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860

AVA

queroit le tems ; fa maifon efi

tÚvant

la mjenne,

c'efi-a-dire, qu'elle efi plaeéevis-ti-vis de la mienne;

au lieu que fi je rus , fa maifon efi

avane

la mienne,

cela voudra ru!e que ce!ui a qui je parle arrivera a

la maifon de eeluí dont on parle

j

allane

que d'arri–

yer a la mienne.

Avant

fe prend auffi adverbialement,

&

alors jI

efi préeédé d'autres adverbes ; il a pénétré

fl

allant ,

bien allant

,

trop allant

,

alfo{ avallt.

11

faut rure,

avant que de partir

OU

allane que 1I0lLS

panie{.

le fai pourtant qu'il ya des auteurs qui veu–

lent fupprimer le

que

dans ees phrafes ,

&

dire

avant

de ft mettre

ti

tabte,

&e.

mais je erois que c'efi une

faute contre le bon ufage ; car

avant

étant une pré–

pofition , doit avoir un complément ou régime im–

médiat ; or une autre prépofition ne faurolt etre ce

complément : je erois qu'on ne peut pas plus rure

avant de

,

qu'

avant pour

,

allant par, avantfur

:

de

ne

fe met apres une prépofition que quand il efi partitif,

paree qu'alors il y a ellipfe; aulieu que dans

allant

'lue,

ce mot

que, hoc quod,

efi le complément , ou ,

comme on rut, le régime de la prépofition

avant ;

ayant que de,

e'efi-a-dire,

allant la chafo de,

&c.

AlIant qUI de 1I0ILS 1I0ir

,

toutflattoit mon cnllie ,

dit Quinault ,

&

c'efi ainú qu'ont parlé tbus les bons

aureurs de fon tems , excepté en un tres-petit nom–

bre d'occafions ou une fyllabe de plus s'oppofoit

a

la mefure du vers : la poefie a des priviléges qui ne

font pas aeeordés a la profe.

D'ailleurs , comme on dit

pendant que, I1pres qm ,

depuis que, paree

'Irte,

l'analogie demande que I'on

dife

avant qU!.

Enfin ,

avant

efi auffi une prépofition inCéparable

qui entre dans la compofition de plufieurs mots. Par

prépojition infJparable

,

on entend une prépofition

<¡u'on ne peut féparer du mot avec leque! elle fait un

tout , fans changer la fignification de ce mot ; ainfi

on dit :

avant-garde, avant-bras, avant-cour

,

avant–

gont, allflnt-hitr, avant-mldi

,

allant.main

,

avant-pro–

pos, allant-quart

,

allant-train

,

ce font les deux roues

qu'on ajoute a cenes de derrieie; ce mot efi fm-tout

en ufage

en Artillerie

:

on dit auffi

en ArchiuClure,

avant-bu;

ce font les pointes ou épérons qui avan–

cent au-dela des piles des ponts de pierre , pour rom–

pre l'eIFort de I'eau contre ces piles,

&

pour faciliter

le palfage des bateaux.

(F)

. AvANT (

alIer en

) ,

arme de Pratique

,

ufité fingu–

herement dans les

ayénir

qui fe fignifient de procu–

reur a procureur : il figrufie

pourfuillrelejugemmt d'une

affaire.

(H)

AVANT, a ruIFérentes úgnílications

en

Marine. L'a–

yant

du vailfeau ou la

proue,

c'efi la partie du vaif–

feau qui s'avance la premiere

a.

la mero

On entendauffi par

I'avant,

tante la partiedu yaif–

feau comprife entre le mar de miCaine

&

la proue

le

cháteall d'avant,

oule

gaillard d'allant. I/oye{

CHA~

TEAU D'AVANT.

Paifleau trop fur {'allant,

c'()fi-a-dire qui a

l'allant

trop enfoncé dans I'eau.

E tre de l'avam ,ft mmTe de l'avant,

fe dit d'un vaif–

(e~ll

quí marchant en compagnie, avance des pre–

nuers.

Et" de l'allant,

fe dit auffi lorfque l'on fe trouve

arrivé a la vlle d'une terre , quand par I'efiírne de fes

routes, on croit en etre eneore éloigné.

fT.

ESTIME.

Leventft range de l'allant,

c'efi-a-rure qu'il prend

par la proue

&

devient contraire a la route.

(Z)

AVANT-BEC ,

f.

m.

en ArchiteClure:

nom qu'on don–

ne aux deux éperons de la pile d'un pon!': Leur plan

efi.le

plus

fO~lvent

un triangle équilatéral , dont la

pomte fe prefente au fil de l'eau pour la brifer

&

l'obli&er a palfer fous les arehes, L

'arant-bec

d'aval

AVA

ellle plus (ouvent rond, comme au pont de POIl–

toife.

