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866

AUB

teté. rUe fe trbuve immédiatement fous

!'~éorce,

&

enveloppe le bois p¡,rfait, qui dans les arbres fains

ca

a

peu pres tout de la meme couleur, depuis la

circonfércllce jllfqu'au ceNtre.

Le double ou faHx

aubier

ea une cOuronne enriere

de bois imparfait , remplie

&

recouverte par de bon

bois ; dans les arbres

~ttaquós

par des gelées violen–

tes, le bois parfait fe frouvc f€paré par une couron–

ne de bois blanc ; enÍ'ortc que fur la coupe du tronc

tI'un de ces arbres, on voit alternatlvement une cou–

roilne

d'a"bier,

puis lme de bois parfait, enfuite une

feconde cOlll'onne d'

aubifr,

enfin un mallif de bois

parfait. Ce défaut eil: p!us ou moins gr·and, & plus

bu

mo~s

commun , felon les différens terreins & les

diíf¿rentes lituations. Dans les terres fortes

&

dans

le tO'.lffu d€s forets, il ea plus rare

&

moins confi–

dérable que dans les clairieres

&

les tcrres légeres.

A la feule inIpefrion de ces couronnes de bois

blanc, on voit qtl'elles font de mauvaife qtlalitó; &

tlll

les trouve teUes par I'expérience.

Voy¿¡: l'articü

ARBRE.

Voye{ les m'moires de t'Acad. z:J3:J. p. 2:J6.

*

AUBIERE, villede France en Auvergne,

a

une

qiel1e de Clermont.

.

AUBIFOIN,

f.

m. e

H1'.

J2at

E~t.)

plante qui doit

fe rapporter au genre appelIé

bLUel.

Voye{

BLUET.

(1)

*

Camerarius amlre qu'en Saxe on fait boire

a

ceux qui ont la jaunUre & la rétention d'mine, un

'Verre de bierre dans lequel on a fait bOllillir une

poignée de cette herbe.

Pour faciliter la fertie des dents ame petits enfans,

le meme

al~teur

leur faifoit balIiner les gencives avec

reau diftilIée de

cyanus,

melée avec le fuc d'écrevi(–

fe.

Il

dit que la poudre des fleurs de cetre plante fait

réfou¿ 'e l'éréfipele du vifage. Tragus prétend qu'un

demi-gros de graine de

bluet

purge aITez bien; que

l'eau diíl:illée de fa flem ea bonne pour la rougeur

& l'in!lammation des yeux. On la rend plus afrive

en yajolltant le camphre

&

le fafran. La décoélion

-de

cyanus

eíl: diurétique & emménagogue.

Hij!. des

planto des env. de Paris.

*

AUBIGNY e

Géog.

)

ville de France dans le

Berry ,fur la Nerre.

Long.

20.

6.

:J.lal. 4:J.

29.

d.

AUBIN, f. m. e

Manég.)

allure qui tient de l'am–

ble

&

du galopo

Un cheval qui va l'aubÍn eíl: peu efi:imé; parce

<¡ue cette allure vient aITez fouvent de foiblefle des

reins

&

des jambes ,qu'elle n'eíl propre ni pour le

train ni pour le carrofl'e

,&

qu'eUe ne peut durer. eV)

*

AUBIN DE POUANCE eSAINT-)ville de

France en Anjou, dans l'élcaion d'Angers.

AUBIN DU CORMIER e SAINT- ) ville de France

en Bretagne.

Long. 16. z.s. lat.48.

d_

A

U B I

N

E T e SAINT- ) fubíl:. m. e

Marine.

)

c'eíl:

1m

pont de cordes fOlltenu par des bOllts de mats po–

fés de travers fur le plat bord a l'avant des vaiITeaux

marchands; il couvre leur cuifine , leurs rnarchandi–

fes

&

leurs perfonnes: mais on l'ote ordinairement

<dans le gros tems , parce qu'il empeche de manceu–

vrer : on dit qu'il ya un pont coupé, quand il y a un

foint A"binec

a l'avant

&

un (urain

a

l'autre bout.

Voye{

PONTo eZ)

*

A

UBONNE e

Geog.

)

ville de Suiífe, au canton

de Berne fur la riviere <le meme nom, dans le pays

de Vaux.

Long.

23 .

.s:J.lat,

48. 30.

AUBOURS (

Hij!. nato Bot.

)

arbre mieux connu

fous le nom

d'¡]bénier

ou

defoux ¿bénier. Voye{

ÉIIÉ–

NIER.

(1)

AUBRlER, f. m. e

Hij!. nato Ornithol.)

oifeau de

proie , mieux connu fous le nom

d'¡'obereart. Voye{

HOBEREAU.

(1)

AUBRON

ou

AUBERON,

f.

m. e

Sermrerie.)

c'eíl:

tlne efp ce de cramponet

a

peu pres en fer

a

cheval,

lequel entre dans la tete du palatre d'une íerrure

a

l'ene

en bord,

&

'lui resoit les pe(nes

&

ga~hettes

AUD

de ladite {e:rntre.

