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444

.-e

1 E

celÍeS' de l'Europe-, fe- font plus attachés dans leurs

rclarions

a

étonne'r leurs leél:eurs·pademerveilleux

du r écit qu'íls en onr fait, que par le-vraí qu'ils n'é–

toient pas' en état dé rá-pporter, fau é d'avoir

qtt~l­

que teinture de Botáni,que : ceuxJci ne nous en on ,

decrit que des efpeces différentes· de ceH¡:s·dout il

1

s!agit' íci; qu li l'on pr'étend que:; ce foit l'á meme

qu'-~

ils_ ayent décrite , on !'e

pou~ra

regarder leurs det–

cnptions que comme tmparfattes.

ba plus exa&e doi done etre ceUe qui fera d'a–

presla nature m

eme:,~

fur les obfervations qu'aura

permis de faire la commodité du lieu olt on a pu la

voir en toute (orte..d'ét'at.

· C.ette pl9 nte , qui fi1t envoyée de Leyde au com–

mencement du liecle par

M '

Hotton ; plrofeifeur en

Botaníque au jardín de cette vtlle, l'ii ,

a,M'.

Fagon"

premler'medecin de Lquis

XIV.

&

furiiltenda,nr 'du

)3Tdin· du Roi, y .fut ph.tntée, n'a:yant-alors q_ue trois

a quaFre pouces fur deux &-demi de diametre.

D epuís ce tems-la, o n a óbfervé que d'une année

a•Fautre, elle prenpit t¡n pié

&

demi envíron d'ac–

cro'iffement,

&

qu~

la crue de chaque 'année fe dif–

tingue par autant- d'étianglemens de fa tige ; enforte

qu:eue é_toit <!éja paryenue dans l'année

171'6

a

23

p'iés dio hauteur (ur fept pouces de diame.tre, mefu–

réevers le has de·fa rige.

La figure droíte

&

lo ngue de la tige de cette plan-

11!-

pa·r laque!le elle reffe mble a un

cierge ,

luí en a

fait donner le nom :· on· p.ourroit meme dire qu'eUe

auroít encore plus de rapport

a

une torche par les

cotes arrondies, dont elle eíl: relevée dans toute l'é–

te ndue de fa longueu.r.

€es cotes' qui fónt au nombre de huit

&

faillent

d'environ un pouce, forment des cannelures d'un

pouce

&

demi d'ouverture, lefquelles vonr en di–

minuant. ,

&

augmentent en nombre

a

proportion

quleJies approchent- du fommet de la plante termi–

née encone.

Des toupets, compofés chacun de fept, huit, ou

neuf épines écartées les unes des a11tres en maniere

de rofette, couleur chatain, fines , fort affilées, roí–

d es,

&

d ont l es plus long ues fonr de pr-es de neuf

lignes ' fortent d'efpace en efpace a un demi-pouce

d'intervalle, de petites pelotes cotonneufes, grisa–

tres, de la

~randeur

&

figure d'une lentiUc ordin¡¡i–

r¡;'

& placees fur toute la longueur de ces cotes.

Son écorce eíl: d'un verd gai o u verd de mer, ten–

<lFe, lifTe,

&

couvre u ne fubíl:a nce charnue , blan–

ch~tre,

pleine d'un fue glaireux, qui n'a qu'un goftt

d'herbe,

&

au milieu de laquelle fe

~rouveun

co rps

Jigneux de quelques lignes d'épaiffeur, au ffi dur que

le chene,

&

qui renferme une moelle blanchatre

pleine de fue.

Onze ans apres qtte ce

cierge

fut planté ,

&

étant

devenu haut de dix-neuf piés environ, deux bran–

ches fonirent de fa rige

a

trois piés

.&

quelques pon–

ces de fa na_iffance. A la douzieme année, il pouffa

des flcurs qui fortirent des bords

fupérieu.FS

des pe–

lo rons épineux répaodus fur ces cotes. D eptús ce

t ems jufqu'a l'année

1716,

le

derge

a tous les ans

jetté de nouveUes branches qui font en tout fembla–

b!es

a

la rige ,

&

a do nné des fleurs qtti naiffent or–

d.inairemenr en été de différens endroifs des cotes

de cette tige, quelquefois jufqu 'au nombre de quin-

1e ou feize. U efl: aél:uellement tres-haut.

La

~eur

commence par un petit bouton verda–

tre! te

m~

a

fa pointe d'un peu de pourpre;

il

s'allon–

ge JUfqu a Un demi-pié ,

&

groffit Un peu plus que du

double a fon exrrémité' laque!le s'épanouiífant' for-

d

~e

une efpece de coupe de pres d'un demi-pié de

1ametre.

EU~ e~

compofée d'tme trentaine de pétales lon–

E.'es e eux pouces fur un demi de largeur, ten-

~ '

charnues' cemme couvertes ele perites gout-

C I :E

1

tes de rofée_blanchatre

a

l.eu;

?aiíÍ'ance , lavécs

de

¡5ourpre dau

a

leur e>.:tremtte' qui

e'íl

pointue

&

l<ógerement dentelée.

