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CHE

f<:>nt bien différentes des

chcnilles

rafes , puifqu'on

pourroit leur donner le nom de

chcnillcs épincufis.

ll

y

a de ces épines qui fon t

~mples

&

ter_minées en

pointe, d'autres fervent de tJges a des poJls longs

&

fins qui en forten t , d'amres fonc branchucs ou four–

·chues; enlin elles different les unes des autres par la

figure, la couleur, la grandeur, l'arrangement,

&

le nombre. On en voi t de brunes , de noircs, de jau–

n llrres,

de

violettes ,

&c.

Ces épines font arrangées

avec ordre felon la longueur du corps , & felon fon

comour.

11

y

a des

chcnillcs

qui en ont quatre fur cha–

q ue anneau

;

d'autres cinq, fix, fept, ou huir: c'efi

fur les anneaux qui font apres ceux des jambes écail–

leufes ,

&

fur les premiers anneaux des jambes imer–

rnédiaires, qu'il faut compter les épines' de meme

que les wberculcs

&

les houppes done on parlera

daos la fuite. Les épines n'empechent pas de voir la

c ouleur de la peau.

Les

clunillcs yc/ucs

font les plus communes : il

y

en a de plu!ieurs genres; les unes ont c¡uelques par–

ríes du corps velues , tandis que le refie efi prefque

entiercmcnt ras: on les a appellées

dcmi-velucs ;

cel–

les qtú font em ierement velues , c'efi-a-dirc qui ont

a u moins quelqucstouffes de poils fur chacun de leurs

anneattX, different les unes des autres par la

lon~ueur

du poi!: il

y

en a de velues a poils courts , & de ve–

)ues

a

poils ras ; quelques- unes de ce!les- ci ont le

corps court

&

applati, de forte qu'ellcs rclfemblent

a

des cloportes: aulli les a-t-on nommées

chmillcs

cloporrcs.

On a appellé

chmillcs vclourlcs,

celles qui

ont les poils doux

&

ferrés comme ceux d'un ve–

l ours;

&

on nomme

vc/outécs

.i

poils longs

,

celles

a om la peau efi entieremcnt cachée par les poils ,

q uoiqu'ils foient d'une longueur inégalc. Le poil de

quantité de

chcnillcs

efi di!pofé par bouquets , par

houpes, pnr aigrettes. Les touffes de poils partent

<le tubercules a rrondis

&

hémilphériques , <¡_ui íer-

"vent de bafe aux poils,

&

q_ui lont allignés ltúvant

la longueur du corps ,

&

ftuva nt la courbure de la

p artie fupérieurc de chaque anneau.

11

y

a des

clu–

n illcs

qui ont dom.e de ces tubcrcules ou de ces touf–

fcs de poils fur chacun de leurs anneaux; d'autres

n'en n'ont que dix, huir, fept ' fix'

011

mcme que

quatre.

U

el! difficile de compter le nombre de touf–

fes de poils ; mais il eíl aifé de reconnoitre ces

cllc–

nillcs

par la maniere dont les poils font implantés fur

ces tuberculcs: daos les unes , ces poils font perpen–

diculaircs an tubercule; daos d'autres , ils font incli–

nés. ll

y

en a qui formentdesefpecesd'aigrertes; quel–

quefo,

ils font tous dirigés vers la queue , d'aurres

fois ccux des anneaux pofiérieurs font inclinés vers

la tl!te' tandis que les a tllres le font du coté oppofé.

On voit aulli fur certaines

chenillcs,

que la moitié

&

plus des poils de

e

haque mbercule rendent en bas,

&

que les amres s'élevent : ceux-ci font !i petits dans

d'autres efpeces, qu'ils n'ont pas la feptieme o u hui–

tieme parne des autrcs qui lont tr s-longs.

ll

y

a

des

clzmillcs

donr les poils lont prefque tous dirigés en

has, de fortt: qu'elles lont tres-velues antour des jam–

b es ,

&

qu'cUe>ne le fo nt poiot fur le dos. Enlin , on

t rouve des

chcnillcs

dont les roulfes de poils ne for–

tent pas de tubercules fen!ibles,

&

r.e s'épanouilfent

pas en s'élevant, mais au contraire fe relferrent

dan< le haut, comme les poils des pinceaux.

Les tubercules dont il a été quefiion jufqu'ici, fo nt

arrondis; mais il

y

n a qui font charnus

&

faits en

pyramidc coniquc, élevée & garnie de poils fur tou–

te fa lurfdce.

ertaines

chmillcs

ont fur le dos une

pyramidc charnuc

cou ene de poils.

ll

y

a des

chmillcs

velues qui ont litr le dos des

houpes de poils qui reiii'mblent parfaitemeot

a

des

brolfcs

qui font au nombre de trois, quatre , ou

inq, plac

' e

fur difier ns anneaux.

n voir de ces

chmillcs

qui ont fur le prenúer ann au dctL" aigret–

Tom~

JJ/,

CHE

tes, dirigées comrne les anteones de plu!ieurs infec–

tes: ces aigrettes font compofées de poils qui ont

des barbes comme les plumes. Ces memes

chcnillcs

ont une troi!ieme aigrette fur l'onzieme anneau, qui

eíl dirigée comme les comes de quelques autres

clu–

nilles.

