CLA
claire-voie,
lorfque le tiífu-d'ofier laiífe des interval–
les
a
jour;
&
il en eft de meme des ouvrages des Tif–
futi ers.
CLAIRIER, v. n.
terme de B raffirie;
il défigne l'é–
tat des métiers dont on fa it le levain lorfc¡u'ils font
couverts de moulfe.
Voy<{
BRASSERIE.
CLAIRIERES,
(.f.
( Juri.fPr.)
terme d'eaux & fo–
rets qui íignifie les endroits des forets qui font dé–
garnis de bois , ou dans lefc¡uels il efi peu touffu.
L'ordonnance des eaux
&
forets ordonne le repeu–
plement des places vu.ides ou
clairieres
qui fe trou–
vent dans les forets du Ro.i.
(A)
CLAIRON, f. m.
(Lu
therie.)
vieux .infimment de
l'efpece des trompettes, ma.is dont le canal étoit plus
~troit
, & le fon plus aigu, enforre que ces derniers
m!lmmens formoient la baífe du
clairon.
Il fut tres
en ufage chez les Mores, qui le tranfmirent aux Por–
tugais : ceux-ci ne s'en ferv.irent guere que dans la
cavalerie & la marine. Il n'en refie aujourd'hui guere
que le nom parmi nous.
CLAIRON, (
Lw/zerie.)
jeu d'orgue de la tlaífe de
ceux qu'on appellejeux
d'anclzes,
qui ne differe de la
trompette qu'en ce c¡u'il fonne l'oaave au-deífus
d'elle
(Voy<{ la table du rapport
&
de l'ite¡zdue des
j eux del' Orgue),
& qu'en ce qu'il efi plus ouvert. Ce
jeu eft d'étain, &fe met par la partie inférieure dans
une bo!te d'étoffe comme la trompettc.
V.
TROM–
PETTE ,
lafig.
~·
Pl. d' Orgm, &l'art.
ÜRGUE,
0~1
la faaure de ce jeu eft expliquée.
Les deífus de
clairon
font tres-dif!iciles
1\
faire par–
ler, auffi-bien que les baífes de cromorne.
CLAIRON,
en urme de Blafon,
efi une piece de
l 'ar,t héraldique. Il porte de gueule
a
trois
claírons
de topaze. Ce font les armes du comte de Bath, ap–
pelé
Granvilü.
Guillim prétend que ces
clairons
font
une efpece de trompettes anciennes; mais d'autres
avancent, a vec plus de raifon, qu'elles repréfen–
tent le gonvernail d'un navire' ou un arret de lance.
Voy<{
le
diflion. de Triv.
&
Clzamb<rs.
CLA lRVAUX, (
Giog. mod.)
perite ville des
Pays-Bas, dans le duché de Luxemhourg.
I1 y a auffi en Champagne, non loin de Langres
& de Chaumont, fur la riviere d'Aube, un Ii eu cé–
lebre par fon abbaye; c'eft la troiíieme filie de Cl–
teaux.
Voy<{
CiTEAUX. Hugues comte de Troyes,
&
Erienne abbé de C!teaux, en furent les fondateurs,
&
S. Bernard le premier abbé.
CLAIZE, (LA)
G iog. mod.
riv.iere de France qu.i
prend fa fource dans le Berri, & fe perd dans la
Creufe.
CLAM,
(
Juri.fP.)
dans la coutume de Béarn,
tít.
vij. art.
2.
f1gnifieban
oupublication, difinfl.
(A)
CLAM,
(.m.
(Comm.)
le plus petit des poids qui
foit en ufage dans le royaume de Siam; c'eft la foi–
xante·quatrieme partie du t ael.
V oy<{
T AEL;
voy<{
les diaion. du Comm.
&
de T rév.
CLAMABLE, adj.
(JuriJP.)
dans la cof1tume de
Nor¡nandie , f1gnifie
ce qui
ejl
jujet
a
retrait,
foit fei–
gneurial, lignager, ou conventionnel.
V oy<{
le
tit.
des retraits
&
danuurs.
(
A)CLAMANT,
[.
m.
(
Juri.fP.)
dans quclques
cott–
tumes & anciens auteurs , íiunifie le
demandeur;
dans d'autres il íignifie le
folfJ/ant,
comme dans la
coutume de Lille ,
arl.99· 10/ . 102. 103 ·
&
104.
en
Normandie il íignifie quelc¡uefois le
retrayant
,
anc.
coút. ch. xxij.
&
au
flyle
du pays de Norrnan.
&
en la
nouve/le coút. tit. des ruraits
&
clam. Coút. de S olle
,
cit. xxxv. art. '9· De B earn, út. vi). art.
ó.
&
10. tit.
xviij. art. .2..tit.xxxj. art.
10 .
Yalenciennes, art. 37·
&
d1.
Scclin,
locaüfous Lille.
(A)
CLAME,
(JuriJP. )
anciennement íignifioit
amen–
de.
En certains lieux on levoit une amende ainíi
appellée fur les débireurs qui étoient en demeure
de pay er.
