ATT
bu
a l'ouea, enfurte que
l'attraélion
ne ptulre plus
ávolt d'effet ,
1a
diftance de I'étoile obfervée dans
cette nouvelle ftation doit &tre moindre que la pre–
miere , au cas que l'
tturaftion
de la montagne 1'ro–
dtú{e un effet fenfible.
Oh peut auffi
f¡
ferv1r du moyen fuivant, qui eft
encore meilleur.
Il
eft vifible que fi le lii
i
plomb au
fud de la montaO'nc eft écarté vers le nord, ce m&–
ine fil a plOinb
~u
nord de la rnontagne {era -t!carté
vers le fud; ainfi le -zénith, qui dans le premier cas
étoit pour ainfi dire reculé en arriere vers le fud,
[era datls le fecond cas rapproché en avant vers le
nord; done dans le fecond cas
111
diftance de l'étoile
au zénith fera moindre que s'il n'y avoit point d'at–
IraéliolL,
au lieu que dans le premier cas elle étoit
plus grande. Prenant donc la différence de ces deux
dillances
&
la divifant par la moitié, on aura la quan–
tité dont le pendule eft écarté de la fituation verti·
tale par
l'attraéliolL
de la montagne.
On peut voir toute cette théorie fort dairemen't
expofée avec plufieurs remarques qui y ont rapport,
cans un excellent mémoire de
M. Bougutr,
imprimé
en 1749 ,
a
la fin de fon Iivre
deta figure de la terreo
JI
donne dans ce mémoire le détail des obfervations
qu'illit, conjointement avec M. de la Condamine ,
au (ud & au nord d'une grolre montagne du Pérou
appellée
Chimboraco;
il réfulte de ces obfervations,
que l'
atlraélion
de cette grolre montagne écarte le fil
a
plomb d'environ
7
n
&
demie de la fituation ver–
ticale.
Au refte, M. Bouguer fait
a
cette occafion cette
remarque judicieufe, que la plus 9roífe montagne
pourroit avoir tres-peu de denfite par rapport au
globe terreftre, tant par la nature dela matiere qu'el–
le peut contenir, que par
les
vllides qlli peuvent s'y
rencontrer,
&c.
qu'ainfi cent obfervations oit on ne
trouveroit point
d'auraéliolL
fenfible, ne prouve–
roient rien contre le fyfteme Newtonien ; au lieu
qu'une feule qui lui feroit favorable, comme celle
de
CIzimboraco,
mériteroit de la part des philofophes
la
plus
grande attention.
(O)
ATTRACTIONNAIRE, adjeél:. pris fubft. eft
le
nom que l'on donne aux partifans de
l'attraélion.
roye{
ATTRACTION.
(O)
ATTRAPE, f. f.
(Marine.)
c'eft une cOI-de qui
emp&che que le vaiífeau ne fe couche plus qu'il n'eft
néceífaire, lor{qu'il eft en carene.
(Z)
ATTRAPE,
f.
f. fe dit
dans les fonduies de taMes en
c¡¿ivre,
d'une pince coudée qlli fert a retirer du four–
neau les creufets, lorfqll'ils fe caífent. Pour cet effut
les extrémités de (es branches les plus courtes, font
formées en demi-cercles.
roye{
dam
les Planches in–
tituLées
de la Calamine ,
entre alfes de Minéralogie,
parmi les outiLs, lafigure de
l'attrape.
ATTRAPE-MOUCHE.
V.MUSCIPULA.
(K)
ATTRAPPER,
en terme de PeintuTt,
défigne I'ac–
cion de bien faifir fon objet
&
de bien l'exprimer. Ce
Peintre , dit-on , faifit bien la reífemblance,
les
ca–
raél:eres; il
aurappe
bien la maniere de tel.
(R)
ATTREMPÉ, adj. fe diten
Fauconnerie,
d'un oi–
feau qtú n'eft ni gras ni maigre; on dit
ce
faucon
ejl
attrempé.
ATTREMPER,
V.
aél:.
en
Verrerie,
fe dit des pots ;
attremper un pot
,
c'eft le reCtÚTe , oului donner peu
a
pell
le
degré de chaleur néceífaire , afin qu'il plli{[e
palrer dans l'intériem du four fans rifquer de fe caf–
fer; pom cet effet, on marge ou bouche avecle mar–
geoir la lunette de I'arche
a
poto
roye{
LUNETTE,
MARGER, MARGEOIR.
