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CHA

-granoes prébendes d'une églife : o n les appe1le ainfi

,par oppolition

a

ceux qui ont de moindres prében–

des, qu'on appelle

clranoines mineurs.

11 y en a un

exemple dans l'églife cathédrale de S. Omer, ou

1'on diilingue les prébendes majeures de quelques

prébendes mineures qui font d'une autre fonda–

·tion.

CHANOlNES MANSIONNAIRES

ou

RÉSJDENS,

font cem< qui deíTervent en perfonne leur églife '

a

la différence des chanoines forains qui ont une pla–

ce de chanoine qu'ils font deífervir par un vicaire.

Voye{ ci-devant

CHANOINE FORAIN.

"CHANOINES MINEURS,

OU

petits chanoines,

font

ceux qui ne poífedent que les moindres prébendes,

a

la ilifférence de ccux qui o nr les grandes prében–

-<les' qn'on appelle

chanoines majeurs.

n

y avoit dans

1'églife de Londres des

chanoines mineras,

qui fai–

foient les foné.tions des grands chanoines.

CHANOINE

rn minoribus,

ell: celui qui n'ell: pas

eneo re dans les ordres facrés , n'a point de

v oix

au chapitre ,

&

ne joiiit pas de certains honneurs.

CHANOINES MITRÉS, font ceux qui par un pri–

viJége particulier qui leur a été accordé par

les

pa–

p es , ont le droit de porter la mitre. Les chanoines

de la carhédrale,

&

des quatre collégiales de Lyon,

{ont tous en po íTeffion de ce droit. Il y a auffi

a

Luc–

ques des

chanoines mitrls,

au.xquels ce droit a été

c onfirmé par Grégoire

IX.

CHANOINES-MOINES, étoient les memes que les

chanoines réguliers;

il en ell: parlé dans la vie de

Grégoire IV. par Anall:afe le bibliothécaire ,

&

dans

un vieux pontifical"deS.Prudence év eque deTroyes.

D

y a encore

quel~¡ues

cathédrales dont le chapitre

eil:

compofé de religieux.

CHANOINE- POINTEUR , efi celui d'entre les

chanoines_qui ell: prépoíé pour marquer les abfens ,

&

ceux qui arrivent au chreur lorfquc l'office ell: dé–

ja

commencé; favoir,

a

marines, apn':s le

Venite exul–

mus ;

a

la meíTe' apres le

J(yrie eleifon;

&

a

v epres'

apres le premier

pfe

aume. On l'appelle

pointeur

,

paree que fur la

li.ll:

e des chanoines il marque un

point

a

coté du nom des abfens' ou de ceux gni ar–

rivent trop t ard au chreur. Quclquefois le

pomteur,

au lieu de faire

uh

point, pique avee une épingle

les noms de ceux qui font dans le cas d'etre poinrés

on piqués , ce qui ell: la meme chofe.

CHANO INES RÉGULIERS , font ceux qui vivent

en communauté ,

&

qui, comme les relig•eux , ont

ajoftté par fucceffion de tems

a

la pratique de plu–

fieurs obfervances régulieres, la profeffio n folen–

nelle des vreux.

On les appelle

réguliers,

pour les dill:inguer des

autres chanoines qui ont abandonné la vie i:ommu–

ne,

&

qui ne font point de vreux.

Les clercs-chanoines qui obfervoient une regle

&

la vie commune, fublill:erent pendam que!que rems

fans aueune diftinfrio n entre eux; les uns difent

jufque dans le fixi eme fiecle; d'autres rectúent cette

époque jufqu'au onz.ieme fiecle.

Ce qui ell: certain, c'ell: que par fucceffion de

t ems quelques colléges de chanoines ayam quitté la

regle

&

la vie commune , on les appella fimplement

chano~n~s

;

&

ceux qni

retinrent

leur

premier

état

,

chanotnts réguliers. f/oye{ cequia

lté.

die ci-devant au

1not

CHANOI_NE

coucluznt Leu.r origine.

Les

chanornes réguiiers

fuivent prefque tous la

regle de_ S. Augu,tlin, gui les aífujettit

a

faire des

v reu?' :

.'1 Y

a neanmoms pltúieurs aurres regles

part1culieres.

l:'état des cha;wines e!l peu différent de celui des

moilleS ;

íi

ce n ell: que les

cha.noines réguliers

font

appellés par état au foi n des ames ,

&

qu'en confé–

~uence

1ls font en poífeJ!ion de tenir des benéfices

e

I-1 A

~

charge d'am es; au lieu que les moines n'ont pour

ob¡et que leur propre fanfrification.

