S E R
a lavement , efi
t~rminé
poílériearement par un an–
neau dans leque! on le paüe pour
appuy~r
deífus ,
&
faire fortir la liqlteUr,
pendan~
qu'on
tle~t
le corps
de la
flringue
avec les autres
dOlgtS.
On
f~l~
auill. des
firingues
de cuivre , aífe_z.grandes
pO~lr
mJetler les
vaiífeaux dC).ns les préparatlOns anatomIques. Les ocu–
lifies fe {ervent d'íme petite
feriltgue
d'argent , ap–
pellée
feringue oculaire,
pour inj eéter les points lacry–
maux.
Voye'{...fig.
IO.Pl.
XK.lII.
Elle
efrlongu~
d'en–
viron deux pouces. Son dlametre a quatre hgnes ;
fon íiphon long de dix
li~nes
&:
de~ie,
s:adapt,e {ur la
{eringue
par le moyen -el tlne VIS qUl s aJufre aans un
écrou. L'extrémité antérieure de ce fiphon donne
na'iífance
a
un petit tuyau d'environ trois lignes de
longueur, qui efi fi fin,
qu'a
?ei~e ap?erc;oit~on
l'ou–
verture qui efi au bou:t.. Enfin : on.a mvente une ef–
pece de
feringue
pour lrlJe8:er
1
orellle par la trompe
d'Euí1:ache. Son corps efr aífez femblable
a
celui des
autres petites
feringues
;
mais fon fiphon efi un canal
de cuir long de troís piés
~
?emi
~
Ülr
tr~::>Ís
lignes de
di,unetre.
A
ce canal termme ea VIS on a10ute encore
un fiphon auxiliaire long d.e fix
grand~ p
~uc.es,
{ur
trois ou quatre lignes de dlametre, falt d etam, fort
combé
&
recourbé
a
contre fens vers fon extrémité ,
qui efi terminée par un mamelon alongé , applani
par-deífus ,
&
dont la figure imite en quelque ma–
niere celle d'un pigeon. Au bout de ce mamelon efi
un bouton haut de denx lignes , ,percé fur ron {om–
met d'un petit trono C'efi ce bouton qui doit s'adap–
~er
a
l'entrée de la trompe d'Eufiache dans le fond de
la bouche, derriete la cloi{on dn nez. Deux chofes
particulieres
a
cetteferingue,
c'efi
1°.
une úlUpape de
~uivre
garnie de cuir,
appliqu~e
fur
l~ ,te~e
du cy""
hndre converte d'un pe'!lt chapIteau d etalrl fur le–
q1.lel /ajufte le íiphon par le moyen d'un écrou d'é–
tain qui y efi lié,
&
qui rec;oit une vis percée qui fe
tro'tlve fur le fommet du chapiteau. Cette foupape en
s'élevant permet
a
la liqueur de la
feringue
de paífer
oans le canal de cuir ,
&
en refufe le retour en s'a–
baiífant.
2°.
C'efi une pompe d'éta'in
co~p~fée
d'un
tuyau long d'environ fix pouces, fur troIS bgnes de
diametre, dont l'extrémité pofiérieure eíl évafée en
mamelon , mon'tée {m un petit refervoir de neuf li–
gnes de large vers fa bafe,
&
fm une cula,ífe
quarr.éelarge 'de huit lignes,
ha~1te
de quatre. Toutes ces l)le–
ces fe monte'l)t
a
vis. La cl1laífe efi percée d'un trou
large de
quatr~Jignes
, bouchée par ul'le cheville de
bois auffi percée d'un trou , dont le diametre efr d'en–
viron nne ligne
&
demie. Sur le {ommet de c€(te
cheville eíl attachée une foupape de cuivre garnie de
cuir, qui permet
a
la liqueur qui entre par la ctilaíTe
&
le trou ·de la cheville , de paíTer dans le tuyau de
la pompe
&
dans
laJeringue,
&
ql1i en empeche le
retour. La pompe {e termine antérieurement par une
vis percée qui s'engage dans l',écrou d'un petít canal
pyramidal fitué horifontalement a coté
d~
la tete du
~orps
de la
Jeringue.
C'efi par cette pompe pofée
dans un grand pot d'eau tiede qu'on charge la
ferin–
gue .
En la faifant jouer l'eau entre par'ce tuyau dans
le cylindre, parcourt toute la machine , s'iníinue
dans
b
trompe d'Eufiache ,
&
fort par le nez
&
par
la
bouch~.
Voye'{
le
traité des inflrumens de Chirurgie
par
M.
Garangeot , feconde édition , Oll il efi marqué
que le fieur Guyot , maitre des pefies de Verfailles ,
a inventé cette
feringue
vour fon utilité particuliere ,
&
a été entierement guen d'une [urdité de cinq ans ,
Pár le moyen de pluíieurs injeétions d'eau chaude
qu'il fit avec cette machine.
Le mot de
feringue
vient du grec
O'~r¡Y~
,
fyrinx ,
fipuLa,
flllte, ou tout corps cylindrique creux.
Gn peut auffi {e fervir d'une
felingue
avec des fi–
phons particuliers pour fucer les plaies fans fe fervir
de la bouche.
