·C I E
p.oint•oannelées;
&
que ce qui eíh merveilleux dans
~
v é&étation de l't¡ge
&
de l'autre de ces plantes,
eíl: qu elles puiifent pouifer un jet fi haut•, fi charnu,
&
durer auffi long-tems , avcc des racines fi courte.s.
&.
avec auJlirpeu de rerre.
Ce •que l'on abbferv.é d'importantpour la cultur.e.
de ce
c.ierge
parHa pportau lieu ou l'on doitle placer,
c:elb qu:il faut qu'il ait une expofition favorable qui
le rnette
a
l'abri du nord ,
&
ou il puiífe recevoir.
toute la chaleu du.foleib, de laquc!Je il ne
peur.ja–
mai~
etre
endommagé.
· Que les pluies, la trop grande féchereífe,
&
la
gelée , font fes ennemis mortels ; que pour !'en ga-.
:mnriL,
on. doit le tenir fermé dans un v.itrage cou–
"\Cert par- deifus ,
&
qui puiífe &tre élevé
a
mefure
que ce
cierg!
croit.
• Par rappor..t_ aux foins 'ljUe l'on doit avoir de cette
plante·, l'expérience a appris qu'il.eíbnéceífa.ire d
1
en-.
t.ourer de fumier fec l'exrérieur de
Ht
boite vitrée qui
11enferme, & en merne tems d'avoir laprécaution de
mettre intérieurement tous les foirs, une poele de
feu pendant.les froids les plus rigoureux.
Enfin on a prouvé que pour mitltiplier le
cierge,
il faut en couper pendant les plus grandes chaleurs
les jeunes branches, & les laiifer fanner deux
a
trois
jours, en les expofant
a
l'ardeur du foleil aupara–
vant que de
les
mettre en rene.
. Apres.avoir tranfcrit
1'1
defcription du beau
cier–
ge épineux
qui el!: daos le jardin dtL Roi, la Botani.–
que exige de caraél:érifcr cette plante , quelque con–
noi.ITh.ble qu'elle foit par fon port,
&
d'en indiquer
les efpeces, Olttre q,ue
j'ai
quelques remarques par–
riculieres
a
y joindre.
Les carafte.res du cierge. épineux.
Sa racine efl: viva–
ce, perite en comparaifon de la plante,
&
tres- fi–
breufe. La plante n'a point de feuilles: elle eíl: gar–
nie de piquans,
&
eíl: anguleufe. Les angles des ailes
(onr
attachés
a
des épines, qui partant du centre des
:r.ayons, forment comme t¡ne eípece d
'étoile.Lapar–
tie interne de la rige eft ligneLtfe; celle de dehors eíl:
blanche , fongueufe, & couverte d'une membrane
femblable
a
du cuir. Le calice elt long, écailleux,
& ·fa partie fupérieure el!: g.arnie de longs rayoos,
qui entourcnt le fommet de l'ovaire. La fleur qui fort
d-e
l'extrémité du fruit,ellcompofée d'un grand nom–
bre de pétales qui s'élargiifent
a
mefure qu'ils s'éloi–
gnent de leur bafe; elle
ea
ornée de pluGeurs .éta–
rnines , & d'un tres-beau pill:il. L'ovaire qui
ea
al'ex–
trémité du pédicule, forme le corps du calice: il eíl:
m
uni d'un tnbe ,
&
fe change en un fruit femblable
a
celui du poirier fauvage' charo
u,
couvert d'une
membrane velue & vifqueufe , lequel contient un
nombre infini de femences.
Ses e_fpeces.
Boerhaave en compte treize différen–
tes efpeces.
1
re.
Cereus ere.élus
~
altiflimus, Syrinamenfis
::~
Park.
Bat.
1 16.
JPinis .fuftis.
H. R. D.
2e.
Cereus ereilu.s , alti.flimus;, Syrinamerljis
3
Park.
Bat.
1!6.JPinis aLbis.
H. R. D.
·
3e.
Cereus maximus
::~
fruilu .fpinofo
::~rubro ,
D adus.
Par. Bat.
r
IJ.
4e.
Cereus erec1us, .fruéla rubro
,
JPinifo.
Par. Bat.
114·
5e.
Cereus ereRus, fruau ru.hro, non .fpinofo
3
lanu–
ginojüs, Lanugine jlaveftente.
Par. Bat.
1
t
5.
6e.
Cereus ereilus, craj{zjfimus,
maxim~
angulo–
.fus ,JPinis albis, pLuribus, Longiflimis, Lanugine jla–
vá.
H. R. D.
7•.
Cereus ereélus, gracilis ,JPinojijfimus ,JPinisjla-,
Yis,
polygonus, Lanugine albá paLLe{cente.
ge.
Cereus ertaus , gracilior
_,
fpino_(iffimus, fpinis
aLbis, polygonus.
H. R. D.
9e.
Cutu.s eru1us, quadrangulus
_,
cojlis alanem in–
flar ajfurgentibus.
Ind.
1 8 1.
,.
.
CIE
445
toe.
Cercus ftandens
::~
minor, trigozzu&
>
articula-.
tus, fruélu fuavijfimo. Pat.
