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CI E
neau :
a
mefure que le to nneau fe v uide ' la furfacc;,
ho rifo ntale de la liqueur <mgmente, depuis la bo nde
jufqu'a la barre ; depuis la barre jufqu'au fo nd ,
cette furface diminu·e en
m~me
pro portion qu'elle
avoit augmenté. Qu'arrive -t -il? c'eil que , paiTé la
barre, la cappe appuie contre les parois du tonneau,
&
rcfieroit fufpendue en l'air fans toucher
a
la fur–
fa ce du
citire
qui feroit plus baile qu'elle , íi elle en
av oit la fo rce ; mais comme elle
eíl:
foible, elle fe
brife , fes fra gmens tombent au fond , fe diifolvent,
& trou blent to ur le refie du
cidre.
Il me fernble que
des v aií[eaux guarrés o u des tonneaux placés de–
bout r emédieroient a cet inconvénient; la cappe
defc endroit avec la li queur par un eípace toujours
é ual, & toftjours fofttenue pa r-tour, fans qu'on put
appercevoir aucune o ccaíio n de rupture.
On fait a vec les poires rufl:iques le
cidre poiré ,
comme avec les pommes ruíl:iques le
cidre p ommé.
.Voye{
P o rRÉ.
On tire encore des corrnes un
cidre
qu'on appelle
eormé. Voye{
CORME.
O n tire du
cidre p ommé
une eau-de-vie dont on ne
fait pas gra nd cas ;
&
l'on peut en tirer
un
aigre ,
c omme on fait un aigre de vi n.
Le
cidre
paiTe en général pour peB:o ral, apéritif,
humeB:a nt ,
&
rafraichiifam . L 'exd:s e n efl: tres–
nuifible. On prétend que , quand o n n'y efi pas fai t
cle jeuneiTe , il donne des co liques , qu'il attaque le
ge nre nerveux ,
&
qu'o n ne guérit de ces incom–
:modités qu'en quitrant cette boiifon,
&
en chan–
geant de clima t.
CIEL,
f.
m. (
Pliyjiq .)
fe d it v ulgairement de cet
orbe afuré & diaphane qui e nviro nne la terre que
nous habirons ,
&
au-dedans duque! paroiiTent fe
m ouvoir tous les co rps célefies.
Poye{
T ERRE, &c.
C'eíl:-la l'idée populaire du
ciel ;
car il fa ut obfer–
ver que ce mo r a divers autres fens dans le langage
des Philofopbes, des Théologiens ,
&
des Aíl:rono–
rnes, felon lefquels on peut é rablir pluíieurs fortes
de
cieux ,
comme le
cieL empyrée
0u
le
cielf upérieur,
la
région éthérée
ou le
cid
ü oilé ,
&
le
ciel plané–
taire.
Le
ciel
des Aíl:ro nomes, qu'on nornme a uffi le
ciel
étoilé ,
ou
région éthérée ,
efi cette région in1n1enfe
que les étoiles , les planetes , & les cometes occu–
pent.
Voye{
ETOILE , PLANETE,
&,;.
C 'eíl: ce que Moyfe appelle
lefirmammt,
lorfqu'il
en parle comme é tant l'ouvrage du fecond jour de
l'a créatio n, ainfi que quelques interpretes renden t
cet endroit de la G enefe, quoiqu'en cela ils fe fo ie nt
écartés un peu de fon vrai fens pour favorifer
l'a~cienne o pinio n fur la fo lidité des
cieux.
U
eíl: certam
que le mot H ébreu fignifie pro prement
étendue ,
ter–
me do nt le prophete s'eíl: fervi avec beaucoup de
jull:eiTe po ur exprimer l'impreílion que les
cieux
fo nt
fur nos fens. C'efl: ainíi que
d2.nsd'autres endroits
de l'Ecriture fainte, le
cid
efi compa ré
a
un rideau,
a
un v o ile ' ou
a
une te nte dreífée po ur
~rre
habi–
tée. Les Septante fi.trent les premiers qui ajofttercnt
a
Cette idée d'étendue, ce!le de
firmmf
O ll
de
fo!idi–
le,
en rendant le mo t Hébreu par
>•p•w!M'- ,
co nfor–
mément
a
la philofophie de leur tems ;
&
les tradu–
a eurs modernes les ont fuivis e n cela.
Les Aílronomes ont dill:ribué ie
ciel
étoilé
en trois
p~es
prin7ipales : favoir , le zodiaque, qui ell: la
~art.tedu
mü~eu
&
qui renferme douze coníl:ella–
t:Jons ; la pan'? feptenrrionale , qui renferrne vingt–
une
conilel~artons ;
&
la partie méridion¡¡le qui en
renfe~e
vmgt-fepr , donr quinze é toient co nnues
des
~ctens ,
&do uze n'ont été connues que dans ces
dermers ter;ts
1
foa rce qu'elles ne font point viíibles
fu r notre
~emt
phere.
Voye{
CoNSTELLATTON.
