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e

1 L

ternativement. Le mufcle élévatcur de la pau

fupérieure, né par

1m

pecit príncipe_

cbarm~

du

de l'orbite o:tTeufe, fe difperle en pentes fibrilles

te~dineufes tres-fines

&

va s'inférer

a

toute la partle

f~r,érieure

du

t_arf~

de cette paupiere; elle doit done

s elever fans ndes par !7

mo~vement

de ce.

~uf

ele.

Pour le mufcle orbiculatre qm prend fon ongme du

grand os du nez ,

&

va parfemant fes fibres par les

deux paupieres , il n'a.q11'a fe

contra~er,

comme il

fait

en fem1e de fpbinfrer, pour umr deucement

leS" paupieres !'une a l'autre: s'il fe contraae plus

fertement, il exprime les !armes , en arrofe la furfa–

ce interne de l'oeil, en nettoye les ordures ,

&

le la–

ve. La paupiere inférieure s'ouvre par la contrailion

fpe ntanée des tibres mufculaires difuibuées da!ls la

joue.

Mais de peur que les paupíeres, a force de cíller

&

fe joíndre !'une

a

l'autrc fans ce:tTe' ne s'exco–

ríent , la oature a placé fur le bo rd ca rtilagineux de

rune

&

de l'autre de petits grains gla nduleux' oi.t fe

filtre une humeur qui fe décharge par des orífices

ouverts ,

&

fert de liniment au bord des paupíeres.

C es orífices ne font autre chofe que les extrémités

~es

petits vaiifeaux qui vont ferpentant en cet en–

droit,

&

naí:tTent continus avec les artérioles quí y

font difuibuées , fa ns fuuéture glanduleufe.

· Aínfi daos les paupíeres douées d'une peau flexi–

ble, de fibres

nerveuf~s

, mufculeufes , d' une mem–

brane adipeufe,

&

d'une tuniquc interne tres-li:tTe,

parfemée de vai:tTeaux fanguins

&

de glandes quí

l'abreuvent fans ce:tTe,

&

entretiennent la cornée

tranfparente, tout concourt

a

l'exécution des

c~!Le­

men.r

alternatifs de ces rideaux de la vl!e , cemme

Cicéron meme !'a

remar~ué

dans fon ouvragc

de/a

nat . des dieux,

1.11.

c. lvi¡ . Palpebra,

dit-il

,jimt

mol–

lijjima taélu, ne laderent aciem,

&

apt!{/tmr;e folla ad

claudendas ac aperiendas pupillas

;

idqzu pro••idit na–

tura ~

ur identident .fitri PC?.flie cum maximá ctleritate.

«

Les paupieres font douées d'une furface douce

&

"polie, pour nc point bleíTer les yem<: foít que la

" peur de quelquc accídent oblige a les fermer'

" foít qu'o n v emlle les ouvrir, la natt<rc les a faites

., pour s'y preter;

&

l'tm

&

l'autre de ces mouve–

>t

Jnens s'exécute avec une prodjgi_cufe viteife

t> .

C 'eíl: en effet une chofe admirable que la prompci–

tude des

cillemens,

lenr r épécicion fucceffive, per–

pétuelle pendant le cours de la vie , fans dommage,

fans ufement du v oile ni de l'oeil ce ntre le'1uel iJ

frotte,

&

prefque toüjours fa ns notre volonte.

Il arrive pourtant quelquefois que ce

ci!Lemmt,

ce dignotement des paupieres, eíl: non-feulement

involontaire, mais fi prompt ou fi lent qu'il fatigue

&

chagríne beaucoup ceux qui en font attaqués ,

&

qu'il fait de la peine a ceux qui les regardenr. Cette

efpece de tre:tTaillement eíl: une vraie maladic, un

mouvement convulfif des voiles de l'oeil, pcndant

lequel les fibres mo trices du mufcle orbículairc de–

vienncnt tendues , roides ;

&

la paupiere apres avoir

demeur é un inftant fermée , fe releve l'inftant fui–

v ant , e n forre que les malades joui íTent ou fo nt pri–

v és de la lumiere par intervalles ; ce qui n'a pas lieu

dans les

cillemens

ordi naires

&

naturels.

U

femble

done que la caufe de cette conv ulfion eíl: wn mo uv e–

ment irrégulier des efprits animaux, qui fe portam

ayec

l!OP

de rapidité dans les fibres du mtúcle or–

htculatre , emp<!che pendant un tems l'aétion du muf–

cle releveur.

O n guéri_t ce treífaillement plw; ou moins diffici–

lement, futvam fa fréquence

&

l'ancienneté du

~al .

