CLE
:.¡ue les cfpaces qu'il parcourt en tems égaux décroif–
íent comme les nombres im¡>airs. Done,
&c.
M.
Varignon a
généralif~
ce probleme fuivant fa
coí'ttume,
&
a
do~né
la méthode de divifer ou gra–
duer une
clep.fYdre
de figure quelconque, enforte que
les parties du tluide, contenues entre les divilions,
s'écoulem dans des tems donnés. L'académie propo–
fa les lois du mouvement des
clep.fYdres,
pour le fu–
jet du prix de l'année
1725.
11
fut remporté par M.
Daniel Bernoulli , & fa piece e11 imprimée dans le
recueil despieces des
p•~x
de l'académie. Quoiqu'–
elle foit fort ingénieuíe, l'académie nous aveni t,
dans une efpece de programrne qui e11
a
la
t~te,
qu'il
Jui a paru que la que11ion propofée n'ávoit pas en–
core été fuffifamment approfondie.
Une des grandes difficulrés qu'on rencontre dans
la rh ' orie des
clep.fYdres,
c'e11 de déterrniner avec
exaélitucle la viteJJe du fluide qui fon par le trou de
1a
clep.[ydre.
Lorfque le fluide e11 en mouvement,
&
qu'il e11 encore a une certaine hauteur' cette vitelfe
e11 a-peu-pres éga le
a
celle que ce mame fluide au–
roit acquiíe en cornbant par fa pefa nteur d'une hau–
teur égale
a
celle du fluide . Mais lorfque le f!uide
commcnce
a
fe mouvoir '
011
lorfqu'il efr fort peu
élevé au-delfus du trou , cette loi n'a plus lieu,
&
deviene extremement fautive .
D'ailleurs il ne fuffit pas , comme on le pourroit
penfer d'abord , de connoitre
a
chaque infiant la Vl–
teflc du fluide qui s'écoule, pour favoir le tems dans
lequel doit fe vuider la
clep.fYdre.
Car fan s parler ici
de l'adhérence des particules du fluide,
&
du frotte–
mem contre les parois du vafe , les parricules du
:fluide nc fortent point du vafe fuivant des direilions
.Paralleles. M. Newton a obfervé que ces particules
ont des dire&ons convergentes ,
&
que la veine de
.fluide qui fort va en diminuant de grolfem jufqu'a
une certaine di11ance de l'ouverture ; di11ance qui
efr d'autant plus grande, quel'ouverture elle-meme
e11 plus grande. De-la il s'enfuit c1ue pour trouver la
quamité de fluide qui fort
a
chaque in11ant,
¡¡
ne
faut pa prendre le produit de la grandeur de l'ou–
verture par la vlteJJe du fluide, mais le procluit de
Ja v1telfe du fluide dans l'endroit
0~1
la veine efr le
pl..;s contraél:éc , par la largenr de la veine en cet
endroit.
Yoye{ L'Hydrodynamique de
M.
Daniel Ber–
.noulli
,ftfl. 3.
&
L'article
HYDRODYNAM !QUE.
CLepfydre
fe dit aulli d'un fablier,
voytt
SABLIER.
(O)
CLERAC
o"
CL AIRAC , (
Géog.
mod. )
ville de
.France en Agenois, fur le Lor.
Longit.
18. 8.
Latit.
-44· z8.
CLERAGRE, f.
f(Faucon.)
efpece de goutte qui
vient am< ailes des oifeaux de proie.
CLERC, (
Jurif¡mtd.)
On comprend fous ce nom
tous ceux qui par érat fonr confacrés au fervice di–
vin , depuis le limpie to nfuré, jufqu'aux prélats du
premier ordre.
Ce terme vient du Grec
.A,;po<
,
qui fignilie
fort
,
partage, héritage.
Daos l'ancien teíl:ament la tribu de
Levi e11 appelléc
"A~r•<,
c'efi-a-dire
Le
pareage
ou
L'hé–
·ritage
du feigneur. Du Grec on en a fait en Latín
ele–
rus,
&
l'on a donné ce nom au clergé , paree que le
p anage des eccléliaftiques e11 de fervir Dieu. De
ele–
rus,
on a fait
clericus,
clerc.
La di11inél:ion des
el
eres
d'avee le re11e des lideles
fe trouve établie des le commencemenr de l'Ealifc ,
fuivant ces paro!es de S. Pierre,
nu¡ue domina::tes
in
cltris.
Perri¡.
v.
3·
Les
clercs
ou eccléfia11iques conlidérés tous en–
fe!"ble, forment un corps qu'on appelle
Le
clergé,
&
l'etat des
clercs
s'appelle
La cLiricature.
