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512

CL A

trouver quelque expédient qai lií\t les couleurs ,

.&

les rendit continues pour l'reil; finon , dans les atrs

d'un mouvement extremement v if, l'reil ne fachant

q ue! inter valle de couleurs on va faire , ignorera,

apresavoir vil un ton, ot• il doit fe pon er pour apper–

cevoir le ton fuivant, & ne fa iftra dans une

batteric

de

couleurs que quelques notes éparfes de tout un air

coloré; ou fe tourmentera ft fort pour les faifir ton–

t es , qu'il en aura bien-tot la brelue;

&

adieu la m.!–

lodie & l'harmonie. On pourroit encore ajol•ter que

t¡uand on les faifiroit, il ne feroit pas poffible qu'o n

les retlnt jamais '

&

qu'on eut la mémoire d'un air

de couleurs , comme on a eelle d'un ai r de fons.

Il fe mble que les couleurs d'un

clavecin oculaire

aevroient etre placées fur une feule bande étroite '

v erticale '

&

parallele

a

la hauteur du corps du mu–

ficien ; au lieu que les cordes d'un clavecin auricu–

laire font placées dans un plan horifontal

&

paral–

lele

a

la largeur du corps du muficien auriculaire.

Au refie, je ne prétens point donner

a

cette ob–

jeél:io n plus de valeur qu'elle n'en a: pour la réfou–

dre , il ne faut que la plus petitc parrie de la fagacité

que l'invention du

clavecin oculairc

fu ppofe.

On ne peut imaginer une parei lle machine fans

etre tres-verfé en Mufique

&

en Optique ; on ne

peut l'exécuter avec fucces fans erre un rare ma–

chinifie.

Le célebre P. C afiel Jéfuite en efi Cinventeur ; il

l'a nnons:a en 1725. La faé\ ure de cet in.ítrument efiú

ext raordinaire , qu'il n'y a que le

pu~hc

peu écla1ré

qu i puiífe fe plaindre qu'il fe faífe tOllJOUTS

&

q•l'll ne

s'acheve point.

*

CLAVETTE, f. f. (

Arts

ml.ch.

)

c'efi communé–

rnent un morceau de fer plat

, plus

large par un bonr

que par l'aurre , en forme de coin, que l'on infere

d-dnS l'ouverrure d'un boulon en cheville de fer pour

le fixe r. Il arrive quelquefois

a

la clavette d'erre fen–

due en deux par Ion bout érroit; alors on écarre ces

deux parties

~ont

la divergence empeche la

cl~vetu

de fortir de

1

ouverture du boulon : guelqucfo¡s ce

coin plat érant fait d'nn morceau de fer mince, re–

plié en double fur lui-memc, le bout érroir n'a pas

befoin d'erre fendu pour arreter la

clavwe;

il furlit

d'écarrer par le petit bout les deux lames de fer, qui •

appliquées !'une fur l'autre forment le corps meme

deJa

clavette.

Les

claveues

font employées dans une

infinité d'occafions: les T ourneurs en fer donnent

ce nom ' & aux coins de fer qui fervent a ferre r les

poupées

&

les fupports fur les jumelles du tour,

&

aux chevilles de fer qui fixent les canons fur la ver–

ge quarrée de l'arbre du tour en ovale,

&

aux che–

v illes en bois ou aux fiches de fer qu'ils placent de

difiance en diftance fur la barre d'appui.

V .

T ouR.

Les

clavuus

étant des panies de machines en fer,

c'efi nn ouvrage de Serrnrerie : on en tronvera dans

nos Planches , tant de Serrurerie que d'autres Arts.

Voy<{ ces Planches

&

leur explication.

CLAVICULE ,

f.

f.

terme d'Anatomie,

efi le nom

de deux os Útués

a

la bafe du cou

&

au hall! de la

poitrine.

Voy<{ les Pl.

d'

Anat.

(

Ojléo/.)

Yoy<{ ar1fi les

arric/es

Cou ,

T HORAX,

&c.

Elles font un peu courbées a chaque bour, mais

en feos oppofés , en forre qu'elles reífemblent

a–

pcu-pres aune S qui feroit eouchéc. On les a appel–

lées

claviculcs ,

paree qu'elles font comme les

el

's

du thorax.

Leur fubfiance interne eít

fpon~ieufe ,

ce qui fait

qu'elles caífent aifément. Elles fe ¡oignent d\tn bont

par fy.nehondrofe

a

l'apophyfe acromion de l'omo–

pla~e,

&

de

1

'autre par arthrodie a un (mus firué

a

drol!e

&

agauche de la panie fupérieu re du fiernum.

