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CHE

CHERMES,

"'oye{

KERMES.

-

'

• CHERNIPS, (

Myth. )

eau luftrale daos laquelle

<>n avoit éteint c,e q11i reftoit des charbons d'un fa–

crifice fait par le feu'

&

qui fervoit enfuite

a

abluer

&

a

purifier ceux

qui

Ce

propofoient

d~approcher

des

aurels

&

de facrifier.

CHERONDE,

(Géog. anc. )

ville de Grece daos

la Béorie, aux fronrieres de la Phocide.

.CHEROY,

(Géog. mod.)

perite ville de Rrance

daos le Garinois, pres de la ChaiT\Pagne.

CHER-PRIX , (

JurifP.)

héritage tenu a

clur-prix,

daos la coutume de Blois'

a

rúe. cjx.

&

CXY.

&

daos

celle de Dunois,

art. xxxij.

eíl: celui qui eíl: chargé

d'un cens beaucoup plus fort que le cens ordinaire

&

qui égale a-peu·pres la valeur du revenu

~

c'eíl la

meme chofe que ce que la cofttume d'Orléans ap–

pelle

cher-etrn. Voyq ci-dev.

CHER-CENS:

(A)

CHERQUE-MOLLE,f. f.

(Comm.)

étoffe de foie

&

écorce qui fe fabrique aux lndes.

Voye{ les dia. da

Comm.

&

de Trevoux.

CHERSONESE , f. f. (

Glog.

anc. )

il fignifie gé·

nér-alemem

prefqu'ijle;

mais

il

s'appliquoit par.ticu–

lierement a quatre prefqu'iíles, la

cheifoneft

Cimbri·

que , la

chujonife

de Thrace, la

clzufoneft

T aurique,

&

la

clurfoneft

d'Or. Cette derniere comprenoit la

prefqu'ille de Malaca entre les golphes de Bengale

&

de Siam, une partie de la cote occid

entale de

Siam,

&

peut-etrequel<;ue chofe de celle du

Pegu.La

cherfo·

neft

T aurique n'etoit autre chofe que

laprefqu'

ile de

Crimée ;

&

celle de Thrace s'étendoit entre lamer

de Marmora, l'Hellefpont, l'Archipel,

&

le golphe

de Megariífe.

Voy•{

pour la

clur:foneft

Cimbrique,

l'art.

CIMBRES.

*

CHERSYDRE, (

Hijl. na

t.)

voici un de ces ani–

maux

don~

les anciens quí en ont fait menrion, nous

ont laiífé yne defcription fi incomplete, qu'il eíl: dif–

ficile de favoir fous que! nom

il

exille aujourd'hui.

C'eíl: meme une reflexion aífez généralement occa–

íionnée par la leélure de leurs ouvrages, qu'ils n 'ont

point reconnu la néceffité de décrire avec quelque

~xaétitude

les objets de la nature qu'ils avoient con–

tinuellement fous leurs yeux, foit quliJs fuífent daos

l'opinion qne leur nation

&

leur idiome feroient

éternels, foit qu'ils n'euífent pas imaginé que fans

une defcriprion tres-étendue

&

tres-ri_goureufe d'un

objet, tour ce qu'on en dit cl'ailleurs, 1e rrouvant at–

taché a la íignification d'un mor ' íi cette íignifica–

tion s'obfcurcit, le reíle fe perd en meme tems. En

effet,.a quoi fert ce que Celfe, Aetius

&

les autres

racontent du

cherfYdre,

&

prefcrivent fur fa mor–

{ure, fi tour ce qu'on fait de cet animal, c'eíl: que

c'eíl: un ferpent amphibie femblable a un petit afpic

terreíl:re' a l'exception qu'il a le cou moins gros?

CHÉRUBIN, f. m. (

Thlolog.)

efprit céleíl:e ou

angedu fecond ordre de la prerniere hiérarchie.

V oy.

ÁNGES

&

HIÉRARCli! E.

Ce mot vient de l'hébreu

cherub,

dont le pluriel eíl:

cherubin

;

mais on eíl parragé fur la véritable origine

de ce mot hébreu

&

fur fa juíl:e explication. Quel–

ques-uns luí donnent pour racine un mot qui eíl: Chal–

daique,

&

qui

en Hébreu fignifie

labourer.

Selon d'au–

tres,

cherub

íignifiefort

&

puif[ant:

ainú Ezéchiel dit

du. roi de Tyr :

tu chemb unElrtS,

vous eres un roí

pu1ífant. D 'autres veulent que chez les E_gyptiens,

cherub

~it

été une figure fymbolique paree de plu–

:fieurs ailes,

&

toute couverte d'yeux,

&

l'embleme

1~ plu~ natt!~el

de la piété

&

de la _religion ; rie!1,

d!fent-Ils ' n etant plus propre a íigmfier des efpnts

a_dorateurs,

&

a.e~rimer

leur vigilance

&

la promp–

ntude de.leur

m1m~ere :

cequia fait penfer a Spenfer

Théol.og1e!1 Anglo1s dans fon livre

de Legibus Hebrao–

T!lm

ntualtbus_,

~ue

Moyfe pouvoit bie n avoir em–

prunté cette 1d;e des Egypriens. M. Pluche remar–

que que les Hebreux l'avoient feu.lement tirée de

CHE

l'écriture ancienne ·qui avoit cours partout,

&

que

c'eíl: pour cela que faint Paul.appelle ces caraél:ercs

fymboliques communs

a

tous les peuples,

elemenra

mundi. Hijl. du Ciel,

t.

