CHA
Punivedité de Paris; !'un qu'on appelle communé–
ment
le ehaneelier de Notre-Dame
ou
eh.aneelitr de l'u–
niverjitt,
Pautre qui efi le
chancelier de fainu Génevie–
'1'<.
Comme l'univerlité de Paris eil: la plus ancienne
· de roures , fes deux
eh.aneeliers
font auffi les plus an–
ciens ; ils ont chacun un
foiiehaneelier
qui leur fert
d 'aide dans lcurs fonaions.
Il
eil: parlé du
ehaneelier
de l'étude de Médecine.
de Monrpellier dans des lettres de Philippe VI. dit
de Valois, du mois d'Aoftt
1
33
1,
rapporrées dans
le
recueil des ordonnanct.s dr:. la troijiemerace, tome JI.
p.
7'·
& dans d'autres lettres du roi Jean, du mois de
Janvier
13
50.
Jbid. tome IV. p.
36.
Le pape Eugene IV.
a
la requere des états de Nor–
rnandie , donna l'an 1439 une bulle par la'l.uelle il
créa l'univeríité de Caen , & nomma l'éveque de
Bayeux pour en etre
ehaneelier;
~e
qui fait
vo}·~
que
l'office de
ehanalier
dans les uruveríites a tou¡ours
été
en grande coníidération.
Le parlement de Paris ordonna par un arret du
18 Mars 1543, que les nouveauxdoaeurs qui veu–
Ient prétendre atL"< régences doivent préalablernent
répondre pendant trois jours public¡'uement fur la
Ioi
&
le chapitre qui leur fera donne par le
ehanee–
lier
& commiíraires
a
ce députés.
, Par un autre arret du 18 Avril 1582., il fut dé–
fendu, tant au
clzaneelier
qu'aux doaeurs, de rece–
voir aucune perfonne
a
une régence vacante, fans
avoir préalablement répondu publiquement.
Par arret du
parl~ment
de Touloufe, du
9
Avril
1602., défenfes furent faites aux
ehancelier
&
doc–
teurs régens de l'univerfité de Cahors , de recevoir
aucun doaeur régent fans difputes publiques.
Le
ehaneelier
de l'univerfité de Valence a droit de
régler les gages des doaeurs régens , fuivant un ar–
r et du confeil d'érar du
2
Décembre 1645.
Dans des lettres de Charles VI. du 17 Oaobre
1
3
92, rapportées dans les
ordonnances de la troi/ieme
raee,
le
ehaneelier
de l'univeríité de Totúou(e eil:
n ommé deux fois avant le reaeur.
T outes les com¡niflions de la cour de Rome pour
les univeríités fotH adreírées au
ehaneelier. Voy<{
ci–
devant
CHANCELJER DE L'EGLIS E DE PARIS
&
CHANCELIER DE SAINTE GÉNEVIEVE.
Par rapport aH?<
chanceliers
des quarre faculrés de
l'univerfité de MontpeUier,
voye{ ci..devant
CHAN–
CELIERS DES fACULTÉS,
&c.
Le
ehaneelitr
eft le premier officier de l'univeríité
de Dijon ; mais il fam obferver que cette univeríité
n'eíl: compof.!e que d'une feule faculté, qui eíl: celle
de droit civil, canonique
&
Frans;ois.
11
a un vice–
chancelier.
Y. la deftript. de Bourgogne parGarreau.
Le
ehancelier
de l'univerfité de Cambridge o u
Cambrige en Angleterre, eíl:
a
la tete de ce corp5 ;
c'eíl: ordinairement un feigneur du premier rang, il
eíl: élu par l'univerfité, on pent le eha nger ou le
c ontinuer rous les rrois ans ; il eíl: le chef d'une
cour de juilice,
&
fa fonilion eft de gou verner !'u–
n iverfité , d'en confer"ter les libertés & les privilé–
g es , de convoquer les aíremblées,
&
de rendre la
¡uilice entre les membres de l'univerfité. Cette pla–
ce n'eíl: proprement qu'un poíl:e.d'honneur, il y a un
vice·chancelier
qui
gouverne
l'univc;:rftté en la
place
du
chanedier;
tl eíl: éln tous les ans par l'tmiveríité;
{on
pouvoir eíl: indépendant de celui de l'univeríité.
Ce
vice-ehancelier
a fous lui une efpece de magifrrats
qu'on nomme
proélor ,
& d'autres officiers.
ll
en eil: de meme du
chancdier
de l'univerfité
d'Oxford, excépté que fa dignité eíl:
a
vie ; il eíl: élu
par les écoliers memes .
Il
y
a aufli un
vice-chancelier
qui a fous lui quatre fubil:ituts.
