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CHY

011

licn des connoilfcurs, ils voudront plaire ;\ ce pn–

blic; réciproquemcnt ce fera ce public qui d cidera

du

m~rire

des autcur

& le médiocn: fera fur le

thronc de la fcicncc.

i cctte obfcurité rclative que nous avons recon–

nue

&

prefque approuvée daos

rahl n'efi: pas

bl~mabl , nous pouvons alfurcr avcc plus de conlian–

ce , qu'on ne p.!lll lui reprocher aucune obfcurité

abfolue,

&

c¡u'i1 n'en pas un de fes écrirs profonds,

tels c¡uc

(onj¡Jtcímm Becherianum, {a timouclmie ,

&

fes

trtcaua,

qui nc puilfc avoir jufc¡u', cinq ou íix

leéwurs dans chaquc nation {avante.

tahl a formé un grand nombre de difciples, par–

mi lefqucls Meuder

&

euman, rous deux cnlcvés

par une mort précoce, fe fonr particulierem

m

dif–

úngués.

Jcan Frideric Henckel, un peu plus moderno que

rahl , en admirable daos les connoilfances particu–

liercs , roftjour profondcs

&

liées , qu'il nous a

donnécs principalement íitr les núnéraux , daos fa

j'yrotologie

,

&

dans fa

flora faturnifam

,

&

par la

do rinc chimiquc tranfcendante qu'il a cxpofée dans

fon

appropriatio.

Fnderic Hoffman , le rival de Stahl, auqucl il fue–

cedo dans la place de premier medecin du roí de

Prulfe, a voulu joindre le relicf de la

Chimie

a la

gloirc qu'il s étoit junemenr acquife par fon habile–

té dam la prarjque

&

dans la th.!oric de la Mcdeci–

nc. On prérend qu'il n'cur d'autre vocarion

a

la

Chi–

mie ,

que la célcbrité de rahl dans cetre partie : <_IUOi

qu'il en foir , il n'en pas chiminc , fe obfervauons

tourc petites

&

ifolées, ne fonr pa neuves pour la

pl!\part ;

&

fes dilferrntions fur les eaux minérales,

qui onr éré fon admirées

&

fort copic!es , ne fonr

qu'un rnauvai ouvrage bien fair.

Lemery,qui paroirabfolumenravoir ignoré tahl,

nous donna au commencemenr du íiecle pluúeur

ouvrage chimiques , entre lcfquels la

~úmie

lui a

fair fur-tolll une répurarioo coníidérable,

m~me

chcz

les Allemands, qui l'onr traduire m.tlgr leur richelfe

n ce genre.

er

ouvra~e

cncffcllivement ct1i mable

par l'exalliwdc des operarion ,

les obfervations

fr~quenre

&

judicietr!es de manuel. I1 fe difringue

du commun d

himines pharmaceuriques dans la

el

alfe dcfqucls nous l'avons ran

é,

par une certaine

rhéoric dcmi-corpufculaire, dont il a orné ou char–

g6 le operarions. ll a éré le feul propremenr claffi–

que &

lé tentdire en France, jufqu'a ce c¡u'en

172.3

le nouve. u cours de

Clúmi<,

felon les pnnc.ipe de

Neu•ton

&

de

rahl, nous apporra le

tahlianifme,

&

fit la merne rcvolucion dans notrc

Chimie,

c¡ue les

réflexions fur l'artrallion 1ue publia

1.

de Mauper–

tuis dan

Ion difcours fur es différentes figures des

anres, onr opéré dan norre Phyíique , en nous fui–

f."ln r rece oír le

cwronianifme.

D an le ml!me rem rrois grandsaureurs adapterenr

aux principau phénomenes chimiques, la théorie de

l'auratlion;

cwton, fur la fin de la carriere; Jean

K eil • qui en diljmra modenemcnr la gloire

a

fon

maitre ;

&

le célebre Frcind c¡ui les copia

&

les

¡¡.tt. rous dcux: nous avons d 'ja parlé de leurs

tucce .

ctte thé rie qui rcgne en Angleterre, com–

me il par lt par

1

ouvrages

himi~ues

de

l.

Hale ,

n'a jamai été adopt<'C chez nous.

f.

TTR CTION.

i je ne fai pas e nnolrre pluúeurs favans illuf–

tres qui cultivc!'t

aujou~d'.h~i_la

Chim!<av::c

le plus

grnnd lit

,

•!l

que ¡e n at pas cru qu ti me fUt

p rmi de lenr aiiigner des rang .