I ..pag. 3So .

La plupart des

Juifs

&

des auteurs Chrétiens difent que

cherubin

fi–

gnifie

comme des enfans; che

en Hébreu íignifiant

com.

me,

&

rub,

UTL

enfant, unjeune garfon.

Auffi efi-ce

la figure que leur dennent les Peintres modernes qui

les repréfentent par de jeunes tetes ailéeS,

&

quel–

quefois de COlÚeur de feu,pour marquer l'amourdi–

vin doot les

chérubins

font embrafés. Cependant

daos plufieurs endroits de l'écriture ,

clzérubin

mar–

que t"Outes forres de figures. Quelques-uns enfin ont

cru qu'il y avoit dans ce mor une tranfpolition de

lettres,

&

qu'au lieu de

eharab,

il

falloit Jire

rachab,

conduire un chariot

;

ce qui eíl: aífez confurme ame

idées que nous donne la Bible de D ieu ,

aifis

fur ús

ckérubin.s comme fur un clzar.

On n'eíl: guere plus d'accor<_lfur la figure des

chlru–

ra:birn

que fur [

'origine

de leurnom. Joíephe,

liv. III.

des Anuq

.J

ud.

chap.vj

.

parlant des

clzérubi.ns

qui cou–

v.-oient l'arch

e, dit fe

ulement qu

e c'étoien

r des ani–

maux ailés qui n'approcboient d'aucune figure qui

nous foit connue,

&

que Moyfeavoit fait repréfenrer

tels qu'illesavoit vusau piédu throne deDieu. La

fi–

gure

desc!Lérubinsque

vit Ezéchielefi un peu plus dé–

taillée; on y trouve celle de

1

'homme,du bceuf,du lion

de l'aigle : mais les

cldrubins

réuni.ífoient-ils toutes

ces figures

a

la fois? n'en avoient- ils 'qu'une d'en–

tr'elles féparément? Vilalpandus tient pour le pre–

rnier fentiment '

&

donne a chaque

cherubin

la tete

&

les bras de l'homme, les quatre ai.les d'aigle, le

ventre du lion,

&

les piés du bceuf; ce qui pouvoit

erre autant de fymboles de la fcience, de la promp·

titude, de la furce

&

de l'affiduité des

chlrubins.

La

principale figure des

chlrubins,

fel

oo d'autr

es, étoit

le bceuf. S. Jeao dans

l'Apocalypfi ,

chap.jv.

nomme

les

chérubins

des animaux : ils etoi

ent ailés

, comme

i.l

paro'lt par la defcri_P,tioo des

cMrubins

qui étoient

fur l'arche. D'ott il refulte que Moyfe, les prophetes

&

les autres écrivain'S facrés n'ont voulu, P!lr ces

fymboles, que donneraux Hébreux une idée de tous

les dons d'intelligence, de force, de célérité

&

d'af·

fiduité a exécuter les ordres de Dieu ,. répandus fur

les efprits ceJeíl:es, quí n'étoient pas fans doute re–

v&rus de ces formes matérielles. ll falloit au peuple

Hébreu chamel

&

groffier, des images fortes pour

luí peindre des

ob¡ets

incorporels,

&

luí donner

une grande idée de fon D ieu par cel1es qu'on luí

préfentoir des miniíl:res deíl:ines

a

exécuter fes or–

dres. Ainíi par le

c!térubin

placé

a

l'entrée du paradis

terreíl:re, apres qu'Adam

&

Eve en eurent éré chaf·

fés , Théodoret

&

d'autres entendent des figures

monílrueufes capables de glacer de frayeur nos pre·

rniers pareos. Le plus grand nombre dit que c'éwit

un ange armé d'un glaive flamboyant, ou fimplement

p n mur de feu qui fermoit a ces rnalheureux l'entrée

du jardín de délices.

Voy .

üDillionn.de

la B ible.

(G)

CHÉRUBIN

e

H ijl. mod

. ) ordre mili

taire de Sue–

de , dit autrement

d< Jifus,

o u

collier des

S

lraphins,

établi par Magnus lli. roi de Suede l'an 1334; rna!s

il ne fubúíl:e plus que daos quelques hifioires, depws

que Charles IX. roi de Suede

&

pere de Gufiave

Adolphe,introduiíit dans fes états la confeffion d'Auf–

bourg au commencement du xvij. íiecle. Et comme

cet ordre n'efi plus d'une curioúté afurelle, on peut

confulter fur fon établiífement André Favin

&

Laco-

lombiere, dans leur

thlatre d'honneur.

(

d)

.

CHÉRUBIQUE, adj. (

Thélog. )

épithete qu•_dé:

figne

UR

hymoe de la

litur~ie

des Grecs,

&

qtu lu1

vtent des chérubins dont

eíl: fait menrion. Il fe

récire quand o n tranfporte les faints doos

du,.pe~t

autel a l'autel des facrifices. On en rapporte [¡nili–

tution au tems de l'emperelu Jufiinien,

.

.