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~r6

que la fontre doive

~tre

en fleur de lys,

il

faudra

·commencer par travailler en acier un mandri11 en

:flcur de lys. On voit que

ce~

Glis

a

forure finguliere

demandent beaucoup de tems

&

de tra"'ail. Si vous

concevez une

clé

forée ,

&

c1ue dans la forure on ait

placé une bouterolle , enforte que la bouterolle ne

rempli{[e pas exaaement la form·e , vous aurez une

.dé

a

triple forure . On voit que par cet a11tjfice de

}llacer une bouterolle dans une bouterolle, & cet

a{[cmblage dans une forme , on peut ménaaer des

efpaces vuides

&

profonds , entre des

efpac~s

(olí–

des

&

profonds , dans la folidité de ce corps de la

¡;ige'

&

meme donner

a

ces efpaces telle fmme que

l'on veut , ce qui parolt furprenant

a

ceux qui igno–

r ent ce travail.

Voy. dans nos Planches de Serrurerie le

détail en

jiguns

de toutes ces

clés

:~

&

des injlnune-ns

diflinés

a

lesforu.

.

Voila ce que c'el1 qu'une

clé ,

en prenant ce mot

:m

limpie ; 1nais la fonélion de cet inil:rument, d'ou·

vrir

&

de fermer, a fait appeller par analogie , da

meme nom, une infinité d'autres inil:rumens dont ,

la

forme el1 tres-différente. Le nom de

cié

a auffi été

donné, dans un fens mora l,

a

toutes les connoi!f.1n–

ces néceffaires pour l'intelligence d'un ouvrage, d'un

auteur ,

&c.

Voy•{

dans la

jiúu

dt cet anide

t.

mot

·cié ,

employé flfon

fr:s

acceptions difJi!rentes

,

tan& au

.fimple

qu'aujigur.é.

Voy. au:ffi les

art.

SERRURE, PAN-

' ETON,

&c.

CLÉ ,

dans rtn

jé11s

moral

&

tlzéologique,

marque

depuijfance,

comme lorfqu'il ell: dit, Ifale

xxij. v.

22 .

le

donnerai

a

mon jervitwr Eüacem la clé de la

maifon de David;

it

ou:vrira

&

nu.l nefirmera

....

il

firmera

&

nul!L~ou.vrira

..

..

D e

préeminence.,

cornme

lorfqueJefus·Chriil: donne

a

Pierre la

ct.!

du royaume

des cieux.•..

D'intelligmce,

comme dans l'endroit

ou Jeft¡s-Chrill: reproche aux Pharifiens d'avoir pris

la

eN

de la fcience ,

&

de ne point entrer dans le

royaume des cieux, & de n'en pas ouvrir la porte

aux

au

tres ,

&c..

CLÉ,

caraélere de

Mujique,

qui mis au commen–

ceme

nt d'une portée, dérennine le degré cl'éleva–

ti.on

de cette portée dans le fyl1eme général, & in–

di

que les noms de toutcs les nares qu'elle contient.

Anciennement on appelloit

cié

les lettres par lef–

c¡tlelles on d ' 1gnoit les fans de la gamme: ainfi la

lettre

A

étoit la

clé

de

la;

e,

la

ct.f

d'ut,

&c. A me–

Cure que le fyfieme s'étendit, on appen;ut bien-tot

!'embarras

&

l'inutilité de cette multitude de

clés.

Gny d'Arezze qu.i les avoit inventées, marquoit

une lcrtre ou

cié

au commencemer¡t de chacune des

lignes de la portée; car il nc plac;oi t point encore de

notes dans les efpaces: on voit des exemples de cela

dans plufieurs anciens manufcrits.Dans la fuite on ne

marqua plus qu'une des fept

clés

au commencement

d'une des

li~nes

de la portée, celle-h\ fuffifant po ur

fixer la pofiuon de tomes les mitres felon l'ordre na–

turel. Enfin de ces fept lettJ·es o u

cUs

on en a choifi

trois, qu'on a non1mé

claves Jignatte ,

ou

clés

lnar–

<¡uéts,

paree qu'on fe contente d'en marquer une des

trois au commencement des lignes pourdonner l'in–

t,elligence des autres. En effet Kepler prétend que

{i

e~ant

au fait des anciennes écritures , on examin e

h1en la figure de nos

clés,

on trouvera qu'elles fe

rapportent chacune a la lettre un peu défigurée de

1~ n~requ'elle

repréfente.

Ainfi

la

el.! de.fol

étoit ori–

g•paucment un

G

·

la

cté

d'ut

un

&

celle de

fo

une

F.

-'

'

'

'

1'

Nous tvons d

one tr

ois

clés

a

la quinte !'une de

autre : a

cié

d'.f

ut.fa

o u de

fo,

qui el1 la plus baf–

fe,&qm fe marque ainíi

~~-

. la

clé ci'ut

ou de

cflol ut

vo::-,

o

'

qui fe marque áiníi

__k¡

&

·

íl:

·

d

¡:

rr'

qtu e

une

qt~~nte

au- e -

fus de la premiere;

&

la

clt

de

.fol

0

d

,

fi

l

.

u e

g

re o

, qu1

CLE

fe marque ainfi+, & qui e!l:

un~

quinte au-Je[\19

de eelle

~:ut

dans l'ordre marqué (

PL.l. Muf.jig.