Voye'{
SUCCIONo
Daus, _quelques pays étrangers,
&
fur-tout en
SER
Hollande, au-lieu de
firingue
on {e {ert d'une veffié
préparée, comme on voit ,
fig.
JI.
Pl.
VI1.
Le dé–
faut Oll on peut fe trou,ver de l'inllrumen onyena–
ble a faire des injeétions dans une partie, ut etre
réparé par l'ufage de la veffie. On nOlle d'abord au–
deÍlus de la canule en
a;
on la remplit de la 'iqlleur ;
on la noue enfuite en
b
;
on ote le lien
a;
&
par la
preffion des mains , on faít forrir la liqueur par le
tu–
be. Hippocrate a décrit cette maniere d injeéter.
Nosferingues
font d'une invention moderne.
(Y)
SERIO, LE,
(Géog. mod.)
riviere' d'Italie ; elle
prend fa {¡»urce dans le Bergamafc , aux confins de la
Valteline,
&
fe jette dans l'Ada , un peu au-deífus
de Pícighitone.
(D.
J.)
SERIPHIUM, {. m.
(Hip. nal.
BOL.)
genre
de
plante
a
fleurs monopétales, qui ne font
¡\
propre–
ment parler que des demi-flemons réunis qlli forme-nt
dellx tetes alongées ,
&
compofées d'écaiIles inéga'"
les; ces tetes {ont placées le long des branches,
&
renfennent des Ú!mences nues
&
adhérentes ala
cou~
che.
Pontedera
d~ért
..Voye{
PLANTE.
...
SERIPHUS, (Géog.anc.) !
tpl~(~,
'lle de l'Archi–
pel,
&
l'une des Cyclades. Elle efi fort connue des
anciens. Tacite,
annal. lib. IV. cap. xx}.
la nornme
faxum Setiplzium.
Elle n'étoit pomtant pas deferte;
car Hérodote dit que les Sériphiens
&
les Syhmiens
furent pre[que les {euls des inflllaires qui prirent le,
parti des Grecs contre Xerces. Ovide ,
Metamorplz. l.
-
17.1'.241.
a fait mention de cette 'lle en ces termes
~
Inde caya circundara nube
Seriphon
Deferí!
a
dextr¿ Cythico, Gyaroque reliElis.
Ses montagnes {ont fi rudes
&
fi efcarpées, que
les poetes ont feint que Perfée par le fecours de la
tete de Médu'{e, avoit changé en pierres jufqu
'ame,
habitans dtl pays. Le nom ele
j'ériphe
fignifie
piureufe,
&
de · la vient que cette lle efr appellée
faxuflJ
Seriphium.
Les Romains regardoient
Sériphos
comme un lieu
propre
a
faire mourir de chagrin les malheureux
&
les
{célératsmemes. Augufie y relégua l'orateur Caffius
Severus, que dix-fept ans d'exil en Crete n'avoient
pu corriger de fes médifances,
&
qui vieillit dans
cette ile:
infaxo Seriphio confenuit,
elit Tacite. Vaf–
tilia femme de Labéon , convainclle d'adultere ,
y
fut auffi reléguée;
&
Stratoniclls trouvoit le,féjour
de cette 'llefiinfupportable, qu'il demanda un jour
a
fon hote
qu~l ét~it
le
cú~e qt~e
1'0!1
p,n~iífoit ~'eúl
chez etix; c afr la mauvaIfe fOl, ela
1
hote. He que
ne fais-tu
d011~
quelque fourberie iníigne
~
repliqua
Stratonicus , pour te tirer de ce miférable lieu.
Pline , Elien
&
Théophr~íle
aíli.lrent que les gre–
nouilles étoient muettes dans
S ériplzos
,
&
qu'eIles
recouvroient leur voix fi on les tranfportoit ailleurs.
':f.héophrafie rapporte la caufe de ce filen ce
a
la fi'ei–
deur de l'eau du lieu. U faut que la race de ces gre–
l10tülles muettes fe foit perdue, dit plaifamment M.
de Tournefort , car le plus granel plaiíir que nous
eumes dans cette ile, ajoute-t-il, fut d'entenclre crier
les grenouilles dans les marais au-tour du port. Her–
molallS Barbarus a rétabli l'endroit de PEne
O~l
ce
fait efi rapporté; il prétend que dans les anciens
exemplaires Qn lifoit des
cigales
ponr eles
grenouiLles.
C'efi dans
S ¿riphos
que Polydeéte a régné. Le nom
moderne de cette lle eft
S erpllO•
.
Voye{
S E
R P H O.
(D. l.)
SÉRIQUE, LA, (
Géog. anc.) Serica
ou
Serrart–
regio,
contrée de l'Afie, fameufe chez les anciens "
&
qu'ils n'ont point connue.
Pomp~mius
Méla lui–
meme,
l.
l.
C.
ij. la place au milieu de l'orient, aú–
lieu de la metiTe
a
l'extrémité.
~l;née,
liy.
Vi.
C.
xv;.
efi celui des anciens
géograpbes qui en a le mieux
par~é.
Ula borne atI
nord
~
a
l'orient par des t€nes inconnues ; au
midi