CHA
·
CHANDELLE ÉTEÍNT-é.
(lurifpr( )
Les ad)udlca–
tions il l'extinfrion de
1~
chandelle,
qu'i fe- pradque t
en certains cas, fonf 1,1n ufage forr antien.
Il
en efl
parlé dans des priviléges accordés
a
la ville de Cay–
lus-de-Bonnette en Languedoc par Lo uis duc d'An–
jou, lieutenant général pour le ro i en ladüe prrr–
'vince,
aü
mois de Mars 1368, & ébhlirmés pa..r
Charles V. par des lettres du mois cÍ'Avril 1370.
Ces lettfes donrtel\( aux co nfuls de cette ville le,s
droits d'encan
&
de bán, qui n'étoient pas afFermés
ad extinilum cande/ce
,
plus de cent fo us tournois
p ar an.
Quelques coCttumes ont adopté cet ufage pour
les adjudications qui
fé
fonr en juíl:ice. La plus an–
-cienne eíl:
e
elle de Ponthieu ,
article 169 .
laquelle
fi.ttrédigée en '49) · ll en eíl: áu ffi parlé dans
!'arti–
clei.5 .
de l'ancien íl:y le de la fénédtaulfée de Bou–
lenois ' qui efl a-peu-pres du meme tems'
&
dans
plulieurs autres coCttumesdu feizieme liecle, qui font
les coutumes de Mons,
chap. x ij.
Lille,
art. t6 o . t6 .f.
C ambrai ,
tit.
xxv.
art. 16 .
&
43·
Bretagne,
.J7:f•
728.
la cotttume locale de Seclin fous 'Lille & cellé
"de Lannoy.
ll
en efi auíli fait mention dans plulieurs
órdonna.nces , favoir dans celle de Lou1s X II. de
l 'an I)Oll .
art.
20.
dans l'édit de I 'it6,potttlesen–
chereS"des ventes de fotets du roi; dans celle d'Henri
Il.
du mois de D écembre
1
í í
3 , .&
autres;
&
dans
les ordonnances du duc de Bouitlo n
1
art.
.J3 1.
Certe ancienne forme de fai re le,; adjudication,s
en jufiice a l'extinfrion de la
cfutndelle '
efi eacol"e
obfervée dans l'adj udication des feimes du roi
&
des chafes publique,;; mais elle a été défehdue pour
les ventes
&
baux des- blens des particuuers. Les
adjudications doivent en etre faites pttbliqupment
á
l'at\ dience, les plaids tenant, de vive voix. ll•y en a
ltn arret de reglement rendú atlx grands jottrs de
Poitiers le
28
Septembre
1
579·
. Le motif de ce changement efi que l'adjudication
a
l'extinilion de la
chande!le
efi fu¡ette a Cfeux frau–
des.
L'urie, efi que les enchérilfeurs aff'efrent de
fa!~
languir les encheres jufqu'a ce que la
cltandelle
foit
beattcoup di'minuée; au moyen dequoi les héritages
h e font jam ais vendus ou affermés lettr jufte va–
leur.
L'iutté fra11de eíl: que quand la
<hartdelle
efi
a
l'extrémité,
&
que· Fa tlamme err efi chancelanté,
if
fe rtouve quelguefoi's de's gens-qdi l'éreignent par
uné toux affefrée.
~
C'efi pour éviter ce>tnconvéniens, cjue dans
f
C ambrélis l'adjudication des héritage>ne
fe
fai t
phi~
a
l'e;..-rinaion de la
clzim(letfe'
mais
ii
trois conps de
batoh, f<livant la remarque de M. D esjaunáux .
f/ojl¡{
He
ring,defidejuJf cap.
vj.
n°.
t8,- (l¡l).
p_ag.9-j.
Le
glo.ffde
Lamiere, au mot
f!handetfé a:ifrmtte
&
Chanddle ittinte ; BmYclí'eulfur
Poitolt ,
dteide
444~
n'(
r6.
ARome
&
dans_éfu«lques atttt'eSerlcfro;ts , les ex–
comm'unica rio ns
(e
prononcent en éteighant une
t/t.a:izdelle
ou un cietgc.
Ytty.
ExcOMMONrCATTO
.
"' CH'AND<:LLES _DES
R01S.
(
/ tlliJPrftd. )
Une fen-'
fenc<! de' poli
ce
' 1lü
i9 D'éeembie 1745 , en ordoñ–
nant l'exécution.d.e l'article
9
des fiá(uts· des Chan–
deli-er~ ~de
Paris,
<f
défenciu aux malt'rcts Chandeliers
o'
en faire
011
faire
fabr~-qfiet
a ¡lei
é
de vingt lívtd
d'a_mende,
&
auxg~~c;óns
&
aur;e's ~cÍe',J"é
pórter
,_11
¡rctne
<fu
pnforr. Ce reglament fút reaffiche <fu m·olS
dc.hnvier 1748.
(A )
.
' CH"A:NóE LL"E ,, (
Phartiíatie.) ?o.Y<{
OrSEtET
DE
Cl'n'P"RE
•
.
~
·tkAJitb"ELU~
t .
c
1
éfr
alnli qu'dn appelle et'l
Char,
p~nterie '
un poteau qn'o n place
de~bdut
a-plom!J'
fous
u,n_é
po\t(re<bu
fo\l_s
une' a'ut:'re píece , p ur la
J&n
etür ·hoú fo·rtralé'", -
' -
.. ..o.!
e
B A
í27
~
*
CHA
ÉE,
(.
f.
