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CIG

jour auquel il (aUolt célebrer la

f~te

de

P~ques

,

il

femble qu'il chargea le patriarehe d'Alexandrie d'en

faire un canon annuel

&

de l'envoyer au pape. Com–

me tomes les fetes mobiles fe reglent par celle de

P aques , on en faifoit tous les ans un catalogue que

l'on écrivoit fur un

ci¿rg¿,

&

on beniífoit ce

cierg'

dans l'églife avec beaucoup de cérémonie.

Ce

cierge ,

felon l'abbé Chatelain , n'étoit pas de

cire, ni fait ponr brtlier; il n'avoit point de meche,

&

ce n'éroit qu'une efpece de colomne de cire, faite

r.our écrire delfus la liil:e des fetes mobiles , cette

lill:e ne clevant fubíill:er que l'efpace d'un an : car

lorfqu'on écrivoit quelque chofe dont on vouloit

perpémer la mémoire, les anciens avoient coíhume

de Je faire graver fur du marbre ou fur de l'acier :

quand c'éroit pour Jongtems, on l'écrivoir fur dupa–

pier d'Egypte;

&

quand ce n'éroit que pour peu de

tems , on fe contentoit de le tracer fur de la cire.

Par fucceffion de tems, on

commen~a

a

écrire la lill:e

des

f~tes

mobiles fur du papier, mais on l'attachoit

tottjours au

cierge pafihat,

&

certe coí:ttume s'obfer–

ve eocore de nos jours dans I'églife de Notre-Dame

de Roiien ,

&

dans mutes les égliíes de l'ordre de

CJuni. Telle ell: !'origine de la bénédiilion du

cierge

pafi!wl. V.jur L'artide

Ct ERGE

Les D ifl. de T révoux,

d~<

Comnurce

,

&

C/1t1mbers.

CtERGES'

e

HydrauLique. )

Ce font des jets éle–

v és

&

perpendiculaires, fournis fur Ja

m~me

Iigne

par le meme tuyau ' q_ui étant bien proportionné a

l,eur quantité,

a

Ieur fouche ,

&

a

Ieur fortie, Ieur

conferve toute leur hauteur. On a un bel .:xemple

des

cierges

ou grilles d 'eau au haut de l 'orangerie de

Saint-Cloud.

On prétend que les

cierges

d 'eau font plus éloignés

les uns des autres que les grilles.

e/C)

· CIFUENTES ,

e

Géog.

)

ville d'Efpagne dans la

C all:ille vieille, dans un comté de meme nom.

CIGALE , f. f.

cicada

e

Hijl. nat. infiEl.)

efpece

de mouche tres-connue par le bmit qu'elle fair dans

la campagne,

&

que l'on prend communémenr,

n1ais mal-a-props , pour une forte de chant. La rete

de cet infeél:e ell: Iarge

&

courte ; il a deux yeux

a

réfeaux ' qui font placés !'un

a

droite

&

l'autre a

gauche , pres du bout poflérieur de la tete ,

&

qui

ont un grand nombre de facettes ; entre ces deux

yeux, il s'en trouve trois autres qui font liifes

&

rangés en triangle. Les

cigaLes

ont un corcelet com–

pofé de deux pieces, ou pltnot deux corcelets pref–

que auffi larges que la tete ; ils fonr pour ainfi dire

fculptés , principalement J'a ruérieur , fur Iequel on

voit, entr'autres figures , une forre de triangle. Les

ailes font au nombre de quatre, pofées en talus com–

me les deux pans cl'un toit , tranfparentes ,

&

atra–

chées au fecond corcelet ; les · deux du delfus font

placées fort pres du premier: leur étendue efl plus

grande que celle des detLX autres a'iles; elles onr de

forres nervures 9ui lotttiennent un ri lfu mince. Le

corps ell: compofe de huir anneaux écailleux, y com–

pris la partie oblongue

&

conique qui le termine,

&

qui ell: d'une feule piece dans les femelles; le pre–

mier anneau ell: le plus Jarge, chacun des autres di–

minue de largeur jufqu'au feptieme , qui ell: an moins

auffi large que le fecond. L<%s cinq premiers ont cha–

cun a-peu-pn!s le meme diametre ; le rell:e du corps

forme une pointe q_ui efl plus allongée dans la fe–

melle que dans le male.

On diilingue des

cígales

de trois grandeurs diifé–

rentes ; les grandes, les moyennes ,

&

les perites.

