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CHA

fa.it

au timonnier, de mettre la barre du gouvernail

a

u COté oppofé

a

celui Otl elle étOÍt.

Changer le quare;

c'efr faire entrer une partie de

l'équipage en fer vice'

a

la place de celle qlli étoit

de garde ,

&

que cette autre partie doit relever. (

Z)

C HANGER UN CHEVAL

ou

C HANGER DE MAIN'

en termes de Manege ;

c'efr tourncr & pon er la tete

d'un cheval d'une main

a

l'autre ' de droite

a

gau–

che ' ou de gauche

a

droite. Il ne faut jamais

c/zan–

ger

un cheval, qu'on ne le chaífe en-a'Vant, en fai–

fant le changement de main;

&

apres C)'t'o n l'a chan–

gé , on le pouífe dr.oit pour former un arret. Pour

Iailfer échapper un cheval de la main, iJ.faut tour–

ner en has les ongles du poing de la bride. Pour le

changer

a

droite , il fa

m

les tourner en haut' portant

la main

a

droite. Póur le

c!tanger

a

gauche , il faut

les tourncr en has &

a

gauche : & pour arnhcr le

cheval , il faut tourner les ongles en haut , & lever

la main. Quand on apprend

a

un cheval

a

cltanger

de mai n, que ce foit d'abord au pas , & ptús

au

trot

& au galop.

Changer de pié, voy q

DESUNIR

(Se).

(Y)

C HANGEn,

en termes de. Raffineur de fuere;

c'eíl:

tranfporter les pains d'une place

i\

une autre , en les

plas:ant fur les memes pots que I'on a vuidés. On

clulTig<

pour ralfembler les íirops que l'on feroit en

danger de répandre ' eu égard

a

leur abondance.

Y,<{

RASSEMBLER.

C HAN GER, fe dit ,

en

M anufoél. de.foirie ,

des car–

des de femple, de rame,

&c.

C'efr fubfrituer dans

ces parties du métier une ca rde

a

une autre ' lorf–

que celle-ci fe délile & menace de caífer.

Y oy e{

RA–

ME , SE

M

!'LE,

&c.

• CHA GEURS,

f.

m.

(Commerce. )

particuliers

établis & autorifés par le roi , pour recevoir dans

les différenres villes du royaume les monnoies an–

ciennes , défeélueufes, étrangeres , hors de cours ;

en donncr

a

ceux qui les leur portent , une valeur

prefcrite en efpeces courantes; envoxer aux hotels

des monnoies les efpeces décriées qu'tls ont res:í"tes;

s'informer s'il n'y a point de particuliers qui en re–

tiennent ; les fai re faiíir chez ces particuliers; veil–

ler dans les endroits ou ils font établis'

a

l'état des

monnoies circulantes, & envoyer a,Jeurs fupérieurs

les obfervations qu'ils ont occaíion de faire fur cet

objet: d'oil l'on voit que l'état de

C!tangeur ,

pour

etre bien rempli' demande de la probité , de la vi–

gilance, & quelques connoiifances des monnoies.

V oy<{

MONNO IES.

CHANGTÉ , (

Géog.)

grande ville de la Chine ,

capitale d'un pays de meme nom' dans la prov ince

de Honnang.

11

y a une autre ville de meme nom

a

l a Chine , dans la province de Huquang.

CHANLATTE, f. f.

terme d'Architeélure ,

perite

piece de bois' femblable

a

une forte latte ' qu'on

attache v ers les extrémités des chevronsou coyaux,

&

qui faillit

hor~

de la corniche fupérieure d'un b1l–

timent. Sa fonfrion efi de foíhenir deu,_ ou trois

rangées de tuiles , prari<)'tées ainíi pour écarter la

pluie d'un mur ele fa ce.

(P)

CHANNE, poiífon de mer.

Y oy<{

SERRAN.

C HANNSI

ou

XANSl , (

Giog.)

province fep–

tentrionale de la Chine , qui efr rres-fertil e & tres–

peuplée. MartiniJ éfuite afiltre qu'il y a des puits, qui

a u lieu el'eau ne contiennent que du feu,& qu'on en

t ire partí pour cuireTe manger. ous n'óbligeons per–

{onne

a

croire ce fait.

CHA NT ON , (

Géog. )

province maritime &

feptentrionale de la Chine, tres- peuplée & tres–

fertile.

HANOl E ,

(.

m.

(JuriJP.)

dans la íi¡;nifica–

tion la plus étcnáue, íignifie celui q'ui vit lelon la

regle particuliere du corps ou chapitre dont il efr

n rernbre.

CHA

133

"Quel<)'tes-trns tirent l'étymologie du nom de cha–

noine ,

canonicus

Q.