(Mañu:faél. enfoie.)
canneluié
-pratiquée
a
l'enfuple qui fert au ihétier de l'étoffu
·de
foie,
Yoye{
ENSUPLE.
, C ette canneJure de I'enfuple efi de trois quarl:s
de pouce env1ron de large, de deux piés
&
demi de
long' de la profondeur
d'ttn po uce:e1le fert
a
re•
cevoir dans fa ca·, ité le
compoll:el.tr(
voyer
Con.t~
PQSTEUR),
& ;\
fixer
&
arreter le commencement
<fe
l'étotfe ou de la chalne , quand o n la plie fur
l'enfuple.
CHANGANAR,
(Giog. )
rdy aume de l'Indedans
la ptefqti'11e clu Malabar , fur les frontieres de l'état
du Nalque de Maduré.
'
CHANGANOR,
(Géog.)
ville conlidérable
d
1
A–
fi e dans l'lnde, capitale du pays de meme nom dans
le Malabar.
CHANGÉE, (
Géog. )
ville de la Chine darts
la
province de Chanfi.
Lat,
37· 8.
CHANGCHEU,
(Géog )
grande ville de la
Chi.:
ne dans la province
a
e Nankin.
11
y a encore deux
vi!les de ce nom
a
la Chine, l'une dans la
provine~
de K ianli ,
&
l'aurre dans celle de Fokien.
CHANGEING, (
G.!og.)
ville de la Chine dans
la province de Xantung.
Lat.
j6. .56.
*
CHANGE,
(.
m. (
Gramm.
S
y
non.
&
C01llln. )
afrion ou convention par laquelle on cede une cho–
fe pour
u¡¡
e autre : il
y
a le
troc,
1'
lchange
,
&
la
per–
mutation.
M.
l'abbé Girard prétehd,
dans
fls
S
y no•
n.rmes
,
que
change
non-fenlement n'exprifne pas,
mais exclut toute idée de rapport : ce
qui
ne me
parolt pas exaa ; car
changet
eil: un mot relatif,
dont le correlatif efi de
pu:ftjler
dans la polfeffiorr.
On ne pent entendre le t erme
chatzge
fans avoir l'i–
dée de la chofe qu'on a,
&
celle de la chofe poul'o
laquelle' on la cede. Il"déf(gne Í'aaion de donner
&
de recevoir.
11
y
a
peu de
changes
o1t la
bonne~foi
foit enti
e e
!
il arrive meme communémem que les
deüx corrirafrans penfent s'attraper !' un l'autre. S'il
y
a une inégalité convenue entre les chafes qu'ori
change ,
fa
éOrrlpenfation d" certe inégalité s'appelle
échange. Q¡t'avér-'Volis donné en éc!tahge? Echange
eft
cependan?auili fynony me a
c/umge;
mais
¡¡
ne s'ap•
plique qu'aü'x éha'rges, aux terres
,•&
aux perforr•
nes : on
ditfoite un lch.ange d'étai;,
de
biens
,
&
de
prifonniers.
Si
le
change
efl de meubles , d'ufienfiles ,
od d'animaux
~
il fe nomme
troc :
oh
troque
des
bi~
joux & des chevaux. Quant
a
la
p ermuttfdr;n
j
elle
n'a lieu que dans le
changf
des dignités eccléfi afti.!.
qnes : on
petmute
fa cure
1
fon canonicat avec un
autre bénéfice.
Vóye{ Les Syn. de
M. l'abbé Girard.
Le mot
change
a un grand nombre d'autres
ac~
éeptions ditférentes.
11
y
a celui q'u'on appelfe
m<–
nu
,
ou
pur
,
011
namttl,
Oll
commun :
il conlifie
i!.
ptendre des monnoies
OU
dé fefrueufes,
OLI
etrange>
tes" ,
ou h'ors
de'
códrs , p'otrr des monndie>du
pa¡s
&
courantes. Cette fo nfrion eíl: exercée dans to'tltes
<!s'villes
y.i'r
efe~
changeurs , mo)'"ennant un bénéfi–
te preferir par
le"
roi. C <! bénéRce s'appelfe auffi
cftttlzge.
.Voy<{
C RANGEURS.
C!tang<
(e dit de l'inté>
ret pour crois mois qu'exige un muchand qtli prete
á
un aurre: il fe dit de l'efcompte d'un btllet ¡ du.
¡;tofit
qu'on retire d'ava nces faites dans le commer–
¿é
;~ de
la dill'érence qu'il y a entre l' arg'ent de han•
qfie
&
l'ar'gent courant ; du lieu
oit
fe fait le comJ
met'ce du
c/lartf"e
dans une vilJe,
voy. l'artic.
C::,fiAN–
G"E'
Archlafiu~e
· du revenu nfuraire qu'on rire d'utÍ
afg~nt
préré
fan~
áliénario n &fans rifqne du fond.
Lá fui te! de «et atticfe,ou le
mbtckange
efi «onfidéré
dans fon accepüón la plus i'mpottanre, la plus éten..l
due
&
la plus diflicile
a
exam1ner' nous a été
col/P
ttÜdzlqiLe'e par
M''{.
D. F.
11:.
'N'
Y
A
c¡üé
&u* éfpeces dé
dlftriges
penuis
dan~
le
comn1erce,
•
....