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CHA

me chceur, & pfalmodienr enfemble.

Voyage de Co–

Logne par

Jo!

y,

p . 242.

T outes ces

chanoinelfos

pcuvent étre rec;:ues en

rres-bas age : elles doivent faire preuve de nobleffe

de plufieurs races' tant du coté patemel ·que du có–

t é marernel; ce 9-ui fai t que dans ces vays les per–

fonnes de qualite ne fe mefallienl pas , pour ne pas

f aire perdre

ii

lenrs filies le droit d'etre admifes da ns

c es chapitres nobles.

Elles chantent tous les j'ours au chceur l'office ca–

n onía! avec l'aumuffe, revéltues d'un habit ecclé–

;lialtique qui leur elt partintlier: elles peuvent por–

t er le relte du jour un habit féculier pour aller en

ville: elles logent chacune en des maifons fépatées,

m ais renfe rmées dans un meme enclos : elles he

font engagées par aucun vceu folennel , peuvent ré–

figne leurs prébendes & fe marier ;

a

l'exceptio~

d e l'abbeffe

&

de la doyenne, paree que celles-c•

font bérutes.'

Le concile d'Aix-la-Chapelle, en

8 16,

fit tlne

.regle pour les

c/,anoinejfis,

comprife en

:>.8

articles;

elle elt dans

1'/dition du concites du P.

Labbe,

tome

VII.

p.

1400.

Voy•{ capit. ditea. de majorit.

&

obed.

&

gl. verbo canonij[.

&

capitul. indemnitatibus, §.fu–

p ra diaa de etea. in P'l

0

C lément ll.

d• Jlatu mona–

c!tor.

&

Clémenr

l.

de rtlig. domib .

Barbofa,

de ca–

nonic.

&

dignit. cap. j. n.

6 1.

D ifin. canon. p .

IJ.5.

Pinfon ,

de divis benif.

§

2 0 .

n. 62 .

Jacob. de Vitria–

c o,

in

hijl.

occid. cap. xxxj.

CHANOINESSES RÉGULIERES, font une efjJece

p articuliere de religieufes qui fuivent la regle de S.

Augultin , & qui portent le tirre de

c!tanoinejfis ri–

gulieres

,

au líen de celui de religieufes.

U y a plu!ieurs congrégations différentes de ces

forres de

chanoine([<s ;

elles ne di.fferent propremenr

d es autres religiéufes que par le titre de

c!wnoineffis

<¡u'elles portent,

&

par la regle parriculiere qu'elles

.o bfervenr.

(A)

CHANOINIE, (

Jurijpr.)

eíl: le titre du bénéfice

'd'un chanoine. On diltingue la

c!tanoinit

d'avec la

prébende ; celle-ci peut fubfLil:er fans la

c!tanoinie,

a u lieu que la

c!tanoinie

ne peut fubfLil:er fans la pré–

b ende ,

fi

l'on en excepte les

c!tanoinies

ou canoni–

c au honoraires. C'elt

a

la

cltanoinie

que le droit de

fu.ffrilge & les autres droirs perfonnels font annexés;

l es droirs miles font attachés a la prébende: mais

on fe fert plus communément du terme de

canoni–

cat,

que de celui de

chanoinie. Voye{ ú-devam

CA–

NO ICAT

&

C HANOI NE.

(A)

CHANONRY, (

Glog. )

perite ville de l'Eco ffe

feptentrionale, dans la province de' Rofs, fur le

golfe de Murray.

CHANQUO,

(H(fl.

nat.)

Boece de Boot dit qu'a

Bengale les lndiens nomment ainfi une coquille de

mer, qui n'e{[ autre chofé que la naere de perle.

On s'en fert pour faire des braffelets,

&

autres or–

nemens de bijouterie. Le m&me auteur

nol.ls

ap–

prend que c'étoit anciennement un ufage érabLi au

r oyaume de Bengale, de corrompre impunément

l es jeunes filies qu3nd elles n'avoient point de braf–

felers de

chanquo.

(-)

CHANSON,

f.

f. (

Liu.

&

M

uf)

ell: une efpece de

p etit poemc fort court auquel on joinr un air, pour

erre chanté dans des occafions familieres' comme

atable , avec fes amis , ou feul pour s'égayer

&

fai–

r e diverfion aux peines du rravail; ob¡et qui rend

l es

chanfons

villageoifes préférables

a

nos plus fa –

.v antes compofirions.

L'ufage des

chan.fons

elt fort naturel

a

l'homme:

il n'a fallu, pour les imaginer, que déployer fes or–

ganes ,

&

fixcr l'exprcllion dont la voix elt capa ble,

p ar des paroles dont le fens

annon~ilt

le fentiment

qu'on vOttloir rendre , ou l'objerqu'on vouloit

im~-

T ome

111.

