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'144
·C H A
-d•
foco, loco,
&
chantdlo. Quilibet,
eíl:-il dit ,
per
fe
.Jenens focunz certu¡n
.:~
&
Jocum
0
vtL chante.tlum
:~
Ln
d iéla -yilla
..••
..Juodecim denarios parijim:fes .folvet
rantumrnodo annuatim .
. • .
On voit qu'en cet endroit
loc.um&
clzanullum
font fynonymes .
La coitntme de Bourhonnois,
art, 192..
&
2.03 .
fait mention d'un droit du au·feigneur par cerrains
ferfs • appellé
les quatre denier.s de chantelle.
M. de
Lauriere,
enfon gloffaire du D roit Fran:90is
~
au mot
dzantelle,
eíl:ime que ces deniers font ainfi appellés,
paree qu'ils font dtts par les ferfs de .la charellenie
de Chantelle. Il agite enfuite fi cette chatellenie
n'auroit point été ainfi nommée
a
aaufe que les ferfs
qui
y
demeurent payent au feigneur quatre deniers
de j oco
,
loco
,
&
chantello
,
comme ceu.x de Saint–
Palais en Berri ; mais il n'adopte pas cette opinion.
JI
ne .paro1t pas cependant que le <h:oit de
chantelle
ait été ainíi nommé de la chatellenie de Chantelle,
attendu qu'il fe perc;:oit en bien d'autres endroits,
ainfi que l'annonce la coCttume de Bourbonnois, quí
p
or.tequ'il y a pluíieurs ferfs audit pa_ys , dont au–
cuns payent quatre deniers
a
caufe de leur fervitu–
de , ce qui .s'appelle
les quatre deniers de chantelle
;
&
plus loin il eíl: dit, que tous cettx quí doivem quarre
deniers de taille , que l'on appelle
les quatre deniers
de chantelü
,
&
tous leurs defcendans , aínfi c¡u'ils
Ú!
trouvent écrits au terrier ou papier du prév6t
cl.efdits quatre deniers de
chantelle,
font rous ferfs ,
&
de ferve condítion , de pourfuite ,
&
de morte–
main.(A')
CHANTEPLEURE,
terme d'Architeélure,
barba–
cane ou ventoufe qu'on fait aux murs de cUlture ,
conftruits pres de quelques eaux courantes, afinque
<ians leur débordement elles puifrent entrer dans le
dos
&
en fortir librement , fans endommager les
murs.
(P)
•
*
CH ANTEPLEURE, f. f. (
Tonnel.
)
efpece d'en–
t onnojr fabriqué par les to nneliers '
&
a
l'ufage des
marcha nds ele vin.
.Voyez cet injirument, P lanche
<lu Tonn.
jig.
18.
I1 a la forme d'un petit cuvier
échancré
a
fa circonférence ; cette échancrure fert
a
embolter les vaifreaux dom on fe fert pour le rem–
plir, afin que e:e remplifiaae fe fafre fans répandre
cl.e liqueur. Son fond eíl:
p~·cé
d'un trmt auc¡uel on
a .adapté une douille , o u queue de fcr-blanc, plus
ou moins longue, mais cnblée de p etits trous fttr
toute fa longueur ; on pafre cette dotúlle dans la
bonde d'un tonneau ; elle defcend jufque dans la li–
queur,
&
rranfmet celle qu'on a verfée daps le cu–
vier ,
&
c1u'on veut tranfvafer dans le tonneau,
fans troubler celle qui y efl: déj:\. Pour arreter les or–
dures qui pafreroient avec la liqueur, on a bouché
l'ouverture de la douille qui efl:au-ded ansdu cuvier,
d' un morceau de fer-blanc percé de trous,
&
cloué
Útr le fond du cuvier.
*
CHANTEPLEURE. (
(/f,con. rujliq. )
On donne ce
nom
a
des canelles auffi ftmples que de peu de va–
leur, qu'on adapte
a
la campagne au-bas eles vaif–
feaux remplis de liqueur, comme les cuves
a
fouler
la vendange ' les tonneaux a piquette ' les cuviers
a
couler la leffive, les barrils quí contiennent l'huile
de
noix,
ceux o
u
l'on met le vinaigre,
&c.
Ce n'eíl:
au~re
chofe que J'aifemblage de deux morceaux de
b ots , dont l'tm eíl: percé dans toute fa longueur,
&
d ont l'autre s'ínfere dans le morceau de bois percé,
comme une cheville qui rempliroit exaétement le
rrou. Celui-ci e!l: mob
1
Je; l'ouverture oi:t on le pla–
ce efl: en-dehors du vaifreau · l'autre efl: en-dedans.
<?n le tire oul'on le pouífe pour tirer ou arreter la
hqueur.
