CLA
moyen entre un
re~ne
&
un genre ; par, e;cemple. ,
tous les animaux pns enfemble
&
coníideres relatl–
vement aux véoéraux
&
aux minératLX ,
compofent
le regne animal; les
qu~drupe~e~
, les oifeaux, les
poiffons,
&c.
font
ran~es
en
d1ffere~.res
c!affis
de ce
regne; les animaux fohpedes, les p1es fourchus,
&
les filiipedes, font flutant de genre de la
claffi
des
quadrupedes: ainíi le caraB:ere des quadrupedes qui
eíl: tiré du nombre de leurs quatre piés; efi moins gé–
néral que ceux par lefquels on difiingue ces animaux
des oifeaux
&
des poilfons ; mais il efi plus étendu
que celui qui rélide dans le nombre des doigts des
quadmpedes,
&
par Jeque! on les divife en différens
genres. On commence par déterminer les caraB:eres
elfentiels aux animaux pour en faire un regne ; en–
fui te on coníidere les différences
&
les reíl"emblan–
ces les plus générales qui fe trouvent entr'eux pour
en faire des
c!affis
;
les relfemblances
&
les diffé–
rences moins étendues que celles des
c!a.fles
,
dérer–
minent les genres;
&
en fin les efpeces font ren–
fermées dans le genre. Voila quatre termes de gra–
dation ,
r<gne , claffi, genre, eJPece;
mais il efi aifé
de concevoir que l'on peut mulriplier ces divilions
autant qu'on le veut, en lailfant de moinclres Ínter–
valles entre ces termes,
&
en expofant une plus
grande fuite de caraB:eres, foit pour les relfemblan–
ces, fo ir pour les difFérences que l'on obferve en
comparant les produB:ions de la nature les unes aux
autres. Voila d'oü font venus les ordres, les triburs,
les lé9ions, les cohortes, les fami!les , que l'on a
ajoUtes aux regnes .., aux
claffis,
aux genres,
&
aux
efpeces, dans différentes méthodes d'Hifioire natu–
relle.
Voy.
METHODE, REGNE, GENRE, ES PECE.
Voye{ au:ffi
f!OTANIQUE . (
1)
CLASSE ,
f.
f. (
Gramm.
)
Ce mor vient du Latin
calo
,
qui vient du Grec
~a.i\Íw,
&
par contraB:ion
Y.a.:>.w,
appeller, convoquer, affimbler.
Ainli toutes les
acceptions de ce mor renferment l'idée d'une con–
vocation ou alfemblée a part : ce mor lignifie done
une diíl:inB:ion de perfonnes ou de chofes que l'on.
arrange par ordre , felon leur nature , ou felon le
morif qui donne lieu
a
cet arrangement. Ainli on
range les etres phyliques en plufieurs
claf!es ,
les mé–
taux, .les minéraux, les végétatLY,
&c.
Voye{
CLAS–
SE, (
Hi(l. nat.
)
On fait auffi pluíieurs
claJ!es
d'ani–
maux , d'arbres , de fimples ou herbes,
&c.
par la
merne
analooie.
CLa[fi
fe
d~
auffi des dilférentes falles iles colléges
dans lefquelles on difuibue les écoliers felon Ieur
.capacité.
Il
y a fix claíl'es pour les humanités ,
&
dans quelques colléges, fept. La premiere en elignité
c'efi la Rhétorique ; or en commenS'ant
a
compter
p ar la Rhétorique, on defcend jufqu'a la lixieme ou
fepneme,
&
c'eíl: par !'une de celles-ci que l'on com–
mence les études clalliques.
Il
y
a eleux. autres
claf–
j'es
pour la Philofophie ; l'une eíl: appellée
Logique
~
~
l'a utre
Phyfique.
Il
y
a auffi les ecoles ele Théolo–
g¡e, celles de Droir,
&
celles de Meelecine ; mais on
ne 1 tLr donne pas communément le nom ele
claffi.
11 _efi vrai , comme on le dir , que Quimilien s'el1
ferv¡ du mor de
cla.fli:,
en parlant des écoliers; mais
ce n'efi _pas dans le meme fens que nous nous fer–
~ons
auJourd'hLLi de ce mor.
11
paroir, par le pafiage
~C.
Qtunulien , que le maitre d'une meme école di-
d
v!~.'1
fes cécoliers en dilférentes bandes, felon leur
hlt!rCnte cap
. '
fi
d '
.
.
..
C
Q -
T
actte ,
ecun Jtm v1res zngenu.
e que
a
llJ~~I
ICn Cn_dit, cloit plutOt fe rapporter a Ce qu'O!l
Jt
ppji e t:'arm, nous
}aire comp'?fer
&
donner Les places.
a upenore Loco
i_{t¡
•
noir dir-il un
'fU<
que
de~Lamab'!t.
Ce qm
n~)U~
don-
patm'tz
conte~tio ~ gra'!~c ~mulauon,
ea
no~r.s z~~en.s
le premier de
rO:
d%:}. eroa une grande glo1re d erre
l
,
.
Q .
1 0 n ,
ducere ••ero cla.f/em multo
pu cnernmum.
Lunt.
J
nfl
L
1
..
An refie Quintiuen prÜ:r'e· l;e' d.
c.
