Table of Contents Table of Contents
Previous Page  173 / 940 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 173 / 940 Next Page
Page Background

CHA

tres en

éommen~ant

les pfeaumes & les antiennes ;

tel ell: l'ufaae de

pluíieu~s

églifes ; & Choppin dir

P¡tte c'ell:

u~

droit commun ,

de fo cr. polit. lib. l. tit.

u_¡. n.

10.

11

porte dans fes armes

\tn

b~ton

de chreur , pour

marque de fa dignité. D ans quelques chapitres olt il

e ll: le premier dignitaire, on l'appelle en latín

pri–

micerius;

& dans quel9ues autres on luí donne en

franc;ois le titre de

p recenceur,

du latín

prrecentor.

C'étoit luí anciennement qtú dirigeoit les diacres

&

les autres minill:res inférieurs, pour le chant &

les autres fonéEons de leurs emplo"is.

D ans le chapitr-e de l'égüfe. de París , Je

chantre ,.

qlli

ell: la feconde digruté , a une jurifdiétion con–

tentieufe fttr tous les maltres & maltreífes d'école

d e cette v ille. C ette jurifc:liétion ell: exercée par un

juge , un vicegérent, un prornoteur,

&

autres offi–

ciers néceifaires. L'appel des fentences v a au par–

lement. M. le

chantre

a aufli un jour marqué dans,

l'année auqu el il tient un fy node pour rous les mal–

tres & ma1trelles d'école de cen e ville.

La jurifd.iél:.ion contenrieufe du

chantre

de l'églife

de P arís

a

été confirmée par pluftettrs arrl!ts , des

.4

Mars , 28 hún 168 5, 19 Mai 1628 , 10 Juillet 163 2,

29 Jtúllet 165 0,5 Janvier 166 5,31 Mars 1683 .

l'"oy.

Lesmém. du clergJ ,

édit.de

1716 , tome

l.

p. 1049

&

.fuiv.

Les U rfulines ne font pas fotunifes

a

fa jurifdic–

tion.

l bid.

U

y a eu au1li arr&t du 25 Mai 1666 pour les cu–

rés de Paris contre M. le

clzanue ,

au fuje.t des éco–

les de charité.

Voy<{ le recueil

de D ecomhes gref!ier

de l'of!iciaüté ,

part.

1/.

ch. v. p . 8o.5.

D ans quelques églifes, le

chantre

ell: la prerniere

dignité ; dans d'autres il n'ell: que la feconde , troi–

fieme ou qu atrieme,

&c.

cela dépend de l'ufage de

c haque églife.

Voy<{ le trait. des mat. bénéjic.

de Fuet,

liv.Il.

ch. jv.

(A)"

CHANTRERlE, f. f.

(Jurifp. )

e-ll: la digruré, of–

fice ou bénéfice de chantre, dans les égliíes cathé–

drales ou collégiales.

Voy<{

ci-

devane

C HANTRE.

(A)

CHANVRE,

(.

m. (

Hijl.

nat. ) cannabis,

genre

de plante

a

fleurs fans pétales' compofée de plu–

fieurs étamines fofttenues fur un calice , & íl:érile ,

comme l'a obfervé c,.,falpin. Les embryons font fur

les plants qui ne portent point de fleurs ; ils devien–

n ent des capfules qui renfermen-t une femence ar–

r

ond.ie.

T oumefort,

l njl. rei lzerb.

Y

oye{

PLANTE.

(í)

On connolt deux forres de

clumvre ,

le

fouvage ,

&

le

dome.jlique.

Le

.fauvage

~

cannabis erratica, ptlludofo , JYlve.jlris,

'A

d. Lobel. ell: un genre de plante dont les feuüles

font aífez femblables

a

celles du

chanvre dome.jlique ,

honnis qu'elles font plus perites, plus noires, & plus'

rudes; du rell:e cette plante reifemble

a

la gtüma u–

:ve , quant

a

fes riges ' fa graine ,

&

fa racine.

Le

chanvre domiflique

dont il s'agit ici, efi:

carac~

térifé par nos Boranill:es de la maniere fu iv ante.

Ses feuilles difpofées en main ouverte naiifent

oppofées les unes aux autres : fes fl eurs n'ont point

de pétales viíibles; la plante ell: mille & femelle.

On la diíl:ingue done en deux e(¡>eces, en mále &

en femelle ; ou en féconde

qui

porte des fruits, &

en ll:érile qui n'a que des fl eurs ; !'une & l'autre

,viennent de la meme graine,

. Le

clzanvre

a

fruit,

cannahís ftuHifira

Of!ic.

canna–

bis fotiva ,

Par

k. C.

B. P.

320.

Hijl.

oxon. 3. 433.

R au,lzijl.

1. 1.58.JYnop. .5j. Boerh. Jnd. A .z. 104.

T ournef.

injl.

.5j.5.

B uxb. 53 . cannabis mas.

J.

B.

3 .

P .

2. 447· Ger. emac. 7 08.

cannabina.fa:

cunda,

Dod.

pempt. .5j.5.

,

l:e

chanvre

a

fleurs,

carznahis .florigera,

Of!ic.

car.z–

T om<

líl.

