CLA
de fer-b lanc ou de laiton qu'on pend au cou des che–
vaux qui font en pature, pour pouvoir entendre ou
ils font quand ils s'égarent dans les forets.
CLAIRANGUE,.r. f. GRATTES,
ou
VERVEUX
EMMANCHÉ, (
Péche.)
eíl: un infrrument dont
on fe fert pour la peche. On le peut rapporter
a
l'ef–
p ece des bouteux, quoique par fa figure il femble
appartenir
a
l'efp~ce
des verveux. La phhe de la
cLairangue
fe prat1que
a
Vayres, dans le reífon de
l'amirauté de Bordeat!x.
· Les Pecheurs de ce lieu repréfenterent que dans
le tems de la peche, les Payfans, les Tonneüers,
les Charpentiers, les Vignerons, & lesMétayers qui
font bordiers de ces cotes , venoienr dans de perites
plates qu'ils nommoient
gabarots,
faire la peche ,
&
que pluíieurs d'enrr'eux qui la pratiquoient
a
pié fe
fervoient d'un iníl:rument qu'ils appelloient
c!airan–
grte
ou
gratte,
efpece de perit verveux emman–
ché d'un pieux ou perite perche longue de dix
a
douze piés au moins, dont le fac étoit fait de mail–
les auffi ferrées que celles des rets, des havenets
a
efquires de baccalant de Bordeaux, o u des plus pe–
tites trullotes
a
pecher les chevretres :
ils
ajottte–
rent qu'avec cet inllrument ils pechoient auíli le
frai
&
les poiífons du premier age, en fone qu'ils
en dépeuploient la D ordogne.
*
CLAIRE,
retigieufes de faint• Claire
ou
Clarijfo,
(Hijl.
eccl.)elles ont pour fonda trice la faintedontel–
les portent le nom. S.
Fran~ois
d'Affife donna
a
fainte
Claire l'églife de S. Damien. Les filies qui formoient
alors cette communauté n'avoient point adopté de
r egle; S.
Fran~ois
ne leur en fit une qu'en
1224.
El–
les avoient déja des érabliífemens, tant en Efpagne
qu'en France: ces maifons fuivoient l'inllitut de
S. Benolt,
&
des conlliturions particulieres qu'elles
avoient
re~ttes
du car,linal
Hu~olin;
la regle_ de
S.
Fran~ois
ne fut que pour la matfon
d~S.
D amten.
La vie de ces religieufes étoit tres-auíl:ere. Elles fub-
1illent aujourd'hui fous deux noms ; les
Damianijles
qui ftúvent les confritutions de$.
Fran~ois
dans ton–
te leur rigueur; & les
Urbanijl•s
qui n'ont retenu
ces coníl:itutions qu'avec les tempéramens qu'y a
apportés Urbain IV.
CLAIRE, f. f. (
Chim.
&
Docim.)
o n appelle ainfi
la cendre d'os calcinés, lellivée, féchée,
&
réduite
en poudre impalpable fur le porphyre, dont on en–
duit la furface interne des coupelles non-feulement
pour en remplir les inégalirés , mais encore pour
former fur cette furfa ce une efpece de crible 8-rra–
vers lequel le plomb
&
les autres métaux vitrifiés
pa!lent rres-aifémen:, tandis que l'or
&
l'a~gen_t,
o u
tom autre metal qm a encere fa forme metalhque,
y
font
an·erés.
La
clairl!
a encore un autre avantage,
c'eíl: que íi elle eíl: bien appllquée , elle empeche
tous res accidens qui pourroient arriver aux coupel–
les dans lefquelles il fe trouveroi t du fable, ou d'au–
tres·matieres vitrefcibles ; ce qui eíl: fort ordinaire,
fur-tout íi on s'efr fervi de cendres de bois pour les
former. On voit par-la de guelle conféquence il
~fr
de préparer
av~c
ro_ute
l'att~ntion ~oiiible
les c:n–
dres dont on dOtt fatrc la
cla''"·
Y.
L
art.
CENDREE.
On fait calciner les os ou arrctes dans un creufet
on vaiiTcau de terre bien net, qu'on a foin de cou–
vrir exafrement; on donne un feu tres-violent pen–
dant c1uelques heures; on jette enCuite les matieres
calcinées dans de l'ean pour les leffiver ou en tirer
les fels,
&
on les réduit en poudre impalbable. On
r eme! fur cette cendre de nouvelle eau qu'on a foin
de bien remuer; on donne le tems a la matiete la
plus groiiiere de tomber au fond de l'eau : apres quoi
on décante l'eau qui furna gc, tandis qu'elle eíl: en–
cere un PC:" troub!e. On lai!le féjourner cette eau
pendan! vmgt- quatrc heures dans un vailleau pro–
pre
&
a l'abri de la pouíliere. Au bout de ce tems ,
CLA
lorfque l'ean eíl: entierement
el
aire, on la ver(e don–
cement par inclinarion ; on laiífe fécher la fécule
blanche
qui
eíl: tombée au fond du vaiífeau,
&
on
la réferve pour l'ufage.
