COM
cht
1
te,
Ú
ne fttffit pas qu'ils fe communiquent tons
leurs revenus
&
le produit de leur travail, il faut de
plus qu'ils demeurent enfemble, & qu'ils ayent un
m&me pain & un m&me feu . L'abfence d'un des com–
muniers ne rompt point la
communion,
tant qu'il n'a
point pris ailleurs d'établiífement pour perpétuelle
demeure. L'émancipation expreífe ou tacire ne rompt
pas non plus la
communion
du pere avec le lils,
a
moins qu il n'y ait habitation féparée,
&
une fépa–
rarion volontaire, ou
qu~
le pere en mariant fon lils
.út fouJfert que celui-c1 ait ftipulé une communauté
p arriculiere de biens entre lui & fa femme. L'habi–
tation féparée rompt aufli la
communion
entre les hé–
ritiers, foit direél:s ou collatéraux: la vente & le par–
tage produifent auíli le meme effet. Cette matiere
eft ¡!.mplement traitée par M. le préíid.ent Bouhier,
en
fes obfervaúons .fur La coútume de Bourgogn., arti–
clelxjx.
oh l'on trouvera encore beaucoup d'aurres
quell:ions qui y ont rapport.
Voy•{ au.f!i
Coquille.fur
Nivernois, ch. viij.
§.
7·
Dunod,
de/a main-morte,
ch.
iij.Jea.;. p.
77·
(A)
COMMUTATION, fubll:. f.
termed'Ajlronomie;
l'angle de commutation
ell: la dill:ance entre le vérita–
ble lieu du Soleil vtt de 'la Torre, & le líen d'une
planete réduit a l'écliptique.
Voy<(
LIEU.
Ainft l'angle
E
SR
(
Planc. d'Aflronomú, fig.
2
6.)
quf
a pour bafe la dill:ance entre le vrai lieu du So–
leí!
S
vtt de la T erreen
Q,
&
celuí d'une planete ré–
duit
a
l'éclipcique en
R,
ell:
l'angle de tommutaúon.
C'ell: pourquoi on trouve
l'angle de commutatioñ
en
foull:rayant la longitude du Soleil, de la longitu–
de héliocentrique de la planete ' 011 au conrraire.
Yoy.
HÉLIO CENTRIQUE.
Harris
&
Clzambers.
(O)
COMMUTATION DE PEINE, (
Jurijprud.)
efr le
chang~ment
qui fe fait d'une peine affliél:ive
a
li!quel–
le
un
crimine! a été condamné, en une moindre pei–
ne; par exemple, lorfqu'au lieu d'une peine qui em–
p ortoit la mort naturelle , on ordonne que le con–
damné ft)bira feulement la peine des galeres ou du
banniífement' foit perpetuel ou a tems' 011 qll'il gar–
dera prifoo, ou en/in qu'il fubira quelque peine pé–
cuniaire.
Cette
commutation de peine
ne fe peut faire que par
l'autorité du prince, en obtenant de la part du con–
damné des lettres en la grande-chancellerie portant
commutaúon de pein<;
&
ces lettres, pour avoir leur
exécution, doivent
erre
enthérinées.
La
commutation de p eine
ne donne point atreinte
au jugement de conda':"nation,
~e
_forte
qt~e
le con–
damné ne reco11
vre
pomt la Vte ctvde, ú le ¡ugement
eft de nature a la luí faire perdre; il n'eil pas non
plus relevé de l'infamie, ce n'e ft que la peine cor–
porelle qui eft adoucie.
Voy<{
Anne Robert,
liv.
1
l.
ch. xv. Ordonnance d'Henri
11.
de
d49 ·
art.
7·
Louet
& Brodeau
!ett.
Q.
n.
8.
Maynard,
liv.
VIII.
ch.
:clv. &xlvj .'Ferrerius,.fur la quejlion
' :19·
de
Cuy–
p ape. Bouchel ,
en.fabibliothequ<,
au mor
commuta–
tion.
(A)
COMMUTATlVE,
(Juri.fprud.)
Voye{JUSTICE
COM
MUTATIVE.
COMORE,
(Glog. mod.)
grande ville de la haute
Hongrie, capitale d'un comté de meme nom , dans
une ile formée par le Danube.
Lon".'36.
La
t.
47· 5 o.
d
~OMORIN,
(LE CAP)
Géog. ::.od.
promontoire
el lnde, en-dec;it du Gange.
COMORRES,
(LEs
ISLES)
Géog. mod.
ile de la
f'e~
des ln:es , dans le canal de Morambique, entre
e angue ar & l'lle de Madagafcar.
COMPACT,
(JurifPrud.)
on appelle ainíi un ac–
aord o;t,
pa~e'
compaElum ,
fa ít e ntre
les
cardinaux
avant
1
ele_éhon de Paul IV. que celui qui feroit élíl.
ne pourrOl{ déroger aux indults des cardinaux ar
quelc¡ues paroles & en quelque maniere que ce
t'tt.