Bat.
1 18.
Ir•,
Cereus ji:andcns, minor, paly.go.nzt.r,
atti.PU•
latus.
Par. Bat.
120.
·
1 , • .
Ccrms minimus, artie;u/atus, po!rygonus ,JPÍ•
nojits.
H. B.
:O•
. lJ
e.
Cereus ereélus
,
polygorzus
,,
JPinofiz¡ , per<i¡uer•
va/La corppref!izs quafi in artÍcuLos.
H. R. D.
Bocr–
haave,
inde;i:.
alter.
plantarum.
Vol.
I.
Remarques for
ces
e_fpeces
o%
L<pr culture,
Voih'l le ca•.
talogue des. diverfes efpeces de
cierges
du Pérou. Le.
meilleur.mo_)<en de. les conferver, el!: de les eo<;aif-,
fer dans des bo1tes vitrées ,
&
de les tenir t_oujpurs.
a
l'abri,de l'·humidité dans une
fer.reouyerctp
e!l
é.té,&
fermée en hyver.
ll
y a bien peu de ces
efpec.~:s.
qui produi.fent des .fleurs dans nps cli.mats. L'on_ne_
compre guere que
e
elles du jardin .royal
á
Pa.ris, & ,
des jardins de botanique de L.eyde
&
d'Arnllerdam,
<lui ayent eu ce bonheur.
Les deux.premieres efpeces fontles plu¡; cp;nmu·
nes en Europe,
&
l'on peutmemeJ¡es conferver pen–
dant les chalems ·de l'été dans. les jardins, pourvf•
qu'on ait foin de les garantit des.vents du nord, du,
froid·, de la pluie,
&
de l'humidité, qui font les plus
grands
enn~mis
des plantes de
l 'Amé~ique.
Les trois, quatre, cin q, !ix, fept, huir,
&
neuvieme
efpeces, font plus tendres,
&
requierer¡t plus de
~ha
leur. On les doit t enir avec
(o
in
dan~
des bQ1tes vj–
trées ,
&
les placer dans un lieu choi!i de la fefre'
a,
une chaleur reglée par le thermometre; ellos deman–
dent tri:s-peu d'arrofement pendant 'l'hyver.
La dixieme efpece eíl: cultivée par les habitans
des Barbades , attenant leurs maifons, par amour
¡:10ur fon fruit c¡ui el!: de'
la
groífeur d'une poire d¡::
bergamote, & d'une odeur délicieufe.
.
Cette dixieme
&
onzieme efpece exigent
~ncpr~
plus de
cha~eur
pour lettr·confervation, que les pré·
cédentes. Si on les
plac~,contre
le¡;
OJllTS
d'une fer–
r.<:, elles y pouíle ront des racines'
&
s'éleveront
a
UJlC
grande haureur: ppnrvu qu'on
l~s
att,ache
a
la
muraille, o n les portera jufqu'a¡t haut de lit.
f~rre,
oü elles feront un tres-be! effet
a
la vfte.
La onziemc efpece parvenue
a
un certain !lgc,
produira de larges & belles fleurs d'une odeur ad–
mirable; mais ces fleurs femblaqles
a
celles des au–
tres efpeces, demeurent
a
peine un jour épanouies;
&
fi elles font une foi s fermées, elles ne s'épanoui–
rp nt
pas de nouveau.
On multiplie cette plante par boutures : pour
Get effet il faut couper de fes tiges
a
la hauteur c¡u'–
Qn voudra, les mettre dans un lieu fec, les y lailfer
quinze jours ou trois femaines pour confolider leur
bleífure. Ces boutures doivent &tre plantées dans de
petits pots remplis d'une terre légere
&
fablonneu–
fe, avec un melange de déc
0
mbres debatimens. On
arrangera au fond·
cj.espots c¡uelques perites pierres
¡¡oreufes, pour boire
l'humi~it-é:
er¡.(uitc on placera
ces pors daos un lit chaud de t an ou de fumier, pour
qider au
d~veloppement
des racines,
&
on les arro-
fera légerement une feule fois par femaine. ·
.
La meilleure faifon pour ce travail el!: au mots
de J.uin ou de Juillet ,.afin de leur donner le terns de
prendre racine avant l'hyv¡;r.
~
la,mi-Aoftt ? n com·
mence_¡:a par leur procurer de
1
a•r_par
de~res,
pour
les endurcir contre le froid procham; mars
ti
ne faut
pa~
les expofer entierement
~
!'air; ouvert ou aufo–
leil.
A
u mois de Septembre,
tl
fau~les
reponer dans
la ferr<; pour y pa!fer l'hyver, ¡¡c;ndant laquelle fai–
fon on ne les arrofera que tres-raremei)t.
' Quand vous avez
COUJ?é
les fommités de que!-.
c¡ues-unes de ces plantes
po~u·
les multiplier, leur
tige poulfera de nouveaux re¡ettons de
leur~
angles
qui , quand ils auront huir on neuf pouces de long •
pomront fervir
a
former de
nouve)Je~
pla!'tes!
&,