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4 4 "-

CI E

neau :

a

mefure que le to nneau fe v uide ' la furfacc;,

ho rifo ntale de la liqueur <mgmente, depuis la bo nde

jufqu'a la barre ; depuis la barre jufqu'au fo nd ,

cette furface diminu·e en

m~me

pro portion qu'elle

avoit augmenté. Qu'arrive -t -il? c'eil que , paiTé la

barre, la cappe appuie contre les parois du tonneau,

&

rcfieroit fufpendue en l'air fans toucher

a

la fur–

fa ce du

citire

qui feroit plus baile qu'elle , íi elle en

av oit la fo rce ; mais comme elle

eíl:

foible, elle fe

brife , fes fra gmens tombent au fond , fe diifolvent,

& trou blent to ur le refie du

cidre.

Il me fernble que

des v aií[eaux guarrés o u des tonneaux placés de–

bout r emédieroient a cet inconvénient; la cappe

defc endroit avec la li queur par un eípace toujours

é ual, & toftjours fofttenue pa r-tour, fans qu'on put

appercevoir aucune o ccaíio n de rupture.

On fait a vec les poires rufl:iques le

cidre poiré ,

comme avec les pommes ruíl:iques le

cidre p ommé.

.Voye{

P o rRÉ.

On tire encore des corrnes un

cidre

qu'on appelle

eormé. Voye{

CORME.

O n tire du

cidre p ommé

une eau-de-vie dont on ne

fait pas gra nd cas ;

&

l'on peut en tirer

un

aigre ,

c omme on fait un aigre de vi n.

Le

cidre

paiTe en général pour peB:o ral, apéritif,

humeB:a nt ,

&

rafraichiifam . L 'exd:s e n efl: tres–

nuifible. On prétend que , quand o n n'y efi pas fai t

cle jeuneiTe , il donne des co liques , qu'il attaque le

ge nre nerveux ,

&

qu'o n ne guérit de ces incom–

:modités qu'en quitrant cette boiifon,

&

en chan–

geant de clima t.

CIEL,

f.

m. (

Pliyjiq .)

fe d it v ulgairement de cet

orbe afuré & diaphane qui e nviro nne la terre que

nous habirons ,

&

au-dedans duque! paroiiTent fe

m ouvoir tous les co rps célefies.

Poye{

T ERRE, &c.

C'eíl:-la l'idée populaire du

ciel ;

car il fa ut obfer–

ver que ce mo r a divers autres fens dans le langage

des Philofopbes, des Théologiens ,

&

des Aíl:rono–

rnes, felon lefquels on peut é rablir pluíieurs fortes

de

cieux ,

comme le

cieL empyrée

0u

le

cielf upérieur,

la

région éthérée

ou le

cid

ü oilé ,

&

le

ciel plané–

taire.

Le

ciel

des Aíl:ro nomes, qu'on nornme a uffi le

ciel

étoilé ,

ou

région éthérée ,

efi cette région in1n1enfe

que les étoiles , les planetes , & les cometes occu–

pent.

Voye{

ETOILE , PLANETE,

&,;.

C 'eíl: ce que Moyfe appelle

lefirmammt,

lorfqu'il

en parle comme é tant l'ouvrage du fecond jour de

l'a créatio n, ainfi que quelques interpretes renden t

cet endroit de la G enefe, quoiqu'en cela ils fe fo ie nt

écartés un peu de fon vrai fens pour favorifer

l'a~cienne o pinio n fur la fo lidité des

cieux.

U

eíl: certam

que le mot H ébreu fignifie pro prement

étendue ,

ter–

me do nt le prophete s'eíl: fervi avec beaucoup de

jull:eiTe po ur exprimer l'impreílion que les

cieux

fo nt

fur nos fens. C'efl: ainíi que

d2.ns

d'autres endroits

de l'Ecriture fainte, le

cid

efi compa ré

a

un rideau,

a

un v o ile ' ou

a

une te nte dreífée po ur

~rre

habi–

tée. Les Septante fi.trent les premiers qui ajofttercnt

a

Cette idée d'étendue, ce!le de

firmmf

O ll

de

fo!idi–

le,

en rendant le mo t Hébreu par

>•p•w!M'- ,

co nfor–

mément

a

la philofophie de leur tems ;

&

les tradu–

a eurs modernes les ont fuivis e n cela.

Les Aílronomes ont dill:ribué ie

ciel

étoilé

en trois

p~es

prin7ipales : favoir , le zodiaque, qui ell: la

~art.te

du

mü~eu

&

qui renferme douze coníl:ella–

t:Jons ; la pan'? feptenrrionale , qui renferrne vingt–

une

conilel~artons ;

&

la partie méridion¡¡le qui en

renfe~e

vmgt-fepr , donr quinze é toient co nnues

des

~ctens ,

&do uze n'ont été connues que dans ces

dermers ter;ts

1

foa rce qu'elles ne font point viíibles

fu r notre

~emt

phere.

Voye{

CoNSTELLATTON.

