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AUB

En premier rieú, I'elfo!"t du fluide contl'e chaqne

point de I'alle dépend de deux cho(es ; de la torce

d'impulíion du fluide,

&

du bras de levier parlequel

certe force agit : ces deux choCes varient achaque

point de I'alle. Le bras de levier eíl: d'autant plils

grand, que le point de I'alle eíl: plus éloi!?né du cen–

tre de rotation ;

&

a l'égard de la force d impulíion,

elle dépend de la vlte([e re(peélive du fluide par rap–

port au point de I'alle ; or cette vlte([e re(peélive eíl:

différente achaque point: car en fuppofant

m~me

que la vite/fe ablolue du fluide foit égale

a

tollS les

points de l'aile, la vite([e des points de I'alle eíl: plus

grande ou plus petite, {elon qu'ils font plusloin ou

plus pres du centre de rotation. 11 faut donc prendre

l'impulíion du fluide fur chaque point de I'aile ( ce

qui demande encore ql1elqu'attention pOUf ne point

fe tromper )

&

multiplier par cette impuHion le bras

'de levier , enCuite intégrer. Dans cette intégrarion

nl~me

il ya des cas fmguliers Oll I'on doit prendre

des précautions que la Géométl"ie {eule ne {uffit pas

pourincliquer.

Vole trailé des Fluides, Paris 1:144,

'art·36:1.

En fecond lieu, quand on a trouvé ainíi I'elfort

tiu fluide contl"e l'

aube,

il ne faut pas croire que la

Phyíique ne doive altérer beaucoup ce caleul:

1°.

les lois véritables de l'impulíion des fluides {ont en–

core tres-peu connttes:

2°.

quand une aile ea {uivie

d'une autre , le flLúde qui ea entre deu\\: n'agir pas li–

brement fur celle des deux qui précede, parce qu'il

eíl: arrcté par fon impulfion meme fur la {uivante.

'routes ces circoníl:ances dérangent tellement ce cal–

cu1, d'ailleurs tres-épineux fans cela meme , que je

erois qu'il n'y a que I'expérience {eule qui foit ca–

pable de ré{oudre exaélement le probleme dont il

s'agit.

Une des conditions que doit avoir Uné roue char–

aée

d'allbes,

c'ea

de tourner tottjours uniformément;

&:

pour cela, il faut qu'elle {oit telle que dans quel–

que íituation que ce {oit de la roue , I'elfort du fluide

contre toutes les

aubes

ou parties

d'a/lbes

aéluelle–

ment enfoncées foir nul , c'ea-a-dire, que la fomme

des elforts poíitifs pour accélérer la roue , foit égale

a

la

me des elforts négatifs polu la retarder. Ainíi

le probleme qu'il faudroit d'abord ré{oudre , ce {e–

roit de (avoir quel nombre

d'aubes

il faut donner,

pour que dans quelque íituation que ce foit de la

roue; l'elfort du fluide Coit nu!.

Il

ya ici deux incon–

nues; la vlte/fe de la roue, & le nombre

d'allbes;

& la

condition de la nullité de l'elfort devroit donner une

équation entre la vJte/fe de la roue & le nombre des

aubes,

quelle que [tlt la firuation de la roue : c'ea un

probleme 'lui parolt digne d'exercer les Géometres.

On pourroit enfuite tracer une courbe , dont

le~

abf–

ci/fes exprimeroient le nombre des roues,

&

les or–

données la víte/fe; & la plus grande ordonnée de

cette courbe donneroit la folutíon du probleme. le

ne donne ici pour cela que des vúes fort générales ,

&

a([ez vagues: mais c¡uand la folntion de ce pro–

blcme feroit poílible marhématic¡uement, ce que je

n'ai pas fLlffifamment examiné, je ne doute pas que

les coníidérations phyíiques ne l'altéra/fent beau–

conp , & peut-ctre mcme ne la rendiífent tout-a-fait

inutile.

(O)

*

AUBE, (

Ciog.

)

riviere de France

qui

a fa fource

a

I'extrérnité méridionale du bois d'Aubei-ive, tra–

verfe une

parti~

de la Champagne , & fe jette dans

la Seine.

*

AUBENAS, (Géog.)ville de Francé eh Langne–

doc , dans le bas Vivarais , fur la riviere d'ArdeCche,

au pié des Cevennes.

Long.

22.2.

lato

44.

40.

• AUBENTON , (

Géog.

)

ville de France en Pi–

cardie , dans la Thiérache , ílli l'Aube.

Lon.

2Z.

joS.

lato 43."l.

