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COM

"l'

flil, 6• préciflment volontaire.s

~

excepté

l'

étt}t

de..graá

" &

la con.fifjion .facramentelle, .fuppofé que!que pÜM

·,

morul.

Car cela efr gra-ndeñtent éloigné de la vé–

), rité, &

ce

fónt doé.hines qui n'ont jamais été oiiies

" en l'Egli(e de D ieu , qui tont contraires a ce que

" nous ont enfeighé les SS. peres "& lés doéteurs

" fcholall:iqnes.

A

ce que le

P.

Pichon avoit répondu a fon íhter–

locnteur , qtle S. Fran<;ois de Sales éloit trop habile

théologien pour avoir exigé l'exernption de toute

·affetlion au péché véniel, comme une difpoíitioÍl

néceífaire

a

la

fréquentt communion,

n1ais

qu'il la

<:onfeilloit feulement: on lui

a

oppofé ce texte du

'faint éveque de Geneve , qui n'a pas befoin de com–

mentaire.

«

D e recevoir la

communion

de l'enchari–

" ll:ie

tous les

jour~ ,

ni je ne loue, ni je ne bl ame:

., mais de communier tous les jours de dimanche,

" je le confeiUe., & y exhorte un chacun, pourvü

'' que l'efprit

foi tJans auwne affi8ion de péclur

...

)>

·Pour communier tous les huit jours, il eíl: requis

"de. n"avoirni péch.i mortel , rzi. att

cuneajfiil

ion.aupé–

"

ché venid ,

& d'avoir un grand deíir.de commu–

" oier: mais pour communier tous les jours, il faut

" avoir furmonté la plü,pan des mauvaifes indina–

" tions, & que ce {oit par !'avis du pere fpirituel "·

·C es mots ,

i1

efl

re!Juis ,

ne peuvent jamais s'enten–

dre d'une fainteté de confeil & de bienféance.

4°. On a

fait

voir .par une foule de palfages de l'E–

criture, des peres, & des conciles , que la pénitence

étant

un baptéme laborieux ,

qui demande des com–

bats, des efforts' qui coüte a la nature' on ne pou–

voit regarder comme tUle pénitence l'euchariíl:ie,

<¡ui efr le pñx de ces combats & de ces efforts, ni

afiigner comme un moyen de converfion , un facre–

ment qni fuppofe la converíion; & l'on a fait voir

que tant pour la

communion

en général, que pour la

communion .friquente,

il falloit avoir égard aux difpo–

fitions des pénitens ; qu'il étoit quelquefois a propos

de leur différer la

communion,

fuivant J'efprit du

concile de T rente fur la

pénit~nce,

& les regles pref–

erítes par S. Charles Borromee aux confelfetlrs; re–

gles adoptées par le clergé de Franceen 1700, & re–

nouvellée.s par les éveques dans leurs mandemens,

qu'on peut confulter

a

cet égard: on y verra qu'ils

ont auffi pris la fage précaution de ne pas faire dé–

g énérer cette épreuve en une févérité outrée, pro–

pre

a

defefpérer le pécheur; & dans que! fens l'af–

femblée de 17 14 a condamné la quatre-vingt-feptie–

me propoíirion du P. Quefnel.

5°.

On n'a pas eu de peine

a

faire fentir le faux de

l a comparaifon entre le bapteme & l'euchariíl:ie:

c 'efr une des premieres norions du catéchifmc , que

l'un agit fur les enfans fa ns aucune difpolítion,& que

l'aurre en demande de tres-grandes dans les adultes.

6°.

On a cru que le pere Picho n en appellant l'an–

cienne

pénitence

publique

une plnicence de cérémonie,

approchoit beaucoup de ces exprefiions de Mélan–

dnon:

$cholajlici vider¡mt in Ecclejiá

efJ•

.fatis.fat1io–

nes

~

ftd

non animadverterunt illa jpeélacula injlittaa

~::~

tum extmpli caufá> tum ad probandos !tos qui pete–

han& redpi ab ecdiftá: in fumm

á

non viderunt

t._/fo

dij'–

&iplinam

&

rem proifits politicam. Apolog. conjéJ!. Au-

gujl. art. de cdn.fefJ.

&

.fatis.f.

·

Quant au feptieme & au huitieme article, o n

peut confulter les remarques de M. l'archeveque de

Sens,&les mandemensdes autres prélats. (

G)

COMMUNION LAtQUE: c'étoit autrefo1s une ef–

pece de chíitiment pour les clercs qui avoient com–

mis que!que faute' que d'etre réduits

a

la

commu–

nion

des laiques' c'efr-a-dire

a

la

communion

fous

une feule efpece.