Voye{
t.
confeil
de
Pierre
d~
Fontaines ,
c!t,
CL A
501
xxj. p. 12
o.
art.
11 .
&
d.
Il y a auffi le droit & pei–
~e
de
clame'
c'efi-a.dire l'amende qu.i efi dfte
a
juf–
tlce pom la prife des befiiaux trouvés en délit. U
en efi parlé dans la cofttume d' Auvergne,
ch. xxviij.
are.
ó.
12. '3 · '4· '7· &fiúv.
&
dans les cout. locales
dudit pays.
(A)
CLAMECY,
(Géog. mod.)
perite ville de France
dans le N ivernois, au confluent du Beuvron & de'
l'Yonne.
Long.
2 1d.
11'. 11".
lat. 47d.
27'·
37"·
CLAMER, v. a. & n.
(JuriJP. )
dans les anciens
auteurs & dans quelques coutumes ' fign.ifie
deman–
da, p ourfuivre.
Clamer droit,
c'eft former fa demande ou rendre
plainte en juilice.
Voyc{ l'ancienne coút. de Beauquif–
ne,
art,
48.
Cltnnont, 8.5 . H ainaut, ch. lxxvij. Mons ,
cit. x. Palencimnes, art. 8 8 .
&
109 .
Clamer garand,
c'e!l agir en garantie contre quel–
qu'un.
Coút. de Bretagne> art.
14.5.
Norm. anc. coút.
ch. xxvj. xxxiij.
&
lvij.
&
au flyle du pays d< Nor–
mandie.
Clamer en garieur,
c'efi quand l'on fait demande
de quelque chofe par voie polfeffoire ou propriétai–
re, ou que l'on fe plaint en ju!lice du tort qui a été
fait.
Clamer
a
jujlice,
c'efi fe plaindre de quelc¡ue trou–
ble ou t ort que l'on a res:l1.
Coumme de Dunois, art,
.52 .
Clamer les biens de fon débiteur forain.,
c'efi faiíir
& arreter.
Coút. deLille, art.98. 104 .
11 6'.
L ille ,
are. 99 ·
l O
t.
ro2 .
103. ro4.
z24.
Aif.
tít. xvj. art.
12.
Voy<{
CLAIN
&
CLAMEUR.
L ieu clame,
efi un héritage pour lequel il
y
a de–
mande ou complainte.
Voy<{ lajomme rurale.
Se clamer en
CQur
Jitflraine de cour infirieure,
c'eft
lorfque celui qui eft ajourné devant un juge infé–
rieur s'adreffe
a
la cour fupérieure pour avoir plus
prompte expédition; ce c¡ui efi permis en matiere
de retrait hgnager dans les cof1tumes d'Anjou &
Maine , afin que les den.iers de l'acc¡uéreur ne foient
point
r~ardés.
Se clarner,
íignifie auffi
retraire. Coút. de Normand.
tit.
des retraits
&
clameur.~.
Clamer fon jujee ,
c'efi revendiquer fon ferf o u
mortaillable,
Con
cenfitaire ou jufiiciable, qui fe
veut avoiier fujet e'un autre feigneur. Boutillier,
m
fa fomme rurale.
( A)
CLAMEUR,
f.
m. (
Juri.fP.)
en général figniñe
demande;
it
figniñe auffi quelquef
ois ¡aijie,
exécu.tion.,
contrainte.
C'ell ainfi qu'il efi dit
fair-.jaclanzeur au
roi ,
en l'ancienne chronique de Flandres,
ch. lxxxv.
Il eíl: parlé de
clameur, clamor,
en l'ordonnance de
Philippe IV. de l'an 1304, & de la
clameur
du petit
fcel de Montpellier dans l'ordonnance de Lo uis
Xfl.
art.
142 .
&
fuiv.
Clameur ,
en Normandie, efi toute demande in–
tentée par la voie polreffoire ou pétitoire, pour fe
plaindre en jufiice par aaion civile du Jommage que
l'on prétend a voir fo uffert. On y dillingue pluíieurs
Cortes de
clameurs;
favoir,
.
Clameur de bowfi,
efi l'aaio n en retrait lignager ,
féodal, o u autre.
Clameur de bourft gagée,
c'efi quand le dé_fendeur
en retrait lignager, féodal, o u
autr~,
<:cqmefce l!u
retrait, en lui reoiliourfant le fo;t pnncrpal du ppx
de la vente
frais, & loyaux couts.
Clameur
;.
droit conventiollnel ,
efi l'aaion pour
exercer la faculté de réméré.
Clammr
a
droit de lcttre lúe,
efi la faculté qui ap–
partient
a
un tiers acquéreur qui a poífédé par an &
¡o ur un
héri~age
ou at\tre
imn;eubl~
en vertu
?'w~
titre authenn c¡ue, de le pouvorr retrrer fur celur qm
s'en eíl: rendu adjudicataire par decret, en luí rem–
bourfant le prix de l'adjudication, frais & loyaux
coCtts dans l'a.n & jour.
Cout. de Normandie ,
are.
451,