CLA
CLARIEN , adj.
(
Mytlt.)
fumom d' Apollon: il
fut ainíi appellé de Claros en lonie, ott
il
avon un
temple, un bois,
&
un oraele.
C LAR!FICATION ,
f.
f.
( Pharmacie.)
Le mot de
clarijication,
qui pris dans fon fens le plus étendu,
paroit exprimer une dépuration quelconque d'une
liqueur trouble, a été prefque refireint par l'ufage
3
cette efpece particuliere de dépuration qui s'opere
par le moyen du blanc d'c.euf
&
des autres fubtlan–
ces anim3les , qui fe coagu lent
a
un certain degré
de chaleur.
C ette opérarion etl en ufage en Pharmacie, pour
féparer de rom es les liqueurs troubles qui peuvent
fupporter l'ébullition , les parties féculentes ou info–
Jubles, qui par leur fufpeníion dans ces liqueurs , en
occaíionnent l'opacité.
Ces liqueurs font toutes les décofrions, tous les
fucs des plantes purement extrafrives ou tres-lége–
rement muqueufes , les íirops préparés avec les dé–
coilions, ou les fu es dont nous venons de parler ;
les dilfolutions du fuere qu'on detline
a
la prépara–
t ion des tablettes ,
011
a
celle de certains íirops dont
les ingréiliens ne doivent pas erre expofés a l'ébul–
lition; le perit lait,
&
enfi n certaines potions pur–
gatives , connues dans les boutiques fous le nom de
medecines clarifii<s. Voy<{
D ÉCOCTr ON , Su
e ,
S r–
ROP, MEOEC INE CLARIFIÉE,
&c.
Les fucs des plantes aromatiques ou alkali-vola–
tiles , les infuíions des différens aromares , en un
mot toutes les liq ueurs chargées de parties volariles
qui font ordinairement leur principale vernt médi–
cinale, & qui feroient diffipées par l'ébullirion , doi–
v ent erre exclus du nombre des fujets de la
clarifi–
cation.
O n ne doit pas clarifier par le blanc d
'c.euf non
plus les fucs doux ou acidules tirés des
différens
fruirs, comme celui de citron, de berberís; paree
qu'omre qu'on dérangeroit leur compoíition par l'é–
bullition, on ne réuffiroit pas encore
a
les rendre
clairs, la parrie terreufe legere c¡ui conítitue leur
demi- opaciré , ne s'en féparant qu'a la longue par
u ne perite fermentation infeníible : c'etl pourquoi
on fait dépurer les fucs de cette efpcce par r ' íidence.
Voy<{
RÉSIDENCE.
Ce n'eít prefque que les blancs d'c.eufs qui font en
ufage dans les boutiques des apothicaires dans tous
les casque nous avons ex.Pofés, les lymphes anima–
les, comme la colle de poiffon, le fang de bc.euf,
&c.
font employés aux memes u fages dañs les tra–
vaux en grand , comme les raffineries
el
u fuere,
&c.
Voy<{
CLARIFIER,
en termes de R a.ffimur de.fuere.
Quand on v eut faire la
clarification
d'une de ces
liqucnrs, on prend un ou pluíieurs blancs d'c.eufs, fe–
Ion la c¡uancité qu'on en a a clarifier ,
&
felon que les
parties qu'on· fe propofe d'enlever , fon t plus ou
moins adhérentes au liquide. O n commence par faire
mouficr le blanc d'c.eut en le banant avec une poi–
gnée de petites baguettes d'oíier; on y m<!le d'abord
une perite parrie de la liqueur·froide, ou du moins
refroidie au point de ne pouvoir pas coaguler le
blanc d'c.euf; on mele exaétement en continuant a
foiietter, ¡ufqu'a ce que toure la Liqueur qu 'on veut
clarilier foit introdttite,
&
que le blanc d'c.euf foi t
bien divile
&
étendu dans toute la maífe: alors on
fait prendre rapidement un ou deux bouillons, on
écume groffierement'
&
on palTe a·rravers un blan–
chet.
D ans cette opération, le blanc d'c.euf d.iffout
&
répandu également dans toute la liqueur' venant a
fe coaguler par le degré de chaleur qu'oñ Jui fait
prendre, forme une elpece de réfeau lerré qui, en
s'élevam dtt fond de la liqueur de laquelle il fe fé–
pare
&
dom i\ vient occuper la furface , enrra1ne
Tome lll.
CLA
avec lui toutes les parties fc.eculentes
qui
la trou–
bloient.
La
clarification
des vins par le blanc d'c.euf, le lait ;
la colle de poiffo n ,
&c.
eít une o pération tres-ana–
legue
a
eelle que nous v enons de décrire: dans cel–
le - ci, c'eíl: par l'allion des parties fpiritueufes
&
acides du vin , que ces matiere¡ animales font coa–
gulées.