COMMUNtON ÉTRANGERE , étoit aufii un chihi–

ment de meme.nature, quoique fous un nom ditfé–

rent, auquel les canons condamnoient fouvent le'

Tome

lll,

C. O M

737

éveques

&

les clercs. Cettc peine n'étoit n· une ex–

communication, ni une dépoíition, mais une efpece

_de

fu~pen\e

de

fon~ions

de l'ordre, avec la perte du

r~ng

que

1

on

t~nOit.,Ce

nQm _de

communion étrangde

VJent de ce qu on n accordoJt la

communion

il

ces

clcrcs, que comme onla donnoit áux clcrcs éu·an–

gers. Si ·un pretre étoit rédtút a la

communion itran–

gere,

il avoit le dernier rang parmi les pretres, &

avant les diacres, comme l'auroit ell un

pr~tre

étran–

ger;

&

ainíi des diacres & .des foudiacres. Le fecond

concite d'Agde veut qu'un clerc qui refute de fré–

quenter l'églife ' foit réduit

a

la

communi<m étran–

gere.

Cb~1MUNION,

dans ia Lit'!wrgie,

etlla partie de

la

m~e

oit le pretre prend & confume le corps &

le fang de

N.

S.}.

t.

confacré

fou~

les efpeces du

'pain & du vin. Ce terme fe prend aufii pour le mo–

ment oo I'on admiruíhe aux fideles le facrement de

l'euciharifue, On dit en ce fens,

la

meffi

<ji

a

la com–

munion.

COMMÍJNION fe d'it aufii de l'antienne que récite

le pretre apres avoir pris les ablutions, & avant les

dernieres oraífons qu'on nomme

pojlcommunion.

Yoye{POSTCOMMUN10N.

(G)

CoMMUN!ON, f. f,

(Jurifp.)

le

prend quelquefois

pour

foci.!té de biens

entre tomes fortes de perfonnes ;

c'ell: fous ce nom qu'elle eíl: le plus connue da n

e

deux Bourgognes.C'ellunc maxime en droit, que

in

cornmunione ntmo

invitus duinuur;

cod.

lib. I/1.

tit_

37· l.

.S.

D ans quclques provinces, comme dans les

deux Bourgognes , la communauté de biens entre

mari

&

femme n'eíl: guere connue que tous le rerme

de

communion.

On fe fert aufii quclquefois de ce me–

¡ne

terme en Bourgogne, pour

d~íigner

la

portia n de

la dot qui entre en communauré: enfin c'efr le nom

que

l~on

donne aux alfociations qui ont lieu én cer•

raines prov:inces entte toutes fortes de pertonnes ,

&

íingulierement entre main-mortables. Cette

com–

munion

entre main-mortables ell: une efpece de fo–

ciété qui

á

fes regles particulieres ; elle doit etre de

tous biens; elle fe contratle expreífément on taci–

tement. La

communion tacite

efi celle qui fe co ntraéle

par le feul fa it' par le melange des biens & la de–

meure commune, pa ran & jour. Cette

com'l'union

tacite

a lieu entre le pere & les entans main-morta–

bles, & entre les enfans de L'un des communiers dé–

cédé

&

les amres communiers furvivans. Si les en–

fans font mineurs & que la continuation de

commu–

nion

leur foir onéreufe , ils font reíl:ituables dans la

coU.tume de Nivernois. La

communion tacite

a lleu

entre les pere & mere & leurs enfans mariés lorf–

qu'ils continuent de demeurer avec eux par an

&

jour , a moins qu'il n'y ait quelque atle ;\ ce con–

traire; en Bourgogne la

communion

n'a pas lieu daos

ce cas. La

communion

par convention exprelfe fe

pcut contratler entre tou¡es fort s de perfon nes ca–

pables de

com~atlér,

foit paren cntr'eux ou étran–

gers, foit avec une perfonne franche ou avec

un

main-mortable . ils n'ont meme pas befoin pour cet

effct du

confent~ment

du feigneur de la main-morte.

C ependant la cofttume de Bourgogne veut que les

communiers qui

(e

font féparés ne puilfent f<; remer–

tre en

communion

fa ns le confentement du fe1gneur;

mais cette difpofition exorbitante du droit commun

doit etre renfermée dans ce cas particulier.

JI

faut

aufii exceptcr les

communions

qui ne feroient con–

tratlées qu'en fraude du feignenr, & pour le frufirer

d'une fuc cefiion qui lui {eroit échíie. Le fils éman–

cipé penr contraüer une

commu.nion

expreífe avec

{on

pere, & la femme de ce fils participe

a

cetre fo–

ciére ; mais les mineurs ne peuvent contraéler au:

cune nouvelle

commutzion. ,

íOit exprell"epu

racice..

Pour que les main-morrables foient en

communion

de

biens

a

l'effet d'exclure le feigneur de fon droit d'é-,

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