Avant de s'en fervir, on la calcine de nouveau
dans un creufet,
&
on la pulvérife encere une fois
a
fec fur le porphyre' obfervant que le porphyre
foit aífez dur, pour que les cendres d'os n'en empor–
tent rien. On prend cette cendre pour en répandre
fur la furface intérieure ou concave des coupelles,
lorfqu'elles font encore fralches,
&
meme avane
qu'elles foient retirées du moule;
&
pour qu'elle foit
diíhibuée par-tout le plus également qu'il eíl: poffi–
ble, on la met dans un petit tamis de foie ,
&
on en
faupoudre la coupelle, ayant foin de n'en faire tom–
ber qu 'au tant qu'il en faut pour former une legere
couche qu'on acheve de rendre unie avec le bout du
petit doigt, s'il en eíl: befoin,
&
qu'on comprime
d'un coup de marteau frappé fur la partie fupérieure
du moule appellée
moine
,
que l'on a bien eífuyé
&
féché, s'il étoit humide, de peur que la
claire
ne s'y
attache;
&
íi les coupelles font grandes,
&
par con–
féquent faites fans moule, on comprimera la
claire ,
en faifant rouler dans leur ca
vi
té une boule d'yvoire
ou de bois pefant.
Voye{
CoUPELLE. (-) (
b)
CLAIRE,
(jizinu) Géog. mod.
petite !le de l'Amé–
rique méridionale, dans la mer du Sud.
CLAIRE,
(foinu) Géog. mod.
petite ile d'Afrique ,
!'une des Canaries. ·
CLAIRES
ouPARCS
AUX HUITRES,
(Péche.) V.
HUJTRES,
&Lafig.
3·
Pl. lll. de P eche,
CLAJRE-SOUDURE, CLAIRE-ÉTOFFE ,
yoy.
Sou.
DURE
&
ETQFFE.
CLAíRÉE,
(.
f.
en termé de Ra.ffineur,
eíl: propre–
ment le fuere clarifié
&
pret a erre cuit.
Voy•{
Cut–
RE, CLARIFIER,
&
SucRr;.
CLAlRET, f. m. (
Pharmac.)
le nom de
clairet
eíl
donné
a
certains vins medicamenteux' compofés .
édulcorés avec un peu de fuere.
Poy•{
VtN
1\'IE–
DICAMENTEUX.
On trouve dans les différens difpenfaires la pré–
paration d'un granel nombre de
ces
clairets
deíl:inés
a
remplir difterentes indications ' tels que le
clamt
laxatif de Minfycht, le
clairu
anti-apoplefrique du
meme auteur, le
clairet
pefroral de Thomas Hoff–
man,
G-c.
Quelques auteurs fubllituenc au vin, dans la com–
pofition des
clairus,
l'eau-de-vie ou l'efprit-de-vi n,
étendu d'une certaine quantité d'eau commune ou
de diverfes eaux diilillées. Le
clairet
íimple de Bau–
deron, celui de ftx graines carminatives de la phar–
macopée de Paris, le
clairet
cordial de Lemeri , &c.
font de cette derniere e(pece: ceux-ci ne. font pro–
prement que des teintures compofées
&
édulcorées,
ou des ratafiars medicamenteux.
Voye{
RATAFIA'I:
&
T EJNTURE. (b)
*
CLArRETS, ( LES)
Hijl. eccléf.
maifon de filies
religieufes de l'ordre de Clteaux,
&
de la réforme
de la Trappe, fondée par Geoftroy troifieme con'\te
de Perche,
&
érigée en abbaye en
1221,
Les reli–
~ieufes
de l'abbaye des
Clairets
ont pour
fupérieur~
1mmédiars les abbés de la Trappe .
*
CLAIRE-VOIE,
(Artméch.)
on
ditfoit
,¡
claire–
yoie,
de l'efpacement des folives d'un plancher, des
poteaux d'une cloifon, des chevrons d'tm comble ,
&c.
lorfque cet efpacement eíl: plus large qu'il n'a
coO.tumc de !'erre dans les aurres ouvra_¡¡es de la me–
me nature, foit qu'on l'ait pratiqué ainh par recono–
mie, foit
¡)
caufe du peu de charge. On feme a
claire–
voie
quand les íillons font forr écartés les uns des au–
t rl!S, ou que la quamiré de femenee qu'on répand
étant peu confidérable relativement
a
l'efpace qu'on
enf~mence,
les grains laiífent entre eux de grands
imervalles vuides. Les ouvrages des Varuúers font
o\