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AME

~on

d'acier trempé, dont I'extrémité Wérieure

ell:

concave ,

&

de la forme que I'on veut donner aux

tetes des clous que I'on fabrique avec cet outil ,

comme les c10us

a

tete de champignon , les bro–

quettes

a

tete

embo~ltic:S

,

&

aun'es tortes.

roye{

la

jzg.

l.

PI. da

Clouuer.

.. AMBRACAN, {. m. poiífon de mer qu'on ap–

pelle encore

ambera,

dont Marmol a fait mention,

mais qui n'cíl: connu , je crois, d'aucun natüra–

liíl:e. Marmol dit qll'Ü eíl: d'une grandeur énorme ;

qu'on ne le voit que quand il eíl: mort ; qu'alors la

mer le jette {ur le rivage ; qu'il a la tete dure com–

me un caillou; plus de dome aur1es de longueur ;

&

que t'eíl: ce poilfón,

&

non la baleine , qui jette

1'ambre.

roye{

a

l'article AMBRE ce qu'il faut pen–

fer.de

cette derniere partie de la de{cription ; c¡t\ant

~ux

autres , elles ne peuvent etre appiLyées ni com–

battues d'aucune autorité.

*

AMBRACIE , ancienne vüle d'Epire, dont le

golfe eft célebre par la vifroire d'Augufte fur An–

toine.

*

AMBRASI , riviere d'Afrique au Royaume de

Congo; elle a fa fource dans des montagnes voifines

de Tinda ,

&

fe jette dans la mer d'Ethiopie , entre

les rivieres de Lelunda

&

de Cofe.

AMBRE-GRIS , (

Hij!:.

nato

)

Ambamm cinera·

ceumpu grifeum

,

Ambra grifeti;

parfum qui vient de

la mer ,

&

qui fe trouve for les cotes en morceaux

de conGíl:ance folide ; cette matiere eft de couleur

cendrée

&

parfemée de petites taches blanches ;

elle

dI:

légere

&

graífe ; elle a une odeur

forte

&

pénétrante qui la fait reconnoltre aifément , mais

<Iui n'eíl: cependant pas auffi

a~ve

&

auffi agréa–

ole dans l'

ambre

brut Cfll'elle le devient, apres qu'il

a

été préparé ,

&

furtout apres qu'ü a été melé

avec une petite quantité de mti[c

&

de civette. C'eí!:

par ces moyens qu'on nous développe fon odeur

dans les eaux de [enteur

&

dans les autres chofes ,

Ult on fait entrer ce parfum.

11

s'enflamme

&

il brll–

le ; en le mettant dans un vailfeau fur le fen, on le

fait fondre

&

on le réduit en une réline liquide de

couleur jaune , Olt meme dorée.

11

fe diífout en par–

tic dans l'efprit-de-vin ,

&

ü en refte tille partie

fous la forme d'une matiere noire vifquelúe.

Les Natllraliftes n'ont jamais été d'accord fur 1'0-

rigine

&

[ur la nature de

l'ambre.gris.

Les uns ont

cm Cflle c'etoit l'excrément de certains oifeaux qui

vivoient d'herbes aromatiques aux lles Maldives ou

¡¡

Madaga[car ;

~l1e

ces excrémens étoient altérés ,

affinés

&

changes en

ambre

[ur les rochers 011 ils

reíl:oient expoles

a

tolltes les viciffitudes de l'air.

D'autres ont prétendu que ces memes excrémens

etoient fondus par la chaleur du Soleü [ur les bords

de la mer,

&

entralnés par les flots ; que les balei–

nes les avaloient

&

les rendoient enfuite convertis

en

ambre-gris,

qui étoit d'autant plus noir qu'il avoit

demeuré plus long-tems dans le corps de ces

ani~

maux. On a auffi foi!tenll que

l'ambrt-gris

étoitl'ex–

crément dn crocodile, du veau marin ,

&

principa–

lement des baleines, [ur-tout des plus groífes

&

des

plus vieilles. On en a trouvé quelquefois dans leurs

intellins; cependant de cent que l'on ouvrita, 011 ne

[era pas aífilré d'en trouver dllns une feule. On a

meme vouln expliquer la formation de

I'ambre.gris

dans le corps de la baleine, en difant t¡ue c'eí!: une

véritable concrétion animale ,

qui

fe forme en boule

dans le corps de la baleine male,

&

qui eíl: enfer–

mée dans une grande poche ovale au-deífus des teí!:i–

enles

a

la racine du penis.

Tranf Philof

nO.

38,S

&

·38J.

On a dit que

I'ambre.gris

étoit une [orte de

gomme qui diíl:ille des arbres,

&

qui tombe dans la

mer 011 elle [e change en

ambre.

D'autres ont avancé

que c'étoit un champignon marin arraché du fond de

la mer par la violence des

tempe~es

l

d:a»tre~

1'9nt

Tome

l.

