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.CIN

}'ttg.

.$.52.

Mezeray,

tom. l.

pag. 677.

Yoy<{

la

.fe–

conde des

l<ttr.:s Jur ú dcrgé

(ne ,repugnare),

p.

dt.

I1 paro'lt que nos rois ont leve en dtVers tems fnr

leurs fujers une impofirion, qni éroit tantot du

ce~t ieme & tantot du

cinquamieme .

En effet, on vol!

dans des lettres du roi Jean du mois de Novembre

13 50, portant confirmation des priviléges que Phi–

lippc-de-Valois avoit accordés en 1337, aux géné–

raux maltres des monnoies & aux ouvriers dn fer–

ment de France , qu'ils étoient exempts

d~

tous

droits de centieme,

cinquantúme,

& autres tmpo–

)irions.

Par une déclaration du 5 Juin 1715, regifirée le

8

du meme mois , le Roi ordonna la levée dn

cin–

<¡ttantieme

des revenns de l'état fur tous fes fujets

la}cs on eccléiiaftiques pendant donze années , a

.commencer du premier Aoftt de la meme année.

Il

ne fut cependant pas pen;f1'en 1715, paree Cj'le la ré–

.colte étoit trop.infiante ; on ne commens:a

a

le per-

.cevoir qu'en 172.6.

.

.

. Il

devoit etre pers:u en nat\tre d: fnnts; ma1S _par

une déclaration dn 2.1 J tÜn 1726, 1l fut convert1 en

argent; & par une

~utre déclar~tion

du 7 Juillet

1.72.7 , il fut revoque

&

fuppnme,

a

compter du

premier Janvier 1728.

(A)

. CINQUIEME, f. m.

(Jurifpr.)

efi une impofition

qui a été pers:f•e en différentes occafions pour les be–

ioins de l'état.

Nons lifons dans la Genefe,

ch.

xlvij. v.

26.

que

l'on payoit le

cinquieme

en Egypte.

Philippe-le-Bel, fuivant des lettres patentes du

10 Oé\.obre 1305, leva une double décime ou le

cin–

quieme

fur toutes les é?Jifes de fon royaume.

V

oye{

P atru ,

mém. j'ur les '!lf_embUes du clergé

~

art. 3. Les

lettres

ne repugnare

,flc. lett.

pag. 208.

.

.

Le

cinquieme

efi auíli en quelques endrous\10 dr01t

de champart agrierou ter;age, qui fe pers:oit a

u

pn?–

fir du feianeur fur les frmts en nature; quelquefo1s

c'efi un droit de mutation qui fe paye pour un héri–

t age , foit en fief ou en roture.; ce c¡ui dépend de l_a

co1llume & des titres. En mauere de fiefs, ce dr01t

s'appelle ordinairement

quint

ou

droit de quint. Voy.

DÉ c 1ME, CHAMPART ,Lons ETYENTES,QUtNT.

(A)

¡p ··

d

'D"

C INTHIA, nom que es oetes onnent a 1ane,

du mont Cinthies dans l'Ifle de Délos, ou elle avoit

un temple.

CINTRE,

f.

m.

(Archiufl.

&

coupe des pierres.)

on

a donné dans le tome précédent de cet ouvrage, la

définirion & difiiné\.ion du

cintre

en fait de Charpen–

terie & conpe des pierres.

Yoye{

CEI~TRE.

Les curienx qui voudront approfondir cette ma–

tiere, & favoir comment on pent connoltre & cal–

cnler la force des

cintrcs'

& meme de tout ouvrage –

de charpente, recourront au mémoire géométrique

de M. Pitot, Cj'li efi dans les

mém.

de l'acad. des

S

cien–

ces,

année

172.6.pag. 216.

& dont voicil'exrrait par

M. de Fontenelle.

Le

cintre

que les Italiens nomment

armatllra,

efi

un aífemblage de charpente propre

a

fo11tenir tout

le poids de la

ma~o•merie

d'une VOlite, avant que

la d é foit pofée.

On fent· par-la que rien n'efi plus importan! en

fait de confirué\.ion de grandes voutes' domes' ponts

de pierre, que de faire des

cintres

a1Iez forts pour

p orter tont le fa rdeau de la mas:onnerie; & qu'on

doit admirer dans ces grands ouvrages hardis, les

cintres

dont on s'efi fervt pour les confiruire: car íi

malheureufement ils fe trouvent trop foibles,on voit

dans un moment périr tout l'ouvrage, & quelque–

fois pluiieur-s malheureux ouvriers.

Nous n'entreprendrons pas la defcription des

cin–

tres ,

& d'autant moins qu'on les confiruit de mi!le

fa~ons

différentcs, felon le génie o

u

les habitudes

Tomefll.