Les Romains faifoient quelquefois

I'avant-btc d'a–

mont

rond.. comme au 'p0nt Saint-Ange aRome;

&

quelquefols a angle drOlt, comme au pont antique de

Rimini en ltalie.

L'avant-bec d'amont

efi oppofé au

fil

de l'eau

&

eelui d'aval efi au-delfous.

'

Cew~

p.ointe d'une pile qu'on appelle I

'avant-bec ,

ell ordmalrement garnie de dales

a

joints recou–

verts.

(P)

AVANT-BRAS, f. m. partie du métier

a

faire des

baso

Yoye{

BAS

O/l

mélier.

AVANT-CHEMIN-COUVERT, c'ell,

dans la Fofti–

fication,

un fecond cherrun-couvert qui efi plus'avan–

cé dans la c,ampagne que le premier. Lor/qu'il y a

un

avant-/o./l¿

,

on confiruit prefque toujours au-deJa

un

avant-chemin-couvert.

L'allanl-chemin-couvert

ne doit point

~tre

plus élc–

':'~

que le premier ; au contraire on abai{fe quelque–

fOls fon terre - plein d'un pié

&

demi ou deux piés :

mais on lui coníl:.ruit alors deux banquettes. L'

avant–

clLemi~z

-

COl/vert

fe

dt~rci.t

de !a

meme

maniere que le

chemm-couvert ordmalre: 1I a , comme ce premier

fes places d'armes, fes traverfes,

&c. I/oye{

CHE:

M.IN

- COUVERT;

1I0ye{

auffi une partie

d'all.tnt

-

che–

rmn-coltvert. PI. 1

f/.

de

l'

aft milit. fig.

3.

(Q)

AVANT-CQi:UR

Ol/

ANTI-CQi:\JR. C'efi,

tn

Anato–

mie,

cette partie creufe proche le creur, communé–

ment appeIlée le

crellX

de l'eflomac

,

&.

par quelques–

uns

JcrobicllllLS cordis.

Ce dernier mot ell: compolé de

';VT)

,

contra,

contre,

&

de

cor

,creur.

(L)

AvANT-CQi:UR , (

MarJch.

)

Les Maréchaux appe!–

lent ainfi une tumeur contre nature, de figure ronde,

&

grolfe

a

peu-pres comme la moitié du poing, qui

fe forme

a

la poitrine du cheval vis-a-vis du creur. Si

I

'avant-cawr

ne vient a fuppuration , c'efi pour le che–

val une maladie mortelle. On dit auffi

ami-cauro

L'

avant-caur

fe manifelle par la tumeur qui paroi't

en-dehors; le cheval devient trifie , tient la tete

balfe,

&

fent un grand battement de creur; il fe lailfe

tomber par terre de tems en tems , comme fi le creur

lui manquoit,

&

qu'il

fUt

pret

a

s 'évanoiiir: il perd

t.o~alement

le manger ,

&

la fievre devient quelque–

tOISfi violente par la douleur aigue qu'il fem, qu'elle

l'emporte en fort peu de tems.

Cette maladie peut avoir deux caufes: elle vient

ou d'une morfondure qui aura fait arreter

&

répan–

dre du (ang dans les grailfes

&

dans les attaches du

mufcle peaoral d'un coté, ou de tous les deux en–

femble; ce limg épanché y forme de la matiere, qui

étant répandue

&

fermentant dans un endroit auili

fenfible, doit aUumer une fievre tres-vive par la dou–

leur violente qu'elle caufe.

L'autre caufe , qui efi bien auffivrailfemblable qUe:!

la premiere,

&

a

laquelle tous ceux qui ont écrit de ce

mal ne I'ont point attribué, que je fache , efi un écart

ou un eIFort du cheval, lequel aura forcé les tendons

des mufcles peaoraux; ce qui caufant une grande

douleur au cheval , vllla fenfibilité de ces parties,

y

excite une inflammation avec tumeur par l'irruptioll

des vailfeaux dans le tems de I'écart.

Cette tumeur difparoit quelquefois , ce qui efi un

tn!s-mauvais pro§nollic ,a moins que la faignée n'en

foit la caufe : enfin fi ce mal arrive a un cheval mal

difpofé, il coun grand rifque de n'en pas revenir.

Lorfque

I'avant-caurvient

a fuppuration,

&

que la

matieres'y forme promptement , il parolt que le che–

val a la force de poulfer au-dehors cette tumeur ,

&

c'efi un bon figne pour fa guérifon.

11 vient auffi au chevalune grolfe tumeur doulou–

reufe au haut de la cuiífe en-dedans, a I'endroit

01\

elle fe joint au bas-ventre, c'efr-a-dire

a

I'aine. Ce

mal efi auili dan&ereux que le précédent; car il eir