.

i:m une produaion végétale , C¡tl\ h¡jit cÍes raéines

d'un arbre c¡ui s'étend dans la mer: on a dit 'qu'il

venoit de l'écume de la mer; d'autrcs enfin ónt

aífltré c¡tle

l'ambre-gris

n'étóit autre chofe que d'es

rayons de cire

&

de miel qué les abeilles fai[oient

'dans des fentes de grands rochers{Iui

[Ol1t

au bord

dé la mer eles Indes. eette ópinion a paru

ineill

leure

a

M. Formey, Seérétaire de l'Académie Royale

des Sciences

&

Belles-Lettres de Pru{[e. Voici

COh1-

ment il s'en explique dans [on manuí'crit:

«

le

ne

" trou've point de fentiment plus raifonnable que ce–

" lui qlú aífllre que

l'ambre-grisrt'eí!:

autre chofe qu'lln

" compofé de cire

&

de miel, que lés mouches font

)} fttr les arbres, dont les cotes de Mofcovie font

rem~

" plies > ou dans les creux des rochers qui [ont a\l

,) bord de la mer des Indes; que cette matiere fé cuit

" &

s'ébauche au [oleü,

&

que fe détachant enfuite

" ou par l'effort des vehts, óu par l'élevation des

" eáux, ou par

[Óll

propre poids, elle tombe dans la

"

~er

.&

acheve de s'y perfefrionner, tant par l'a–

" gltauon des flots, Cflle par l'erprit {alin qu'elle y

" rencontre; .car on voit. par expérience qu'en pre–

l,

n~nt

de la clre

&

dü nuel,

&

les mettant en elige–

" í!:LOn pendant quelque tems, on en tire

tUl

élixir

jI

&

une eífence qui eí!: non-feulement d'une oden!'

"ttes-agréable, mais Cjui a anffi des qualités fort

ap–

"prochantes de

l'ambre-gris;

&

je ne doute point

" qu'on ne fit un élixir encore plus

ex~ellent,

li on

" [e [ervoit du iniel

de~

Indes ou de Mofcovie, parce

" que les nlOuches

ql11

le font y rrO\1vcnt des fleurs

" plus aromaticlues

&

plus odoriférantes

&c."

M. Geoffroy dit expreífémenr dans le premier vo–

fume de (on traité

de la matiere Médicale>

ql1'Ü n'y 'a

pas I1eu de douter que

I'ambre.gris

ne [oit une e[pece

de bitume qlÚ (ort de la ten'e fous les eaux de la

mer: il ell: d'abord liquide, enfuite il s'épaiffit, enfilt

il fe durcit; alors les flots I'entralnent

&

le jettent

[ur le rivage : en effet c'eí!: fur les rivages de la mer;

&

[ur-tout apres les tempetes; Cflle l'on trOl1ve

I'am–

bre-gris.

Ce qui prouve qu'il eíl: liquide quand ü [ort

de la terre, c'eíl: 'lite

l'ambrt~grí.s

[olide , tel Cflle nous

I'avons, contient des corps étrangets qui rt'auroient

~a~

pi! entrer

d~ns

[a [ubíl:ance íi elle avoit tOlljOurS

ete

.rech~

&

[oltde; par .exemple , on y trouve de

petltes plerres, des coqLUlles, des os, d'es

btcs

d'oi–

[eaux, des ongles , des rayons de cire encore pleins

de miel,

&~'.

,0;1

~

d~s ~orceaux

d'ambre-gris;

dont la mOltIe etOlt de éU'e pureo Il y a eu encoré

d'alltres Chimiíl:es qui ont nié que cette matiere fí'!t

une [ubíl:ance animale, paree qu'elle ne leur avoit

donné dans I'analy[e aucun principe anirttal. On a

cru dans tous les tems c¡tle

I'ambre-gris

étoit une ma–

ti~re

bitumineufe. Les Orientaux penfoienr 'Iu'il

[or~

tOlt du fund de la mer cómme le naphthe diíl:ille de

Cfllelques rochers;

&

ils [oútenoient 'In'il n'y en avoit

des [oltrces que dans le golfe d'Ormus, ehtre la mer

d'Arabie

&

le golfe de Per[e. Plulieurs Auteurs fe

font rél1his

a

croire que

I'an¡bre-grís

étoit une forte de

pl)ix de matiere vifqueu(e, un bitume qui fort dtl

fond de la mer, ou qui coule [ur (es cotes en forme

[¡ciuide> comme le naphthe ou le pétrole [ort de la

terre

&

diíl:ille des rochers ; <¡tl'il s'épaiffit peu

a

pell

&

[e durcit dans la mero

Trafy.

PIulo! n.

4 33· 434-

43's.

Nous voyons tous ces dífférens états du bitu–

me dans le pi'ífafphalte

&

dans l'afphalte.

V.

NAPH"

THE, PrssASPHALTE, ASPHALTE.

L'ambre-gris

ell: en morceaux plus

0U

moins gros

&

ordinairement arrondis ; ils prennent cette forme

en roulant dans la mer ou ftlr le rivage. On en ap'"

porta en Hollande , {itr la

fin

du íieele dernier,

1111

morceau

ql.li

pefoit r82livres; il étoit prefque rond,

&

il

avoit plus de deux piés de diametre. On dit que

ce morcean étoit naturellement de cette groífem ,

&

Ql1'il o'y, avoit pas la moindre apparence

q~n

etlt

S

[Ij