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e
1
v·
gulier,
M.~~;!)fand
a
vh
dans la liqueur des follicu–
les, de
petít~
poils pofés fa·rls ordre <;a & la. Ils n'ont
point de
nfci'ne~;
& ne tienhent poiht les uns aux au-
tres.
-
. ·
1
·
La cávid
Jt,~ fac ·ell: occllp~é' par
éleux efpeces de
peloto~s
dé'{die éotírl:e, tbHte i·mbibée oe la liqueur
odorante, quí_ paro1t coinme une huile blanche.
,En comprimant l'epaiífeilr de l'enveloppe, on en
fait fdrú f par les
por~1.:
cm
plíhot par les canaux ex–
crétoirés
<!e .
fá
membrane iqterne, l'huile· odorante
qui va
'f~
fená'r,e dans lá eavité du fa e; elle fort non
par gquttes
fépat~es, mai~
en forme de jet continu,
a-peu=pl:~~·
'i!dn]me
la 'inat:'ere qui fort des glandes
febac_ées 'de''Pa' peau,
p~ut-~tre
paree qu'elle efi foü–
tenüe'&
cbm\n~
liée "p·ar i:es petits poils qu'elle en–
trafne_JaVec1éll1!.
Il
parolt ci?tain que lé's follicules de l'enveloppe
font les
p~¡;¡n"i'ers
réfervoirs de l'huile odorante,_mais
cj~s
:éfehl·bi,:S particuli'ers & difperfés; dé-lá elle paífe
dans"la'c'~viré
él
u fa
e
,} econd réfervoir,
mai~
géné–
ral, oit elle s'arr€!te &fe· conferve dails les 'deux pe·
1otons fo}:'étt
·; ca~;
fans cela [á grande onverture ex–
téri';uré
llit•
fa l: n'ayattt ni"v alvule,
ni
fphiné1:er, '
l'huile
s~~cdhleroit
perpétnellement au- dehors, &
ce n'efi
pas~1a
le deítein de la ·nature.
Il
eíl: ·vrai que l'on ne connoit pas aífez la
civett<
pour favoir en quelle occaíion elle jette fon huile,
é¡uel ufage· on eh fait'; mais enfin on voit bien que
le méchanlfm·e' eíl: defiiné a empecher l'écoulcment
perpétuei:"L·e · pelotb n's foyeux font l'office d'une
épo~gé
,':e:¡
u'
gárde la liqueur dont elle efi abreuvée,
jnfqn'a ce-que· la natnre !'exprime en certain tems
pour.
éli!s
tif'ages qtú nons font inconnus.
Cette li'queur odorante mirée a la lumiere ll'une
bougie, rend d' abord une o deur aífez agréable; en–
fuire é!le slenflamme avee crépitation, & le feu étant
e teint' elle donoe une odeur de cheveux brftlés.
Tour ce c¡u'on a dit' jufqu'ici de 'L'anatomie de la
civette,
&
du fac qui porte fon parfum, peut devenir
tl'autant plus intéreífant , que la
civette
n'eíl: pas le
feul animal
a
qui ces détúls appartiennent, ni le feu l
qui foit doiié d'une poche po ur un parfum particn–
lier. Nous avons le cafior, le muf
e,
le rat mufqué
que les Latins nomment
pyloris ,
& d'autres qui o nt
des follicules pour une matiere odora nte , d'une na–
ture pareille
a
celle de la
civette
'
on d'une qualité
différente , comme le rar domeíl:ic¡ue, le blaireau ou
taiífon ,
&c.
Or ces connoiífances réunies , ne peu–
venr que jetter du j our fur l'anatomie
comparé~ , ,&
pent-~tre
fur la íhué1:ure des glandes conglomerees
du corps humain.
Art. de M. le Ch.
DE
JA~COURT .
CIV.E.TTE '
e
Mat. med.)
La
civetU ,
ou cette
n1a–
tiere onél.ueufe & balfamique , fournie par !'animal
qui porte le meme nom, efi employée extérieure–
ment dans l'ufage médicinal ; elle efi réfolutive ,
anody ne , tonique, antifpafmodique , ou nervine, .&
particulierement antiépileptique & antihyfiérique:
c'efl a ces deux derniers titres qu'on l'employe quel–
quefois daos les acceS d'épilepfie,
OU
de vapeurs hyf–
tériques. D ans ces cas , on en frotte le nombril, la
ré~ion
du creur & de l'efiomac , on on en applique
rneme ehez les femmes a l'orifice extérieur de la ma–
trice; mais on fe donne bien de garde de la leur por–
ter au nez. , paree que fo n odeur , comme toutes les
odeurs agréables , efi dangereufe dans ce cas, felon
une obfe.rvation co nnue.
.O n.fatt auffi avec la
civette,
le mufe & l'ambre–
gns '
~nc~rporés
avec une huile par exprefiion, un
ong:tenr
1
,
~nr
on frotte les aines & les lombes pour
exc1ter .
aLre
vénérien.
La
avuu
paífe pou
¡¡ ' ·
fi
d
1,.