IJ:
bli
ucanon pn
que ,
C L A
fait~
'
_comt'!-e il f'•ntend'
a l'éducation domeílique
ordina1re; 1! pretend que communément il
y
a au–
t~nt
de
dan_g~r
pour les mreurs dans !'une que daos
1atare , ma1s il ne veur pas que les
claffis
foienr trop
nombreufes.
Il
faudroir qu'alors la
claffi
ña
elivifée
&
que
e
haque divilion eut un maitre paniculier.
Nu:
meru.s obftat
~
nec eo miui puttrum
voto
,
u.hinegliga–
tur
;ft_d
neque prreceptor bonus majore.
fi
utrbá, 9wim.
ut
fujlcn~re
eam poJJU.
,
oneraverit
......
ita nunt¡uam
er1mus
m
turba. Sed ut fugiendtl!
fint
magntl! ftlloltl!
,
no~
tamen
lz~c e~
valtt utfugienda fine omninO fc.lzoltz.
Alzud
eJ!.
entm vuare eas, aliud eligere.
Quint.
lnjl. or.
L.
J.
c.
IJ.
Ce chapitre de Quintilien efi rempli d'obferva–
tions juclicieufes ; il fait voir que l'éelucation do–
mefiique a eles inconvéniens, mais que l'éducation
publique eo a auíii. Seroir-il impollible de rranfpor–
terdans !'uoc ce qu'il y a d'avanrageux dans l'autre?
L'éducation domefiique efi-elle trop foliraire
&
rrop
languilfante , faites fouvent des aíl'emblées , eles
exercices , des cléclamations ,
&c. E .,citanda mens
&
auollenda flmper
ejl.
Jbid.
L'éelucatioo publique
éloi$ne-t-elle trop les enfans de l'ufage du monde ,
de taS'on que lorfqu'ils font hors de leur collége, ils
paroifient auffi embarraífés que s'ils éroient rranf–
ponés dans un autre monde ?
Exijliment
fi
in alium
terrarum oróem delatos
, (
Pétrone)? faites-leur vo1r
fouvent des perfonnes raifonnables' accoutumez-les
de bonne heure
a
voir d'honnetes gens ' qu'ils ne
foient pas décontenancés en leur préfence.
.Á(/iufcant
jama unero non reformidare llomines.
Quint.
l óid.
Fal–
tes que votre jeune homme ne foit pas ébloüi quand
il voit le foleil,
&
que ce qu'il verra un jour dans
le monde ne lui paroilfe pas nouveau.
Caligat infole,
omnia nova o.ffindit. ]bid.
L'éducation publique don–
ne Iieu
a
l'émulation.
Firmiores in liueris projé8tlS alit
amulatio
.. ..
&
licet
ipfo
vitium
jit
amhitio , ftequen·
ter tamen caufa virtutum
eJl·
lbid.
Nece.ffi ejlenim
111
Ji·
p
bi nimium tribuat, qui fe ne.mini comparat.
Ibid.
Ce que dir Quintilien dans ce chapitre fecond ;
fur la vertu
&
la probité que l'on doit rechercher
dans les maitres, efi conforme ;\ la morale la plus
pure ;
&
ce qu'il ajoute elans le chapirre fuivant, fur
les peines
&
les chilrimens dont on punir les éco–
liers , efi bien digne de remarque.
Il
dit que ce cha–
timent abar l'efprir.
Rifringit animum
&_ abjic~tluc~s
ji<gam ,
&
ttl!dium di8at. Jam
fi
mmor
m
delrgendt>
prt:eceptorum moribus foic
cura~
pude.t dicere in qutl! pro–
bra nifandi homines iflo uedendi
jure abutantur,
non
morabor in parte. hac; nimium
efl
quod inttlligitur. Hoc
dixij{e jiuis
ejl
,
in
ataum injirmam
&
injuria ohno–
xiam nemini debtt. nimium
lice.re....
unde cazifas tur·
pium fa8orum
l"'P'
extitijfi lltinam [alfo ja8aretur:
Qttint.
lnjf.
L.
J.
c.
ij.
&
iij.
Cette obfervation de Quintilien ne peut
~tre
au-
jourd'hui d'aucun ufage parmi nous:
.
On ne peut rien ajouter a I'attennon
q~e
les
pr~cipaux des colléges apportent dans le cho1X dc;s mal–
tres anxquels ils confient I'iníl:mél:ion des ¡euoes
gens ·
&
les chatimer1s donr parle Quiotilien ne font
prefc¡;1e plus en ufage.
Yoy<{
CoLLÉGE. (
F)
CLASSE ,
(.
f.
(Marine.)
On cntenel en France
par ce mor l'ordre établi
ftLr
les cotes
~
dans les
provinces rnaritimes, pour regler le ferv1ce des ma–
relots
&
anrres gens de mer
qui
font
en~ollés
pour
le fervice du Roi ,
&
diltribues par pames,
chac~ne defquelles s'appelle
c!affi.
L'ordonnance de Lollls
XIV. pour les armées navales ele
1
~8!?, r~gle
tout
ce qni concerne les
c!af!es,
&
le detail flllvaot en
efi ex'trait.
.
ll y a un enrollement général fait d.ans les
~rovm
ces maritimes du royaume, des
Mru~es, Pilot~,
Contre-maitres, Canoniers, Charpentlers, OfliCJeri
1ariniers, Marelots,
&
autres gens de mer.