Les Philofo phes modernes, comme D efcartes ,

C I E

&

pluíieurs autres, ont démontré facilemenr que

ce

ciel

n'eíl: point

[o!ide ..Ciiambers.

_n'ell: pas moins faci le de réfi.tter cette vieille

opmwn des feB:atenrs d'Anll:ote , qui prétendoient

q ue les

cieux

étoient .incormptibles ,

&

de fui re voir

q u'elle ell: abfolument fauiTe,

&

dénuée de raifons.

Peut-~tre

qu'étant trop prév enus en faveur de tous

ces co rps lumineux que nous voyons dans le

ciel

~ls [~

font

l~és

entralner

a

dire qu'il ne

pouvoi~

¡ama1s y arnver de changement ;

&

comme il ne

leur en cofa oit guere plus de mnltiplier les avanta–

ges o u les propriétés des

corp~

célefies, ils ont enfin

pris le partí d'aíf"urer que la matiere des

cieux

cft

tout-a-fait différente de celle dont la terre ell: for–

mée; qu'il falloit regarder la matiere

te~rell:re'non­

feulement comme fujette

a

fe corrompre, mais en–

core comme étant propre

a

prenclre toutcs forres de

co nfigurations ; au lieu que celle dont les corps cé–

lell:es ont été formés étoit au contraire tellement in–

corruptible , qu'ils devoient nous paro1tre perpé–

tuellement fous une meme forme , avec les memes

dimenfions, fa ns c¡u'il leur arrivat le moindre chan·

gement. Mais les obfervations nous apprennent que

dans le foleil ou les pla netes il fe forme continnel–

lement de nouvelles taches ou amlls de matieres

tres- co nficlérables, qui fe détmifent ou fe corrom–

pent cnfuite ;

&

qu'il y a des éroiles qui changenr,

qui difparoiiTent ou 9ui paroiiTent rom-a-coup.

En

un mo r on a été force depuis l'invention des lunet–

tes d'approche , de reco nnoltre divers changemens

dans les corps célell:es. Ainfi c'ell: une chofe cenai–

ne que da ns les planetes , fur la terre , & parmi les

étoiles , il fe fa it des changemens conrinuels: done

la cormption générale de la matiere doit s'érendrc

a

tous les corps ; car il y a par-tour l'univers un prin·

cipe de génération & de corruption.

l njl. ajlr.

Les C artéíiens veulent que le

ciel

foit plein ou

parfa.itement denfe , fans aucun vuide,

&

qu'il foit

compofé d'un grand nombre de tourbillons.

Yoy<¡

ETHER, CARTÉSIANISME ,

&c.

.

Mais d'autres portant leurs recherches plus

lo~n_,

ont renverfé le fyll:eme non- feulernent de la foli–

dité , mais auffi

de.la

prétendue plénitude des

cie'!"·

M.

Newton

a

dérnontré que les

cieux

font

a

pe~nc

capables de la moindre réfiíl:ance ,

&

que par

c~n·

féquent

ils

font prefque dépo urvtts de toute

ma~e­

re ;

il

J'a prouvé par les

phénon~enes

des corps cele–

ilcs, par les mouvemens contu;uels desyla?etes ,

dans la vifeiTe defquels o n ne s

apper~Olt

d aucun

rallentiiTement;

&

par le paírage libre des co'!leres

vers tomes les parties des

cieux ,

quelles que pwírent

etre leurs direaions.

En un mot les planetes , felon M. Newton , fe

meuvent da ns un gra nd v nide, _fi ce n'ell: 9u,e le:

rayons de lumiere & les exhalatfons des diíferen

co rps célell:es melent un peu de matiere

a

des efpa–

ces immatériels prefque infinis. En effet on prouve

que le milieu o !t fe meuvent les planeres peut

Sue

íi

rare que íi o n en excepte la maife .des planetes

& des

~o

meres auffi-bien que leurs atmofpher_es '

'

1'

¡¡

l érrure

ce c¡ui reíl:e

de ~atiere da~s.rour ,

e

pac~

Pan

~

c'ell:-a-dire depms le foletl ¡ufqu

~

l orbtte _de; faro:¡\

ne doit etre

íi

rare

&

en íi peute quantJte,

qu

'

n-•

1

s

d'e(pa-

peine occuperoit-elle , étant ramauee, P u

dl. .

ce qu e celui qui eíl: contenu dans un

p~uce

n::

pris dans l'état ou nous le refpirons. La demon d –

tion géomérrique s'en trouve dans

le~

ouvrages, e

MM. Newto n K eill

&

Grégori: mats ccUe qu en

a donnée R oger

c o:es

dans fes

ltfOM phyjiqutJ '

paroit plus fimple ,

&

plus a la porréedes commen–

~ans.

V oy<{

R ÉSISTANCE , PLAZ"ETt,

Co~ETE,

T o u RBI LLON, &c.

I nj!. aj!r.

de

M; !~

Monme{¡

ni-

Le

cid

étanr pris dans ce fens general pour

g

llS

fier toute l'étendue qui eíl: entre la terre que no