CLA
Pour faire les touches on prend du trois quarts Hol–
lande, c'efl:-a-díre du
ch~ne
épais de trois quarts de
pouce; on coupe les planches de la longueur du coté
du chaffis ; o n les drelfe bien,
&
on les réduit
a
un de–
mi-pouce d'épailfeur
&
a un demí-pié de largeur ; on
abar en bifean le coté inférieur du bour qui doit en–
trer dans la rainure du chaílis (
Voye{ r, fig .
'7- );
l'on plaque enfuire des os ou de
1
'ivoire, fi on veur
faire
les touches blanches , fur l'aurre extrémité:
les plaques doívenr occuper 3
,¡.
pouces ou 4 pouces
fur la longueur des planches. Si on veur faire le
cla–
viernoir,
comme
A B, GH,jig.
ró. on plaque avec
de l'ébeine coupé, de
m~me
que l'ivoire, en feuilles
épaifles d'une ligne, fur la meme profondeur
A
e
de
4 pouces. Lortc¡ue les plaques fonr feches ' ou meme
avanr de les coller, on drelfe bien la rive
Á
B
qui
doir fa"ire un angle droir avec les largeurs
A G,
B H
des planches; on trace enfuite avec le rrufquin
deux traírs ;
&
a un pouce de difl:ance de la rive
A B,
les deux trairs que l'on imprime profondément
doivent
~rre
a
une ligne de difl:ance !'un de l'amre.
On fa ir la meme chofe aux
claviers
blancs.
Apres cela on trace les ronches, qui fonr fept
dans chaque otlave: ainú
il
faur diviíer urr demi-pié
q ue nous avons dit
~rre
la mefure d'une otrave , en
fept parries égales, aux poinrs
ut,
ri,
mi,
fo
,
fol ,
la,
Ji,
par fix traits : ces rraits ne do ivent aller que
depui
1
'arrete anrérieure jufqu'au fecond des rrairs
e f,
excepré celui qui fépare le
mi
du
fa ,
qui doir
divifer la planche dans roure fa longueur : on trace
enfuite les feinres dans l'efpace
e
e
D
f ,
dont la lar-.
geur efl: de deux pouces, qui efl: auffi la mefure de
l a largeur des haulfes des feinres. La premiere que
l'o n trace efl:
le fol;;;f;;
ce qui fe fait en divifam les
d eux touches
fol , la,
en quarre parties , prenant un
q uarr du
fol
&
un quart du
la,
&
rirant deux li–
gnes paralleles a la longueur des planches, o u
a
la
feintejol
*
qui fe trouve erre placée vis-a-vis la fé–
:pararion
dujól
&
du
La,
&
avoir de
lar~eur
la moi–
tié
de celle d'unc rouche. Les aurres fe111tes
[e
tra–
c cnr de mem
' obfervant fe ulemenr que toutes les
atl!res feinres, excepré ce!le
dujo!;;;(;
,
fonr précé–
dées o u fui vies de deux touches , entre lefquelles il
nc do;r point fe rrou ver de feinres . Ces rouches font
mi
fo
,
&
Ji
ut;
les feintes conrigues a ces rouches
font
ut ;;;(; , mi
1• ,
fo
* ,Ji
1• ; elles doivent entrcr des
trois quarrs de leur largeur dans les rouches conri–
gues qui n'o nt de feintes que d'un coté' c'eft-a-dire
· de
f
de ces rouches ; ainfi
l'ut ;;;(;
entre de
f
dans
l'ut,
& fttt.lement d'i dans le
ré;
le
mi b
entre de
t
dans
le
mi,
& d'.¡. dans le
ré;
le
fo
*
entre de
t
dans le
fo,
&
d'~
dans
lcfol; lefoL ;;;(; ,
comme nous avons
dit, entre moirié dans le
fol
&
moitié dans le
La,
c'efi-a-dire
de ~
dans ehacune de ces ronches; enfin
le
ji~
entre de
t
dans le
.Ji,
&
d'i dans le
la.
Apres
avoir ainfi tracé les ronches , on les préfcnte fur le
chaiiis , faifant cnrrer la partie qui doir fervir de
queue dans la rainure de la barre
B
e
du chaf–
fis ,
&
on pcrce des rrous avec un vilbrequin forr
m enu, qui doivent trav rfer la barre
Be
&
la plan–
c he des ronches : ces trous ferven t
a
mettre des
piaches, qui font des morceaux de fil-de-fer d'u ne
Iigne ou en iron de diametre, donr l'ufage efi de
rerenir les touches par leurs queues dans la rainure
du chaiiis. Apres avoir ainfi atiTtré la place de cha–
que touche , il faut les fépa rer les unes des autres ;
ce qui fe fait avec une fcie a ref'endre. On doit ob–
ferver que les fcintes ne font pas fi longues que les
aurres touches: pour les en féparer, outre les deux
tt~its
de fcie fuivant
1
ur longucnr, il faur eneore
fatrc une entaillc avec un bec-d 'a ne de la largeur
des feintes;
e
rtc entaille doir erre fai te par-delfous
Ja planche ,
&
avoir de ce coté quarre ou cinc¡ li–
gnes de long ,
&
du coté de delfus
[.