CHA

ter. Ainli les anciens n'a"l'oient point encofe h tfage

des lettres, qu'ils avoient teluí des

chan.fon.s:

leurs

lois

&

leurs hiltoires , les loiianges des dieux

&

des grands hommes , fi1rent chantées avant que

d'é!tre

éc1~tes ;

& de-la vient, felon Ariltore, que le

meme nom grec fitt donné aux !oís & aux

citan~

fons.

(S)

Les vers des

t!tanfons

doivent &tre aifés ,

'fim::

pies , coulans ,

&

naturels. Orphée, Linus ,

&e:

commencetent par faire des

chanfons:

c'étoient des

chanj'ons

que chantoit Er iphanis en fuivánt les tra•

ces du chaffeur Ménalque : c'étoit uhe

chan.fon

que

les femmes de Grece chantoient aulli pour rappeUer

les

malheurs de la jeune Calycé , qui mouru r d'a–

mour pour l'infenfilile Evaltus : Thefpis barbouiUé

de líe, & monté' fu r des trereaux, célébroit la ven–

dange, Silene

&

Bacchus, par des

c!tanjons

a

boire:

toutes les odes d'Anacréon ne font que des

clzan'–

fons :

ce!les de Pindare en font encore dans un íl:yle

plus

éle~é

; le premier eíl: prefque to(ljollrs fublime

par les tmages ; le fecond ne l'elt guere fouvenc

que par l'exprellion: les poéfies de Sapho n'étoient

que des

chanfims

vives

&

pallionnées ; le feu de

l'amour qui la confum01t, anin10ir fon íl:yle

&

fes

\'ers.

(B)

En un mot toute la poéfie

1

yrique n'étoit propre–

ment que des

c!tanfons:

mais nous devons nous bor•

ner ici ,) parler de eelles qui portoient plus particu–

lierement ce nom ,

&

qui en avoient mieux le carae•

tere.

Commen~ons

par les airs de table. Dans les pre–

miers tems, dit M. de la Nauze, tous les conv ives.

au rapport de Dicearque, de Plurarque,

&

d'Arte–

mon, chanroient enfemble

&

d'une feule voix les

loiianges de la divinité: ainfi ces

c!tan.fons

étoÍent

de véritables

preans

ou cantiques facrés.

D ans la fuite les convives chanroient fucce!Iive–

ment, chacun

it

fon tour tenant une branche de

myrrhe , qui paffoit de la main de celui qui venoit

de chanter

a

celui qui chantoit al?res Iui.

Enfin quand la Mufique fe

perf~ll:ion(la

dans la

Grece,

&

qu'on employa la lyre dans les feíl:ins,

il

n'y eut plus , difent les trois écrivains déj;\ cités.

que les habites gens

qui

fi¡ffent en état de chante;

a

table, du moirn; en s'accompagnant de la lyre ;

les autres

contra~nts

de s'en tenir

a

la branche de

myrthe' d0nnerent lieu

a

un proverbe grec' par le–

que! on difoit qu'un

ILomme , chantoit a

u

myrt!ze ,

quand on le vouloit taxer d'ignorance.

Ces

chanfons

accompagnées de la ly re ,

&

dont

Terpandre fia l'inventeur, s'appellentfle/ies, mot

qui fignifie

obliqut

ou

tortueux,

pour marquer la

difli~ulr~ d~

la.

chanfon,

felon .Piutarque, ou la

fi–

tuat¡on 1rregul!ere de ceux qm chantoient, comme

le veur Artemon : car comme il fallo ir erre habillé

pour chanter ainli' chacun ne chantoit pas

a

fon

rang, mais feulement ceux qui favoient la mufiqu e,

Jefquels fe

r~ou voient

difperfés s:a-&-la, placés.

obliquement l'un par rapport

a

I'aurre.

Les fujets des fcolies fe tiroient non-feulement de

l'amour

&

du vin, comme aujourd'hui, mais

encGre

de l'hill9ire' de la guerre ' & meme de la morale.

T eUe ell: cene

cltanj on

d'Ariltore fur la mor[ d'Her–

mias fon ami & fon allié , laquelle fit accufer fon

aureur d'impiété.

, O verru , .qui malgré les difficultés que vous

" préfentez aux foibles mortels' eres l'ob¡et char–

" mant de leurs recherches! vertu pure & aimable !

" ce fue tot1jours aux Grecs un dell:in digne d'envie,

, que de mourir pour vous , & de fouffrir fa ns fe

, reburer les mame les plus alfreux. T elles font les

, (emences d'immorraliré que v ous répandez dans

" rous les

Heii.I'S;

les fruits en font plus précieux

-

-

5

ij