Table of Contents Table of Contents
Previous Page  172 / 940 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 172 / 940 Next Page
Page Background

CHA

pofe la quille du vai.ITeau qu'on veut conltruire,

&

les pieccs de bois qui la fo f1ti ennent,

&

qu'on ap–

p elle

tins. .Voyt{ Pl. .VI 1l . de Marine,

un

chantter

fu r

Jeque! il y a

tm

bil.timent

M,

&

les t ins

K

qui fotl–

tierment fa quille.

.Voye¡:

T INS.

Pour bien mettr-e la qtú lle fur le

chantier,

il faut

que les

tins

foient p!acés

a

fix piés les uns des au–

tres ,

&

avoir attention que le milieu de la quille

p orte bien fur le milieu de chaque

tin:

il faut pren–

dre aar de de tenir la c¡uille plus haute il l'arrie re, &

q ue

~ette

hauteur fo it convenable pour la facilité la

p lus grande de lancer le navire

a

l'eau.

Yoye{ ceu e

p ofition dans

la

figure c-itée..

D ans un arfena1, le

clzamier

cll: dans une fo rme ,

b aiiin, o u chambre.

Voy~{

P lan. V III.

le baiiin ou

la

chambre,

&

fon

clzantzer

E

F G H .

(Z)

C H.>.NTIE.t,

(Menuij'. Charpent.

&

autres ouvr. )

c' cíl: le lieu ou ces ouvriers ont difpofé •lcurs plan–

ches

&

autres bo is , foi t en plein

a

ir, fo it

a

l'abri

{ous

des angars , & o

u

ils font une p artie de leurs

o uvrages.

CHANTIER, (

M arclzand d• bois)

ell: un efpace fur

les quais ou autres endroits voifins de la riviere, o u

l'o n met en pile le bois

a

brwer ' & ou les parti–

culiers vont s'en pourvoir.

CHANT IER,(Marclzand de vin)ce

font deux pie–

c es de bois fur lefquelles les tonneaux font élev és

d ans les caves'

a

enviro n un pié de terre' po ur que

l'humidité n'en attaque pas les cerceaux

&

les dou–

v es.

CHANTI ER, (

Conjlmflw r de erains)buches

ou per–

ches auxquelles o n a pratiqué des ho ches , dans lef–

quelles pa.ITent les

roiietus

qui lient enfemble un cer–

tain nombre d' autres bí'tches co ntenu es entre elles,

qu'o n appclle

clzantiers.

Les hoches fon( pratiqu ées

fur le bou t des

chantiers (.Voye{

R o uETTES. ),

&

elles empechent les

roiieues

de s'échapper de de.ITus

e lles ,

&

les différentes parties du train de fe diífou–

dre.

Yoye{

TRAIN.

C HANTI ER, (

Charpmt.)

les Charpentiers do n–

n ent ce nom aux pieces de bois fur leli:¡uelles ils ont

p lacé

leurs ouv rages , pou r les ttavailler & les

rnettrc de niv ea u ; d'otl ils ont fait le v erbe

clzan–

tier.

V oye{

C HANTI ER.

CHA NT IER,(Marchand de

bU)'pieces de bo is fur

lefquelles les facs fo nt placés fur les ports au blé.

CHANTIER

Á

COMMETTRE, (

Corderie. )

eíl: un

b ati de deux gro !Tes pieces de bo is d'un pié

&

demi

d'équarri.ITage , & de dix piés de long , mac;onné en

t erre ; les deux pieces éloignées !'une de l'aurre de

íix piés, fupportent une forre trav erfe de bois per–

cée de quatre il cinc¡ tro us , dans lefquels paífent les

rnanivelles.

V oy<{

MANI

V

ELLES

&

C ORDERIE.

C es différentes a cceptio ns de

c!zanticr

ont donné

lieu

a

une fac;on de parler commune entre les Artif–

tes ;

c~eíl:

étre fur le

cllaruier

:~

pour dire

,ft

travailler

aéluel{emcnt ;

&

elle a paífé des boutiques, des at–

teliers '

&c.

dans la fociété , o u elle s'applique

a

d'aurres ou vrages c¡ui n'ont ríen de méchanique.

CHANT IGNOLE, f. f. (

C/zarpent.)

ell: une pie–

ce

de bois coupée quarrément par u n bout

&

en

ang~e p

ar l'autre, mile en embrévcment fur l'arba–

létn.er

, au-dello us du taífeau qui foútient les pan–

ne

s.

V

oy ez lafig.

' 7 · Pt.

du Clzarperu.

n°.

2 2 .

C HA 'TiGNO LE,en

Arclzittil. .Voy e{

BRIQUEs.(P)

~HANTOC)':.,

(

G iog . )

perite ville de France en

An¡ou, fur la

nve

droite de la Loire.

