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496

e

1

gulier,

M.~~;!)fand

a

vh

dans la liqueur des follicu–

les, de

petít~

poils pofés fa·rls ordre <;a & la. Ils n'ont

point de

nfci'ne~;

& ne tienhent poiht les uns aux au-

tres.

-

. ·

1

·

La cávid

Jt,~ fac ·ell: occllp~é' par

éleux efpeces de

peloto~s

dé'{die éotírl:e, tbHte i·mbibée oe la liqueur

odorante, quí_ paro1t coinme une huile blanche.

,En comprimant l'epaiífeilr de l'enveloppe, on en

fait fdrú f par les

por~1.:

cm

plíhot par les canaux ex–

crétoirés

<!e .

membrane iqterne, l'huile· odorante

qui va

'f~

fená'r,e dans lá eavité du fa e; elle fort non

par gquttes

fépat~es, mai~

en forme de jet continu,

a-peu=pl:~~·

'i!dn]me

la 'inat:'ere qui fort des glandes

febac_ées 'de''Pa' peau,

p~ut-~tre

paree qu'elle efi foü–

tenüe'&

cbm\n~

liée "p·ar i:es petits poils qu'elle en–

trafne_JaVec1éll1!.

Il

parolt ci?tain que lé's follicules de l'enveloppe

font les

p~¡;¡n"i'ers

réfervoirs de l'huile odorante,_mais

cj~s

:éfehl·bi,:S particuli'ers & difperfés; dé-lá elle paífe

dans"la'c'~viré

él

u fa

e

,} econd réfervoir,

mai~

géné–

ral, oit elle s'arr€!te &fe· conferve dails les 'deux pe·

1otons fo}:'étt

·; ca~;

fans cela [á grande onverture ex–

téri';uré

llit•

fa l: n'ayattt ni"v alvule,

ni

fphiné1:er, '

l'huile

s~~cdhleroit

perpétnellement au- dehors, &

ce n'efi

pas~1a

le deítein de la ·nature.

Il

eíl: ·vrai que l'on ne connoit pas aífez la

civett<

pour favoir en quelle occaíion elle jette fon huile,

é¡uel ufage· on eh fait'; mais enfin on voit bien que

le méchanlfm·e' eíl: defiiné a empecher l'écoulcment

perpétuei:"L·e · pelotb n's foyeux font l'office d'une

épo~gé

,':e:¡

u'

gárde la liqueur dont elle efi abreuvée,

jnfqn'a ce-que· la natnre !'exprime en certain tems

pour.

éli!s

tif'ages qtú nons font inconnus.

Cette li'queur odorante mirée a la lumiere ll'une

bougie, rend d' abord une o deur aífez agréable; en–

fuire é!le slenflamme avee crépitation, & le feu étant

e teint' elle donoe une odeur de cheveux brftlés.

Tour ce c¡u'on a dit' jufqu'ici de 'L'anatomie de la

civette,

&

du fac qui porte fon parfum, peut devenir

tl'autant plus intéreífant , que la

civette

n'eíl: pas le

feul animal

a

qui ces détúls appartiennent, ni le feu l

qui foit doiié d'une poche po ur un parfum particn–

lier. Nous avons le cafior, le muf

e,

le rat mufqué

que les Latins nomment

pyloris ,

& d'autres qui o nt

des follicules pour une matiere odora nte , d'une na–

ture pareille

a

celle de la

civette

'

on d'une qualité

différente , comme le rar domeíl:ic¡ue, le blaireau ou

taiífon ,

&c.

Or ces connoiífances réunies , ne peu–

venr que jetter du j our fur l'anatomie

comparé~ , ,&

pent-~tre

fur la íhué1:ure des glandes conglomerees

du corps humain.

Art. de M. le Ch.

DE

JA~COURT .

CIV.E.TTE '

e

Mat. med.)

La

civetU ,

ou cette

n1a–

tiere onél.ueufe & balfamique , fournie par !'animal

qui porte le meme nom, efi employée extérieure–

ment dans l'ufage médicinal ; elle efi réfolutive ,

anody ne , tonique, antifpafmodique , ou nervine, .&

particulierement antiépileptique & antihyfiérique:

c'efl a ces deux derniers titres qu'on l'employe quel–

quefois daos les acceS d'épilepfie,

OU

de vapeurs hyf–

tériques. D ans ces cas , on en frotte le nombril, la

ré~ion

du creur & de l'efiomac , on on en applique

rneme ehez les femmes a l'orifice extérieur de la ma–

trice; mais on fe donne bien de garde de la leur por–

ter au nez. , paree que fo n odeur , comme toutes les

odeurs agréables , efi dangereufe dans ce cas, felon

une obfe.rvation co nnue.

.O n.fatt auffi avec la

civette,

le mufe & l'ambre–

gns '

~nc~rporés

avec une huile par exprefiion, un

ong:tenr

1

,

~nr

on frotte les aines & les lombes pour

exc1ter .

aLre

vénérien.

La

avuu

paífe pou

¡¡ ' ·

fi

d

1,.

