CLA
·C LA
V EA
u , (
Art vétérin. )
maladie des brebis
&
'des moutons; en Latin
clavola,
f.
pn.fi<la
,
f.
colum.
Elle fe fait connoitre dans fon commencement pa•
de perites éi€Vtlres ou taches rouges qui fe voyent
aux endroits Otila laine garnit le moins la peau: ces
t;,aches ou élevllres fe changent enfuite en boutons ;
!'animal touffe ,
&
porte la tete baffe; fon nez de–
vient morveux
&
galeux ; enfin il meurt au bo]lt
d'un petit nombre de jours. Si pow· lors on leve la
. peau , on la trouve toute remplie de puílules ,
&
communément les poumons
&
les reins plus gros
&
plus enflés qu'ils n'étoient naturellement. Cette ma–
ladie fi fréquente
&
fi contagieufe parmi les brebis
&
les mourons, a beaucoup de rapport
a
la perite
vérole qui regne parmi les hommes : auffi a-t-elle de
t out tems fait des ravages prodigieux dans les trou–
peaux ;
&
c'eíl peut-etre de-la
e¡
u'elle tire fon nom.
L'étymologie importe fort peu , mais ce feroit une
découverte des plus utiles que de trouver un remede
a
ce mal' o u du moins une méthode de le traiter qui
d.iminuat la mortalité du bétail qu'il atraque.
Article
de M.
le
ehevalier
DE J AUCOURT.
CLAVECIN , f. m.
e
Luth.)
infuument de mélo–
clie
&
d'harmonie, dont l'on fait parler les cordes
en preffant les touches d'un clavier femblable
a
ce–
luí de l'orgue.
Le
clavecin
efl: compofé d'une caiffe triangulaire ,
'AeDB , Pl. XIV. XV.
&
XVI.
de
Luth.jig.
t.
dont
les cótes
I
F,
F D , G
e ,
EL,
qui forni'ent le pour–
t ow- , s'appellent
écliffes.
Les écliíres font ordinaire–
ment de tilleu!; elles font aíremblées les unes avec
les autres en peigne
&
en queue d'aronde. On fait
l'écliíre concave
F B D G
de trois ou quatre pieces
p lus ou mo ins , afin de luí donner plus facilement la
c ourbure qu'elle doit avoir. Apres que les écliffes
font préparées , on les affemble ave
e
le fond de la
c aiíre qui efl: ordinairement de Capín d'un demi-pou–
ce d'épaiíreur ,
&
dont les pieces font collées
&
af'–
femblées a rainure & languette; on arrete ces éclif–
fes fur le fond fur lec¡uel elles doivent porter
&
erre
c ollées , avee des pointes (Corte de petits clous) qui
le uaverfent & entrent enhúte dans les éclií[es ; on
c olle enCuite plufieurs barres de
fap.inou de tillen.!
fw· le fond
&
en-travcrs: ces barres q•ú font difpo–
fées comme celles du pié ,
fig.
:2.
&
qui doivent erre
cloiiées fur le fond;fervent al'emp&cher de voiler fur
la largeur ; les écliíres des eotés [.,ifant le meme of–
fice pour-la longueur. On fLxe ainfi ces memes bar–
r es contre les parois intérieurs des écliffes avec
cles pointes
&
de la colle. O n peut
pratique~
pour
faire rechauffer & prendre plus fortement la colle ,
les memes moyens que l'on pratique pour coller les
tuyaux de bols des orgues.
Vqye¡:
BoURDON
de t 6
p iés.
• La caiffe étant ainfi préparée, on y affemble le
·fommier qui efl: une piece de bois de chene
A B.,
fig.
:2.
de pres de trois pouces d'épaiíreur, dont on
fait entrer les extrémirés faites en tenon dans les
~cliil'es
larérales,
K B M A,
jig.
'·
on !'arrete dans
les mortaifes, qui ne doivent point traverfer d'ot\–
-tre enoutre les
écli.iJ.'es,
avec
de la colle
&
quelques
p ointes : on affujettit le rout par lemoyen d'un fer–
gent
e
outil de menuifier) ' jufqu'a ce que)a colle foit
feche, & le fommier bien affermi. Sur le fomroier,
apres l'avoir revetu au-deffus d'une planche mince
de
m~me
fapin que celui de la rabie , alin qu'il pa–
roiffe ne faire qu'une meme piece avec elle, on oo)Le
deux ch'evalers; & plus haut , vers la panie anté–
rieure , on perce trois ·.rangées de trous pour rece–
v oir les chev illes de fer, au moyen de{quelles on
t end les cordes. Pour la .difpofition de ces rrous ,
·'YOY<t
l'articü
SOMMIER DE CLAVECIN ,
OU
on erz
I TOUY<
la figure.
