CHE
balifte par ces poignées ; qu'on en appuyoit le bout
rond comre terre, qu'on pla<;oit le corps dans l'é–
chancrure de l'autre bout, qu'on prenoit la co rde de
!'are avec les mains, qu.'on l'amenoit
jufqu'a I'ch"tré–
mité de la tringle cannelée qui la retenoit, qu'on re–
levoit la baliil:e avs:c les
ains ou
poi~nées
de bois
qui font aux cotés de l'éé ancrure, qu on plas:oit la
fleche dans la cannelure de la tringle, qu'avec la
main ou autrement o n faifoit échapper la corde de
l'a rc du bout de la tringle cannelée ,
&
que la fleche
é toit cha!fée par ce moyen fans pouvoir etre arretée
p ar le bois de !'are; paree que la cannelure femi-cir–
culaire de la tringle étoit précifément au-deífus de
c e bois, dont I'épaiífeur étoit appliquéc
&
corref–
pondoit a,l'épaiífeur du bois qui rc ll:oit a la !ringle'
au-deífous de la cannelure.
Voy<:¡:
BALISTE.
CHEIT-A.-BUND,
(
Comm.)
la feconde forte des
fix efpeces de foie
qtú
te fabriquen! au Mogol.
Voy.
les
diflion.
tú.
T riv. du Comm.
&
de D is!L.
CHEKAO,
f.
m. (
H'tjl. nat.)
efpece de pierre que
les Chinois font entru dans la compofitio n de la con–
verte de la porcelaine. Les relations de la Chine fai–
tes par des gens qui n'avoientqu'nne légere connoif–
fance dans l'Hill:oire naturelle , nous ont décrit ce
foffile comme recremblant a du borax' quoiqu'il n'y
ait réellement point d'autre reífemb'lance entre ce
fe!
&
le
chekao'
que par la couleur qui eft blanche
&
demi-tranfparente. Comme nous avons eu occa–
fion de voir du
chekao
de la Chine, nous le défi ni–
r ons une efpece de fpath alkalin, compofé de fila–
m ens
&
de fuies aífez femblables a celles de l'amian–
te; elle fe diífout avec efferyefcence da ns!'efprit de
nitre;
&
calcinée, elle fe réduit en ph1rre.
Voyez
BORAX
&
PORCELAINE. (-)
CHEKIANG , (
G éog.)
province maritime de la
Chine, a l'occident de Pekín; elle ell: tres- peuplée
&
tres-fertile: on
r
nourrit grande quantité de v ers
a
foie. Cette provmce eft fituée entr-e celles de Nan–
king
&
de Fokien.
Cl'iELID OINE,
voy<{
ECLATRE.
CHELINGUE,
voy<{
CHAL! GUE.
CHELLES ,
f. f. (
Comm<rce.)
toile de coton
11
car–
reau de différentes couleurs, qui vient des Indes orien–
tales.
V~<{
les
diél. du Comm.
&
de Dish.
CHELLES,
(Géog. )
petiteville
&
abbaye de Fran–
ce dans !'!le de France, furol a Mame.
CHELM
ou
CHELMYCK,
(Géog.)
ville de Po–
logne dans la Rullie rouge , capirale du palatina! de
Che/m. L ong.
41. 42..
/at.
.51 . 10.
CHELMER,
(Géog.)
riviere d'Angleterre dans
le comté d'Eífex, qui fe mele
a
celle de Blackivater.
CHELMESFORT,
(Géog.)
petite v ille d'Angle–
terrc dans la
p~vince
d' Eífex, fur le
Chel~r.
CHELMNITZ,
(Géog. )
perite ville d'Allemagne
en Siléfie, dans la principauté d'Opl'eln.
• CHELO E , f. f. (
H ijl. nat. bot. )
plante dont le
caüce eft court, verd, écailleux, la fl eur monopé–
tale
&
a deux levres'
&
le cafque femblable
a
l'é–
caille de tortue , fendu en deux au fomme t avec une
barbe découpée en trois parties ,
&
s'érendant au–
del~
du cafque. Il s'éleve de la partie interne
&
in–
féneure de la fleur quatre étamines, dont les fommets
ont la fiJ;ure d'un tefticule. L'ovaire crolt fur le pla–
cftnta' . ans le fond ducalice, au-dedans de la fleur;
il
~
cfarn'ci'un long ntbe ,
&
fe change en un fi-uit tour-
-
•t ré
e~blant
a
celui de la gantelée, rond,oblong,
rar~ag
dscn e;:x loges ,
&
rempli de (emences dont
es .
ord
,o,nt _
'¡
petites franges foliées.
Voy<{ les Mi–
m ozre.s
~
aca.a. an.
170
6':
"
HELO
É '
f.
f.
ny;,phe qui
fut
métamorpho–
fé: en tonue _par _Mercure , qui la punir ainú du mé-
pns & de raJllenes qu'elle avoit
fai
d
d
Jupiter.
V~<{
l'arricle
TORTVE.
tes es noces e
CHE
CHEL
TONH
AM
,(
G log. )
vil
le d'Angleterre dans
la province de Glocéfier_.
