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COM

par le

compaél

ou partition, ontre leuts fi.x mois d'al–

rernative.

Lorfqu'un íiége épifcopa1 en Bretagne efi vacant,

le chapitre ne peut pas conférer les bénélices qui

viennent

a

vaquer

per obitam,

dans les mois de l'al–

ternative de l'éveque'

&

qtú ne font pas fujets a la

régale ; mais il peut conférer ceux dont la collation

auroit appartenu

a

l'évcque par le

compaél

ou parti–

tion des mois pendan_t les quatre mois. (A)

COMPACTE, ad¡.

en

Phyjique,

íignilie un corps

denfe, pefanr, done les parties font fort ferrées,

&

dom les pores fonr pctirs ou en perite quan'rité, au

- moins par rapport a un aurre corps.

Voy<{

CoRPS'

P ORE, DENSI TÉ,

&c.

Les métaux les plus pefans, comme l'or

&

le

plomb, font les plus

compaéles,

c'efi-a-dire font cettx

qtú ont le plus de matiere propre.

,

Le mor

compaéle

n'efi proprement qu'un terme re–

latif; car il n'y a point de corps abfolument

com–

paéle,

pnifqu'il n'y en a point qui ne renferme beau–

coup plus de pores que de parties folides.

Voy<{

PORE. (0)

COMP.AGNE DE LA CYCLOIDE , (

Glom.)

.Vpyc{

T ROCHOtDE. (0)

*

COMPAGN!E , f.

f. (

Gramm.)

fe dir en général

d'une aífociation libre de pluíieurs particuliers, qui

ont un o u pluíieurs objets communs. Il y a des aifo–

ciations de perfonnes religieufes, militaires , com–

mer~anres,

&c.

ce qui forme pluíieurs forres de

com–

pagnies

diiférentes par leur objet.

CoMPAGNIE, c'efi dans l'

Art militaire

un certain

nombre de gens de guerre fous la conduire d'un chef

appellé

capitaine.

Les r égimens font compofés de

compagnies.

Il y a pluíieurs

compagnies

en France qui ne font

point enrégimenrées, ou qui ne compofent poinr de

régimens; telles font celle des grenadiers-a-cheval,

des gardes-du-corps, des gendarmes

&

chevaux-le–

gers de la garde, des moufquetaires, des gendarmes,

des

compagnies

d 'ordonnance,

&c. V oye{

toutes ces

compagnies

aux articles qui leur

convienn~nt,

e'eft–

a-dire,

'Y'!)'<{

GRENADIERS-A-CHEVAL, GARDES–

DU-CORPS,

&c.

(Q)

COMPAGNIES D'ORDONNANCE; c'étoit dans l'o–

l'Ígine quinze

compagnies

de gendarmes créées par

Charles

VIl,

de cent hommes d'armes chacune.

V.

HOMME D'ARMES.

C es

compagnies,

dont pluíieurs princes

&

grands

feigneurs étoient capitaines, ont fubfifié jufques vers

le rems de la paix des Pyrenées , fous le regne de

Louis

XIV.

Celles des feigneurs furent alors fuppri–

mées : on ne conferva que eelles des princes.

Le Roi efi aujourd'hui capiraine de

toute~

les'com–

pagnies

de gendarmerie,

&

les commandans de ces

c.ompaunies

n'ont que le titre de

capitaine- Liezttenant.

Elles font fort clifférentes des anciennes

compagnies

d'ordonnance ; cependant po_ur clilhnguer les gen–

darmes qui les compofent des gendarmes de la gar–

de du Roí, on les appelle ordinairement

gendarmes

des cornpagnies d'ordonnance. .Voye{

GENDARME

&

GENDARMERJ E.

(Q)

CoMPAG N!ES. On a ainfi appellé autrefois en

France des efpeces de rroupes de brigands, que les

princes prenoient a leur folde dans le befoin' pour

s'en fervir dans les.armées.

Ces rroupes n'étoient ni Angloifes ni

Fran~oifes ,

rnais melées de divedes nations. On leur donne dans

l'hifioire clivers noms , tanrot on les appelle

cotte–

raux

:>

coterelli

.>

tantOt

routiers

:>

nJ.ptarii

:>

rutarii

:>

& ·

t antot

Braban9ons , B rabantiones.

Nos anciens hi.fio–

riens

Fran~ois

appelloient ces rroupes les

routes

ou

Jes

cornpagnies.

C ette milice, dontle P. Daniel croit que Philippe

Tome

lli,

.