Ca/lone ,

9lJi

fi!?nifie

regle;

d'au–

treS du meme mot

canon ,

<)'U figrufie

penjion, rede–

'Vance

:~

ou

p teflation annuelü ;

paree que ehaque

ella~

noine

a ordinairement fa prébende qtú luí efr afii-

gnée pour fa peníion.

·

D ans l'ufage o rdinaire, quand on parle d'un

cha–

noine

íimplement

l

on entend un eccléíiafiique qui

poifede un canomcat ou prébend·e dans une églife

cathédra le ou collégia le.

Il

y a cependant des

chtz.

noines laü¡ues. Y oye{

ci-apr~s

CHANOINES LAlQUES.

Il y a auiii des communautés de religieux

&

de re–

ligieufes , qui portent le titre de

clzanoines

& de

clta–

noineJ!es ;

mais on les difringue des premiers , en

ajoí"ttant

a

la qualité de

chanoint

celle de

'régulier.

D ans la premiere infritution, tous les

chlltzoincJ

étoient réguliers ; ou pour parler plus jufie , on ne

diílinguoit point deux forres de

c!tanoines :

tous les

clercs-cltanoines

obfervoient la regle & la vie

com–

mune fans aucune difiinélion.

Il

ne faut cependant pas co nfo ndre les religieux

avec ces

cltrcs-chanoine.s ;

cat qttoique chaque ordre

religieux eut fa regle particuliere ' ils n'étoient point

co nfidérés comme

clt.anoines

:~

ni ménte réputés ec–

cléíiafuques ' & né furent appellés

a

la cléricatnre

<)'te par le pape Syrice en 383.

Pluíieurs prétendent tirer !'origine des

chanoines,

des aporres mílmes. Ils fe fondent fur ce que la trá–

dition de tous les íiecles cfl: que depuis l'afcenlion

de Notre-Seigneur , les apotres vecurent clans le cé–

libat, & fur ce

~ue

l'on tient communément c¡ue

le~

aporres & les dtfc iples donnerent des regles de la

vie commune

,

&

v ecurent

entre eux en commtí-·

nauté , autant <)'te les conjonélttres oit ils fe tron–

voient pouvoient le

leu~

permettre. On voit dans

les aéles des aporres ,& dans leu.t:s épí'rres' qu'ils re

traitoient mutuellement

de fteru.

t

Les

pr~tres

& les diacres oulonnés par les apo–

tres dans les différentes églifes qu'ils fonderent, v i–

voient auiii en commun des ohlations & aumones

fa ites

a

leur églife , fous l'obéiífance M !eur év&

que..

Quoique les non1S de

(lerG

& de

clzanoine

ne·

fi.tf–

fent pas uíirés dans

[a

naiífance de l'Eglife , il paroí't

que les príhres & diacres de chaque égJife fomw)ent

entre eux un collél?e. S. Glément, S. lgnace, & les

peres qui les ont ftuvis dans les rrois premiers

úecle~

de l'Egllfe, fe fervent fouvent de cette exprellion.

Les per(écutions que les Chrétiens fouf!Tirerit

dans les trois premiers íiecles ,

emp~chÚenr

en beau'

coup de lieux les clercs de vivre en commun : mais

ils mettoient au moins leurs bieus en communauté ,

&

fe contentoient chacun de Ja pofrule ou ·port."ion

qu'ils recevoient de leur églífe tóus les mois, c" qu:–

on appella

divijiones menjitrnas•.

On les appella auffi

de-la ,

ftatresJPorwlames.

La difl:inélion que l'on fit en 3

2~

des égliies ca–

thédrales d'avec les égli(es pa'rticulieres , peut ce–

pendant erre reqanlée comme le véritable commen–

cement des colleges & communautés de clercs ap–

pellés

cltan oines.

On v oit dansS. Baíile

&

dans

S.

Cy–

rille , que l'on fe fervoit déja du nom

~e

chanoine

&

de

chanoindfi

dans l'églife d'Orient. Ces noms furent

uíités plus tarden O ccident.

Le P. Thomall'in , en fon

traid de la diflipl. <ccll–

fiajlique ,

foí"ttient que jufqu'au rc::ms de .S. Augufrin

il n'y avoit point encare eu en

O~ctd·ent

de cohlmu–

nauté de clercs vivanten commun ; & quecelles qdi

furent alors infiituées,ne fubfill:erent pas long-tems;

que ce ne fu t que du tems de Charlemagne que l'on

commens:a

i\

les rétablir. Cependanl C haponel,

hijl.

des chanoines,

proüve qu'il

'y

avoit toCtjours eu des

conununautés de clercs qui ne poífedoient ríen en

propre.

- _

"

Quoi qu'il cn·foit ; S. Augullin qui

fut

élí"t éveqúe