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ARG

poúr

f'~te

la fainte-Eloy,

&

lem chápetIe e!1: a'tLX

zrands-Augllfrins.

ARGENTIER, f. m.

(Commem.)

dans les ancien–

nes Ordonnances-, efr le nom qu'on donnoit

a

ceux

lJui fe

m~loiel'lt

du commerce de I'argent, comme les

Banquiers, les Changeurs.

ARGENTIER,

(H11.

mod. )

íignifio~t

auffi

a~Itrefois

'enfrance le Surintendant des finances du ROl. Le fa–

meux Jac'lues Creur éroit

llrgemier

du Roi Charles

.VII.

(G)

.

*

ARGENTIERE,

~

L') perite ville de France, en

'Languedoc , dans le Vlvarais.

Long.

:u.

.J.J.lat. 44-

30.

*

ARGENTlERE

(l')

G/og.

petite ile de l'Archi–

pe!, p'roche celle de MiJo. Elle a été ainli nommée de

fes mines d'argent aux'luelles on ne travaille poinr.

Long.

42.

40.

lat.

36.

.50.

ARGENTINE, plame qui doit

~tre

rapportée au

genre des penta.phylloides.

V.

PENTAPHYLLOIDES.

(1)

.

*

Sa racin'e efr noidtre, afrringente, tant6t lim–

pIe, tantot fiJ;>reufe. Ses feuilles font conjugo lées ,

fembJables

a

celles de I'aigremoine, compolees de

·plulieurs grands lobes, obtus

&

dentelés profondé–

ment vers les bords, entremelés d'autres lobes plus

verits.

Ses

feuilles font vertes par-delrus,

&

garnies

par-delrous de perits poils blanes argentins. Ses flems

nailrent [eule

a

feule de l'ailrelle des feuilJes c¡ui em–

braífem les perites tiges par leurs appen'dices. Elles

fóm Fortées fur de longs pédicules ve!us,

&

compo·

fées de cinc¡ pétales jaunes. Leur caliee efr d'une fell·

le pieee divifée en einq parties pointues, entre lef–

quelles il

y

en a cinc¡ autres plus petites ; elles ren–

ferment plulieurs étamines garnies de leurs fommets

de meme eouleur.. Le piilil fe ehange en une

t~te

fphérique de trois Iignes de diametre , couverte de

pluíieurs petites graiaes arrondies, jaunatres,

&

fernblables

a

celles du pavot. Elle

ea

commlllle dans

les lieux hnmides, le long des chemins , fur le bord

des rivieres; elle trace par des jets comme le frailier.

Sa racine , fes feuilles,

&

fa graine , font d'IlCage en

Medecine.

.

D ifrillée fralche au bain-marie , elle dónne

lUI

fleg–

me limpide , inlipide

&

fans odeur ; une Ii'lueur lim–

pide, obfcurément acide ; ptlÍs marufeaement acide,

enfin fort acide. Ce 'lui efr reaé dans l'alembic

1

dif–

tillé

a

la cornue, a donné une liqueur rouífatre , Coit

acide, foir aufrere , foit alkaline urineufe; une li..

queur roulre empyreumatique, urineufe; remplie

de beaucoup de fel volatil urineux; du fe! volaril

urineux concret,

&

de l'hl.Ule de la confúl:ance du

beurre. La maífe noire refrée dans la cornue, a don–

né, apres une calcination de treize heures au feu de

reverbere, des cendres noiratres , dont on a tiré par

la lixi'viation du fel fixe alkali.

T oute la plante a un gout d'herbe un peu falé

&

ftyptique. Son fuc rOl:lgit le papier bleu; d'ell

il

ea

.dair qu'elle ea compofée d'un fel ammoniacal

&

un

-peu a1umineux

&

vitriolique, uni avec une huile

~paiífe.

Elle paífe pour rafralchilrante, afrringente,

'¿efficative, repercuíIive,

&

fortifiante. On la met

au rang des plantes vulnéraires , afl:ringentes;

&

en

~ffet

elle

arr~te

toute forte d'hémorrhagies. On la

preCcrit utilement dans le crachement de fang, dans

les pertes de fang,

&

dans les hémorrhoides. On lui

3ttribue encore la vertu de Coulager dans la diarrhée

'&

les flux de fango Geoff.

mato

mU. .

*

ARGENTlNUS,

f.

m.

(Mytltol. )

clieu de l'ar-

gent, fils de la déelre

Pecunia.

.

.. ARGENTO, (

Géog.

)

riviere de la Turquie en

Emope; elle c'onle daos l'Albanie

&

fe jette dans le

golfe

de Venife.

... ARGENTON,

(Géog, )

viile

&

contrée de

rrance, d'lns le duché de Berri, divifée

~n

deux par

ARG

la·Creufe;

l'un~

de ees parties

ea

appellée

la

Itaule~

ville,

&

l'miU'e

la ville-baffi.

LOIl.

z

9.

z

O.

lat.