Celles de la grande efpece , érant vl!es par- def–

fus , fonr les plus bnmes ; elles ont le corps d'un

brun luifant prefgue noir; la couleur des corcelets ,

fur-tout du prenuer' efl melée d'une reinte de jau–

,.,e. Les

cigales

de l'efpece moyenne ont plus de jau–

ne; celles de la perite efpece, que l'on nomme ,,_

CIG

447

galons

aux environs d'Avignon, ont moins de jaune

que celles de l'efpece moyenne,

&

o n voit fm quel–

qucs-unes une teinte rougeatre. Toutes les perites

cigales

onr les alles jaunatres, tandis que celles des

aurres font d'une couleur argentée. Les grandes

ci–

gaLes

ont le venere d'une couleur jaunatre , fa le,

&

pille , excepté deux bandes bnmes qui font pres des

bords ; ces bandes font formées par les extrémités

des ares éca ill eux qui recouvrent le delfus du corps,

&

qui fe repJieot de chaque coté fous le ventre, Oll

ils aboutiírent chacun a une lame écailleufe au

moyen de Iaquelle chaque anneau ell: complet. En

écartant ces lames les unes des autres autant qu'on

le peut, en allongeant le venrre de l'infeél:e, on dé–

couvre des ll:igmares ; il y en a deux entre deux la–

mes , un de chaque co té , placé tout-pres de la jon–

frion d'une lame , avec !'are écailleux qui lui cor..,

refpond.

En regardant les

cigaLes

par-delfous , 6n apper..

<;OÍt deux perites antennes qui n'ont que quelques li–

gnes de longueur ,

&

qui fonr pofées pres des yeux

a réfeaux. 11 y a au bout de la tete une piece trian–

gulaire qui relfcmble en quel'l,.ue

fa~on

a un

menton~

qui recouvre le delfus de la tete ,

&

qui s'étend plus

loin ; la bafe efl en-avant,

&

le fommet en-arríen:•-;

il forme une pointe dont fort la trompe avee laquelle

la

cigale

tire le fue des feuilles

&

des branches d'ar–

bres . Le fourreau de la trompe tient

a

des parries

memJ>raneufes qui fe trouvent au-delfous du men–

ten,vis-a-vis fon milieu. Ce fourreau s'étend au-dela

de la pointe clu mente n, comme un fil de la grolfeur

&

de la longueur d'une petite épingle. Lorfqu'on le–

v e la pointe du menton, la trompe fort de ton étui,

&

elle y rentre lorfque cette pointe fe remet dans fa

pofition naturelle ; quelquefois la trompe entralne

fon fourreau, lo rfque l'infeél::e le fait mouvoir. Il ell:

fait en forme de gouttiere , le long de laquelle on

voit une legere fente, Iorfqu'on regarde la

ciga/4

par-deifous. Cette fente s'élargit quand la trompe

fort : on peut la rirer de fon fourreau avec la pointe

d'une épingle ,

&

la divifer en trois filets écail–

Ieux. Les organ·es dont vient le bruit que l'o n ap–

pelle

Le chant de La cigale,

font placés dans fon

ventre ;

011

ne les trouve que dans les males ' car

les femelles ne font aucun bruit. Il y a fur le v enrre

des

cigales

males de la grande efpece ' deux plaques

écailleufes qui fonr alfez

~randes

, qui tiennent au

fecond corcelet,

&

qui s'etendent prefque jufqu'au

troiíieme anneau; elles font pofées de

fa~on

que !'u–

ne recouvre un peu l'autre. On peut fottlever ces

plaques par leur extrémiré fupérieure, mais elles

font arretées par une efpece de cheville faite en for•

me d'épines , dont ehacune tient par l'une de fes ex–

trémites ala partíe de la jambe poflérieure qui s'ar–

ticule avec le corcelet,

&

appuie par l'aurre extré–

mité

{ur

!'une des plaques. Ces é pines empechent

que les plaques ne foient trop foí'tlevées ,

&

les re·

mettent eníituation. Lorfqu'on a relevé les plaques,

on trouve clans la partie antérieure du venrre une

cavité qui efl partagée en deux Ioges ; le fond de

chacune de ces loges eflluifanr comme un miroir;

il

y

a une membrane tendue

~

rranfparente com–

me le verre

fur laquelle on v01t roures les coulenrs

de

I'arc-en-~ieJ,

lo rfqu'o n la regarde obliquement.

Si on enleve la partie fupérieure du premier

&

du fecond annea u ,

&

íi on met a découvert

du coté clu dos l'endro it qui correlpond

a

la ca–

viré

o~

1

font les miroirs , on y trouve deux muf–

cles qui fonr compofés d'un grand nombre de fi–

b.res droires ; ils forment, en s'approchant, un an–

gle aigu fur les revers de la piece triangulaire dont

il a cléja été fait mention. Ces mufcles aboutilfent

aux organes qui produifent le bruit de la

cigaLe;

ils

font íitués dans deux réduits dont lt:s deux

orific~