On met fm trois petits piliers, ou fur {¡x moitiés
de brique, dont deux moitiés forment un pilier ,
le fond du pot
a
attremper;
on I'enferme dans I'arche
par une légere
ma~onnerie
faite de tuiles ou plaques
de terre, conune on
le
jugera
¡\
propos. Cela fait , le
ATT
pot eíl: tenn dans une chalem modérée • plus
Ol!
moÍfls
de terns, felon qu'il étoit plus ou moins fee, (Iuand
on I'a mis dans l'arche : iI refte dans ce premier état
environ fept
a
huit hemes, puis on retire le mar–
geoir d'environ deux pouces ; ce qui s'appelle
donner
le premier eoup de flu
:
le pot reHe dans ce fecond
état , environ
le
meme tems.
On retire encore un pellle margeoir,
&
on lailre
encore a peu pres le m&me intervalle , jufqu'ace
qtt'on retire encore un peu le margeoir pour la troi–
fieme fois; on cóntinue ainfi jufqu'a ce que le mar–
geoir foit entierement retiré. Dans ce dernier état ,
le pot eft en pleine chalem ; on
l'y
lailre huit, dLx,
douze heures. Apres quoi, on jette dtl charbon tout
autour du pot par un trou pratiqué 11 la
ma~onnerie;
&
11 mefme que ce premier charbon fe confume, on
en augmente la qtlantité ; obfervant de le remuer de
tems en tems avec un ferret. Lorfque I'arche
&
le pot
feront blancs,la chaleur aura été aífez pouífée;
le
pot
fera
aurempé;
on le retirera de l'arche,
&
on
le
tranf..
portera dans le four : c'eft ainfi qtle les Anglois
attrem–
pent;
en France , on s'y prend tm peu autrernent.
On bouche lahmette de l'arche qtú communique
dans fintérieur du four; au bout de vingt-quatre
heures , on fait un tron
a
la lunette; c'eft-la
le
pre–
miel' coup de feu. Les atttres coups de feu fe donnent
dans l'efpace de deux a trois jours , augmentant fuc–
ceffivementle trou fait a la ltmette ,jnfqu'a cequ'elle
foit entierernent débouchée. Quelques heures avant
que de tirer le pot de I'arche, on
y
jette beaucollp
de billettes,
&
on continue d'en jetter , jufqu'a ce
que
1
'ardeur dn feu ait rendu le pot tout blanc ; alors
il
eft
attrempé.
AT TRI BU T, f. m.
(Métaphy.fique.)
propriété
conftante de I'etre , 'luí eft déterminée par
les
quali–
tés eífentieUes. L'elrence de l'&tre confifte dans ces
qualités primitives qtú ne font fuppo{ées par aucune
autre ,
&
'luí ne fe fuppofent point réciproquement.
De ceIles-ci, cornme de leur fource, dérivent d 'an–
tres qtlalités qtti ne famoient manquer d'avoir liell ,
des que les premieres font une fois pofées ;
&
qui ne
font pas moins inféparables de
l'&tre,
qtte eelles qlli
conftituent fon elrence. Car les qnalités qui peuvent
exill:er ou ne pas exifter dans le fujet, ne font ni ef–
[entielles , ni
attributs
;
elles forment la claífe des mo–
des (dom on peut confulter l'article.) Nous avons
donc un
criterium
propre 11 diftinguer les qualités ef–
fentielles des
attributs,
&
ceux-ci des modes : mais
il fam avoiier qu'il n'y aguere que les fujets abftraits
&
géométriques, dans lefquels on puilre bien faire
fentir ces diftinél:ions. Le triage des qtlalités phyíi–
ques eH d'une toute autre difficulté,
&
I'eífence des
fujets fe dérobe conll:a-mment a nos yeux.
Un
lutribut
qtli a fa raifon fllffifante dans toutes les
qualités elrentielles, s'appeUe
attribu! propre
:
celuí
qtli ne découle que de qttelques-unes des qtlalités ef·
fentieIles, ell: un
attribut commun.
Eclairciífons ceci
par un
exemple.
L'égalité des trois angles d'un trian–
gle reél:iligne a deux droits , ell: un
attribut pope;
car
cette égalité ell: déterminée
&
par le nombre des co–
tés,
&
par
l'efpece
des lignes, qui font les deux qtta–
lités elrentielles de ce
triangle.
Mais le nombre de
trois angles n'eft déterminé que par celui des cotés,
&
devient par-la un
attribut comnmn
qui convient
ir.
toutes fortes de triangles,de quelqtle efpece quefoient
les lignes qui
le
compofent, droites ou courbes.
Au défaut des qualités elrentielles, ce {ont les
at–
tributs
qui fervem a former les définitions,
&
a
ra–
mener les individus a leurs efpeces,
&
les efpeces
a.
leurs genres. Car la définition
(Voye{
fl}/L
art/Cle)
étant dell:inée a faire reconnoltre en tout tems
le
de–
fini, doit le défigner par des qttalités conll:antes, tels:
que font les
attributs.
Les genres
&
les efpeces étant
auffi des notions fü,cs qui doivent caraél:érife:
f~ns:
vanabOl1