4

O.

.3

o.

*

ARGENTON-LE-Cfj:ATEAU, petite ville de

France en Poitou, généralité d..: Poítiers.

it

AR(jENTOR, riviere de Fráncc dans l'Angou–

mois, formée de deux milreaux, I'un nommé

argent,

I'autre

or;

elle fe jette dans la Charente, au village

de Porfac.

ARGENTURE,

f.

f. fe prend en deux fens diffé–

rens; ou pOtlr l'art d'appliquer des feuilles d'argent

fur quelque corps, ou pour les feuilles

m~mes

ap–

pliquées.

Voyez

l'art de l'

arg~ntrtr~

11

l'

article

ARGEN–

TER. Quant

a

l'argenture

pnfe dans le fecond fens,

il faut '1u'elle foit forre, fortement appliquée, égale

par-tout, bien unie. Le but de certe fac;:on efr de

donner l'apparence de l'argent

a

ce qui n'en

ea

pas;

li donc on apperc;:oit

a

l'reil, dans la píece argentée ,

quelquedifférence d'avec une pareiUe piece qui feroít

d'argént,

I'argwwre

ea

mal f¡IÍte. Elle

ea

mauvaife

li elle efr inégale, mal adhérente , légere,

&

rabo–

teufe,

&

li J'argent

ea

mauvais.

*

ARGIAN

Olt

ARREGLAN, viHe du Chulill:an;

province de Perfe ;, elle efr fur la riviere de Sirt>

proche du golfe de Balrora.

*

ARGIENNE

Olt

ARG

IQUE,

(Mytlt.

)

fllr-

nOI)1 de Junon.

Voye{

CANATHO.

... ARGILE.

Voye{

ARGYlE.

A-RGILLE,

argilla,

f. f.

CHijl.

nat,foJl.)

terré

pefante, compatle, gralre,

&

glilrante.

L'argille

a

de la ténacité

&

de la dutlilité lorfqu'elle efr humi–

de , mais elle devient dure en féchant,

&

ce chan–

gement de confúl:ance n'en deftmít point les parties;

c'efl: poúrquói cetté terre efr propre

11

différens ufa–

ges. On en fait des vaCes de tOUle efpece, des tui–

les, des briques, des carreaux, des modeles de fculp–

ture,

&c.

car on peut lui donner toutes fortes de for–

mes lO'rf

<J.ll

'elle efr molle,

&

elle les conferve apres

avoir éte dmcie au feu. Dans cet état elle ré/ifre

a

l'humidité;

&

íi on poulre le feu

a

un certain point,

on la vitrifie.

Il

yauroit pour ainli dire une infinité

d'efpeces

d'argille

li on vouloit les difringuer par les

eouleurs; il ya des

argilles

blanches, jaunes , grifes ,

rOltífes, bleues, noires,

érc.

on en voir '1ui lont vei–

nées comme les marbres.

L'argillt

fe trouve par-tour,

mais

a

différentes profondeLU's ; elle fert de hafe

a

la

plupah des rochers, C'efr une matiere des plus

abon~

dantes

&

des plus utíles que nous connoifl!ons.

M. de Buifoü a prouvé que

l'argiLLe

forme une des

principales couches du globe terrefue,

&

il a traité

cette matiere dans toute

Con

étendue. C'efr en réflé–

chilrant lllr la nature de cette terre, qu'il en décou–

vre I'origine,

&

qu 'il fait voir que fa lituation dans le

alobe

ea une preuve de l'explication qu'íI tlonne de

fa formation du globe. Comme cette explication tair

partie de la

TMoriede la terre

que

M.

de Buffon noas

a donnée dans le premier volume de

I'Hijl.

nat.géner.

&

parto ay" la defcrip. du cabinet du R oi,

il faudroit

pour la bien entendre aVQir une idée fuivic de I'en–

femble de cet ol1vrage. NOl1s ne pouvons rapporter

iti'

que ce qui a

IUl

rapport immédiat avec

I'argillel

Les Cables, dit M. de Buffon, clont les parties c011f–

tituantes s'unilrent par le moyen du feu, s'aR'imilent

&

deviennent un corps dUf, tres-denfe ,

&

d'autat'lt

plus tranfparent que le fable ea plus homogene ; ex–

pofés au contraire long-tems

a

I'aír, ils fe décompo–

fent par la defunion

&

l'exfoliation des perites lames

dont ilsfont formés,

ils

commencent

B.

devenir

te.ne,

&

c'ea

ainli qu'ils ont pli former les terres

&

les

argil–

le~.

Cette pouffiere, tantotd'un jaunebrillant, tantot

femblable

a

des paillettes d'argent , dont on fe fert

pour fécher l'écriture, n'efr autre chofe c¡u'lln fable

tres-pur, en qllelquc

fa~oh

pourri, prefque rédllit en

[es principes,

&

qui tcnd

a

une décompolition par–

filite

~

ayec le Fems les paillettes fe feroient atténuécs.