Q uand

~1

ell: leger, dcux .;,o yens peuvent fcr–

VlT

a

fa gu nfon ; le prcmicr

de fe faire éternuer

pendam

l'a~ees ;

le fccond , de frotter doucement

avec }a. ma:n le tour de l'o.r b_ite

&

des paupieres ,

ou plutot

mployer d s

fri

ons fur les paupieres

CIM

&

att."'< environs avec des eaux fpiritueufes , ou des

builes nervines m lées de quelques gouttcs d'efprit

volatil huileux , dont on répétera l'appli ation plu–

fieurs fois dans le jour. Lorfqttc ces deu. · moyeos

ne fuffifent pas pour empe,cher les récidives de la

convulfion, íl faut y joindre promptemcm

1

s

reme–

des intemes, parmi lefquels je ne connois ríen de

mieux que les antimomaux , pris long-tcms

&

ca

petitc quantité. C'eft ainfi, par exemple, qn'il con.

v ient de traiter les enfans qui clignotent

perp~tuel­

lement les yeux, pour avoir éte trop expofi!s au

grand jour, en forte que leur fréquem

cilúm

nt

fe

tournc en habitude incurable ,

ú

l'on n'a l'attcntioo

d'y

remédier de bonne heure .

ll ne fau t pas confondre le

cillemem

des paupieres

avee leur clignement.

Y oy<{ ce rnot. Article de

Jlf.

ú

Chevalier

DE ) AUCOURT.

CILLER

,

(

M aréc!tall. )

on dit qu'un

chc•al

cille,

quand

il

commence a avoir les fourcils blancs, c'efi·

a-dire, quand il vient fu.r cette partie enviren la lar-–

geur d'un liard de poils blaJ1cs , me.lés avec ceux de

fa couleur namrelle; ce qui eíl: une marque de vicil·

leífe.

Yoye{

AGE

&

CHEVAL.

On dit qu'un cheval ne

cille

point avant

l'a~e

de

quatorze ans , mais toüjours avant l'age de fcizc.

Les chevaux qui circnt fur !'alzan

&

ceux qui font

noirs ,

cilient

pltttot que les autres.

Les marchands de chevaux arracbent ordinairc–

ment ces poils a vee des pincettes; mais quand il

y

en a une fi grande quantité qttc l'on oc peut les ar–

racher fans rendre les chevaux laíds

&

chauvcs

1

alors ils leur peignent les fourcils , alin qu'ils ne pa–

roiífent pas vieux.

CILambers.

CILLEY, (

G éog.)

petite viJle d'AIIemagne au

cercle d'Autríche dans la Carniolc, fur la Saan, ca–

pitale d'un comté de m<!me nom.

L ongit.

33.

:l o,

/at.

4 6 . 28.

CILS, f. m. (

Anat.)

font les poils dont le berd des

paupieres ell: garni , fur- tout elui des fitpérieurcs ,

qui eíl: plus gros

&

plus épais qu'a celles d'embas.

f/oy<{

P AUPIERE .

Leur ufage eíl: vrai:tTemblablement de romprc l'irn–

preffion trop vive des rayons de lttmierc,

&

de ga–

rantir I'oeiJ des perits infeétes volans

&

des arome'

qui pourroient y nuire.

Ces

cils

prennent leur origine d'une perite rangk

de glandes , dont eíl: convert un cartilagc mince

&

tendre qui borde chaque paupiere,

&

qui fert com–

me de tringle o u d'anneau pottr les appcocher

1

'une

de l'autre.

(L)

CIMBRES, f. m. pi.

(GJog. anc.

&

mod.)

ancied

peuplc le plus feptentrional de

1'

Allemagne. Ce font

les

plus anciens habitans qu'on coonoiíTc

~la pref~u··

i.le

de l'Ho líl:een, du

lefwig,

&

du Jutland;

&

e cft

d'e

lle qu'elle a pris le nom de

Clurjimneft

eim6ri9u<.

Les Grecs les ont quelquefois confondns a':'cc

l~s

Cimmériens. Apr s leur défaite par les RomaJns, sls

fe répa ndirent en différens endroits : quelques- uns

s'a rrí!terent dans les Gaules , s'unirent aUJ( axons,

&

furenc confo ndus avec eux.

CIME, f. f. fe dit de la parrie la plus élevéc des

grands arbrcs.

IMENT, f. m.

(Arc!tiuél.)

daos un fens général,

eíl: une compoficion d'une nature glucineufe

&

tena·

ce , propre a lier' unir'

&

faire tenir cnfemble plu–

fieurs pieces diíl:inétes.

Ce mor vient du Lacio

camentum,

dérivé dee4'1t>,

couper, hacher, broyer . M. Felibien obfervc que ce

'J"e les a nciens architetles appeUoient

camtntu,,

etoit toute aurre chofe que ce que nous appellons

n–

ment.

Par

ciment,

ils enrendo

ient une efpece de

tDJ–

c;:onnerie , ou ,une

manie

re.de pofer}eur' pi

erre~,

bien la

qualite mí

!me des pterres qu tls employ_oiclll•

comme

lorfqurJ.ls

faifoient des murs ou des voultl