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AVA

produit par les memes caufes , la fiev/"e

s~allume

avec

lIutant de violence,

&

le cheval peut en mourir en

vingt-quatre heures s'il n'el!: promptement úligné.

Comme ces maux ont les memes fyl11ptomes, ils

doivent fe guérir par les l11el11es remedes. Le plus

prell'é el!: de diminuer promptement le volume du

fang pour appaifer la nevre

&

la douleur; ü faut

clone faigner le cheval quatre ou cinq fois brufque.

nlent du flanc ou du train de derrien:: pour

l'avam–

clZur,

&

du cou pour la tumeur

a

l'aine, lui donner

beaucoup de lavemens émoIliens ,

&

lui faire garder

un régime rres-exaél:: on grailfera en meme tems la

tumeur avec du fuppuratif;

&

íi I'on voit ql.l'eIle

vienne

¡\

fuppurarion , on la pcrcera avec un bouton

de feu pour en faire écouler la matiere.

Quelqu~s

jours apres que la fievre aura celfé , il

{era bon de faire prendre au cheval un breuvage ,

compofé d'une once de thériac¡ue

&

d'une once d 'alfa-

fretida.

(V)

.

AVANT-CORPS,

f.

m.

temu d'Arehiuél!1re,

s'entend

de la partie faiIlante d'un corps d'Architeél:ure fur un

alare corps, Coit par rapport aux plans, foit par rap–

port aux élévations , fans avoir égard a lem lar–

geur, ni a leur épailfeur, qui peuvent etre arbitraires;

c'el!:· a -dire qu'un püafue, qu'un corps de refend ,

el!:

nomm~

avam

-

eorps

,

lorfqu'il fait relraur fur

le nud d'un mur: on dit de meme qu'un pavi110n

fait

avam·corps

dans un baIÍment , foit qu 'il 10ir com–

poCé d'une ou pluíieurs croifées.

(P)

AVANT-CORPS, fe prend

en

Serrurerie

ainíi (Iu'en

Arehiteaure,

pour tous les morceaux qui excedent le

nud de I'ouvrage,

&

qui formenr faillie fur ce nudo

Les moulures forment

avant-eorps

;

mais les rinceaux

&

autres ornemens de cetre nature ne partagent

point cette dénomination.

AVANT-COUR,

C.

f.

(Arehiteaure.)

c'el!: danS'un

palais ou chateau

a

la campagne , une

eour

qui pré–

cede la principale; comme la cour des miniíl:res a

VerCailles,

&

la premiere cour du Palais- Royal a

Paris. Ces fortes

d'avant-eours

fervent quelquefois a

communiquer dans les balfes-cours des cuiíines

&

écuries qui font alfez fouvent aux deux cotés. On les

appelle en Latin

atria. (P)

AVANT-FOSSÉ, f. m. el!:,

dans la Fortijication,

un

folfé qu'on conl!:ruit au pié du glacis.

Voye{ Planche

IV.

"del'Art.milit. fig.

3.

On appelle auffi

avam-fofF

dans les

li~nes

ou re–

tranchemens , le folfé qu'on fait quelquefois un peu

en-avant du coté de I'ennemi, pom I'arreter lorfqu'il

vemattaquer le retranchement.

.voye{

RETRANCHE–

MENT,

ou

LIGNE DE CIRCONVALL'ATlON.

L'avant-fofF

des places doit etre tOtljours plein

d'eau: autrement il Cerviroit a couvrir l'ennemi du

feu de la place, lorfqu'il feroit parvenu"a Ce rendre

maitre de ce folfé. On fait enCorte par cette raifon

que

l'avant-fofF

ne puj{fe point etre (aigné. Au-dela

de

l'avant-fofF,

on conftmit ordinairement des lu–

nettes, redoutes,

&c.

Voy~{LuNETTE

&

REDOUTE.

On enveloppe le tout d'un avant- chemin - couvert.

AVANT~GARDE,

f.

f.

terllledeGuerre,

ea la pre–

miere ligne Ol! diviíiOfl d'une armée rangée en ba–

taille , ou qui marche en ordre de bataiIle; ou la par–

tie qui eíl:

¡\

la vlle de l'ennemi,

&

qui marche la pre–

miere

a

lui.

.vcrye{

LIGNE , GARDE, ARMÉE,

&e.

La totalité du corps d'une armée el!: eompo(ee

d'une

avant-garde,

d'une arriere-garde ,

&

du corps

de bataille. Voye{ARRIERE-GARDE,

&c.

Avant-garde

Ce dit auffi quelquefois d'une petite

troupe de cavalerie de quinze ou vingt chevaux,

eommandée par un lieutenant, qui el!: un peu au–

dela , mais

a

la vue du corps de bataiIle.

(Q)

AVANT-GARDE, c'el!:,

en Marine ,

une des divi–

f¡ons d'une an,née navale , laqucJIe en fait

I'avant-

AVX

861

garde

dahs la roure ,

&

doit tenir la rlroite dans I'oc'"

caíion.

(Z)

.