Il Y
a parmi cux différens degrés qui les difiin–
guent.
Tome 1/I,
CLE
Le premier degré de la cléricature
efi
l'chat de fim·
pie tonfuré.
Les degrés fuivans font les quatre ordres mineurs
0
de portiers, lcél:eurs, exorci11es,
&
acolyres.
Au-deJJu~
des ordres mineurs , font les ordres fa–
crés ou majeurs, de foíidiaconat, diaconar
&
pre~
trife .
L'épifcopat
&
les autres
di~nités
ecGlélia11iques
font encore des degrés au-deflus de la prútri(e.
Ces différens dcgrés parmi les
clercs
compofent
ce que l'on appelle
La !úerarchie ecclijiajlique.
Aurrefois les moines
&
religieux n'éroient point
c/ercs;
ils ne li.trenr appellés a la cléricature q1t'en
383
par S. Sirice pape.
Cem< qtú fe préfcntcntpour recevoir la ronfure;
ou quelque ordre majeur ou mineur , doivent rece•
voir cet état de leur propre évec¡ue ,
a
moins qu'ils
n'ayent de lui
démilfoire, c'e11-a - dire des let–
rres de permillion pour erre tonfilrés ou ordonnés
par un autre éveque.
Can. Lugdunenf. carifá 9. quafl.
2.
&
conc. Trid.fifJ.
23.
de reform. cap.
8.
Les
clercs
ont certaines fonélions dans l'Ealifequi
leur fonr propres; ce!les des éveques ,
arche~eques,
pretres' & diacres ' ne peuvent acre remplies par
des lalcs' meme
a
défaut de
clercs.
lis joiiilfent en qualité de
clercs
de plulieurs exemp–
tions
&
imnmnités qu'ils tiennent de la piété de
nos rois .
Illeur e11 défendu de rien faire qui foit contraire
a
la pureté
&
a
la dignité de leur érat'
&
par con–
féquent, de faire aucun tralic o u commerce, d'e–
xercer aucun art méchanique , ni de fe m(Her d'au–
cunes affaires temporelles.
Can. pervenit .•• credo •
••
Cyprianus
,
qua:fl.
3,
Leurs habits doivent erre limpies
&
modefres,
&
ils ne peuvenr en avoir de cou(eurs hautes, telles
que le rouge.
Can. omnis
. ...
nu/Lus •
.. . .
epiflopi
qutejl..
4•
La chalfe
a
cor
&
a
cri' ou avec armes offenlives;
leur e11 défendue.
Can. epiflopum
... .
&
can. onrni–
bus extra de clerico venatore.
Ceux qui contrevien–
nent
a
ces défenfes deviennent irréguliers.
Les
e!
eres
ont le privilége de ne pouvoir etre tra–
duits en défendant que par-devane le juge d'églife
~
dans les matieres perfonnelles.
En matiere criminelle , ils font d'abord jugés par
le juge d'églife, pour le délit commun; mais ils peu–
vent encore etre jugés par le juge royal, pour le
cas privilégié.
Yoye{ ci-
apr~s
CLERGÉ, EccLÉ–
StASTIQUES , DIA CRE
SouoiACRE, PRíl.TRE,
MI
EURS' ÜRDRE
CLERC, (
JUrtf¡om:a.
plulieurs offices , com
, & fonél:ions qui ont
rapport a l'adminifuation de la ju11ice
&
police.
Nous allons expliquer ce qui concerne ces difréren–
tes forres de
clercs,
dans la fubdivilion fui vante, par
orcire alphabétique.
C'e11 un abus oue l'on a fait du terme
clerc
,
qui
lianilie
ecclifUijliqu~.
Comme dans les liecles d'igno–
r~nce
il n'y avoit prefque
~u
e les
clercs
on eccléfiaf–
tiques qui eulfent coníerve la connoilfance des Jet–
tres, on étoit obligé d'avoir recours
il
eux pour rem–
plir comes les fonél:ions dans lefquelles il falloit fa–
voir lire
&
écrire' ou etre in11ruit des loix; de forre
qu'alors
clerc
o
u
lzommefovant
&
Lettré
éroient des ter–
mes fynonymes, ainli qu'il paroit par cette belle ré–
po nfe de Charles V. roí de France,
a
quelqu'un qui
murmuroit de l'honneur qu'il portoit aux gens de
lettres , appellés alors
clercs.
"Les
cLercs
il
fapien–
"
ce
l'on ne peut trop honorer ,
&
tant que fa–
"
pience fera honorée en ce royaume , il conti–
" nuera
a
profpérité ; mais quand deboutée y fera,
"il
déchéera "·
Il
efi arrivé de
~ette
acception dll
Yv
V
ij