Patú IV. apres fon éleél:ion ratifia, en 15 55 , cet ae-
COM
cord par une bulle fameufe, appellée
bulle du com–
paa;
elle fut regifuée au grand-confeil le 13 Février
1.
55 8 ,
en conféquence des
üttres patentes
dt1 roí Hen–
n
IL
du
' 6
Janvier
précédent. Les articles principaux
de ce
compaa
font
1°.
e¡
ue le nombre des cardinaux
fera réduit par mort
a
40;
que les deux freres ni
l'oncle & le neveu' ne pourront erre cardinaux' en
~eme
tems.
"1.
0
:
Qu'ils pourront difpofer de leurs
btens par donauon '?u tell:ament, &_que s'ils meu–
rent 111tell:ats leurs b.tens ne feront pomt applíqués
a
la, c_h_ambre
oapoll:~lique'
mais '!.pparriendront
a
leurs
henuers.
3 .
Qu
ii
(era pourvu aux cardinaux pau–
vres de biens ou de penúons jufqn'a 6ooo ducats de
rente.
4°.
Qu'ils feront exempu de tomes décimes
&
gabelles dans l'état eccléíiafiique ( fous ce mor
gabell<J
on enrend ici toutes forres d'impolitions.)
5°.
Qu'ils pourront conférer librement tous béné–
lices étant de leur collation, excepté la referve
con–
tinum .familiaritatis
du pape'; & enfin que les papes
ne pourront, au préjudice de la collarion des cardi–
naux' déroger a la regle des 20 jours,Jeu
de in.firmis
rejignantibus,
qui ell: la dix-huitieme regle de chan–
cellerie, ni déroger
a
aucun des indults accordés aux
carctinat!X
ad injlantiam regum
&
principum. Voye{1a
pratique de cour de Rome
de Call:el ,
tome
l.
pag.
94·
&
foiv .
Brillon,
dill. des arrets,
au mot
Bulle, n.
'9·
(A)
CoMPACT DE L'ALTERNATIVE, eft un accord
qui fut fait entre Martín V. & Charles
VL
pour
ufer
en France de la regle de chancellerie díte de
l'alter–
native,
qui avoit été faite par Innocenr VII.
des
1404,
qui établit l'alternative pour la collation
des
bénélices entre le pape & les éveques, en faveur
de
la réíidence. Enfuite du
compaa
de Martín V. il y eut
une ordonnance de Charles VI. en vertu de laquelle
l'on commenc;a
a
ufer de l'alternativc pour cinq ans.
Voye{ le tr. des mat. bénéjic,
de Fuet,
liv,
Ir..
ch. vj.
P· 434· (A)
CoMPACT BRETON,
efl:
tm
accord fait entre le
pape & le S. úége d'une part, & tous les collateurs
& la nation Bretonne d'autre, pour la partition des
moís par rapport
a
la collation des béoéfices. Su.ivant
cer accord, les.collateurs 9rdinaires ont droit de con:
férer les bénéfices qui vaquent pendant quatre n;tois
de I'année, qui font les derniers de chaque quartter,
favoir Mars, Juin, Septembre
&
D écembre,
&
les
huir atttres mois apparriennent
~u
pape, lequel
e~
obligé de conférer dans
les 6
mots de la vacance fm–
vant le concile de Latran; & au moyen de cet ac–
corcl
ii
s'ell: départi du droit de concours & de pré–
yention. Quelques-uns ont
prére~du
que ce fut a_u
concite de Con!l:ance que fut dreífe ce
compaél;
01a1s
M. le préftdent H enault tient qu'on doir rapporter
cet arranoement a une bulle d'Eugene IV.
&
il eft
certain
q~e
ce n'ell: point en vertu de la reg_Ie de
menjibus
que le pape jouit en ¡:lretagne des mots
r~fervés c'ell: en vertu d'un
édit
d'Henn H.
du
'4
Jwn
d49·
qui ordonne, entre autres chofes, que les
r~~
ferves apoll:oliques & autres re9Ies de
chanceller.'~
foient rec;:ues en Bretagne; ce qu 1l confirma par
d1~
férentes déclarations des
29
Juillet
d5o, 18
Avrit
&
29
Oélobre
t553.
Les collateurs ordinaires de Bretagne, autres
~e'
les év&ques, n'ont fuivant le
compaa
que quatre m01s
pour conférer les bénéfices
va~ans
ptr
ob11~m ,
fans_
pOUVOÍr erre prévenuS; ]es hU!t autreS
~OIS
appar–
tÍennent au pape : mais les éveques qlll om les
~IX
!nois de l'alrernative, ont en outre ces quarre n;'OIS,
done deux, fa voir J•rin
&
Décembre, font partte d<:.
]eurs fix mois d'alternarive, & les deux aurres, qu!
(ont
Mars
&
Septembre, en vertu du
compaa;
ce qui
fait en tour pour eux huir mois.
On tienten Bretagne que
les
év&ques peuvent
et~e
prévenus dans les deux mois
qui
leur font accordes