. d

or anes de la aéné . r pec¡ que a¿¡s merue es

g

, "'

ratiOn , fur-tout chez les femmes

& pour remedier

a

leur.Hérilité lorfqu'elle provien;

de~ette

cauCe. On la die bonne -auffi pour appaifer

CIV

les czoliqucs

&

les tranchées des petits enfans

li

ori

leur en frotte le nombril.

'

Elle

entr~

dans la ,

c~mpofitio?

_de

<Jlle~c¡ues

bau–

mes aromanques , decnts dans d1fterens d1fpenfaires

fotLS le nomde

bau'mes apopleéliqrus ,

qni font defiinés

a

~tre

portés dans de perites bo'ltes ' & donr quel–

<J.~les

auteurs ont recommandé meme l'ufage inré–

n eur.

Elle efi un des in_grédiens des parfums ordinaires,

C!onnus en Pharmacte fous le nom de

pajlilli profomo

comme les oifelets de Chypre ,

&c. ( b)

'

· Ceux qui s'en fervent, doivent la choiíir nou–

velle, de bonne confiíbnce , c'cfi-a-dire ni trop du–

re, ni trop molle , ·d'une couleur jaune tirant fur le

blanc, & d'une odeur violente. Au refie comme on

la fophiíl:ique aifément, & qu'il efi trcs-difficile de

découvrir la tromperie , le meilleur partí efi de l'a–

cheter de bonne main. Comme on nourrit

a

Amfrer–

dam des

civettss

pour ce commerce , & que la

ciwue

de cette ville

a

la préférence fur celle des Indes & du

Levant, c'efi d'un honnete négocianr du pays qu'il

faut tirer ce par

fum.ll

fe vend une trentaine de flo–

rins !'once , p lus

Olt

moÍnS, c'efi- a - dire foixante

a

foixante-fix livres argent de France; & je croi qu'–

aujourd'hui il ne s'en confomme pas cinc¡ livres par

an dans tout le royaume.

M .

le

Ch.

D E

J,t~-U COURT.

C IVIDAL-DI-FRIULI,

(Géog.)

petite ville d'l–

talie a

u

Frioul, dans l'état de Venife , fur la Natifo–

ne.

Long.

3 1.

lat.

46'.

¡j,

*

CIVIERE,

{.

f. (

<IEcon.

ruj!.)

machine

a

porter

des fardeaux . Imaginez deux forts morceaux de bois

larges, droits , & équarris dans le milieu, recour –

bés un peu en

S

vers les extrémités , arrondis par

les bouts , & aífemblés par quatre , cinq, fLx , ou

meme clavantage' batons ronds ou quarrés '

&

re–

~us

d'un bout dans des trous percés

a

égale diíl:ance

a

la partie écjuarrie & large d'un des forts morceaux

de boi9 qu'on appelle

un des bras,

& de l'autre bour

dans d'autres trous percés de la m&me maniere

a

l'autre bras ; enforte que ces

b~tons

& les bras

fo.ient paralleles entr'eux , & que

le~

bras foient éloi–

o-nés ¡le maniere qu'un homme pmífe fe placer en–

~r'eux,

foit a un des bouts , foit a l'autre. On pofe

fur les bih o ns

12 ,

34, 56

(voy<{ nos Pl. d'A gr._&de

Jardin.)'

les poids qu'on a

a

porter ; un omrncr fe

met avec les brasa ,

A,

fur la ligne

a

A;

un autre

fe mer entre les bras

b, B,

fur la ligne

b B ;

ils pren–

nent entre leurs mains les bras , l'un en

a,

A,

&

l'au–

tre en

b, B;

ils·élevent la

civiere,

&

ils portent le

poids ; ou ils ont des bricolles ou bretelles , qu'ils

paífent fur leurs épaules ; ces bretelles ont des bou–

cles en étriers

a

leurs extrémités ; ils paífent les bras

de la

civiere

dans ces boucles , & l'enlevent avec

leurs épaules , ce <jlti les foulage , quand les poids

font lourds. La

civiere

efi ill'ufage des Ma<;ons , des

Jardiniers ,

&c.

1

.

.

CIVIL, (

JuriJPr. )

ce terme a d1fférentes figmfi–

cations : il efi ordin3ir emem;'oint a quelque autre.

Par exemple on dit ,

fociit civile. Y oy <{

au mot

Soc1 ÉTÉ.

O n a d'al;wrd appellé

droit ci-.'íl,

le_ droir

r<~;rtic~t­

lier de chaque

nation_o~;~

vil!e,

quafiJ.us

propn um •p–

jiM

civitatis ,

pour le ddl:inguer du

d

~o.tt

natLLrel

~

du

droit des gens. C'el1 pourquoi Juíl:mten nous d1t en

fes

infl. úc.

ij.

§. 2.

que les l01s de:Solon& de p raco.n

fonr le droit

civil

des Athéniens; & qu7les l01s parn–

culieres obfervées par le peuple Romam, forment l_e

droit

civil

Romain : mais que

quan~

on parl_e du dro1t

civil

íimplement, on entend le dr01t Romam par ex–

cellence.

On appelle

corps civil,

une compilarion des

lois

Romaines , que Tribonien compofa par ordre de Juf–

tinien ,

qui

compremlle <ligefie , le code , & les .nf-

titutes.

On