CHA

n abis erratica ,

C . B. P.

32.0 .

1.

R. H .

.5j3.

Ctlh,nahit

.fmmina,J.

B.

32. 447· cannab.jlerilis,Dod'.pemp..5j.5•

. Sa racine cll: limpie , blanche , ligneufe,

fib~ée

;

fa tige eíl: quadrangul-aire, velue , rude au toucber

creu!e en-dedans 7 unique ,

haut~

éleré¡nq ou Gx pié/

couvertc d'une ecorce qui fe ¡j'artage en filet's,

fe~

fetúlles naiífent Útr des

quet1es~

oppofées

de~1x

a–

deux , ell es font divifées jufqu'a lá 9.ueue en quatre,.

cinq, ou un plus grand nombre d,e [e_¡p;nens étrolts,

oblongs , pointus , dentelés , y

ein.es

él'un. verd

fo.n~

cé, rudes , d'une odeur forte &

qui

porte

a

fa.

t§tc;:

Les fleurs &.les fi-uits naiífyht

~épar~m

nt fi'ír'élif–

fércns piés; l'efpece qui porte

J~¡ ;fl~urs ,

s'appeU.e

clzanvre a .fleurs:

ql\elques-uns la n_omment

flérile

Óu

fimelle ,

mais improprement ; & l'autre

e(pece

qt¡J:

porte les fruits' ell: appellée

clzanyre aftl<its '

&_¡¡ar–

quelques-uns,

cfuznvre mále.

-

. Les fleurs dans le

clzanvre

qu~ou·

nomme impro–

l?rement

jlérile

,

naiífent des aiifelles des feuüle,s

fur

~m

péilicule chargé de quatre petites grappes p)a–

c.ées en fautoir: elles font 1ans pétales , com¡;>Of¿es'

de cinq éramines , furmontées de fommets Jauna–

tres, renfermées dans tm calice

i\

ci.nq

feuilles

pur–

purines en-dehors , b lanchatrcs en'-dedans.

Les fruits naiífent en grand nomb re le long des:>

tjges fur l'autre efpece , fans i ucune fleilr qui ait

précédé : ils font compofés de pifiile5 envelo¡wés

dans une capfule membraneufe d'un jaune ve¡dil–

tre : ces piililes fe changent en une graine arrondie,.

un peu applatie, liire, qul contient fous une coque

rnince, d'tm gris brun, luifant, uneamande blanche,.

tendre, douce , & htúleufe , d'une odeur fofte,

& .

qui porte

a

la tete quand elle ell: nouvelle : cette

amande ell: renfermée dans une

capfu.le

ou pellicule

d'une feule piece , qui fe termine en pointe. Ces

graines produifent 1\me & l'autre efpece.

Article de

M.

le

chevalia

DE

JAUCOURT.

*

Le

chanvre

ell: une plante annuelle : il ne fe plalt

pas dans les pays chauds;

les

climats tempérés lui

conviennent

n~iet¡..x,

&

il vient fort bien dans les

pays aíTez &oids , comme font le Canada, Riga ,.

&c.

qui

c9

fourniífent abondamment, & de tres- '

bon; & tous lc;s ans on employe une aífei

grand~

quantité de

chanrr<

de R iga en France , en Angle–

terre, & fu r-tout en Hollande.

Il

faut pottr le

clzam're

une terre douce , aifée

¡}

labourer, un peu légere , mais bien fertile, bien

fu–

mée & amandée. Les terreins fecs ne font pas pro–

p.res

pour le

chanvre;

il n'y leve pas bien ; il eíl: rou–

jours has , & la filaífe y ell: ordinairement trop li–

gneufe, ce qtú la rend dure & élafiique ; ,défauts

coníidé.rables , m&me pour le5 plus gros ouvra9es.

Néanmoins dans les années pluvieufes, il reu1Tit

ordinairement rnieux dans les terreins fecs dont nou>

parlons, que dans les terreins humides: mais ce,;

années font rares; c'eíl: pourquoi on place ordinai,

rement les chenevieres le long de quelque ruilfeatr

ou de quelque folfé plein d'eau, de forre que l'eau

foit tres-pres , fans jamais prodttire '

d'in~ndatwn ~

ces terres s'appellent dans qu elques provmces des

courties

ou

courtils,

& ell<;:s y foñt tres-recherchées_

T ous les engrais qui rendent la terre lé,gere , font

propres pour les

clzanvres ;

c'efi pourc¡uot le fumter

de cheval oe brebis de pigcon, les curmes de pou·

laillers la'vafe

qu'o~

retire des mares des villages ,.·

quand

~rle

a muri du tems,

f~nt

préférabJes

'a

U f¡,¡–

rnier de vache

&

de bceuf;_

&

¡e ne Cache pas qu'on

y employe la mame.

Pour bien faire il faut fumer tous les ans les che–

nevieres; & on le fait avant le labour d'hyver, afin

que le fumier ait le tems de fe confumer pendanc

cette faifon , & qu'il fe mi!le plus intimement avec

"la terre lorfqu'on fait les labours du printems.

Il•¡'y a que le fumjer de pigeo,n qu'on répand aux:

'r

ij