Leur ufage cfi de tenir les omoplates fixes & ar–

retée.s dans le meme endroir,

&

d'empceher qu'eUes

ne gliffi ot ttop_en-devam v r Ja poitrine.

CLA

O n a remarqué depais long-tems que dans les

hommes les

clavicules

font communément plus cour–

bées que dans les femmes , c'eít pourquoi ils onr le

mouvement des bras plus libre ; les femmes au con–

traire en

qui

ces os font plus droirs , ont la gorge

plus belle, plus élevée ,

&

moins remplie de foífes.

T oute forres d'animaux n'ont pas des

clavicules ;

il n·y a que ceux qui fe fervent de leurs piés de de–

vant comme nous faifons de nos mains, qui en aient :

tels font les finges , les rats , les écureuils ,

&

au–

tres.

L'ufage des

clavicules

eít d'alfermir les omoplates

dans leur fituation nantrelle ,

&

par conféquent de

tenir les bras écarrés : elles empechent done que les

omoplares ne rombent trop en-devant avec les bras ;;

de-la vient que la poitrine eít plus large dans l'hom–

me que dans les autres animaux.

Comme les

clavicules

ne font recouverres que de

fimples tégumens' elles font fort fujettes

a

fe fraé\u–

rer par la violente impreffion des caufes extérieu–

res;

&

apres la réduél:ion faite , il efi tres-difficile

que les pieces de !'os rédu..it demeurent dans la firua–

tion ott o n les a mifes, le moindre mouvemenr dtt

bras éram capable de les déranger: il refie toitjours

it

l'endroit de la fraél:ure un calus plus ou moins dif–

forme , malgré toutes les machines qu'ont pu in–

venter les plus hahiles chirurgiens pour tenir ces os

frafrurés dans un parfait repos apres leur réduél:ion.

Quand done cette fraél:nre arrive

a

des femmes cu–

rieufes de la beauté de leur gorge, cette rédufrion

n'cfi prefque jamais tro p honorable au chimrgien:

aulli ne néglige-t-il guere alors d'avertir de la dif–

formité qui peut en réfulter , avant que d'entrepren–

dre de la remertre .

L~s

c/avicules

font encore expofées atLX luxations;

mais rarement,

a

cau fe de la force de leurs liga–

mens: la cure Cera d'amant plus difficile qu'on dif–

férera la rédué\ion ; car les luxations des

clavicules

font prefque tolljours incurables, quand elles font

une fois invérérées: la réullire dépend des banda–

ges, qu'il faut appliquer avec to ut le foin pollible ,

apres avoir réuni les parties difloqaées dans leur fi–

tuarion natureUe. G alien s'eít une fois démis la

cla–

vicult

en luttant ,

&

les deux os fe réunirent par un

bandage qu'il porta pendant quarante jours.

A rt.

¿,

M. le

e!tr:valier

DE J AUCOURT .

CLAVIER, f. m.

(Luth.)

e'eítla partie d'un orgue

fur laqueUe l'organiíte pofant fes doigrs ouvre les

fot1papes , qui érant ouvertcs lalífcnt aller le vent

aux ruyaux. C'efl: cet ufage qul lui a fait donner le

nom de

clavier,

comme érant e"ompofé de toutes les

clés qni onvrent le palfage au vent qui fait parler

les tuyaux.

Un

cla••ier

eít compofé de deux parties; favoir,

du challis fur lequel les rouches fonr montées ,

&

des ronches. Lé chaffis

A B ,

e

D ,

(fig.

d.)

efi eom·

pofé de trois barres de bois de ehene de deux pou–

ces d 'équarriífage, affemblées

a

renons

&

morraifes ;

la barre

B e

du fond doit avoir une rainure d'un de–

mi-pouee de large, & avoir deux piés de long pour

quau·e oél:aves: s'il y a ravalement au

clavitr,

on

ajolite une longueur convenable pour pouvoir pla–

cer les ronches du ravalement. Les deux cotésA

B,

D e,

du ehaffis doivent avoir au moins un pié

&

demi de lona. Lorfque la place eít commode, on ne

rifc¡ue rien de leur donner plus de longueur. A envi–

ron un demi-pié des exrrémirés

A

&

D

des corés du

chaíf!S, on met une reate

E F

épaiífe d'un demi-pou–

ce ,

&

large de deux

~

dans laquelle font plantées

des pointes de fi\.de-fer. Cette pieee qui efi aífem–

blée dans les cotés du eha!lis

a

queue d'aronde' s'ap–

pelle le

guide.

es pointes fervent en effet

a

guider

&

a tcmr libres

&

féparées les rouches qui paífent

cha une entre deux poinres.

Pour