. d
or anes de la aéné . r pec¡ que a¿¡s merue es
g
, "'
ratiOn , fur-tout chez les femmes
& pour remedier
a
leur.Hérilité lorfqu'elle provien;
de~ette
cauCe. On la die bonne -auffi pour appaifer
CIV
les czoliqucs
&
les tranchées des petits enfans
li
ori
leur en frotte le nombril.
'
Elle
entr~
dans la ,
c~mpofitio?
_de
<Jlle~c¡ues
bau–
mes aromanques , decnts dans d1fterens d1fpenfaires
fotLS le nomde
bau'mes apopleéliqrus ,
qni font defiinés
a
~tre
portés dans de perites bo'ltes ' & donr quel–
<J.~les
auteurs ont recommandé meme l'ufage inré–
n eur.
Elle efi un des in_grédiens des parfums ordinaires,
C!onnus en Pharmacte fous le nom de
pajlilli profomo
comme les oifelets de Chypre ,
&c. ( b)
'
· Ceux qui s'en fervent, doivent la choiíir nou–
velle, de bonne confiíbnce , c'cfi-a-dire ni trop du–
re, ni trop molle , ·d'une couleur jaune tirant fur le
blanc, & d'une odeur violente. Au refie comme on
la fophiíl:ique aifément, & qu'il efi trcs-difficile de
découvrir la tromperie , le meilleur partí efi de l'a–
cheter de bonne main. Comme on nourrit
a
Amfrer–
dam des
civettss
pour ce commerce , & que la
ciwue
de cette ville
a
la préférence fur celle des Indes & du
Levant, c'efi d'un honnete négocianr du pays qu'il
faut tirer ce par
fum.llfe vend une trentaine de flo–
rins !'once , p lus
Olt
moÍnS, c'efi- a - dire foixante
a
foixante-fix livres argent de France; & je croi qu'–
aujourd'hui il ne s'en confomme pas cinc¡ livres par
an dans tout le royaume.
M .
le
Ch.
D E
J,t~-U COURT.
C IVIDAL-DI-FRIULI,
(Géog.)
petite ville d'l–
talie a
u
Frioul, dans l'état de Venife , fur la Natifo–
ne.
Long.
3 1.
lat.
46'.
¡j,
*
CIVIERE,
{.
f. (
<IEcon.
ruj!.)
machine
a
porter
des fardeaux . Imaginez deux forts morceaux de bois
larges, droits , & équarris dans le milieu, recour –
bés un peu en
S
vers les extrémités , arrondis par
les bouts , & aífemblés par quatre , cinq, fLx , ou
meme clavantage' batons ronds ou quarrés '
&
re–
~us
d'un bout dans des trous percés
a
égale diíl:ance
a
la partie écjuarrie & large d'un des forts morceaux
de boi9 qu'on appelle
un des bras,
& de l'autre bour
dans d'autres trous percés de la m&me maniere
a
l'autre bras ; enforte que ces
b~tons
& les bras
fo.ient paralleles entr'eux , & que
le~
bras foient éloi–
o-nés ¡le maniere qu'un homme pmífe fe placer en–
~r'eux,
foit a un des bouts , foit a l'autre. On pofe
fur les bih o ns
12 ,
34, 56
(voy<{ nos Pl. d'A gr._&de
Jardin.)'
les poids qu'on a
a
porter ; un omrncr fe
met avec les brasa ,
A,
fur la ligne
a
A;
un autre
fe mer entre les bras
b, B,
fur la ligne
b B ;
ils pren–
nent entre leurs mains les bras , l'un en
a,
A,
&
l'au–
tre en
b, B;
ils·élevent la
civiere,
&
ils portent le
poids ; ou ils ont des bricolles ou bretelles , qu'ils
paífent fur leurs épaules ; ces bretelles ont des bou–
cles en étriers
a
leurs extrémités ; ils paífent les bras
de la
civiere
dans ces boucles , & l'enlevent avec
leurs épaules , ce <jlti les foulage , quand les poids
font lourds. La
civiere
efi ill'ufage des Ma<;ons , des
Jardiniers ,
&c.
1
.
.
CIVIL, (
JuriJPr. )
ce terme a d1fférentes figmfi–
cations : il efi ordin3ir emem;'oint a quelque autre.
Par exemple on dit ,
fociit civile. Y oy <{
au mot
Soc1 ÉTÉ.
O n a d'al;wrd appellé
droit ci-.'íl,
le_ droir
r<~;rtic~t
lier de chaque
nation_o~;~
vil!e,
quafiJ.uspropn um •p–
jiM
civitatis ,
pour le ddl:inguer du
d
~o.ttnatLLrel
~
du
droit des gens. C'el1 pourquoi Juíl:mten nous d1t en
fes
infl. úc.
ij.
§. 2.
que les l01s de:Solon& de p raco.n
fonr le droit
civil
des Athéniens; & qu7les l01s parn–
culieres obfervées par le peuple Romam, forment l_e
droit
civil
Romain : mais que
quan~
on parl_e du dro1t
civil
íimplement, on entend le dr01t Romam par ex–
cellence.
On appelle
corps civil,
une compilarion des
lois
Romaines , que Tribonien compofa par ordre de Juf–
tinien ,
qui
compremlle <ligefie , le code , & les .nf-
titutes.
On