Voy<{ L'état préftnt
de !agrande Brecagne;
la Martitúere,
diél. &l'anicle
UNIVERS ITÉ.
Le cardinal Ximenes érablit tm
chancelier
en l'u–
Tome Ili.
CHA
107
niveríité 'd'Alcala ,
a
l'exemple de celle de Paris.
A
t.
vams Gometius, lib.
JI!.
de reb. gefl.
a
Franeifto
Xi•
meneo.
L'univerfiré d'Upfal eíl: compofée d'un
ehancelier
qui eil: toujours miniíl:re d'état,
&
d'un
vice- chance–
lier
qui eíl: toftjonrs archeveque.
(A)
·
CHANCELLERIE,
f.
f. (
Arehiteélure.
)
du mot
latin
canee/ti.
C'eil: un hotel faifant partie de la dif–
tribution d'un grand palais, ou un édilice particu–
lier
oit
loge le chancelier d'une tete couronnée;
telle qu'eílla
chancellerie
a
Paris , place de Vendo–
me ',
oit
indépendamment de la diftribution relarive
al'habitation perfonnelle du maltre, fe trouvent dif–
trib~ées
de grandes falles d'audience , du confeil;
cabmets , bureaux,
&c.
(
P)
CHANCELLERIE, f. f. (
Jurifprud.)
s'entend ordi–
nairement d'un lieu ou on fcelle certaines lettres
pour les rendre authentiques.
Il
y a plufieurs forres
de
ehancelleries;
les unes civiles, les autres eccléíiaf–
tiques : nous commcncerons par la
chancellerie de
Franee,
qui eil: la plus confidérable de tOHtes les
chancelleries
civiles; les autres feront enfuire cxpli–
quées par ordre alphabétique.
Le terme de
ehaneellerie
fe prend aufli quelquefois
pour le corps des officiers qui font néceírai.res pour
le fervice de
la chancellerie,
rels que le chancelier 011
garde des fceaux, les grands audienciers, les fecré–
taires, les thréforiers , controleurs, référendaires,
chauffes-cires,
&
autres.
CHANCELLERIE DE FRANCE
ou
GRANDE CHAN·
CELLERlE, eíl: le lieu ou le chancelier de France de–
meure ordinairement,
oit
il donne audience
a
ceux
qui ont
a
faire
a
lui, &
oit
il exerce cerraines de fes
fonaions: c 'eil: aufli le lieu ou l'on feelle les letrres
avec le grand fceau du roi, lorfque la garde en eíl:
donnée au chancelier. On l'appelle
grande ehancelle–
rie
par excellence,
&
par oppoíition aux autres
chancelleries établies pres les cours
&
préfidiaux ,
dont le pouvoir eil: moins étendu.
On entend auffi fous le terme de
chancellerie de
France
,
le corps des officiers qui compofent la
cltan–
cellerie ,
tels que le chancelier, le garde des fceaux
~
les grands audienciers, fecretaires du Roi du urand
collége , les thréforiers, contróleurs,
chauffes~cires
&
autres officiers.
L'établiífement de la
chancellerie de Franee
eil: auffi
ancien que la monarchie: elle n'a point emprunté
fon nom du titre de
chanedier de France;
car fous la
premiere race de nos rois,ceux qui faifoient les fonc–
tions de chancelier n'en portoient point le nom; on
les appelloit
réflrendaires, gardes de L'anneau ou fiel
royal;
& c'étoient les notaires ou fecrétaires du roi
que l'on appelloit alors
eancellarii,
a
canee/lis,
paree
qu'ils travailloient dans une enceinte fermée de bar–
reaux;
&
telle fut auili fans doute !'origine du nom
de
chancdlerie.
•
Cene fut que fou s la feconde race que ceux qui
faifoient la fonél:ion de chancelier du roi commen–
cerent a etre appellés
grand chancelier , archichance–
liu ,
fouverain
chancelier
_;
&
alors
le
tcrme de
chan–
cellerie
devint relatif
a
l'office de chance!ier de
France.
·
Lorfque'cet office fe trouvoit vacant, on difoit que
la chancellerü étoie vacante, vacanu cancellariti:
cette
expreffion fe trouve ufitée des l'an
1179·
Pendant la
vacance on fcelloit les lettres en préfence du roi,
comme cela fe pratique encore aujourd'hui.
Le terme de
chancellerie
fe prenoit auffi pour l'é–
molument du fceau: on le trouve ufité en ce fens
des le tems de
S.
Louis; fuivant une cédule de la
chambre des compres, qui porte entre autres chofes
que des lettres qui devoient foixante fous pour fcel,
le fcelleur
prenoi~
dix fous pour foi
&
la portion
.
Oij
•
•