Les Philofo phes modernes, comme D efcartes ,
C I E
&
pluíieurs autres, ont démontré facilemenr que
ce
ciel
n'eíl: point
[o!ide ..Ciiambers.
~¡
_n'ell: pas moins faci le de réfi.tter cette vieille
opmwn des feB:atenrs d'Anll:ote , qui prétendoient
q ue les
cieux
étoient .incormptibles ,
&
de fui re voir
q u'elle ell: abfolument fauiTe,
&
dénuée de raifons.
Peut-~tre
qu'étant trop prév enus en faveur de tous
ces co rps lumineux que nous voyons dans le
ciel
~ls [~
font
l~és
entralner
a
dire qu'il ne
pouvoi~
¡ama1s y arnver de changement ;
&
comme il ne
leur en cofa oit guere plus de mnltiplier les avanta–
ges o u les propriétés des
corp~
célefies, ils ont enfin
pris le partí d'aíf"urer que la matiere des
cieux
cft
tout-a-fait différente de celle dont la terre ell: for–
mée; qu'il falloit regarder la matiere
te~rell:re'non
feulement comme fujette
a
fe corrompre, mais en–
core comme étant propre
a
prenclre toutcs forres de
co nfigurations ; au lieu que celle dont les corps cé–
lell:es ont été formés étoit au contraire tellement in–
corruptible , qu'ils devoient nous paro1tre perpé–
tuellement fous une meme forme , avec les memes
dimenfions, fa ns c¡u'il leur arrivat le moindre chan·
gement. Mais les obfervations nous apprennent que
dans le foleil ou les pla netes il fe forme continnel–
lement de nouvelles taches ou amlls de matieres
tres- co nficlérables, qui fe détmifent ou fe corrom–
pent cnfuite ;
&
qu'il y a des éroiles qui changenr,
qui difparoiiTent ou 9ui paroiiTent rom-a-coup.
En
un mo r on a été force depuis l'invention des lunet–
tes d'approche , de reco nnoltre divers changemens
dans les corps célell:es. Ainfi c'ell: une chofe cenai–
ne que da ns les planetes , fur la terre , & parmi les
étoiles , il fe fa it des changemens conrinuels: done
la cormption générale de la matiere doit s'érendrc
a
tous les corps ; car il y a par-tour l'univers un prin·
cipe de génération & de corruption.
l njl. ajlr.
Les C artéíiens veulent que le
ciel
foit plein ou
parfa.itement denfe , fans aucun vuide,
&
qu'il foit
compofé d'un grand nombre de tourbillons.
Yoy<¡
ETHER, CARTÉSIANISME ,
&c.
.
Mais d'autres portant leurs recherches plus
lo~n_,
ont renverfé le fyll:eme non- feulernent de la foli–
dité , mais auffi
de.laprétendue plénitude des
cie'!"·
M.
Newton
a
dérnontré que les
cieux
font
a
pe~nc
capables de la moindre réfiíl:ance ,
&
que par
c~n·
féquent
ils
font prefque dépo urvtts de toute
ma~e
re ;
il
J'a prouvé par les
phénon~enes
des corps cele–
ilcs, par les mouvemens contu;uels desyla?etes ,
dans la vifeiTe defquels o n ne s
apper~Olt
d aucun
rallentiiTement;
&
par le paírage libre des co'!leres
vers tomes les parties des
cieux ,
quelles que pwírent
etre leurs direaions.
En un mot les planetes , felon M. Newton , fe
meuvent da ns un gra nd v nide, _fi ce n'ell: 9u,e le:
rayons de lumiere & les exhalatfons des diíferen
co rps célell:es melent un peu de matiere
a
des efpa–
ces immatériels prefque infinis. En effet on prouve
que le milieu o !t fe meuvent les planeres peut
Sue
íi
rare que íi o n en excepte la maife .des planetes
& des
~o
meres auffi-bien que leurs atmofpher_es '
'
1'
¡¡
l érrure
ce c¡ui reíl:e
de ~atiere da~s.rour ,
e
pac~
Pan
~
c'ell:-a-dire depms le foletl ¡ufqu
~
l orbtte _de; faro:¡\
ne doit etre
íi
rare
&
en íi peute quantJte,
qu
'
n-•
1
s
d'e(pa-
peine occuperoit-elle , étant ramauee, P u
dl. .
ce qu e celui qui eíl: contenu dans un
p~uce
n::
pris dans l'état ou nous le refpirons. La demon d –
tion géomérrique s'en trouve dans
le~
ouvrages, e
MM. Newto n K eill
&
Grégori: mats ccUe qu en
a donnée R oger
c o:es
dans fes
ltfOM phyjiqutJ '
paroit plus fimple ,
&
plus a la porréedes commen–
~ans.
V oy<{
R ÉSISTANCE , PLAZ"ETt,
Co~ETE,
T o u RBI LLON, &c.
I nj!. aj!r.
de
M; !~
Monme{¡
ni-
Le
cid
étanr pris dans ce fens general pour
g
llS
fier toute l'étendue qui eíl: entre la terre que no