*

CHANTOURNER, v . a tl:.

tume

d '

Archit . de

Jlferzuij'. {,· autres

ArE~'l.

c'ell: co upcr en -dehors , o u

e vtder en-dedans , une piece de bois une plaque

de métal , ou m&me une rabie de marbre

fuivant

un profil ou dell'ein donné. Le meme

terr~e

a lieu

e n Peinture ,

&

fe dit

&

des objets repréfentés fu r

la t01fe ,

&

des bordures auxquelles on a pratiqué

des éminences o u contours

qui

font rentrer

&

fail..:

hr quelques-unes de leurs parties.

C HANT RE,

f.

m. eccléfia ll:ique , ou féculierqui

port<; alors l'habit cccléliall:ique , appointé par les

cha¡ntres pour chanter dans les offices , les récits •

ou les choeurs de mulique ,

&c.

O n n e dit jamais:

clzanteur ,

que lorfqu'il s'agit du chant profane ;

(

Voy e{

C HANTEUR. )

&

o n ne dit jamais

clzant"'

·

que lorfqu'il s'agit du chant d'églife. Les

chantres

d;

la mufique des chapitres font foumis au

grand-chan–

tre ,

qui ell: une dignité eccléfiaíl:ique : ils exécutcnt

les. motets ,

.&

chantent le pleinchant,

&c.

On don–

nOLt autrefo¡s le nom de

chantres

aux mufici ens de la

chapelle du roi : ils .s'en offenferoient aujourd'hui ;

on les appelle

muficzens de la chapelle.

C eux memes des chapitres qui exécutent la mu-'

fi que, ne v eulent point qu'on leur donne ce nom–

ils prétendent qu'il ne conv1ent qu'a ceux qui

fon~

pour le pl eincha nt, & ils fe c¡u alifient muficiens de

l'églife dans !aquel!e ils fervent : a in fi o n dit

Les

mu–

ficiens de N otre-J?.ame, de

la

fointe- Chapelü,

&c.

Pendant le fe¡ our de l'empereur C harlemagne ,;·

R?m: en l'an

789 ,

les

chantres

de fa chapelle qui le

fwv01ent aya

m

entendu les

chantres

Romains , trou–

verent leur fac;on de chanter riíible, paree qu'elle

différoit de la leur,

&

ils s'en moquerent tout haut

fans ménagement: ils chanterent

a

leur tour ;

&

les

chantres

Romains , aufli adroits qu'eux pour le rnoins

il fa ifir

&

a

peindre le ridicule ' leur renclirent avec

u fure toutes les plaifanteries qu'ils en avoient re–

enes.

• L'empereur

qui

voyoit les objets en citoycn du

monde , & qui étoit fort loin de croire que tout ce

qui étoit pon fur la terre fút

a

fa cour , les engagea

les uns

&

les autres

a

une efpece de combat de

chant, dont

¡¡

v oulut etre le juge;

&

il prononc;a

en fa veur des Romains. Le

P.

D aniel,

lzijl. de

Fr. ,

tome

l.

p.

4 72 .

O n v oit par-la cambien les Franc;ois datent de

loin en fait de prév entions

&

d'erreurs fur certains

chapitres : ma is u n roí te! que Charlemagne n'étoit

pas fait pour adopterde pareilles puérilités ; il femble

que cette efp ece de feu divin qui anime les gr ands

hommes , épure auf!i leur fentiment,

&

le r end plus

fin ' plus délica t ' plus m r que celui des autres hom- .

me• . Perfo nne dans le royaume ne l'av oit plus ex–

quis que Louis X IV. le tems a confirmé prefque wus

les jugemens qu'il a pon és en matiere de gout.

On dit

chantre

,

en Poélie, po ur dire

p o;¡te

:

ainíi

on défigne Orphée fous la q ua lificatio n de

chantre

de la Thrace,

&c. On ne s'en fert que rarement dans

le ll:yle figuré ,

&

jamais dans le íimple. (

B)

C HANTRE , f. m.

( J urifpr. )

en tant que ce terme

fi gnifie un gffice ou bénéfice, ell: ordinairementune

des premieres dignités d'un chapitre. Le

chantre

a

été ainfi nommé par excellence , p aree qu'il ell: le

ma'itre du chreur.

D ans les atl:es latins il ell: nommé

cantor , prm–

centor, choraules.

lJe

neuvieme canon du concite de

Cologne , ten

u

en

1620,

leu r donne le titre de

clzor–

lvéques',

comme é ta nt proprement les eveques

0).1

intendans du chreur.

Yoye{ tome X I .

d<S

concites , p .

:789.

Le concile renu en la meme v ille en

1536,

ca–

non iij.

leur donne le meme titre:

cantores

qui

&

chorepifcop i, tome X I .V. des conciles , p . .5 10.

D ans

1a

plupart des cathédrales

&

collégiales , le

chantre

en

dignité efi furnommé

grand-chamre,

po ur le dill:in–

auer des fimples

chantres

ou cho riíl:es

a

gages.

" Le con cile de Mexique tenu en

1585,

ch. v.

regle

les fontl:ions du

chantre ,

&

dir

qu'il doit faire mel–

tre routes les femaines daos le chreur u n tableau ou

l'ordre du fervice divin foit marqué.

Le

chantre

porte' la chape

&

le bata n cantoral

dam les fetes 1olennelles •

&

donne

le ton au.x au-: