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CHE

ntlie

:

on a une efpece de mban, on en coupe une

1iíiere tres-étroite

&

tres-longue avec de grands

ci~

feaux; <ette bande ell: effilée des oeux cotés, enforte

<¡tt'il ne refie que ·dans le milieu quelques fils de

cha1ne qui contiennent les fils de trame qui font bar–

be ou poil

a

droite

&

it gauche de ces fils de chaine,

au moyen de l'effilé: on prend des fils de foie qu'on

meten double, en triple, ou en qnadruple,

&c.

on

accroche ces fils

a

un roiiet, tel que celui dont les

Luthiers fe fervent pour couvrir de fil de laiton ou

d'argent les groífes cordes d'iníl:rumens : on tord un

pen ces fils enfemble; quand ils font tordus & com–

mis , ou avant que de l'etre, on a une gomme un

p eu forte, on les en enduit légerement, puis on ap–

plique la perite ban<le de ruban effilée

a

droite &

a

gauche au crochet du roiiet qui tient l'extrémité des

fils de foie commis: on continue de tourner la mani–

velle du roiiet dans le fens dont on a commis les fils

de foie; il ell évident que la petite bande de ruban

effilée s'enroule fur les fils commis, qu'elle en cou–

vre fucceffivement toute la longueur, que les poils

fe redreífent, & qu'ils forment fur ces lils comme

un velours, fur- tout íi le ruban efi forr, íi par con–

féquent les barbes de la bande font ferrées ; & íi

apres avoir artaché le bout de la bande de mban au

crochet dn roiiet qui tenoir les fils de foie , on a fait

beaucoup de tours avec la manivelle, & qu'onn'ait

guere laiífé courir la bande le long des lils. Il ell: évi–

d ent,

1

°

que la groífeur de la

chenille

dépendra de la

largeur de la bande de ruban,de la longueur de l'effilé,

de la force du mban, & du nombre de fils de foie qu'on

aura commis,&qu'on a couvert auroiiet avec la han–

de effilée:

2.

0

que fa beauré & fa bonté dépendront

de la force & de la beauté du m han, & du rapport du

mouvement circulaire de la manivelle au mouve–

m ent en droite ligne de la bande de ruban le long

des fils commis, ou du cordon qu'elle doit couvrir;

car plus la manivelle ira vite, & moins la bande

c our-ra le long du cordon dans le meme tems. Plus la

chenitle

(era ferrée, plus elle fera fournie de poi!, &

be!le. Le rubar. effilé ne tient fur le cordon que par

l e moyeJJ de la gomme; ain!i la

dzenitle

n'eíl: qu'une

application, & non pas un tiífu, comme on le ¡;;roi–

roit au premier coup d'ceil;

&

le méchanifme felon

Iequel elle fe travaille efi précifément le meme que

c elui dont on couvre les groífes cordes d 'iníl:rumens

avec le fil d'argent ou de laiton, comme nous l'avons

dit: la corde & le fil de laiton font attachés

a

un cro–

chet, le crochet fair tourner la corde fur elle-meme;

l'ouvrier tient la corde de la main gauche; il tient le

fil d'argent ou de laiton de la droite, un peu élevé

au-deífus de la corde,

&

ce fil s'enroule fur la corde:

il

efi clair que plus l'angle de la corde & du fil (era

petit, plus l'enroulement du fil fur la corde fera

1~che, & que plus cet angle fera grand, plus cet en–

roulement fera ferré. C'efi la meme chofe

a

la

chenil–

te,

pour laquelle, au lieu d'un lil uni comme le lai–

ton,

il

ne s'agitque d'imaginer un fil barbu comme la

petire bande de ruban effilée. Ce petit ouvrage s'ap–

pelle

chenitle,

paree qu'en effet

il

efi velu comme

l'infeEte de ce nom.

*

CHENISQUE , f. m. (

Hift.

anc.)

efpece d'or–

nement que les anciens pratiquoient

a

la poupe de

leurs vaiífeau.x;

il

coníi!l:oit en une tete d'oie avee

fon cou. Le

chenijf¡ue

s'appelloit auffi

la petite oie.

Ce mot efi dérivé de

x»v,

en fran<;ois

oie.

L 'étymo–

logique place le

dzeniji¡ue

a

la proue; c'efi-lit' dit–

il, qu'on pend les ancres, c'efi le commencement

de la carene; il donne au batiment la figure d'une

oie, oifeau aquatique.

Voy<{ L'antiq. expliq.

&

Le Lex.

de

heder.

CHENOTIERES, f. f. (

Jurijpr.)

font des plans

de jeunes chenes en pepiniere '

&

deíl:inés

a

etre

tranfplantés : il en ell parlé dans

l'art, .S16. de

la cof¡–

tume

d~

Normandie.

(A)

CHE

CHENZIN, (

Glog.

