Table of Contents Table of Contents
Previous Page  158 / 940 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 158 / 940 Next Page
Page Background

132

c · H A

échangt$1ui

ont l?rocuré dans fo':' pays; fur la

qnan-

tité qu'il a fourme pour le prem1er.

.

Ce commerce n'eft lucr.atif, qu'autant qu'ü rend

un bénéfice plus fort que ne l'eut été l'intéret de

l'aro-ent placé pendant le meme tems dans le pays

de

~elui

qui faü l'opération: d'o\t il

s'enfu~t

que le

peuple chez lequell'argent eíl:

1t

plus has

pnx.,

aura

la fupériorité dans ce commerce fur cehu qm pay':·

l'i nteret de l'argent plus cher; que

íi

ce

pe~ple

qm

paye les intérets de l'argent

a

plus has prrx' en a

abondamment' il nuira beaucoup

a

l~utre

dans. la

concurrence de ce commerce;

&

que ce dermer

aura peine\ faire entrer chez lui l'argenr étranger

par cette voie.

C e commercc n'eíl: pas celui de tous qui

a~g~en·

te le plus la mafre d'argenf dans un

érat; mr

us 11 eft

le plus favant

&

le plus lié

~ve~

les

opératio.ns.

po–

litiques du gouvernement :

refulte des vanauons

conrinuelles dans le prix du

change

>a

l'?ccaíion de

l'inégalité des dettes réciproques entre divers pay s ,

comme le

change

lui-meme doit fa naiífance

a

la

multiplicité des dettes réciproques.

D e tout ce que nous avons dit fur le

change,

on

p eut tirer ces príncipes généraux.

¡

0 •

L'on co nnoitra íi la balance

générate

du com–

merce d'un état pendant un certain efpace de tems

lui a été avantageufe, par le cours mitoyen de fes

chang.s

avec tous les autres états pendant le meme

efpace de tems.

.

:¡.

0 •

Tout excédent des dettes réciproques de deux

n ations' ou toute balance de commerce' doit etre

payée en argent, ou par des créances fur une troi–

lieme nation ; ce qui eíl: to1tjours une perte, puif–

que l'argent qui lui feroit revenu eft tranfporté ail–

leurs.

J

0

Le peuple redevable d'une balance, perd

dans

l'échange

qui fe fait des débiteurs une partie

du bénéfice qu'il avoit ptt faire fur fes ventes , outre

l'argent c¡u'il eíl: oblige de tranfporter pom l.'excé–

dent des dettes réciproques;

&

le peuple

~réancier

gagne , outre cet argent, une partie de

fa

dette ré–

ciproque dans

l'éclzange

qui Íe fait des dél;Jiteurs.

4°. D ans le cas oh une nation doit

lt

une autre ,

p our quelque raifon politique, des fommes capa–

bies d'opérer une baiffe coníidérable fur le

change,

il eíl: plus avantageux de tranfporter l'argent en na–

ture, que d'augmenter

f~

perte en la failiwt reffen–

tir au commerce.

Les livres franc;:ois

qui

ont le mie¡¡x traíté du

change

dans fes príncipes, font

i'ef!ai p olitique fur

t.

commeret de

M. Melon; les

rijlexions politiques de

M.

Dutor;

!'examen des rijl.,e.xions politiques.

Pour la pratique, on peut confulrer Savary,

dans

fon p arfait négociant; la

banqu~

rendue. foci/e , par

Píerre Gi(audeau de Geneve ;

la bibliotheque des jeu–

ms n égocians p ar

le lieur

J.

Laure ;

la combinaifon

générale des

changesparM. Darius;

le

traiddes

chan–

ges

ltrangers par

M .

D ernis .

Cet article nous a

éti

com.

muniqué par

M ' .

V. D . F.

CHA.NGE ,

( Arclzireflure.)

batiment puhlfc connu

fous différens noms , oit

les

banqt¡jers

&

négocíans

d'une capitale s'aífemblent certains jours de la fe–

maine pour le commerce,

&

l'efcompte des billets

&:_

lettres de

change.

Ces édifices doív ent

e~re

pour–

v us de portiques po ur fe promener

a

couvert' de

grandes falles , de bureaux,

&c.

On no mme le

chan–

ge

a

paris,

place ;

a

Lyon,

loge du clzange;

a

Lon–

dres,

a

Anv~rs ,

a

Amíl:crdam,

bourf'.

La place ou

c~ange ~ ~ans ,

eíl: fituée rue Vívienne ,

&

fait par–

tt.e d_e 1

~otel

de la

con~pagnie

des Indes .

Voy•{

fa

<liíl:ribuno n dans le tr01Geme vohune de

l'Archite–

élure Ftanfoifi.

(

P )

.

CHANGE .' (

Vene_r~e

&

Fauconnerie. ) Prendre

le

l;hange ,

fe

dit

du ch1en ou de l'oifcnu qt¡j abandon-

CHA

ne fon gibier pour e n foivre ori -autre.