II

fe rive fur une plaque de fer dI!

m~me

largeur

&

longlleur, que la tete du palatre de

la femlre,

&

s'attache au couvercle du coffre. On

trouvera dans nGS Planches de fermrrerie plllfieurs

fig.

d'au!Jron

&

d'aubronniere.

AUBRONNIERE,

ou

AUBÉRONNIERE, c'ea en

Strrurrerie,

l'aR'emblage de la plaque de

m~me

lon–

gueur &largenr, que la tete du palatre & de l'aubron.

*

AUBUSSON (

Géog.)

ville de France , dans la

Marche, aux confinsduLimoflll, fur la Creufe.

Long.

z9·

4.s. lal. 4.s . .58.

AUCAGUREL e

Geog.)

ville d'Afrique, capitale

du royilllme d'Adel, fur lme montagne.

Long.

61.

.s.s. lato

9.10.

*

AUCH e

Géog.

)

ville de France , capitale du

comté d'Armagnac, & métropole de tollte la Gafco–

gne, proche la riviere de Gers.

Long.

z8.

10.

lato

43· 40.

AUCTION, f. f. (

Hifloire anc.)

efpece de vente

chez les Romains , qui fe faifoit par un crieur pubJie

jitb hajla,

fóus une lance attachée des deux bOlltS

¡\

cet effet, & par ¡'autorité du magillrat qui garantir.

foit la vente en livrant les chofes vendues : cela s'ap–

pelloit

au8io,

accroilTement; parce que fuivant Si–

gonius, les biens étoient vendus

a

l'enchere,

el

nempe

'lui plurimum rem augere&.

C'eíl: de-la que vient le

verbe

Jublzajlare,

vendre en public,

&

le fubíl:antif,

jitbluzjlatio,

vente ainfi exécutée , qu'on a francifé.

roye{

SUBHASTATION. eH)

*

AUDACE,

hardieffi, iffromerie

e

Gramma;re.);

termes relatifs a la nature d'tille aélion,

a

l'état de

l'ame de celui qui l'entreprend, &

a

la maniere avec:

laquelle jI s'y porte. La

hardie.ffi

marque du courage;

l'audace

de la hauteur;

l'eflTonterie

de la d¿raifon

&

de l'indécence.

Hardie.ffi

re

prend tOlljours en bonne

part;

audace

&

iffronurie

te prennent tofljours en mall–

vaue. On ea

Izardi

dans le danger ;

audacieu:r:

dans le

difcours;

effromé

dans fes propoútions.

*

AUDE, riviere de France dans le has-Langue.

doc : elle a (a (ource dans les monts Pyrénées , paITe

a

CarcaITonne , & fe jette dans la Méditerranée.

AUDIENCE,

f.

f. en général eíl: l'attention qu'on

í

donne

a

quel'lu'un qui parle. Ce mot eíl: d' é du

verbe latin

audio,

qui fignifie

entendre

ou

écolUfr_

AUDlENCE,

en terme de Palais,

fignifie l'alIiftance

des juges au tribunal,

a

l'effet d'oÜ1r les plaidoyers

des parties ou de leurs avocats : c'eíl: en ce fens qu'on

dit demander , folliciter

1

'dudience,

donner

audience,

lever

l'all./ience.

Une affaire ou caufe

d'audience,

eíl::

ceHe qui eíl: de nature

a

etre plaidée, qui n'eíl: pas:

une cauié de rapport.

Voye{

RAPPORT.

On appelle aulIi

audience

le lieu meme Oll s'aR'em–

blent les confeillers pOtLr oiiir les plaidoyers; e'eíl:

en ce {ens qu'on dit venir a

l'audience,

fortir de

l'au–

dienee:

&

le tems que dure la féance des juges ; en ce

dernier fens on dit qu'une caufe a occupé trois , qua-

tre ou cinq

audiences. (H)

.

.

. AUDlENCE, fe dit aulIi des eérémonies qui fe pra–

tiquent dans les cours, lorfque des ambaITadeurs

&

des miniíl:res publics font admis

a

parler aux princes.

Voye{

AMBASSADEUR. Un tel ambaITadeur envoya

demander

audience,

prjt fon

audience

de congé ,

&c.

On donne une

audience

(olem~lle

aux amba{[a–

deurs: celIe qu'on accorde aux envoyés & alLX réfi–

dens n'exige pas tant de cérémoniaJ.

L 'u(age de toutes les cours exige qu'ils faITent trois

révérences avant que de fe couvrir & de s'aITeoir, ce.

qu'ils ne font meme qu'apres en avoir

apper~u

le fi–

gne que le roi leur en fait, apres s'etre aflis

&

COll_

vertlui meme. Lorfqu'il ne fe {oucje pointde les faire

a/feoir

&

fe couvrir ,

il

reíl:e débout

&

découvert luj–

meme. Cette maniere de marquer indirefrement du

mépris paITe pour un alfront. Apres une

alldience ob–

tenue,

&

ÚII-tout

la

premiere,

il

n'eíl: pas de la bienj