AVANT-LOGIS

¡

C.

m.

m Arehi'eaure,

c'étoit chez

les anciens le corps de logís de devant. Il

y

en avoit

de cinq efpeees: le tofean quí n'étoit feulement qu'un

auvent au pourtom de la

a04lr

;

le tétraíl:yle, quÍ

avoit c¡uatre colonncs 'luí Cervoicnt

a

porter cet al!–

vent; le eorinthien, décQré d'un péril!:yle dl! meme

ordre au pourtour de la eour; le tefiitudinéc, 'lui

avoit des arcades couvertes en voí'tte d'arrete, ainfi

que l'étage du delfus ;

&

le découvert, dont la eour

n'avoit ni portique ni périíl:yle, ni auvent en faillie"

Vitruve,

liv. Vl. ch. iij.

PaIladio décrit,

liv. l/. ch.

vj.

l'avalll-logis

eorin–

thien qu'il a batí a la Charité de Venite pour

de~

eha–

noines reguliers ,

O~I

il a imité la dif¡)ofitioll de ceIui

des Romains dont parle Vitruve

,p.

329.

(P)

AVANT'MAIN,

f.

m.

(Manége.)

c'el!:le devant du

eheval; Cavoir la tete, le cou, le poitrail, les épau-'

les.

L'avant-main

délié

&

mince, n'el!: pas

toí'tjours

une marque de légereté. Dans les fauts ,croupades ,

balIotades

&

capriole , c'eíl: de la rene de dehors

gu'il fam aider le cheval, paree c¡u'ü a

I'avant-main

lerré

&

la croupe en liberté. Au teITe-a-terre,

Ü

faut

aider de la rene du dedans de la bride, paree c¡u 'alors

la croupe el!: ferrée,

&

I'avant main

au large. On dit

ce

eheval

ejl

beau de la main en avant.

(V)

AVANT-MAIN,

cermede Paumier

;prendre uneballe

d'avallt-main,

c'eH la chalfer devant (oi avec la ra–

quette , apres I'avoir prife du coté de la m.ain dont on

tient la raquette. En prenant une baIle d'

avant-main,

il faut avoir le bras tendu

&

le raccourcir un peu en

chalfant la baIle.

AVANT-I'ARLIER,

f.

m. vieux mot c¡ui s'efi dit

autrefois pour

avoeat. roye{

PARLIER

&

AMPAR–

LIER, qui fignifie la meme chofe.

(H)

A v ANT - PAR T,

f.

m. expreffion d'uCage

dans

<juel'lues eoútumes

,

pour fignifiBr I:yrécipur de I'ainé.

Voye{

AINESSE

&

PRÉCIPUT.

(H)

*

Av ANT- PE

S

CHE,

f.

f. (

J

ardinage

)

eCpece 4e

peches précoces, petites, rondelettes , terminées

par une e(pece de tete, blanche, d'une chair fine,

mais pilteufe, n'ayant qu'un peu de la (aveur de la

peche,

&

portées par un arbre, dont la fleur eíl:

d'un blanc blafard, qui poulfe peu de bois,

&

qu,i

n'el!: pas beau; la maturité de

l'avant-pülze

précede

d'un mois Ol! environ celle des bonnes peches;

elle prend chair, groffit

&

mtlrit des le

commence~

ment de JuilIet; elle el!: fort fujette <tux fourmis; la

primeur fait fon mérite principal; elle n'el!: guere

bonne (¡u'en compote: la compote s'en fait comme

ceIle de tous les fmits verds.

AVAN T- PIÉ,

f.

m.

en terme de Bottier,

c'el!: le

delfus du foulier; ce que les Cordonniers appelIent

elllpeigne. roye{

EMPEIGNE,

&

Afig.

43.

PI. du Cor–

don. bottier.

Av ANT-P I EU,

f.

rn.

en Arehiteaure,

el!:

un bout

de bois quarré, qu'on met lllr la couronoe d'un

pieu

pour I'entretenir

a

plomb, lor(qu'on le bat avec la

fonnerte pour I'enfoncer.

On nomme auffi

avant-pieu,

ün

morceau de fer

rond poinul par un des bouts, qui Cert

a

faire des

trous pour planter des pic¡uets, des jalons

&

des écha.

las de treillage , lorfc¡ue la terre el!: ferme.

(P)

AVANT-TERRE,

en

terme de

rivier,

,

el!: Cyno–

nyme a

rivage;

c'efi dans le meme fens qu'on appelIe

les arches de ponts qui

~iennent

aux deux culées,

les

arehes avant-terre.

On dlt auffi de deux batteaux 'luí

font a coté I'un de l'autre, que celtú qui el!: pres le

rivage, eíl:

avallt-terre.

Av AN T-T RAI N, c'el!:

ehe{ les CllarrollS,

la par·

tie antérieure d'un carrolfe: elle eíl: compolce d'une

fellette dans laqllelIe el!: encaíl:ré un effieu qui paíl'e

par les moyeux des petites roues

j

d'un timon , d'un"