ATT
variation les
~tres
qui leut font fubordonnés , ne peu–
vent fe reclleillir que des m&mes qualités permanen–
tes du fujet.
Cetarticü efl tiré de
M.
Formey.
eX)
ATTRIBUTS,
Cen
Tk¿oLogie.)
qualités ou perfée–
tions de la divinité dont elles conilitllent l'eífence.
T elles
Cont
l'infinité , l'éternité, I'immeníité, la bon–
té ,
la jufiice, la providence , la toute-plliírancc, la
préfcicnce , I'immlltabilité,
6·c.
La conciliation de
quelques
attribucs
de Dieu , foit entre eux, comme de
1i!. Iimplicité avec Con immenúté,
&
de fa liberté
avec Ion immutabilité ; foit avec le libre arbitre de
l'homme, comme Ca préfeience, eíl: une Cource iné–
pniCable de difficultés,
&
['écueil de [a ¡-aifon hu–
maine.
(G)
ATTRlBUTS,
dans La Myt!loLogie,
Cont des qua[i.
tés de [a divinité que les Poetes
&
[es Théologiens
<iu Paganifme períonnifioient ,
&
dont ils faiCoient
autant de dieux ou de déeíres. Ainfi, fe[on eux
J
upi–
ter étoit [a puiífance ,
J
UIlOIl
[e COLlITOUX ou la ven–
geance, Minerve [a [,1gelre; fa volonté abfolue étoit
le Defiin)
Fatrtm,
au'lue! la puiífance divine ou Jll–
piter m@me étoit aíflljetti.
(G)
ATTRIBUTS,
chez üs Peinlres
&
les SClllpteurs,
font des fymboles confaCl'és
a
leurs figures
&
a leurs
fiatlles pour caraélérifer les divinités de la fable , les
vertt¡s, les Arts,
&c.
Ainli l'aigle
&
la foudre font
les
altribllts
de Jupiter; le trident eíl: celui de Neptu–
ne ; le caducée de Mercure; le bandean, I'arc , le car–
quois, caraélérifent l'Amour; une balance
&
une
épée déúgnent la Juíl:ice; l'olivier marque [a Paix,
&
la palme ou le laurier, font les
attributs
de la Vic–
toire.
Voye{
STATUE, SCULPTURE, PEINTURE.(
G)
ATTRlBUTIF , adj.
terme de PaLais
Oll
de Prad–
tjue
, 'lui ne fe dit "ue des édits, ordonnances , ou au–
tres choCes femblab[es; d'ou
il
réfulte en faveur de
quelqu'un ou de quelqne choCe un droit , un privilé–
ge, une prérogative. Cemot ne fe ditjamais felll; il
eíl: toÜjours fuivi de [a dénomination du droit ou pri–
vilége dont I'édit ou autre aél:e en queíl:ion efi
ami–
huti/
Ainli ['on dit que le fceau du
Ch~te[et
de Pa–
ris eíl:
auribueif
de jurifdiélion, e'eíl:-a-dire, que e'eíl:
a
eette jurifdiélion qu'appartient la connoilfance de
1'exécution des aéles fcellés de fon fceau.
eH)
*
ATTRlTION, f. f. ce mot vient du verbe
aete–
rtre
, frotter , ufer ,
&
fe forme de la prépolition
ad ,
a,
unie au verbe
terO
,
j'ufe. Il fignifie un frottement
réciproque de deux corps, au moyen duque[ fe déta–
chent [es particnles brifées de [eurs furfaces.
Voye{
MOUVEMENT'
&
FROTTEMENT.
C'efi par ce mouvement que l'on aiguil'e
&
que
ron polit.
Voye{ aux artides,
CHALEUR, LUMIERE,
FEU, ELECTRl CITÉ, [es effets
de
l'
attrition.
M. Gray a trouvé qu'tme plume frottée avee les
cloigts , acqllit par cela feu[ un tel dégré d'éleélricité ,
qu'lIn doigt , aupres duque[ on la tenoit, devenoit
pour elle un aimant: qu'lIn cheveu qu'il avoit trois
ou "uatre fois ainfl frotté , voloit
a
fes doigts, n'en
étant é[oigné que d'un demi-pouce ; qu'lIn poil
&
des
ii[s de foie
étoient
par ce m@me moyen rendus é[ec–
triques. L'expérience fait voir la meme chofe fm des
rubans de diverfes eou[eurs
&
de c¡ue[ques piés de
long; [a main les attire quand ils font tI-ottés : impré–
gnés de l'air humide, ils perdent leur é[eélricité ; mais
le feu [a[eur redonne.
Le meme philofophe dit que [es étoffes de [aine ,
le papier ,le clúr , [es coupeaux, le parchemin , font
rendus élefuiques par
l'attrition.
Il y a m@me quelques-uns de ces corps que
['attri–
lion
feu[e rend [umineux.
Voye{
PHOSPHORE.