.U:ne

1irfi~té

d!étarní;'es longues d'un'pouce

&

de–

mt, blanchah-es, chargees d

1

un fommet jaune de fou.

fre _, pattent par étage des parois intérieures

d'un

cahce de couleur verd•gai , ép!!ÍS de deux

ü

ncs

d'une Ütl;>ft<¡nce charnue, 'verdatre

vifqueut~

&–

d'un.gotlt d'herbe, cannelé fu.r fa

f~rface extérl~u­

re,

~

compofé de pluúe;tr écailles longues, épaif.

fe~

' etroaes ' vertes ' temtes de pourpre

a

leur

ex–

tr'é'mité, & appliquées les unes•fur les autres fuc-

7e_ffi vem; nr , .enforte que !es

infé:i~ure~

qui font

¡o

m

tes

a.la

natíTance du cahce

,

fouoennerit les fu–

péri~ures, lefquelle~

fe di;ifent, s'allongeot,

s'é.

l¡¡rgtll'ent a propornon qu elles approchent

des

p.;.

tales de la fleur, dont elles ne fe difiinguent que par–

ce qu'elles font les plus extérieures ,-plus cbarnues

d

1

un· verd-jaunatre vers leur milíeu,

&

plus arron-:

dies vers leur exrrémité ,

qui

eíl: lavée d'un rouge

bntn,

Cette fleor qtti a peu d'odeur,

eíl

portée fur

un

j.eune fruit coloré d' un meme-'Verd que l'eíl: le cali–

ce

a

fa naiíl'ance' auquel il fert de bafe'

&

tui etl

ti

íntímemrnt joínt, qtl'ils ne fonr-enfemble qu'un

m~

me conttnn.

La fu rfuce de ce fnút !lros alors comme une

pe–

tite

noix,

efi cannelée, hll'e,

&

fans épines. Son in–

térienr renfer.rne "H_ne chair blancharre, dans le

mi·

lieu de laqtlelle eíl: une cavité qui contient plufielllS

femences.

Un piilil long de rroís pouces & quelqttes lignes

fur un

&

demi·de diametre' blanchatre , évafé

a

(a

parcie fupérieHre en maniere de pavillon, découpé

en

dix

lanieres étroites, longues de úx ügnes, prend

fa naiffance au centre de ce fruit, que nous n'avons

ras vft mflrir- ici,

&

s'éleve de fa partie

fup~rieure,

enfile le calice de la fleur,

IX

en occupe le Gcnue:

la, il

dl:

envi·ronné de toutes les étamincs, qui

s~n­

clinent un peu de fon coté fans le furpaífer

&

(:lOS

en etre touché.

OhforvationsJitr cette plante.

l.es

obfervations aur–

quelles la def"ription ele ce

cieFge

peuvent clonner

lieu, font:

1°.

Que cetre efpece de

oierge

n'a du rapport

qu'~

ce!le dont T abernamontanus donne une figu re ,

qw

a été copiée par Lobel, D alechamp,

&

wertius.

C. Bauhin 1'a nommée.,

cereu.s

PeruanUJ,fPinofliS~

ftuéla rubro, nucis magniwdine.

Lin.

4

58.

2

°.

Que cette ef¡>ece efi différente de ce!les ra¡>-'

portées par M. Herman

&

par le P. Plumier_,

_par–

ce que celle-ci jette des branches,

&

que le pdlil de

fa fleur eíl: de niveau aux étaminc¡:s; au lieu que cel·

les- la n'o nt qu'une feule tige fa ns branches , &<jlle

celle dont parle le P. Plumier, pouiTe du milieu

de

fa fleur un piíl:il quila furpall'e de beancoup. .

3°.

Que quoique !'examen de la fleur

&

du

frwt

des plantes ait été

jugé

propre pour en établir leca–

ratlere, on peut néanmoins le faire fans ce_

fecou~,

& par la feule infpeétion de la figure

~xté_neure

du¡

ne plante qui a quelque chofe de partH;uher ; ce

'1~

{e vérifie

a

l'éga rd de celle-ci, qui efi afiez reconno ·

fable par la longueu r de fes tiges & par leurs

ca~~:

!ures' dont les cotes fo nt hériífées de paquets d ep•·

nes placées d'efpace en efpace: enforte que comme

ilne porte des fleurs que fort tard,

&

quecerte~e~

paffe tres - vite,

&

n'efi bien en é¡at que la

mu~ft

vers le matin, elle devient a l'égard du boran; le

comme iourile pour juger du genre dans leque a

plante quila porte doit etre placée.

4

°.

Que le

cieroe

par la íl:rullure de fes fleurs, par

ce!le de fon fi-uit,

'&

par fes

paquetsd'épin~s,

a b:.:,:

coup de rapport

a

la raquetre , ou

opuntta.'

&

{i

I

differe que par1=e que les riges de celle -

Cl

ne on