ulement une
li-
_Tom'• ill,
'
CLA
513
gne: aprl::s cela on fépare par un rrait de fcic les
tonches les unes des autrcs.C es traits de fcie ne doi–
vent pénétrer dans les plauches que jufc¡u'aux rrairs
•f
qui fervenr d'alignement am: feintes , exccpré
celui c¡ui fépare le
mi
du
fo
,
qui doit diviter la plan–
che dans tourc fa longucur. On commence
a
faire
les traits de fcie c¡ui féparent les touches par la par–
tic antérieurc
A B,
& ceux qni féparenr les
qu~ues
des memes touches, par la parrie poítérieure
G H
des memes ronches. On perce en!uite les morraites
g
h
, jig.
ró . dans lcfq ueUes les demoifelles doivent
palfer,
&
on fait les haulfes. Les hauífes font, pour
les
claviers
noirs , de petits morceaux de bois de
poirier noircis, longs de deux ponces, & hauts teu–
lement d'u n demi-pouce , auffi larges que la feinte :
on plac¡ue le elclfus avec de L'ivoire ou de !'os pour
les
clavicrs
blancs , comme l'otlave de la
fic·
t.5 .
on
fait les haulfes d'ébeine,
&
on ne les plaque point
paree qu'elles eloivcnt erre noires.
Le fecond
clavier,
qui efi le
clavier
du granel orgue
dans celles oit il
y
a un poútif, fe tire fur le premier
par les deux pommelles
A,
jig
r
7· plantées fu r les
extrémités anrérieures
A D
du chaHis , pour faire
rencon:rer les talons
o
qui font au-deflo us de ces
touches , fnr ceux
a
des touches correfpondantes
du
clavier
du pofitif.
Voyez.
T
ALONS.
La ligne de rablature que l'on voit an-delfous de
la
fig.
r
6.
montre la pofition eles n·ois clés,
&
quel–
les notes de mufique répondenr au ronches du
da–
vier.
On doit remarquer qu'un
ut
entre deux oélaves
efl: commun
a
ces deuX' otlavcs , c'efi-a-dire
l'ut
a
!'otrave de l'otlave qui le précede,
&
l'm
toniqne
de celle qui le fuit;
&
que la
fig .
ró . repréfente un
clavier
a
grand ravalement , c'efi-a-elire que les tou–
ches defccndcn r au-eleflo
ns des c¡uatre otlaves ju f–
qu'en
F
rufo ,
&
montent
an-delli.tsdes memes qua–
t re otlaves jufqu'en
E
Ji
mi;
ce qui fait cinc¡ otra–
v es, qui efi plus que les orgues ordinaires n'en con–
t iennent, puifqu'elles n'onr que quatre otraves
&
une touche pour tour ravalement.
Voyez.
RAVALE–
MENT.
D oubles claviers des clavecins,
nprij'entés fig.
8
a
P l. de L uth.
font, comme daus les
claviers des orgaes,
deux rangs ele touches qui répondenr perpendicu–
lairement les unes au-detÜJs des autres.
Voyez.
CLA–
Vl ER o'ORGUE. Le premicr
clavier du claveci11
efi en
tour femblable
a
ce_lui de l'épinette.
Voy .
CHASS!S
D'EPlNETTE &EPINETTE.Les t011ches du
feco~l
cla–
vier
font di.rigées par 1111 guide q11i efl: une regle de
bois
E F,
garnie de pointes ent re lefquelles les tou–
ches fe meuvcnt; aulieu que celles du premier font
guidées par la barr e tra veríée de traits de fcie ap–
pellée
diapafon,
ainfi c¡u'il eítexpliqu é
auf!1otCHAS–
SIS
de clavúr d'<pinette.
Le chaíftS du premier
cla–
v ier
peur fe tirer en-devant 011 fe repoulfer en arríe–
r e , pour que les pilotes
G
H,
lorfque le
clavier
efl:
t iré , fe rencontrent fous les qneues des tonches du
fecond
clavier;
d'ot1 il arrive que lorfque l'on tonch_e
fur le premier
claviu ,
le mouvement _fe commum–
que au fecond, comme fi on tonchott delfns ; ce
qui fa it parle1: les cordes. qui répondent aux fau!e–
reaux de ce !econd
clavzer.
1atS lorfque le prem1er
efl: repoulfé, les pilo:es palfenr
_a n-del~
de l'extre–
miré des ronches du tccond
clavur ,
qm refie nt tm–
mobiles lorfqne l'on ronche les premieres.
Voye{ la
jig. 8.
Pl. XJ/1. de Luth .
&
l'art.
C LAVEC !N.
CLAV IER,
erl urme
d"Epinglier ,
n'e!l: autre chofe
qu'un more a u de fil-de-fe r ou de lairon plié de
maniere qu'un brin forme une cfpccc d'anneau vers
le milieu qui lui fert d'attachc. On n'employe point
d'autre outil pour le faire que des bequettes.
V oyc{
BEQUETTES
d'Epi11glier.
CLAUSE ,
f.
f. (
Jurifpmd.)
efl: une partie d'un
contrae
l
d'un tefiamcnt ,
o
u d qu lqu 'aun-e atle ,
T
t
t