Ainfi

l'onc_

dit ,

1'

oifiau

ou le

clzien a pris

le

change.

CHANGEANT, f. m. efpece de camelot de lai–

ne pure, qui fe fabrique

a

Lille,

&

dont l'aunaac

eíl: depuis

T

jufqu'a

h;

de large , fur

20

de long.

Voy•{ le diflionn . du Commerce.

*

CHANGEMENT, VARl ATION, VARI.ÉTÉ ,

(

G_ramm . S:;;_non.)

~erm':S

qui

s'appliq~ent

a

~OUt

ce

c¡u• altere l•dent:ne , fon al?folue, fott relartve ou

des etres ou des états. Le premier marq\ie le paífage

d'un état a un autre; le fecond' le paRage rapide

pa,r pluíieurs états fucc eflifs; le dernier, l'exiíl:en–

ce de pluíieurs individus d'une meme efpece' fous

des états en partíe femblables , en partíe différens ;

0 U

d\m meme Índividu, fous p!ufteurS éta!S diffé–

rens.

U

ne faut qu'avoir paífé d'un feul état

a

un au–

fre, pour avoir

clzangé ;

c'eíl: la fucceffion rapide ,

fous des états diiférens , qui faít la

-variation .

La

-va–

riété

n'eft point dans les ailions : elle eíl: dans les

etres ; elle peut etre dans un erre conlidéré foli–

taír ement ; elle peut etre entre plufieurs etres con–

údérés colleilivernent. Il n 'y a point d'homme

fi

o:onftant dans fes príncipes, qu'il n'en aít

changé

quelquefois ; il n'y a poínt de gouvernement qui

n'ait eu fes

-variations;

il n'y a poínt d'eíj>ece dans

1-a

nature qui n'ait une infiníté de

-variétes

qui l'ap–

prochent ou l'éloignent par des degrés infenGbles

d'une autrc efpece. Entre ces etres, ú l'o n confi–

dere les animaux , quelle que foit l'efpece d'animal

qu'on prenne, que! que foit l'índividu de cetre ef–

pece qu'on examine , o n y remarquera une

-variéd

prodigieufe dans leurs parties, leurs fonélions, leur

organifation ,

&c.

CHANGEMENT D'ORDRE,

en Arithmétique

&

m

Algebre,

eíl: la meme cbofe que

permutation. Voyer.

PERMUTATJON.

On demande par exemple combíen de

change–

mens d 'ordre

peuvent avoir flx perfonnes ailifes

a

une table : on trouvera

720.

V oye{

ALTERNATION

&

COMBINAISON

(0 )

CHANGEMENT,

{e

dit queJquefois ,

en P fzyjique

de l'aélion de changer, ou quelquefois de l'eft"et de

cette aélion.

Voye{

MuTATION.

C 'eft une des lois de la nature, que le

changunent

qui arrive dans le.mouvement, eíl: toujours propor–

t-ionnel

a

la force motrice irnprimée.

Voy

e{ NATU–

RE, l'v(OUVEMENT, FORCE, CAUSE,

&c.

(0)

CHANGEMENT D'ÉTAT DES PERSONNES,

(Ju–

rijprudence.) -voye¡:

ÉTAT DES PERSONNES.

(A)

-

CHANGEMENT , grande machíne d'opéra, par

le moyen de laquelle to ute la décoration change

dans le meme moment, au coup de fúllet. Cette

machine , q-ttí eft de l'invention du marquis de Sour–

deac , a éte adoptée par tous les théatres de Paris.

Elle eft fort limpie ,

&

l'exécution en eíl: aufTi ffi.re

que facile. On en trouvera la figure , ainíi que la

defcription des parties qui la compofent , dans tm

des deux vo lumes de planches gravées. (

B

)

CHANGER, v. aél.

( M arine.)

D ans la Ma riné

on applique ce terme

a

différens ufages.

Changer de bord,

pour dire

-virer de bord;

c'eíl: mer–

tre un coté du vaiffeau au vent

>

au lieu de l'au–

tre qt¡j y étoit ; ce qui fe fait pour

changer

a ..

route.

Changer les -voiles;

c'eft mettre au vent le coté

de la voile, qt¡j étoit auparavant fous le vent.

Clzanger les -voiles de

l'

avant

,

&

les m eure

}~tr

le

mát;

c'eíl: hrafrer entierement les voiles du mat

de mifene du coté du v ent; ce qui fe fait afin qu'il

donne deffus ,

&

que le vaifleau étant abattu par

la , o n puiffe le remettre en route.

Changer l'artimon ;

c'eíl: faire pafl"er la voíle d'ar–

timon ave

e~

fa ver_.gue, d'un cOté du

mat a

l'autre~

Changer la barre;

c'efi: un commandement qu'rul