CLE
CLÉ
tles ltains , (Marine. )
"
c'eíl: une piece de
,. bois triangulaire qui fe pofe fur le bout des étains
, &
qui les entrecient
avec
l'étambord: on l'appellc
, auffi
contrifort
"·
.Voy•{
la forme de cette piece de
bois
PI.
.VI. Marine,
fi!J·
12.
"La
c/1
des étains a un pouce d'épailfeur moins
" que l'étrave; elle efi renforcée de deux courts bfi–
" tons'
&
jointe
a
l'érrave par quelques chevilles de
" fer qui palfent au-travers dans fon milieu;
&
il y
,
en a quatre autres
a
chaque coté "· (
Z)
CLÉS
du guindas , (Marino.)
"ce font de perites
" pieces de bordage entaillées en rond , qui riennent
, les bonrs du guindas fur les cotes. (
Z)
CLÉ
de fortd de nuÍt ,
cié
de mát de lzune, (Marine.)
"c'efi le bout d'une barre de fer, ou une grolfe che–
" ville de bois qui entre dans une morraife, au bout
"d'en-bas du mar de hune'
&
qui fert
a
le folltenir
"debout'
&
que J'on
o
te chaque fois qu'il f.ntt ame–
" ner ce mllt; ou bien c'efi une cheville quarrée de
"fer o u de bois, qui joint un mat avec l'autre v ers
" les barres de hune,
&
que l'on óte qnand il fau t
" amcner le mfir "'·
Diélionn. de Marine.
(Z)
CLÉ ,
(Menuifirie.)
c'e!l: un morceau de bois lar–
ge
&
mince, que l'on infere dans des mortaifes fai–
tes ;\ des planches, pour les joindre enfemble.
.Voye{
fi!J·
PI. 1
f/.
d.
Menuiftrie.
CLÉ , fe dit aufii de pieces de bois en forme de
coin, que l'on fa ir entrer dans des mortaifes faites
au bout des renons qui excedent l'épaillcur du bois.,
dans lefquels ils fonr alfemblés; comme on voit aux
tablenes de bibliorheques ,
&c.
LÉ,
en termes d'O¡fivre- Bijoutiu,
eft un mor–
ceau de bois piar, quarré, large par un bout,
&
qui
va en retrécilfant jufqu'a l'amre bout; il arríhe les
p oupées fur le banc , en palfant dans leur t enon.
f/oy<{
BANC.
CLÉ, (
P
lombier.)
ce fonr de grolfes manivcllcs de
fer : l'on verture s'appliquc aux robinets des regards
quand il s'agit de donner ou de fou!l:raire l'eau aux
fontaines; la queue fait la fonaion de lcvicr,
&
don–
ne au plombicr la facilité de tourner les robinets.
LE , (
Rtliwr. )
ces ouvriers en ont une qui leur
fert
a
dellerrer ou
a
ferrer leur couteau.
Voyt{
PI.
I .
du Reliwr,
fi!J·
'3 .
voy
e{
arifji l'articl<
RELI ER. Ils
appellent cene cié,
cU du
jiifl;
elle doit
~trc
de fer.
LÉ
, (
Manufofl.
~n
foie.. )
ces onvriers ont une
cié
qui n'a rien de particulier.
f/oye:¡_
fon ufage
a
l'ar–
ticle
VELOURS CISELÉ.
CLÉ,
(Tourneur.)
coin de bois placé fous les ju–
meUes & dans la mortaife pratiqut!e
a
la qucue des
poupées,
~u'il
tient fermes & folides.
V oye{
TouR.
LÉS ,
]urijpr.) mettre
ou
jttttr les clés jhr la fo.ffo
duJJfunt,
roit une forma lité extérieure qui fe prati–
c¡uoit an iennemcnt par la femme apres la mort de
fon n1ari, en figne
de
renonciation
aJa
communau–
té.
hez les Romains, dont nos peres imiterent les
mamrs, la femme avoit le foin des
clls:
c'efi pour–
quoi, dans le cas du divorce , le mari ótoit illa fcm–
mc les
clés,
fuiva nt la loi des douze cables;
&
la fem–
mc c¡ui fe féparoit de fon mari, lui renvoyoit fes
clés.
En France, il n'y avoit ancicnnement que les fem–
m es des nobles qui avoient la faculté de renoncer
a
la communamé ; ce qui leur fi•t accordé en confidé–
ration des dettes que leurs maris contraaoient la
plupart aux voyages
&
erres d'Otttremer;
&
en
figne de cene renon iation, elles jettoient leur cein–
n•rc ou boude
&
les
cUs
fur la folfe de léur mari. Cet
ufage efi r marqué par l'auteur du grand col1tumier,
ch. xlj.
Marguerite veuve de Pbilippe dnc de Bour–
gognc, mit fitr la repréfentation du
défi.mt!a cein–
ture
a
ce fa bourfe
&
les
clis.
Mon!
l:relet,clz. :..--vij.