'
s
~HA
!ER , c'eíl: faire difl"érentes inflexions de
vo1x agreal!lles a l'oreille ,
&
toitjours correfpon–
danres aux "':tervalles. admis lans Ja Mufique,
&
¿¡ux notes qm les expr¡ment.
C H A
La premiere chofe qu'on faiten apprenant
'a
chan;.
ter
,
eíl: de parcourir une .gamme en montant par les
d%rés cliaroniques jufc¡u'a l'oO:ave,
&
enfuite en
deícendant. par les memes .notes. Apres cela on
monte
&
l'on deícend par de plus grands interval–
les , comme par tierces , par quartes , par quin–
tes;
&
l'on paífe de cette maniere par toutes les no–
tes,
&
par to"us les différens intervalle.s.
.V.
Éc HEL–
LE,
GAMME, OcTAVE.
quelques-uns prétendent qu'on apprendroit plus
facllement
a
chanter'
fi aulieu de parcourir d'abord
les .clegrés <líatoniques, on commer.c;:oit par les con–
fonnances , dont les rapports plus limpies font plus
aifés
a
entonner. C'eíl: ainíi , difenr-ils , que les in–
tonnations les plus aifées de la trompette
&
du cor
font d'abord les oétaves , les qtúntes,
&
les autres
confonnances ,
&
qct'elle.s dev1ennem plus difficiles
pour les tons
~
fémi-tons. L'expérience ne paro1t
pas s'accorder
a
ce raifonnement ; car
i!
efl: corúl:ant
qu'.un comrnens-anr entonne plus aifément l'inter–
valle d'un ton que celui d'une oétave , quoiqu e le
rapport en foi t bien plus compofé : c'eíl: que,
íi
d'un
coté le rappor.t
eíl:
plus frmple ' de l'autre la modi–
ficaiion de l'organe eíl: moins grande. Chacun voit
que fi l'ouverture de la glotte , la longueur ou la ten–
fion des cardes gtttturales eíl: conune 8 , il s'y fait
u n moindre changement pour les rendre comrne 9,
que pour les rendre comme r6.
Mais
on ne fauroit difconvenir qu'il n'y ait dans
les clegrés de l'oétave , en commenc;:a nt par
ut,
une
difficulté d'intonnation dans les trois tons de fui te,
qui fe trouvenr du fo aufi, laquelle donne la ror–
tttre aux éleves ,
&
retarde la formation de lettr
oreille.
.Voyez
O e T Av E
&
SoLFIER. ll feroit aifé
de prévenir cet inconvénient en commenc;:anr par
une autre note, comme feroitfo/ ou la, ou bien en
faifant le
fo
diéze , ou le
Ji
bémol.
(S)
On a fait un art du chant; c'efl:-a-dire que des ob–
fervations fur des voix fonores qu i
chantoient
le plus:
agréablement , on a compofé des regles pour facili–
ter
&
perfeétionner l'ufage de ce don naturel,
.Voy.
MAlTRE
Á
CHANTER ; mais il parolt par ce qui pré–
cede , qu'il y a encore bien des découvertes
a
faire
[ur la maniere la plus facile
&
la plus f'ure d'acqué–
rir cet art.
Sans fon fecours, tous les hommes
chantent,
bien
ou mal ,
&
il
n'y en a point qui en donnant une
fttite d'inflexions cliiférentes de la voix , ne
clzante
;
paree que quelque mauvais que foit l'organe , ou
quelque peu agréable que foit le cham qu'il forme ,
l'aél:ion qui en réfu!te alors eíl: toCtjours un chant.
On
chante
fans articu.!er des mots , fans defrein
formé, fans icl ée fixe, dans une diíl:railion, pour
diffiper l'ennui , pour adoucir les fatigues ; c'eíl: de
toutes les aél:ions de l"homme celle 9ui !ni eíl: la plus
familiere'
&
a
laquelle une volonte déterminée a le
moins de part.
Un muet donne des fons,
&
forme par confé–
quent des chants : ce qui prouve que le chant eíl: une
expreffion clifunél:e de la parole. Les fons que peut
former un muet peuvent exprimer les fenfations de
douleu.r ou de plaifir. De-la il eíl: évídent que le
chant a fon expreffion propre , indépendante de
celle de l'articulation des paroles.
.Voye{
EXPRES–
S ION.
La voix d'aillettrs eíl: un inflrument muíical dont
tous les hommes peuvent fe fervir fans le fecottrs de
ma1tres, de príncipes ou de re_¡;les. Une voix fans
agrément
&
mal conduite di1trait autant de fon
propre ennui la perfonne qui
chante
,
qu'une voix
fonore
&
brillante , formée par l'art
&
le gota.
.Voye{ V
o
1
x. Mais il y a des perfonnes qui par
leur état fonr o)Jligées
a
exceller dans la maniere de
fe fervir de 'et organe. Sur , e poinr, ' omme dans
t OUS