CHE
de quarante
&
pres
~e
foixante dans
cc~~ines
che:
mUes.
D 'aurres
chemlles
ont le bout du p1e entoure
par unecorne ent:iere de ces petits crochets. C 'cfi au
moyen de tous ces crochets que les
chenilles
fe cram–
ponnenr fur différens corps ;_
&
comrne elles p u–
v ent varier la forme de leur p1é , elles peuvent auffi
embraífer
&
faiftr de petits corps de différentes fi–
gures,
&
faire plufieurs perites manreuvres alfcz.
íin-
gulieres.
.
.
,
La prerniere claífe des
chemllts,
qtu efi tt:es-nom–
bretúe
peut @rre divifée en trois aurres clalfes par
les difflrences qui fe trouvent d:ms les jambes inter–
médiaires. La premiere de ces clalfes cornprendra
toutes les
chmillts
a feiz:e j<lfrtbes' dont les huit jam–
bes intermédiaires font pli:ífées,& n'ont qu 'une demi–
couronne de crochers. On rangera daos la feconde
claífe les
chenilles
dont les jambes font encore aífez.
mal fac¡:onnées, maisentourées d'une couronne com–
plete ou prefque complete de crochets; & on met–
tra dans la troifieme claffe celles qui ont les jambes
bien tendues
&
fans plis, quoique terminées par une
couronne complete de crochets.
La tete des
chenilles
femble tenir au premier an–
neau; cependant il y a un con, mais il
eíl:
trop court
&
trop replié pour erre vit. La rete eíl: principale–
rnent compofée de deux grandes pieces écailleufes
pofées de coté
&
d'autre en forme de calote.
ll
y
a
une troifieme piece fur le devant de la t(he qui efl:
b eaucoup plus perite que les deux autres , & de figure
triangulaire. Il refl:e entre les deme grandes pieces en–
d eífous & au-devant de la tete , une ouverture dans
laquelle efr la bouche de l'infeél:e.Cette bouche a deux
levres; une en-haut
&
l'autre e
n-has ; &deux dents
larges
&
épailfes,une de chaque
coté.Lalevre de def–
fus efl: échancrée par le milieu; e
elle du deífous efl: re–
fendue en trois parties, jufqu'aupres de fa bafe. C'eft
au moyen de ces deux dents , qui font aux corés de
la bouche , que les
chtnillts
coupent par perits mor–
c eattx les feuilles dont elles fe nourriífent. Ces in–
feél:es ont daos l'inrérieur de la bouche une conve–
xiré charnue
&
rouge"-tre, qui s'éleve du has de la
bouche jufqu'a la hauteur du milieu des dents ,
&
qui parolt tenir lieu de langue. I1 y en a qui déra–
chent feulementle parenchime des feuilles,fans pren–
dre les fibres ; mais la pl{lpart prennenr
les
feuilles
daos toute leur épaifleur. On a obfervé qu'une
che–
nillt
de l'efpece connue fous le nom de
v er-a-JOi•
,
mange en tm jour autant pefant de feuilles de mu–
r ier, qu'elle pefe elle-meme. ll
y
en a d'autres qui
prennent ehaque jour une quantiré d'alimens pefant
plus de dem.: fois autant que leur corps : ces
chmil–
Lts
croiífenr a proporrion '
&
par viennent en peu de
tcms au demier degré d'accroiífement. Il y a une py–
ramide charnue qui occupe le milieu de la levre in–
féricure ,
&
il fe trouve pres de la fommiré de certe
pyramide une filiere d'oit fort la foie que filenr les
chmillts.
On voit fu r la tete, pres de !'origine des dents,
deux perites comes mobiles ;
&
fur le devant de la
tete '
&
un peu fu r le coté ' fix petits grains noirs
pofés fur un are de cercle, convexes & tranfparens :
on pr.!fume que ce font les yeux de la
chcnille.
l1 y a
fur tous les anneaux des
chtnillu'
a l'exception du
fecond , du troifieme & du demie , deux raches
ovales , une de
chaqu~
coté, placé s plus pres du
entre que du dos ; le grand diametre de !'ovale fuit
la courbur e de l'anneau ,
&
¡¡
efl: rranfverfal par rap–
port a la
longue~r
du corps de la
chtnilú.
La figure
dccette~vale efi
unp;imée en creux fur la peau ; c'efl:
pourquo1on a donne
a
ces ca ités le nom
dejlif?"a·
us:
ce fonr des ouverrures par Iefquelles
1
'a1r enrre
dans les
po~mons
de l'i nfeOe.
Voye{
STIGMATES.