AUBÉPINE

ou

AUBEPIN,

o;r;yacanrlza. L'épine–

Tomel,

AUB

blancl,eou aubépine,

appellée par le peuple

noble épi–

ne,

forme un arbri([eau, d'un bois fort uní, ar–

mé de piquans; fes feuilles font dentélées & d'un

fort bea\l verd: {es fleurs d'une :>deur agréable

&

d'un blanc a/fez éclatant, m&lé d'un peu de rouge ,

font rama/fées par bouquets faits en étoiles : fes fruits

font ronds, rougeatl"es, diCpofés en ombelles

&

ren–

fermant la

grainc.

Cet

arbri([e~l

crOlt fort

VI

te ,

&

fert

a

planter des haies dont il défend l'approche par

fes peintes. On en fait auffi des pali([ados tondues

au ci{eau, qui font l'ornement des jardins.

L'

aubépine

ea tres fujette aux chenilles ,

&

vient de

graine ordinairement. On la voit ordinairement en

tleur au mois de Mai :

il

faut la rapporter au genre

appellée

nijlier. (K)

.

'

.. Par l'analyfe chimic¡ue, eette plante outl"e plu–

fieurs li'lueurs acides ,donne un peu d'efprit urineux,

point de (el volatil concret; mais beaúcoup d'huile

& beaucoup de terreo Ainíi il y a apparence que

I'é–

pille blanche

contient un fel ú!mblable au fel de co–

rail, enveloppé de beaucoup de {oufre,

&

n1~lé

avec

un peu de (el ammoniac.

Tragus a/fúre que I'ean diftillée de (es fléurs Ol!

l'e{prit que l'on en tire en les difrillant avec le vin

dans lequel elles ont macéré pendant trois jours, fou–

lagent beaucoup les plenrétiques

&

eeux qui ont la

colique.

Voye{

Hij!.

des Plant. des env. de Paris.

AUBER

ou

AUB ERE

(Manég.)

cheval poil fleur de

p~cher,

ou cheval poil de mille-íleurs, c'efr-a-direc¡ui

a le poil blanc , mais varié & femé par tout le corps

de poil ale(an & de bai. Le cheval

aubere

ea fujet a

perdre la vlle,

&

peu eaimé dansles maneges.

II

n'a

pas non plus beaucoup de fenfibilité a la bouche ni

aux flancs.

(V)

AUBERGE, f. f. (

Hijl.

modo

)

¡ieu otI les hortlmes

font nourrís & couchés,

&

trouvent des écnries pour

leurs montures & leur {uite. L'extinélion de I'hofpi–

talité a beaucoup multiplié les

auberges;

elles font fa–

vorifées par les lois a cau{e de la commodité publi–

que. Ceux qui les tiennent ont ailion pour le páye–

ment de la dépenfe qu'on y a faite, fur les équipages

& {ur les hardes; pourvu que ce ne foient point cel–

les qui font abfolument néce([aires pour {e couvrir.

Les hotes y doivent etl'e rcI':US avec affabilité , y de–

memer en pleine fécmiré, &y

~tre

fournis de ce dont

ils ont be{oin pour leur vie & celle de leurs aoimaux,

a un juíl:e prix. Les ancíens ont eu des

auberges

com–

me nous. Les notl"es ont leursloix, dont les princi–

pales Cont de n'y point recevoir les domiciliés des

lieux ; mais feulement les pa/fans

&

les voyageurs ;

de n'y point donner retraite a des gens fufpeéls, fans

avertir les officiers de police ; de n'y fOlLffrir aucuns

vagabonds, gens fans aveu, & bla{phémateurs, & de

"eiller a la (ftreté des chofes

&

des per(onnes.

Voy'1

le traitéde l{t Polo pago 72:1.

Dansla capital/! ,

I'auber–

gijle

eíl: eocore obligé de porter fur un regurre le nom

& la Cfualité de celui qui entre chez lui, avee la date

de fon entrée & de fa fortie, & d'en rendre compte

a

l'infpeéleur de police.

Il

y a des

auberges

011

I'on

peut aller manger fans y prendre fa demeure. On

paye a tant par tete, en comptant OLl fans compter

le vin ni les autl"es liqueurs.

AUBERGE.

Voye{

ALBERGE..

(K) .

AUBERGISTE,

f.

m. celui qui tiént auberge.

Voye{

AUBERGE.

*

AUBETERRE (

Géog.)

ville de France, dans

l'Angoumois, fur la Dronne.

Longitude, 1:1. 4 o .lat,

4.J. d.

AUBIER, arbriífeau.

Voye{

c5BIER.

(1).

*

AUBIER,

f.

m.

(HzjI.

nato lard.)

c'eft une cou–

ronne, ou ceinture plus ou moins épaiífe de bois

blanc, imparfait, qui dans pre{que tous les arbres

fe diaingue aiCément du bois parfait qu'on appelle

le

caur

,

par la différence de fa couleur

&

de

Úl

du.

RRrrr

t