JI

¡;

a des

chenillcs

velues qui ont des mammelons

qui s élevent

&

qui s'alfailfent ; on en voit fur d'au–

tres 9ui ont une forme lixe , qui fon t plus ou moins

éleves, r as ou velus , placés en dilférens endroirs ,

&c.

Une belle

chcni!Le

rafe qui vit fur le fenouil,

a

une corne cbarnue en forme dy, qui efi placée a la

jonét.ion du premier anneau avec le cou : certe cor–

ne renrre en-dedans

&

fort au-dehors comme cel–

les du

lima~on.

Le corps des

chcnillcs

les plus communes a un dia–

metre a-peu-pres égal daos toute fon étendue; mais

il

y

en a qui ont la partie antérieure plus déliée que

la pofiérieure: daos d'autres, au contraire , cette

partie eílla plus petite'

&

elle efi fourchne

a

l'ex–

trémité.

Les couleurs des

clunilles

ne peuvent guere fervi r

que de caraét.eres fpéciliques ;

&

il ne fam s'arreter

qu'a celles qui paroilfent lorfque la

clzcnillc

a prisa–

peu-prcs fon accroilfement, car les couleurs varient

daos les auttes tems , fur-tout lorfque celui de la mé–

tamorphofe approche. Les poils font aulli fujets

a

des variétés, ils paroilfent

&

difparoilfent dans cer–

tains tems; leurs couleurs varient aulli comme cel–

les de la peau.

Les

chenillcs

font d'une feule ou de plu!ieurs cou–

leurs tres-vives, tres-tranchées , di!l:ribuécs par raies

ou par bandes longitudinales ou tranfverfales , par

ondes ou par taches régulicres ou irrégulieres ,

&c.

·u y

a des

chcnilles

qui vivent feules fans aucun

commerce avec les autres.

Il

y

en a qui au contraire

font plu!ieurs enfemble jufc¡u'au tems de leur pre–

miere transformarion : d'autres enlin ne fe quittent

pas meme lorfqu'elles fe changent en chryfalides.

On pourroit difiinguer certaines

chmillcs

par les

plantes fur lefquelles elles vivent,

&

par les tems aux–

q_uels elles mangent: les unes ne prennent de nour–

n mre que pendant la nnit, d'auues mangent

a

tou–

tes les heures du jour, d'autres le foir

&

le matin.

ll

y

a des

chcnillcs

qui fe cachent daos la terre pendant

le jour,

&

qu'on nc trouve fur les plantes que pen–

aant la nuit; d'autres ne fortent jamais de la terre ,

&

mangent des racines. On renconue des

c!L<nillcs

qui

fe roulent en anneau des qu'on les touche; d'autres

tombent a ten·e des qu'on ébranle les feuilles fur lef–

queUes elles font pofées; d'autres fuient avec plus

on moins de vltelfe lorfqu'on veut les prendre : il

s'en rrouve qui fe fixent fur la partie antérieure de

lcur corps ou fur la pofiérieure,

&

qtú agitent !"nu–

tre ; enfin il

y

en a d'at.rres qui fe conrournent en

différens feos,

&

avec beaucoup de promptitude

&

d'agilité.

11

y

a dans les infeéles une matie_re éca!lleu(e ,

analogue a la corne ou

¡\

l'écaille' qu• leur ll_ent lieu

d'os. Cette matiere recouvre la tete des

chcmlles ,

&

forme amour des jambes écailleufes une forte d'étui

qui renferme les mufcles

;

ces jambes font terminées

par un feul crochet daos la plupart des

clunilles.

I1

y

a deux crochets daos quelques efpeces ;

~·a

été fans

dome a ca

u

fe

ces crochets que l'on a quelquefois

donné le nom de

crochet

a

la jambe en riere. Les jam–

bes membrancufes s'allongent

&

fe raccourcilfent au

point que dans ccrtaines

chcnillcs

ell7s femblent ren–

trer entierement daos le corps ; ces ¡ambes font ter–

minées par une forte de pié qui prend différentes for–

mes ,

&

qui efi termine par une lile de crochets de

conúllence de corne ou d'écaille ,

&

de coulcur bru–

ne ; ils font reconrbés en-dedans ,

&

rangés en demi–

couronnc fur le bout du pi . On en a compré plus

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