CHELVET,
f.
m.
(H'tjl.
mod.)
c'eft- a -dir
m i.
re\ -vous ,foites plAce;
formule du cri uftt daos le fer–
raillorfque le grand-feigneur a témoigné qu'il veut
aller dans le jardin des fultanes. A ce
cri,
tout le
monde fe retire , & les eunuques o ccupent les ave–
nues. ll n'y va pas moins que de la vie d'approcher
dans ces momens-la des muraiUes de ce jardín.
Ri·
caut,
de l 'emp. Ott.
CHELY-D'APCHER, (sA1NT)
Glog.
petitevilla
de France dans le G éva udan.
*
CHEMA, f. m .
mefure ancienne.
Les Arhéniens
en avoient deu>r, !'un pefoit trois oros
l'autre deux ·
ce dernier équivaloit
a
la trentie
0
me partie d'un e;_
tyle. Celui des Romains appelé
cheme
contenoit
une livre
&
demie: c'ell: une mefun:' de fluides.
Y o(.<{
LIVRE,
':oye~
au.ffi
C_oTYI:E- Mais remarquez
qu 1l eft afl'ez d•ffic•le de determmer la capacité des
mefures par le poids des fluí des o u liquides ,
a
moins
qu'on ne connoifi'e inclividuellement le fluide me–
m~
qu'on mefuroit ; car il ell:
a
préfumer que ce
flmde ne pefe aujourd'hui ni plus ni moins en pa–
re.ilvolume qu'il pefoit jadis.
CHEMAGE
ou
CHINAGE, f. m.
(Jurifpr.)
ell
un droit _de péagc qui fe -paye
a
Sens pour les char–
r ettes qut paífent dans les bois. C e droit doit etre
fort ancien, puifque l'on trouve des l'an
'3 87,
un
arret du
18
Avril quien exempte l'abbaye de faint
Pierre de Sens.
Gloff. de
Lauriere
au
mot
clumage.
11 en eí!: auffi parlé da ns les
Lzis d 'Angléurre,
clrarf.
defortjl, an. 9· Henri III. ch. xjv.
o~t
il eft appellé
c!.imagium.
(A)
CHEMBALIS,
f.
m.
(Comm.)
forte de cuirs
qtú
viennent du Levant par la voie de Marfeille.
Voy,
les
diél. du Comm.
&
de T rtv.
CHEMERAGE,
f.
m.
(Jurifpr.)
eft le droit
qui
apparcient
a
l'ainé dans les cot'trumes appellées
tú.
parage
,
que fes pulnés tiennent de luí leur portien
des fie fs en parage , c'eil:-a-diré fous
Con
hornmage.
Ce terme
chemerage
vient de celui de
c!.emitr,
qui
dans ces cot'ttumes fi¡¡nifie
aini;
le
chunerag•
ell: uo
des avantages du drott d'a!nefi'e. C 'eft une queflion
fon controverfée entre les commentateurs, de fa–
v oir ú ce droit eí!: attaché
a
la perfonne de l'a!né ,
ou a celui qui par le p arta17e ou con venrion fe rrou–
ve propriétaire du chef-l•eu. Leurs
opin ions
diifé–
rentes font rapponécs par M. Guyot, en fa
dij{erta–
tion jitr les parages, tom. I l I .
U paro!r que ce droit
ell: arraché
a
la perfonne de l'ainé. Le
c!.emerage
peut
néanmoins fe conflituer de différemes manieres.
Voy.
ci-apr~s
CREMIER.
(A)
CHEMIER, f. m .
(Jurifpr.)
dans les coí\mmes de
Poitou & de Saint -Jean - d'Angely , ell: l'ainé
m~
le
des cohéritiers, foit en dire8e ou collar rale, ou ce·
lui qui le repréfente, foit fils ou lille. Les puinés font
fes parageurs. L'3iné ell: appellé
chemi<r,
comme étant
le chefde la fucceffion en matiere de liefs : c 'eil: pour·
quoi o n devroit écrire comme autrefois
c!.efmier,
qui
fignifie
chefdu mier
o u
maifon ,
cap~t
manú.
Voy<{
le
carml. de l 'églifl d 'A miens,
&
la
diffirr. III.
tú.
Du-
cangefur Joinville,
pag.
1.5o.
.
La qualiré de
chemier
vient de
Lignag<,
fUJvanr la
coútume de Poitou,
anicú
12..5.
elle s'acquierr néan–
moins encore de deux manieres.
L'une eft lorfque pluúeurs co-acquér urs d'un mi!·
me fief conviennent entre etLx que ]'un d'eux f';'ra la
foi
&
hommage pour tous; celui -B ell nomme
dze-–
mier
entre part-prenant , part-mettanr, ou r_enant en
gariment, c'efi--'·dire en garantíe (ous la fo• & hom·
mage du
dumier.
.
.
L'autre voie par laquelle on dev1ent
clu.mur,
ell
lorfque celui qui aliene une partie de fon
fie~
X
re–
ti
m le devoir feigneurial
>
au moyen d quo1
íJ
de-