V<ry'<{
C OAGULAT!ON.
O n do nne éncore quelquefois en Pharmacie , mais
plus rarement , le nom de
clarification ,
a
la défc.eca–
tion·des fucs des plantes, foit qu'elle fe falTe par ré–
íidence, foi t par liltration, foit enfin par ébullition.
Voy•{
Su
e,
D ÉFm:CA
TI
ON , FxLTRATION,
&
R É–
SIDENCE.
( b)
CLARIFIER ,
en termes de R a.ffineur de f uere,
c'ell:
l'aétion de purifier les matieres de leurs
fa.letés par
les écumes. Voici comme o n s'y pren
d. On jene
dans une chauiliere de l'eau de chaux moins forte ,
c'eft.a-d1re moins épaiíl.e, íi la matiere qu 'on a il
cla.
rifier
a du corps ;
&
plus forte , íi elle n'en a point,
ou que peu. Q uand cette eau eít chaude, on y bralTe
une quantité de fang de bc.euf tout chaud , ou des
blancs d'c.eufs: apres quoi on y met la matiere ; on
la lailfe chauffer doucement , afin qu'elle monte peu–
lt-peu. Q uand elle e ít montée, on éteint le feu pour
faire repofer l'écume qui demeure fur la furface du
fuere : on la leve enfuite avec une écumerelTe; on
laiffe rallumer le feu ; on
y
remet un peu de fa ng de
bc.euf, ou des blancs d'c.eufs bien me les avec de l'eau
de chaux, pour faire pouffer une feconde écume ;
& ainíi de fuite, jufqu'il ce que l'on v oye la derniere
blanche comme du lait. O n palTe alors ce fuere dans
un blancher, au-de!I'us du panier
&
de la chaudiere
a
clairt!e.
Voy<{
PAN IER , C HAUDIERE
Á
CLAIRÉE,
&
PASSER.
CLARINÉ , adj.
terme de B la.fon;
il fe dit des ani–
maux qui ont des fonnettes au cou, comme les va–
ches , les moutons, les chameaux,
&c.
Seneret au Gevauclan, d'azur au bélier paiífant;
d'argent accolé
&
clariné
d'or.
(V )
C LARINETTE ,
f.
f. (
L~tt!t. )
forte de hautbois.
Voy<{
HAUTDOIS .
CLARISSIMAT , dignité du bas- Em¡:ire: ceux
qui en étoient revetiiS s'appelloient
clariJfimes.
" CLARTÉ, f. f. (
Gram.)
au íimple, c'etl l'ac–
tion de la lnmiere par laquelle l'exiítence des o bjets
eít rendue parfaitement feníible
a
nos yeux. Au
fi–
guré, c'eít l'effet du choix
&
de l'emploi des termes,
de l'ordre felon Jeque! on les a difpofés, & de tout
ce qui rend faci le
&
nette
il
l'entendement de celuí
qui écoure ou qui lit , l'appréheníion du fens ou de
la penfée de celui qui parle ou qni écrit. On ilit au
fimp le , la
c!ard
du
jour;
au figuré , la
c/arté duJly!e ,
l.a
clarté des idies. Voy.
DISCOURS, l DÉES, 5TYLE ,
ELOQUENCf., D tcTroN, MoTs , CoNSTRUCTioN,
LA ' GUE,
&c.
LAS
ou
KALIS , (
Géog.
mod. )
ville de la Fin–
lande pres d'Abo, fur le golfe de 13othnie.
CLASSE , f. f.
(Hift. nat.)
La
claffi
etl un terme
relarif a ceux- de
rume
& de
genre.
On divife
&
on
fottdivife tous les objets qu'embraffe cene
~cience ;
on en fuit , pour ainíi dire , plufieurs collefrwns que
l'on déíigne par les noms de
regnes,
de
c!affis,
de
gen–
res
&
d'ejpeces,
felon que les rapports fous lefquels on
les conftdere, font plus généraux ou plus particuliers.
La diftr:ibution des objers de l'Hiítoire narurelle en
rrois regnes, eít la plus générale; elle etl établie fur
les différences les plus 1eníibles qu'il y ait dans la
nature. Chaque regne eít divifé en pluíieurs parties
que l'on appelle
claffis;
par conféquent les caraae–
res qui conftintent les
cl~{{es
,
n'apparciennent pas
a
un auili grand nombre d'objets que cetL'< des regnes:
mais ils font plus étendus que ceux par lefqucls en
d termine les genres. La
claffi
eíl: done un tenne
S
S .