Bonne, vcuve de Valeran comte de
aint-Pol, re–
non~ant
aux dettes
&
biens de fon mari , mit fur fa
r
pr ~C.
nmtion fa courroi
•, fa bourfe. Monftr
1
t ,
CLE
5! 9
c!.ap. cxxxix.
D ans la fui te, le privilége de renon–
cer
a
la communauté fu t étendu aux femmes des ro–
ruriers,
&
établi par plulieurs cofltumes qui o nt
preferir la
m~me
forma lité, c'efi-a-dire de jerter les
clés
fur la folfe du défunt en figne que la femme quit–
toit l'adminifiration des biens de fon mari,
&
la
ceinture ou bourfe, pour marquer qu'elle ne rete–
noit ríen des biens qui étoient communs . C'efi ce
que l'on voit dans la colttume de Meaux,
art. xxxiij.
&
lij.
Lorraine,
tit.
2 .
art. iij.
Malines,
art. viij.
L'an–
cienne coflrume de Melun,
art. c/xxxiij.
Chaumont,
vij.
Vitri,
xcj.
Laon,
xxvj.
Chalons,
xxx.
Duché
de Bourgogne,
art. xlj.
Namur,
art. Ljv.
Préfentement la femme, foit noble o u roturiere,
a toCtjours la faculté de renoncer
a
la communau–
ré; mais on ne pratique plus la vaine cérémonie de
jener la bourfe ni les
clts
fur la fo lfe du défunt.
(A)
éLECHÉ , (
Blafon.
)
On croit que ce mot qui
efi Fran,ois efi formé de
clé,
les extrémités de la
croix ayant
quel~ue
relfemblance avec les anneaux
des a ncicnnes
eles;
il fe dir, fuivant Guillim, d'une
piece d'armoirie percée il jour ou traverfée par une
amre de meme figure qu'elle ; par exemple' d'u ne
croix chargée d'une autre' de meme couleur que
le champ qui paroit a-travers les ouvertures qu'elle
laiíre.
Mais la Colombiere
&
quelques atttres auteurs
prétendent que ces ouvertures ne fonr qu'une cir–
confiance de la croix
clecltie,
qu'ils appellent
vuidée ;
elle nc mérite, fuivant eux, le nom de
cleclzée,
que
lorfqu 'elle s'élargit du centre vers fes extrémites ,
qui font vuidées
&
terminées par un angle dans le
milieu.
Le
P.
Meneíl:rier dit gu'on fe fert du mot
clecld ,
en parlant des arrondiílemens de la croix de Tou–
loufe, qui a fes quatre extrémités faites en forme
d'anneaux de cié.
Venafque au comtat d'Avignon , d'azur
a
la croix
vuidée,
cleclzét
&
pommettée d'or.
Voyez
le
P.
Me–
nefirier; le
diél. de Trév.
&
C!zambers.
(Y)
CLECKUM,
(Géog.)
ville du duché de Lithua–
nie, dans le palatinat de Mcizlaw.
CLEDO ISME,
f.
m.
cledonifmus ,
(
D ivinat. )
efpece de divination qui étoit en ufage parmi les an–
ciens .
.Voyez
Dr v iNATION.
On n'efi pas d'accord fur l'objet
&
la maniere de
cene forte de divination; paree que le mot Grec
Kl\ti'ov
,
duque! eíl formé
clMonifme
,
fe prend en
plufieurs fens :
rP
pour un bruit,
rumor;
:>.
0
pour
un oifeau,
avis;
&
3
°
pour un dérivé du verbe
xl\«"',
&
par contraaion
"¡.."'
,
qui fignifie
évoquer.
D e la les auteurs donnent diverfes fignificarions
au mot
clMonifme.
Les uns prétendent que c'étoit
une efpece d'augu re ou de préfage tiré des paroles
qu'on avoit entendues: car an rapport de Cicér<;m ,
les Pythaaoriciens obfervoient avec une anennon
fcrupul e1:!-e , non - feulement les paro_les. des dieux ,
mais encore celles des hommes , & er01ent perfua–
dés que certaines paroles port'?ient malheur ,
c~m
me de prononcer le mot
incendze.
dans un repas;
a~níi
ils difoient
domici!t
au lieu de
prifon,
& les
tumemdes
au líeu de
fu.riu.
Le
c./Jdonif'!z~ pri~
en ce fens , re–
vient
a
une autre cfpece de d•vtnatton nommée
ono-
mancie. Yoye{
ÜNO.MANCIE.
,
.
.
D'autres fot•tiennent que par
cledonifme
,
tl fuur
entendrc un augure tiré du chant ou du cri des oi–
feaux;
&
que
c'eíl: en ce lens qu'Horace a dit:
Jmpios parra re.c.inentis omen.
E!
irgile,
Cava pra:dixit ab iLice comix.
Eclog.
ce qui ne differe point de la divination appell¿e
or–
nithomanci, Voy<{
ÜRNITH0i'1A ·cr¡¡,