On ajufie enfuire la barre
E F
de tilleul ou de
CLA
v ieux fapin, d'un demi-pouce d'épaiffeur, pofée pa–
rallelement-au fommier dont
~lle
eil: éloignée
d'e~viron deux pouces : cette barre, qui eíl collée
~
emmorraifée dans les écliíres latérales comine le
fomnúer , a trois ou quatre pouces de lar¡¡e
dan~
quelques
clavecins
;
elle defcend jufqu'au fond de
la
caiife ou elle efl: collée,. enforte que l'entrée de
la caiil'e eíl totalement fermée du coté des claviers •
alors on ne fauroit fe difpen(er de faire une rofe
a
la rabie, pour donner iffue al'air contenu dans l'inf–
trument. Apres on col!e autour de la caiíre , a la
partie intérieure des écliffes , des tringles de
boí~
r, s ,
t,
u ,
d'enviro,n huir lignes de large fur un de;
mi-pouce d'é,raiffeur ; ces tringles doivenr erre for–
tement arrerees par des pointes & de la colle, enforte
qu'elles ne puiffent point s'en détacher.
Apre~
que
ces tringles font affermies en place
a
environ deux
pouces de la rive fupérieure des écliíres'
a
lac¡uelle
elles doive'nt etre paralleles' on colle les anfes 0'!
barres fourchues
T , V, X , Y, Z ,
qui app,uienf
d'un bout contre les rringles
r , s ,
t ,
u,
de
1
écli.iJ.'e
concave,
&
de la piece
G
e
feulement;
&
de l'au–
tre bout contre la traverfe
G H ,
qu'on appelle
con–
tre-.fommier:
ces barres, qui font d'un excellent ufa–
ge ' foC.riennent l'efforr des cordes qui tend
a
rap–
prócher l'écliffe concave du fommier, ainíi qu'on
en peut juger par la corde
i
i
de la
.figure
:2.
Plu–
íieurs faaeurs négligent cependant d'en faire ufa–
ge : alors ils font obligés de donner plus d'épaiíreur
aux éclifi'es , pour les mettre en état de réfiil:e¡-
a
l'aaion des cordes, ce qtú rend l'i nílrument plus
fourd : encore voit - o n fouvent les tables des inf–
rrumens non-barrés , voiler
&
devenir gauches.
On fait enfuite une planche
e
D,
que l'on colle
a
la partie antérieure du fomrnier : cette planche ,
ornée de moulure dans tour fon pourtour , efl: aírem–
blée -a queue d'aronde avec les écliffes,
~
elle ré–
pond au-deírus des claviers , comme o n peut voir
en
S T
de la
gremierejigure.
..
On fait enfuite la rabie qui doit erre de fapin de
Hollande, fans nreuds , ni gerfures , que l'on refend
a
l'épaiíreur de deux lignes ou env iran, ; pp dreffe
bien cha,que pla11che fut le champ
&
fu~ ~y
e lat qui
ne doit pa.,;; avoir, p)us d'un derni-pié
~e ~arge,
P.ar¡;j!
qu'une table compofée de pieces larges , eíl: plus fu–
jette a fe tourmenter
&
a
gauchir: on obfervcra de
n'aírembler les pieces qui doivent compder la ta–
ble, que long -tems apres qu'elles auront été clébi–
tées ,
&
de choiíir le meilleur
&
le plus vieux bois
qu'on pourra rrouver; d'au tant plus qu'apres la bon–
ne difpofirion de tout l'ouvra?.e , c'eíl de la bonté de
la table que dépend celle de
1
infuument. Lorfqu'on
v o udra ail'embler les pieces , on les dreil'era de nol.\–
veau fur le champ ' & on les collera deux a aeu.,x
avec de la colle de poiffon, la meilleure qu'on ponr–
ra trouver; lorfque ces premiers aíremblages feront
·fecs, on dreírera leurs rives extérieures pour les a f–
.fembler entre eux , jtúqu'a u ne
quantir~
fuffifante
pour occuper tout le vmde de la.'caiffe. On doit rri–
marquer que le fil du bois doit erre du meme fens
qu e les cordes fur l'inílrmnent, c'efl:-a-dire en long ,
& npn en large.
Lo.rfque la table eíl entierement collée, on Í'ap–
plique furun ét_abli bien un)
&
bie~
dreffé, J'endroít
ou le deffus tourné en-cleffous ; qn rabotte ce t:otcf ,
on le racle av ec un racloir (outil d'ébéniíle) ; on re–
tou rn<'¡ enCuite la. table de l'antre coté , on y fait la
i'í>eme opération ,
&
on la réduit
a
une ligne au phls
d 'épaiffeur.
·
Lorfqne la table efl: achevée, on la barre par-clef–
fous avec de perites triogles de fapin
a,
b,
e,
d,
e,
/,Jig.
3
·l'ofée.s de champ : ces tringles n'ont qu:urye
_Jlgne &_ demie on deux lignes
d'affi~tte,
_íi•r cnv,ron
un dem1-pouce de:
ha.ut;
1
elle~
fonr applaues par
le~·~~