Le orp.

le

(i

nd de dollrin" chimique , rel qu'il

xine au¡ nrd'hui , en ontenu dans les rabies de

J un

er , ou rage pré ieux, trop r,eu eiré , & prin–

cipalcmcnr tiro! de

tahl.

os rhrefor de fuirs font

le mcm ire · de a adémies, e litr-rour de cellesde

Par·· dcPrulle .J•d • u dc.C' tldans

sri h

col-

CHY

4 37

lefrions que font renfermés les mat riaux les plus pré–

cieux de ceue Phyíique-chimique , vraimenr fonda–

menrale,donr j'ai dlché de fuire prelf.:!nrir les a anra–

ges

d'infpirer le gotlt.C'enaulli dansce vanefonds

qu'on doit (e pourvoir d'un nombre fuffifanr de con–

noiffances chimiques paniculieres , qui fonr en

(oi

une richelfe réelle ,

\&

qui doivenr au moins nécef–

fairemenr devancer les notions compofées

&

géné–

rales

,

toüjours auffi inutiles, comme foLLrce d'inf–

trullioo , que pnkieufes

&

rccommandables, com–

me érnnr le complémcnr, le faire, le degré fupreme

des fciences.

-

Mais rout le frwr qu'on peur tirer des meillcurs

ouvrages des Chimines , toures les inftrullions écri–

tes ne peuvenr erre d'aucun ufage' commc étude

élémenraire

&

prenúere de

commencemens; ce

n'cn pas dans les livres qu'on peur prendre de

Chimie ;

ceue fcien e doir, comme toutes les fciences- pra–

tiqJ'es , 1\rre d'abord démonrrée aux fens ; nous l'a–

von déja obferv

,

&

on en en alfez généralemcnt

convaincu.

erre premicrc inilimrion , cctre émde vraiment

élérncnraire , cette innma:ion

commen~anr

par l'e–

xercicedes fens, on la doir nécelfairemenr chcrcher

dans les

lc~ons

publiques

&

dans les cours particu–

licrs que des

himines zélés pour les progres de

leur art ont ouverts depuis quelques années dans les

principales viUes de l'Europe.

Les cours que M. Rouellc fai r a P.aris dcpuis

quinze ans , font , de l'aveu meme des érrangers.

ce qu'il y a de mieux en ce genre. L'ordre dans

lequel les objers particuliers y font préfenrés •

l'abondancc

&

le choix des exemples, le foin

&

l"exallimde avec lefquels les opérarions y font

cxécut es , !'origine

&

la liaifon des phénomenes

qu'on

y

fait obferver , les vües neuvcs, lumineu–

fl!s ' étendues '

qlli

r

(ont

fuggérées ' les excellens.

préceptes de manue qui y fonr enfeignés ,

&

enfin

la bonne, la faine dofuine qu'on y r fume de rou–

res les connoilfances parriculiercs; rous ces avanra–

ges , dis-je , fonr du Jaborawire de cer habile

hi–

m;ne une fi bonne école, qu'on pcur en deux cours,

avec de difpoíitions ordinaires , en fortir alfez in–

nruir pour mérirer le titre d'amareur diningué ' ou

d'artine capablc de s'appliquer avec Cueces au.x re–

cherches chimiques. Ce jugemenr

cil:

confirmé par

l'exemple de rous les

himines

Fran~ois

, donr le

prcmier goih de

C!Jimie

en po!l:érieur aux premiers

cours de M. Rouclle.

Je n'ai pas crü pouvoir núeux finircet articl,e, que

j'ai uniquement de!l:iné

a

excirer le

~oür

de la

Chi–

mie,

qu'cn indiquant au le8eur

a

qui ¡'aurai pü l'inf.

pirer, la fource dans laquelle il pourra le fatista;re

avec le plus

d'avanra~e

(b)

HY ri.O E,

f.

f.

1

afuon de faire ou préparer le

chyme. Yoyt{

HYME.

HYPRE,

ou

YPRE, (

Géog. )

en Latin

Cyprus.

Le premier en le nom moderne ,

&

le fecond e!l:

le nom ancien. Une des plus grandes iles de la Mé–

direrranée , fur la co te d'Afie , enrre la Cilicie au

nord ,

&

la y rie

a

l'orient.

La fable l'a oit confacrée

a

enus ,

&

comme

eUe y

pla~oir

le lieu de la nailfance de cene dé lfe ,

on l'y honoroit d'un culte particulier.

'en daos

cetre ile que onr les lieux célebres d'Amathonre ,

de Paphos , de

there ,

&

de la foré!r d'ldalie ,

fi

vanrés par les po ·res.

a ferrilité ,

le

ins,

&

fes mines , l'onr rendue

en rout tems

fi

confid.,rable que les Grecs lw donne–

rent le nom de

marraria

~ c'efi.a~dire

fortunlc

;

mais

il s'en faut bien qu'elle m ' rite ce bcau tirre, par les

malheurs

qu'~lh: ~

elfu:yc:s fucceffivemenr en palfanr

fous des domtnattons <!trdngeres,

Ca

arti 1< tjl tfe M.

le

lr<Y

r

DE JAU O RT,