·

Les

chanoines réguliers

&

les moines ont cela de

commun, qu'ils ne peuvent ni hériter ni tell:er

&

que leur communauté leur fucced e de droit.

'

ll

y a encore quelques églifes cathédrales dont

les cbapitres font compofés de

chanoines rigulfers ,

rcls que ceux d'Uses

&

d'Alerh.

Yves de Chartres ell: regardé comme l'inll:ituteur

de l'état des

chanoines réguliers

en France.

Sur !'origine

&

l'état des

chanoines réguliers , voy.

Gabriel Penotus,

Hrjl. canon. regular.

Joannes Ma–

leg~rus,

1

n{lituta

f/

progrif[us

cleri.calis canonicorum

ord~n.

L e

If.

tome de l'hijl. des ord. monajf.

Et

L'hifl.

des chanoines par

Chaponel.

CHANOINES RÉSIDENS,

voy•{

ci-dev.

CHANOI•

NES MANS IONNAIRES.

CHANOlNES SÉCULARISÉS , fo nt ceux qui étant

autrefois religieux ou chanoines régulíers, ont été

mis dans le meme érat que les chanoines féculiers.

Cho~pin, . ~e

Jacrá politiá , Jiv. l.

parle des

chanoi-

ms ficularifts.

"

CHANOINE SÉCUL!ER,

(e

dit quelquefois par

oppofition

a

chanoine régulier. V oy<{ ci- devant

CHA–

~OINE

&

CHANOINE RÉGULIER. ll s'entend auJii

quelquefois des chanoines

liics,

honoraires ,

&

hé·

~;éditaires.

V oy<{ ci-dev.

CHANOINES LAtCS, CHA–

NOINES HÉRÉDITAIRES ,

&

CHANO INES HONO–

RAIRES.

CHANOINE SEMI-PRÉBENDÉ', efi .celui qui n'a

qu'une demi-prébende.

CHANOINE

adfuccurrendum,étoit

le titre que l'on

donnoit

a

ceux qu1 fe faifoient aggréger en qualité

de chanoine

a

l'article de la mort , pour avoir part

aux prieres du chapitre.

CHANO INE SURNUMÉRAIRE, étoit ceJui auquel

on conféroit le titre de

chanoine,fob expeflatione

fo–

tura prttbenda ;

ce qui n'eft po in t re,.tt parmi nous.

V oy<{ CÍ-dtv.

CHANOINE EXPECTANT;

&

Francif.

Marc.tome l.quajf.

16. &1043· 1044 -1 0 4 5 . 1371.

&

tome II. 1ua{l.

476.

Voyet

aujfiCHANO l NE

ad ef

fiflum,

qui eli une efpece de

chanoines Jumuml–

raires.

CHANOTNE

TERTIAIRE,

tertiarius .,

étoit celui

qui ne to uchoit que la troiíieme partie des fruits

d'une prébende, de méme que l'on v o it encore des

fémi-prébendés qui ne rouchent c¡ue mo itié du reve–

nu d'une prébende qtú eJl: partagee entre deux cha–

nornes.

C HANOINE DE TREIZE MARCS; il en eft parlé

dans un o rilinaire manufcrit de l'églife de Roüen.

ll y a apparence qtte ce fumom leur fiu donné par–

ce que le rev enu de leurs can o11Ícats étoit alors de

treize mares d'argent.

( A )

CHANOINESSE,

f.

t.

eJl: une filie qtti poffede une

prébende affefrée

a

des filies par la fondatioo ' fans

qu'elles foient obligées de renoncer

a

leur

bien,

ni

de faire

aucun

vreu.

Leu r o rigine eJl: prefque aulli ancienne qttc celle

des chanoines; car fans remonter aux diaconeífes

de la primitive églife, S. Augu ll:in fonda dans le

pourpris de fon é¡¡life d'H ippone tm couvent de

faintes filies,

qui

vtvoient en communauté fous la

regle qn'il leur avoit prefcrite.

Plulieurs autres perfonnes en fonderent auili en

différcns endroits.

ll en ell: parlé dans la novelle 59 de Jufl:inien,

&

dans les co nll:irutions de Charlemagne.

On n'en voit plus guere qu'en Flandre ; en Lor–

rai ne,

&

en Allcmaune.

D a ns l'églife de fuinte-Marie du capitole

a

Co–

logne,

il

y

a des chanoines

&

des

chanoineffis

;J

q11i

a

certains jours

de

l'année font

l'oflice

da)lsie m ':