.5.).

Sur quo1

fau t obferver que la

clé

{e

pofe tof1iours

fur une .ligne,

&

jamais dans un. efpace.

'

En

a¡o\•ta~t

quatre lignes an-deífus de la

cU

de

fl:l,

ce qm fan le plus gran

el nom

bre ufité, & rrois

hgnes au-de{[ous de la

clé

de.fo,

ce qui ell: au!li le

plus grand nombre, on voit que le fyil:i:me total des

notes

q,u'o~

peur placer

ft~

les degrés déterminés

pa ~

ces

eles

fe monte

a

vmgt-quatre, c'éfi.a-clirc

tro1s oaaves

&

une quarte_

dep1~is

le

fa

g,uí

t'i

trou-

1

ve au-deífous de la prem1ere hgne, ¡ufqu'aufi c1ui

fe

trouve au·d·eífus de la derniere;

&

tout cela for–

n:e

~hfem~J~

ce qu'on appelle

le

clavier génlral:

par

ou l on do1t ¡uger que cette étendue a dt1 faire lona–

tems celle du fyl1i:me. Aujourd'hui qu'il

acquie~t

~ar:s

ce{[e de nouveaux degrés, tant au grave qu'a

1a•gu , on marque ces degrés fur des

Ji

unes acci–

dentelles qu'on ajoftte en haut ou en

ha~

felon le

befoin.

'

Aulieu de joindre enfemble toutes les lignes com–

m; nous av<;>_ns f.<it ici pour montrer le rapport des

eles,

on les lepare de cmq en cinq, paree que c'eft

a-peu-pres aux degrés qui y fonr compris qu'e!l: bor–

née l'étendue d'une voix ordinaire. Cette colleélion

de, cinq lignes s:appelle

pon.!<,

&

l'on y ajof1te une

ele

pour

cl~termmer

le n01_11 des notes ,

&

pour mon–

trer que! heu la portée do1t oc·tllper dans le clavier.

.De quelque

m~iere

qu'on prenne cinc¡ lignes de

futre dans le clav1er, on y trouve une

cié

comprife

&

quelquefois deux, auquel cas on en retranche

un~

~omm~

inurile: l'ufage a mcme déterminé laquclle

1l

~ll01t re~:ra_ncher

,

&

laque!le il falloit pofer ; ce

qtu a donne heu de fixer le nombre des pofitions de

chaque

clJ.

Si. je

fa.is

une porrée des cinq pre.nieres lignes du

clav1er en commeno¡:ant par le has, j'y trouve la

cié

de

fa

fur la c¡uatrieme ligne: voila done une pot:i–

rion de

clé,

&

cette pofition apparrient évidemment

aux fans les plus graves.

Si je veux gagner une tierce en haut, il faut ajou–

ter une ligne; il en faut done retrancher une en has,

autrement la portée anroit plus de cinq !Jgnes: alon;

la

cié

de

.fa

fe trouve tranfportée de la qnarrieme li–

gne fnr la troifieme ; la

ciJ

d'ut fe trouve au/li fur

la cinc¡uieme ligne: mais comme deux

cl.!s

font

in

u–

tiles , on retranche ici celle

d'ut.

On voit que la.por–

t~e

de cette

cié

e!l:

d~une

tierce plus élevée que la pré–

cedente.

En abandonnant encare une ligne en has pour

en gagner une nouvelle en haut, on a une troi–

fieme portée , o

u

la

cié

de

.fa

fe trouveroit fur la

demcieme ligne, & cellc

d'ut

fur la quatrieme: ici

on abandonne la

cU

de

.fa,

&

on prend celle

d'ut.

On a encare gagné une tierce

a

l'aigu.

En continuant ainíi de ligne en ligne, on paífe

fucceffivement par q1mtre pofitions d.ifterentes de

la

clé

d'ut: arrivanr a celle de

fol' qn

la trouve po–

fée d'abord fur la deuxieme , & ¡mis fur la premiere

ligne;

&

cette derniere pofirion donne le diapafon

le plus aigu que l'on,puilfe établir par les

clés.

On peut voir

(Pl.

l.jig.

o.)

cette fucceffion des

clés

du

grav

e

a

l'a.igu' avec toutes leurs pofitions;

ce qui

tá.it

e n tour huit portées,

clés,

ou pofitions

de

clés

di

fférentes.

De quelque caraaere que puiffe etre une voix o u

un inl1rumeru, pourvu que fon étendue n'excede

pas

a

l'aigu ou grave celle du clavier général' 011

peut dans ce nombre lui trouver une portée

&

une

clé

q¡nvenable ;

&

il y en a en elfet de déterminées

pour toutes les parties de la Mufique.

Voye:r..

PAR–

TI ES.

Si l'étendue d'une parrie ell: fort grande,

&

que le nombre de lignes qu'il faudroit a¡outer au-