Les
chemllts
chan¡,;ent plufieurs fois de peau avant
de
rransformer en hryfahde : on a obfo rv • que
CHE
le ver-a-foic fe défait quatre fois de la fienne ·
il
fe
déponille pour la premiere fois le
1
o ,
1 1
o~
1
:~.•
jour apres qu'il efi éclos. Cinq jours
&
de~i
ou
{j
jours apre qu'il s'efl: dépouillé de la prcmiere peau
il quitte la feconde; fi la rroifieme dure phtS que
1~
· feconde, ce n'efl: que d'un demi-jour,
&
la quatrie–
me tombe
úx
jours
&
derni, Qu fept jours
&
demi
apres qu elle a paru. Les
chtnilles
quittcnt non-fcn–
lement leur peau' mais auffi tout ce qui parolt
a
l'~x
térieur; les poils, les fourreaux des ¡ambes les on·
gles des piés ,
l~s par~es
dures
d~
la tete,
1~
denrs,
&c.
de forte qu a VOII la dépomlle d'une
cheni/Je
on la prendroit pour une
chenill<
enriere. Ce
dépouil~
lement doit etre pénible pour l'infeél:e; auffi ceífc-t–
il
de manger u.n jour ou deux aul?aravant; iJ dcvicnt
languilfant , fes CO\tleurs s'affoiblilfent, fa peau fe
deífeche ; il s'agüe , il
~onfle
quelques- uns de fes
anneaux, & c'efl: ordina•rement par l'effon de cene
dilatation que la peau commencc a fe fendre fur le
fecond o u le rroifieme anneau. La feote s' tend de–
puis le premier an.neau jufqu'au-de-la du quatricme;
alors la
chenille
fe combe en-haut pour tiret fa tere
de l'étui dont el le doit fortir,
&
enJuire elle fe pone
en avant pour débarrafTer la partie pofl:érieure de
fon corps. La dépouille refl:e en place, paree qu'elle
efl: accrochée a une toile de foie. On a remarqué que
les
chenillts
qui n'onr pas toC.jours des nids de fo•e,
en font avant que de fe dépouiller. Enfin la
clienilú ,
au fort:ir de fa dépouille, parolt avec une peau nou–
velle ,
&
des couleurs toutes fraiches. La durée de
ce travail n'égale pas celle d'une minute.
i on en–
leve la peau cl'une
chenille
velue , lorfqu'elle efl: fur
le point de la quitrer elle-m@me , on trouve row les
poils de la nouvelle peau couchés fous la peau ex–
térieure. Lorfque la
chenille
s'ell: dépouillée naturel–
lcment, on la trouve confidérablement phts grolfe
qu'elle n'étoit avec la dépouille, fur-rout le crilne ,
c'efl:-a-dire les pieces écaillet.úes de la rerc. On a ob- •
fervé que la grandeur du vieux cr"-ne qu'u
n vcr-a–foie a quitté, n'efl: quelquefois queleriers ou
lequa.rtde celle du nouveau.
Lorfque les
ch~nilles
quittent leur derniere pea
u,
élles en fortent métamorphofées en chrvfalides; on
ne voit plus la figu re d'une
chenille.
Celle de la pHI–
par! des chryfalides approche du cone , on n'y
voit
ni jambes
ni
ailes , le feul mouvemenr qtl'elles fe
donnent efl: dans les anneattx donr la partie pofl:é–
rieure efl: compofée ; c'efl: la feule qui paroilfe ani–
mée. Au refl:e , la chryfalide femble n'@rre q;u'une
malfe brute ,
&
elle ne prend ancune noumrure,
v oy•{
C HRYSA.LIDE. Ccpendant c'efl:
~e
cerre chry–
falide que fortira le papillon : il efl: dé¡a formé dans
la chryfalide , ill'efr meme dans la
chenille;
car
fi
on
enieve la peau
a
une
chenille
un jour ou
d~ux
avant
celui de la métamorphofe, on met le pap•llon ;\
d~couvert ,
&
on diilingue routes (es parttes, m2J?e
fes renfs . Pour cela,
il
faut av01r gardé la
chemllt
pendam quelques jours dans du
vin~igre
ou de l'ef–
prit de vio , afio de rendre fes
pa~•es
an:ez. fermes
pour erre diffequées.
n
y a des
clumlles
qw filen! deJ
coques de foie dans lefquelles elles fe
trans~ormeO!·
T our le monde conooir celles des vers-!-fo1e; mau
les coques des différenres efpeces de
chenilltJ
diffe·
rent beaucoup les unes des aurres pour la figure, la
ftru8ure
la fac¡:on d'etre fufpendues, auachées,
rravaillée's ,
&c.
[1
y
a des
chenillts
i font leur co–
que avec de la rerre
&
de
la
foie , ou de la terre
feule ; elles fe méramorphofenr fous rerre._ll
y
en a
d'autres qui ne fonr point de coques ,
&
qw
ne fe ca·
chem pas daos la terre · elles fe ret:irent feulcment
daos des trous de mur; daos des crcux d'arbres '
l/c.
On rencontre
fouv~nr
de ces chryfalidcs
danj
différentes pofirions , &c. Quelqucs jours avan;,
~.
métamorphofe, on ne voir plus mangcr les
chtm
·' •