(O)
ATTRITWN, Ce prend auffi que[c¡uefois pour le frot–
tement de delL" corps, qui , fans uÚ!r leurs furfaces ,
ne fait que mettre en mOllvement [es fluides qu'ils
cóutiennent: ainfi on dit que les fenfations de [a faim,
de la douleur, du
plaifu-,
font cauJées par l'
aetritioll
Tome
{.
ArT
des organes qui font fórmés pour ces eifets.
(O)
AT TR
1T 1
o N, (
m TMoLogie. )
c'efi une efpe-
-t–
ce de contrition ou une eontrition imparfaite.
Yoye{
CONTRITION.
tes Théologiens fcholaíl:iquesdéfiniífent l'
attrition,
une dou[eur
&
une détefiation du péché, qui nait .
de la conlidération de [a [aideur du péché
&
de [a
crainte des peines de l'enfer. Le coneile de Trente,
fe./!.
XIV.
cltap.
IV.
déc!are que cette efpece de con–
trition, Ii elle exclut [a volonté de pécher , avec ef–
pérance d'obtenir pardon de fes fautes paífées, eíl: un
don de Diell, un mouvement du Saint-Efprit ,
&
qu'elle difpofe le pécheuf
a
recevoir [a grace dans
le facrement de pénitence. Le fentiment [e plus
re~t(
fur
l'attritioll,
eíl: que
I'attrition
dans le facrement de
pénitence né fuffit pas pour juíl:ifier le pécheur,
a
moins qu'elle ne renferme un amour commencé de
Dieu ,par [eque[ le pécheur aime Dieu, comme four–
ce de toute juíl:ice. C'eíl: [a doélrine du concile de
Trente
,fe!!
VI.
chapo
yj.
&
de l'aífemb[ée du clergé
de France en
1700.
Les Théo[ogiens difptltent entre eux fur la nature
de cet amonr ; les uns voulant que ce foit un amonr
de charité proprement dite, [es autres fOlltenant qu'il
fllffitd'avoir 1m amour d'efpérance.
Yoye{
AMOUR
&
CHA,RITÉ_
I!
eíl: bon de remárqtter que le nom
d'attrition
ne fe
trouve ni dans ['Écriture ni dans [es Peres ; qu'il doit
fon origineaux Théo[ogiens Ccholaíl:iques,qui ne I'ont
introduit que vers ['an
1220,
comme le remarque [e
P. Morinde
Pamitent.
Lib. VIII.
cap.
ij.
nO.
z4-
(G)
AT1RITIONNAIRES,f. m.
(Tlleol.)
nom qu'on
donne auxThéologiens qui fOtltiennent que l'
attrition
ferviJe eíl: fuffifante pOllr juilifier [e pécheur dans [e
facrement de pénitence.
Ce terme eíl: ordinairement
pris
en mauvaiCe part,
&
app[iqué a ceux
qui
ont foütenu , ou que
['ami–
don,
con~u.e
par la conlidération de [a laideur du pé–
ché,
&
par [a crainte des peines éterne[[es , fans nul
lTtotifd'amour de Dieu , 'étoit fuffifante ; ou qu'elle
n'éxigeolt qn'Lln amour natmel de Dien ; ou meme
que la .crainte des maux temporels fuffifoit pour la
rendre honne ; opinions condamnées ou par les pa–
pes ou par [e c!ergé de France.
(G)
ATTROUPÉES, adj. f. pI. (
en Anatomie.
) épi.
thete desglandes gui font voilines [es unes des autres.
TeUes font ceUes de ['efiomac, du gofier ,
&c.
on les
nomme auffi
affembtées. Voye{
GLANDE.
eL)
*
ATTUAIRES, f. m.
(Hijl.
modo
) peup[es qui
failoient partie de
['aneien
peup[e Fran<;ois. IIs habi–
toient
[e Laonnois. Les Salies on Saliens faifoient
1'alltre partie.
*
ATTUND OU OSTUND, (
Géog.
) pays de la
Sllede, une des
trois
parties de l'Upland, entre Stoc-.
ko[m, UpCa[
&
la mer Ba[tique.
AV
*
AU (
Gramm.)
Quant a fa va[enr dans [a COI1\–
polition des mots, c'eíl: un fon Iimp[e
&
non diphthon–
gue ;
il
ne differe de ce[ui de la voyelle
o
qu'en ce
qu'il eíl: un peu plus ouvert : ql1ant
a
fa va[eur dans
le difcours ,
yoye}
l'
anide
AR
TI
CLE.
*
AVA , (
Geog. modo
) royallme d'Alie , fllt la
riviere de m@me nom , au-de[a du Gange , fur le golfe
de Benga[e.
Aya
en eíl: [a capita[e ; la
longitude
eíl:
114,
&
fa
Latif.
21 .
II ya au Japon un royaume dll
m@me nom, dont [a capita[e s'appelleauifiAva: ce
royaume eíl: renfermé dans une ile fituée entre la
prefqu'lle de Niphon
&
['lle de Bongo.
long.
dz,
lO,
lat_33.
Ava,autreroyallme du Japon, .avec une
ville de m@me nom , dans la prefqll'lle de Niphon.
Long.z,59 ,lat.s,5,
20.
QQqqq