COM

73 9

Augull:e fut le premiet qui comrrtens:a

a

fe fervir

fubíil1a)ufqu'au regne de

,Ch~rles

V. Ce prince, fu;..

nomme

le

.fagc,

&

dont el'l effet la fageífe fut le

prin–

cipal caraélere, rrouva le nHlyen de délivrer la Frail–

ee de ces brigands par l'enrremife de Bertrand du

Guefclin. Ce feignetu· ertgageá les

compagnies

&

les

routes

a

le fuivre en Efpagne , ponr aller faire la

guerre

a

Pierre le cruel, roí de Cafiille, en faveur

du comte de Tran{!amare frere bll.rard de ce prince.

Du Guefclin réuílit íi bien , qu'il détrona Pierre !e

cruel

&

mir fur le trone Henri de T tanfiamate. Lés

compagnies

dans les deux expédirions d'Efpagne pé–

nrent prefque toures ou fe d1ílipcrent;

&

le Roí don–

na de fi bons ordres par-tour, qu'en peu d'années

elles furent entierement exrerminées en Fran<!e. Le

P. D aniel,

lzijloire de la mi/ice Fran>oifi.

(

Q)

CoMPAGNIE,

(JuriJP.)

on appelle

compagnies

de

_jujlice,

le_s tribunaux qui font compofés de pluíieurs

¡uges. Ils ne fe qualifient pas de

compagnie

dans les

jugemens; les cours fouveraines ufent du terme de

cour,

les juges inférieurs ufenr du terme collefrif

norts,

Mais dans les délibérations qui regardent les alfai.res

p¡miculieres du tribunal ,

&

lorfqu'il s'agir de céré–

monies, les tribunaux

:>

foit fouyerains ou inférieurs

fe qualifienr de

compagnie;

lis en ufent de meme pou:

c_errains arrerés

conc;r~ant

leur difcipline ou leur ju–

nfprudcmce; ces arretes portent que

la compagnie

a

arrété,&c.

(A)

CoMPAGNIES SEMESTRES, font des cours ou

autres corps de jufiice, dont les officiers font parta–

gés en deux colonnes , qui fervent chacune alterna–

tivement pendant ftx mois de l'année.

Yoye{

SEMES·.

TRES.

(A)

COMPAGNIES SOUVERAINES

Oll

COURS SUPK–

RIEURES , font celles qui fous le nom

&

l'auroriré du

Roi, jugent fouverainemenr

&

fans appel dans tous

les cas, de maniere qu'elles ne reconnoiífent point

de juges fupérieurs auxquels elles reífortiífenr, tels

font les parlémens , le grand-confeil , les chambres

des compres, cours des aides, cours des monnoies,

les confeils fupérieurs,

&c.

Les préftcliaux ne font pas des

compagnies .foave–

raines,

quoiqu'ils jugenr en dernier reífort au pre–

mier chef de l'édit, paree que leur pouvoir efi limité

a

certains objets.

Vo.r.•{

Loifeau,

desflign. chap.

iij.

n.

23 -

(A)

CoMPAGNIE DE CoMMERCE: on entend par ce

mot une

affociation formér.

pour entreprendre, exer–

cer, ou condtúre des opérations quelconques de

commerce.

Ces

compagnies

font de deux fortes , ou particu–

lieres , ou privi)égiées.

Les

compagnies_ particalieres

font ordinairement

formées entre un petit nombre d'individus, qui fotir–

nilrent chacun une portien des fonds capiraux, ou

íimplement leurs confeils

&

leur tems , quelquefois

le !OUt enfemble'

a

des conditions dont on convient

par le contrat d'aífociation : ces

cornpagnies

portent

plus communément la dénominarion de

.foci.étés. Voy.

SOCIÉTÉ.

L'ufage a cependant

conferv~,

le; nom

~e

c?mpa–

gnie

,

a des a!fociatlOnS OU foc1etes parncuheres

>

lorfque les

m~mbres

font en grand _nombre, }es

c~pit~ux confiderabl~s ,

&

les e_ntrepnfes relevees f01t

par leur rifque , f01t par leur •mportance. Ces forres

de

Jociétis-compagnies

font le plus fouvent compo–

fées de perfonnes de diverfes profeílions, qui peu

entendues dans le commerce , conlient la direfrion

des entreprifes a des aífociés ou a des commiffion–

naires capables , fous un plan généraL Qttoique les

opérations de ces

compagnir.s

ne ret;roivent

aucune

préférence publique fur les opérarions particulieres ,

elles font cependant toftjonrs regardées d'un ced m6-

content dans les places de commerce; par<_:_e que¡

.- fi.A

a a a

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