CIN

4S7

des anilles. Mathurin Jouírc en donne trois deíreins

~

l_a ·plúpart des architeé\.es en ont voulu inventer do,

particuliers; mais quel¡:¡ues- uns font

tomb~s

daos

des défauts trcs-dangereux.

Il

parolt qtte -M. Blan–

de! n'a ríen voulu propofer du íien fur cette matie-.

(e; il s'efi contenté de .donner dans fol\ oours d'Ar–

chiteé\.ure les deífeins d'Antonio Sangallo, dont

Mi~

chel-Ange s'efi fervi pour

confirui.re

la voute de faint

I;'ierre de Rome.

J

. M.ais fans entrer djtns !'examen de la forme la plus

parfaite c¡u'on puiífe .donner aux

cimres,

ni dans le,

dérail de l'aíremblage des charpentes qui Jes com;

pofent, nous nous conrenterons de dire en

g~11~ral,

gue ce font des pieces de bois qui ayanr

a

fofttenir,

le poids de la voi'tte dont elles font preírées

&

pouf·

fées en-emb<)S, doivent

~tre

difpofées enne el!es de¡

fas:on qu'elles s'appuient les unes les ¡¡utres, fe

con~

trebutent,

&

ne puil!"ent. céder: cela dépend de la

force abfolue des bois, & de le poiirion des pieces.

Une piece de bois érant pofee verricalement,

~

on attache

a

fon bout inféri.eur un poids dont J'effet

(era de tirer fes libres en-embas' & de tendre

a

les

. féparer les unes des autres, de fas:on que la piece

rompe, elle foC1tiendra un tres- grand poids avant

q_ue ce_r

e~et

arrive. La longueur de la piece

n'y

fai~

nen; ti n y a que fa groíTeur ou bafe. M. P1tot

a _

éprouvé que le bois de chene fotnient enviran foi–

xante liv!eS par ligne q_uarrée de la bafe; & c'efi le¡

bois de chene dont on le fert le plus fouvent dans la

charpente. M. de Buffon a pouífé ces expériences

beaucoup plus loin. Les pieces dont un

cintre

efi

com–

pofé, n'ont pas

a

fotttenir un e/Fort qui les tire de

haut en-bas , mais au contraire un effort Cj'li les pouf–

fe de hat!l en-bas, & tendales écrafer OU

a

les faire

plier. M. Pito! a trouvé qu'elles font encore une ré–

íifiance un peu plus grande a ce fecond effort'

&

ne

prend les deux réfiHances que pot,lr égales , car il

vaut toujours rrüeux fe tromper en fuppofant trop

peu de force au

cintre.

1

Quant a la poíirion des pieces' don! la plttpart

font néceírai.rement inclir.ées, ce qui modifie & af–

foiblit leur réiifiance abfolue felon que les aogles

d'inclinaifon font différens;

M.

Pitot en fait le calcul

par la théorie des mouvemens compofés , ou ce

c¡ui

efi la meme chofe,par les diagonales de M. Varignon.

Ces diagonales font en nombre cl'autant plus ar.and,

& fe compliquent d'autant plus les unes avecles au–

tres, qu'il y a plus de pieces dans le

cimre.

A

u

moyen

de cette théorie, la pefanteur de la vo11te étant tou–

jours connue, fi de plus les groífeurs & les poíitions

despieces du

cintre,

c'efi-a-d.ire fi la conil:ruéhon du

cintre

,

ou

plihOt

le

cintr~

1nen1e

efr donné, on trou–

vera le rapport de fa force

a

celle de la vo11te ; &

cela tant pour la voure demi-circulaire ' que pour la

furbailfée.

Voy<{

SURBAISSÉ.

Le leé\.eur verra par le mémoire meme & l'extrait

entier de M. de Fontenelle, cambien la certitude

&

la préciíion que M. Pitot a mis dans cette matiere

l'emportent fur de limpies ufages, tof•jours

incer–

tains,

&

fouvent faux, que fuivent les ouvriers, &

meme les maltres.

Art. de

M.

le

Ch.

DE JAUCOUilT.

C!NTRE ' (

Décorat. théatr.)

on donne ce noma

la partie du plancher de la falle de l'opéra qui eft fut'

l'orchefire. La partie du

cinm

qui efi la plus pres du

théatre, n'efi compofée que de planch"es qni tiennent

!'une

a

l'autre par des charnieres : on la leve ponr ai–

der le paifage des v ols qui fe font du milieu du théa–

tre ou de fa partie la plus élgignée,& qui vont fe per•

dre dans le

cintre.

Une balufirade de bois amovible

fépare cette parric .de l'autre : on y place de gros

lampions pour éclmrer le premier plafond. C'efi fur

le

úntre

que.font les grands treuils avec lefquels 011

fait les vols, la de\cente des ¡:hars.

Voyer,_

ces

mor.s.

On y a pratlque quatre perites loges, deux de

M

mm