.)

ville ·de la pet1te Pológne ,

dans le palatinar de Sendomir.

CHEP

ou

CHEPAGE, f. m.

(Jutijpr.)

terme

cor~

rompu de

ceps,

qui íignifie

frifón-, geole,

en latin

cip•

pus: Rei iruerdUum catenis

&

cippo teneruur vinai;

Grégoire de T ours ,

li-v. V. ch. xljx.

La coutume de

Valenciennes,

art.

14:2..

dit que le délinquant fera

mis au

chep. Clzepage

fe prend plus ordinairement

pour l'emploi du ¡¡eolier.

(A)

CHEPELIO, (

Géog.)

ile de l'Amérique méridio•

nale, pres de J'iíl:hme de Panama ,

a

une lieue de la

terre ferme.

CHEPIER, f. m.

(Jurijpr. )

c'eíl: le geolier ; il eff

ainú nommé dans la coflttlme de Hain aur,

ch. xxiij_.

xxx-v.

&

lxx.

& en la fomme rurale,

traitan~des

gar·

des des prifons,

& clans les ordonnances de la

cham~

bre d'Artois.

G!of!- de

Lauriere.

(A)

CHEPO, (

Géog. mod.)

ville de 1'Amérique

mé~

ridionale, dans l'ill:hme de Panama, fur une riviere

de meme nom qui fe jette dans la mer du Sud. '

CHEPSTO\V, (

Géog. mod. )

ville d'Angletetre

dans la province de Monmouth, fur la \Vye.

CHEPTEL

o"

CHEPTEIL, f. m. (

Jurijpr.) bail

a cheptel'

efi un bail de heíl:iaux dont le profit doit

fe partager entre le preneur

&

le bailleur. Ce cen–

trar re<;oit différens noms, felon les différentes pro–

vinees Otl il ell: u!iré: en Nivernois on dit

chaptel;

en

Bourbonnois

cheptel,

& en quelques endroits

chep–

teil;

dans la coíhume de So!le on dit

capitaZt,

& ail–

leurs

chaptail:

toutes ces différentes dénominations

viennent d'une meme étymologie' qui s'efi corro

m~

pue felon l'idiome de chaque pays. Ducange, &

quelques autres, croyent qtte

cheptel

vient de

capita–

l< ,

a

caufe que le

cheptel

eíl: compofé de pluíieUrs

chefs de betes qui forment une efpece de capital:

d'autres penfent, avec plus de vraiífemblance, que

clzeptel

vient de

chata!,

vieux mot Ce!tique ou bas–

Breton, qui íignifie

un troupeau de bttes;

enforte que

l'on devroit dire

chata!, chaptail,

ou

chatail:

cepen–

dant on dit plus communément

cheptel;

C'é

qui a

fans doute été ainíi introduit par adoucilrement.

L'origine de ce contrat fe trouve dans la loi viij.

Si paftenda,

au code

de paélis;

fur quoi il faut

voit

ce qu'ont dit Mornac & Cujas.

Ce contrat ell: fort uíité dans pluíieurs coutumes,

& particulierement dans celles de Bourbonnois

,

Nivernois, Berri, la B01lfr, Solle, & Bretagne;

ii

participe du loiiage & de la fociété; du loiiage, en

ce que le maitre donne fes beiliaux pour un tems

moyennanr une rétribution; & de la fociété, en ce

que les profits fe parragent en nature.

Ces forres de baux doivent etre paii'és devant

notaires , & non fous !ignantre privée, afin d'éviter

les fraudes & les antidates, & que l'on fa che d'une

maniere certaine

a

qui appartiennent les bell:iaux.

Arrét duconf. du

11

Mars

169 o.

On diíl:ingue deux forres de

cheptels;

le íimple, &

celui de métairie.

Le

cheptel

limpie a lieu quand le propriétaire des

beiliaux les donne

a

un particulier qui n'efi point

fon fermier ou métayer, pour fa ire valoir les héri–

tages qui appartiennent

a

ce particu[ier, Ou qu'ii

tient d'ailleurs

a

loyer' ferme ' ou métairie.

Le

cheptel

de mérairie efl: lorfqu e le malrre d'un

domaine donne

a

fon mérayer des befiiaux,

a

la

charge de prendre foin de leur nourriture, pour les

garder pendant le bail,

&

s'en fervir pour la culnu-e

&

amélioration des héritages'

a

coodition de parta–

ger le profir & le croit du bérail.

On appelle

bail a moitil,

en fait de

cheptel,

quand

le bailleur & le preneur fourniífent chacun moitié

des beíl:iaux qui font gardés¡ar le preneur'

a

con–

dirion de parrager par moiri les chefs , croit

&

dé–

croir d'iceux;

&

en cas

d'exigne,

''efi' a-dil-é. de