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AMB

cher ou voyager. EnEn les Jéfuites d'Anvers,

a

I'en–

droit qtIe notlS venons de citer, difent que ron trou–

ve

ambaJéia

dans les loís des

Bourgui~ons

&

que

c'eí!: de-la que viennentles mots

amba.fflcalores

&

am–

bafciatlJres,

pOIl!" dire les Envoyés, les

Ag~ns

d'un

Prince Oll d'tm État, a un autre Prince ou Etat. Ils

croient donc Cjlle chez les Barbares qui inonderent

l'Europe,

ambafcia

lignifioit le difCOLUS d'un homme

qtú s'humille ou s'abaiife devant un autre ,

&

Cjll'il

"ient de la meme racine Cjll'

abai.lfer

>

c'eí!:-a-dire de

an

ou

am

&

de

baso

En Latin nom nonunons ce Miniíl:re

le&atus

ou

orator:

cependant il eíl: certain Cjlle ce mot

ambaffa–

¿eura

chez nous IIne fignification beaucollp plus amo

pIe que celui de

legatllS

chez les Romains ;

&

a

la ré–

ferve de la prote.:non Cjlle le droit des gens donne

a

l'un

&

donnoit a I'autre , il n'y a prefCjlle rien de com–

mlln entr'eux.

Voye{

LEGATUS.

Les

ambaffodeurs

font ou

ordinaires

ou

extraordi~

naires.

AMBASSA'DEUR

ordinaire>

ell:

cehú Cjlli réfide en

la Cour d'un autre Prince par honneur, pour entre–

renir réciproqüement une bonne inteUigence, pOllT

veiUer aux intérets de fon Maitre ,

&

pour négocier

les afraires qlú peuvent furvenir. Les

ambafjádeurs

ordinaires

font d'inilirution moderne; i1s étoient in–

COIll'IlIS il y a 2.00 ans : avant ce tems-Ia tOIlS les

am–

'baffodeuts

étoient

extraordinaires>

&

fe retiroient fi–

tot qu'ils avoient achevé l'afraire qu'ils avoient

a

négocier.

Voye{

ORnINAIRE.

AMBASSA'DEUR

extraordinaire>

eíl: cellli CjlLi eft

envoyé

a

la Cour d'un Prince pour quelque affaire

particuliere

&

preifante, comme pour conclurre une

paix ou un mariage, pOLU faire un compliment,

&e.

Voye{

EXTRAORDINAIRE.

A la vérité il n'y a nulIe différence eifentielle

entre

ambaffodeur ordinaire

&

ambaffodeur extraordi–

naire

:

le motu de leurs

ambaffodes

eíl: tout ce qui

les diíl:ingue : ils joiüifent également de toutes les

prérogatives Cjlle le droit des gens ¡eur accorde.

Athenes

&

Sparte florilfantes, dit

M.

Toureil •

n'avoient autrefois rien tant aimé Cjlle de voir

&

d'entendre dans leurs aifemblées divers

ambaffodeurs

qui recherchoient la prote.:non ou I'alliance de l'une

ou de l'autre. C'étoit,

a

leur gré, le plus bel hom–

mage qu'on ¡eur ptlt rendre;

&

cel1e qui recevoit le

plus

d'ambaffodes,

croyoit l'emporter {ur fa rivale.

. A

Athenes, les

ambaJladeurs

des Princes

&

des

Etats étrangers montoient dans la trwune des Ora–

teurs pour expofer leur commiffion

&

pour fe faire

mieux entendre du peuple : aRome ils étoient in–

troduits au Sénat, aUCflel ils expofoient leurs ordres.

Chez nous les

ambaJJadeurs

s'adreifent irnmédiate–

ment

&

uniCjllement au Roi.

Le nom d'

ambaffodeur,

dit Ciceron, eft facré

&

inviolable:

non modo inter foeiorum jura> fed eLÍam

inter hoj!.ium tela incolume 'Yerfatllr. In Ve". Oral. VI.

Nous hfons que David fit la gHerre ame Ammonites

pour venger I'injure faite

a

fes

ambaffodeurs, li'Y.

JI.

des Rois, ch. x.

Alexandre fit paífer au fil de I'épée

les habitans de Tyr, pOllr avoir infu1té fes

ambaffo–

dmrs.

La jeuneífe de Rome ayant outragé les

ambaf

fadeurs

de Vallonne, hit livrée entre leurs mains pour

les en punir a ducrétion.

Les

ambaffodellrs

des Rois ne doivent point aUer

aux nÓces , ame enterremens, ni aux aifemblées pu·

bliques

&

folemnelles ,

a

moins que leur Maitre n'y

ait

intér~t:

ils ne doivent point auffi porter le deuíl,

pas meme de leurs proches , paree Cjll'ils repréfen–

tent la penonne de leur Prince,

a

quí il eí!: de leur

devoir de fe conformer en tOtlt.

En France le

nonee d/l Pape

a la préféanee fur tous

les autres

amba¡Tadeurs>

&

porte la parole en leur

nom 10nqu'i1 s agit de complimenter le Roi.

AMB

Dans tOutes les autres Cours de I'Europe

Pamba/–

fodeur de'Erance

a le pas fur eeluí d'ECpagne, comm e

cette Couronne le reconnut publiquement au mois

de Mai r662., dans I'audience que le Roi LOllís

XIV.

donna

a

l'

ambaffodeur

d'Efpagne, CjlIÍ, en préfence

de vingt-fept autres tant

ambaJfadsurs

qu'envoyés des

Princes, proteíl:a que le Roi fon ruaitre ne dupute-

.

roi~

jamdis le pas

a

la France. Ce

fi1t

en réparation

de I'infulte faite

a

Londres I'année précédente par

le Baron de Batteville,

ambaffadeur

d'Efpagne, au

Comte d'Eíl:rades,

ambaffodeur

de France : on frap·

pa a cette oeeafion une médaille. (

G)

...AMBELA, arbre que les lndiens appellent

'''ara–

mei

,

&

les Penes

&

les Arabes

ambela.

II

y en a de

deux efpeces: I'une eíl: au1Ii grande que le neflier;

elle a la feuille du poirier,

&

le fruit femblable

a

la

noifette : mais anguleux

&

aigrelet. On le eonfit dans

[a maturité,

&

on le mange avec du fel. L'autre ef–

pece eíl: de la meme grandeur: mais fa fellille eíl: plus

petite que eelle du poirier ,

&

fon fmit plus gros. Les

Indiens font bouillir fon bois avec le fantal

,&

pren.

nent cette déco.:non dans la fievre.

Le premier

ambela

crolt fur les bords de la mer; le

fecond en terre ferme. L'éeorce de la racine de I'un

&

de I'autre donne un lait purgatif, qu'on fait pren–

dre , avee le fue d'une dragme de moutarde pilée ,

a

ceux qui font attaCjllés d'aíl:hme. L'on arrete I'efret

de ce purgatif Cjlland il agit trop, avee de la décoc–

tion de riz, qu'on garde deux ou trois JOUTS pour la

rendre aigre. Le fnút de l'

ambela

fe mange. On le

confito On l'employe auffi dans les ragouts.

Voy't

BOl.

deParkinCon.

... AMBER, riviere d'Allemagne dans la Baviere,–

qui a fa fource

a

deux lieues de Fuxfen,

&

fe joinc

a

l'Ifer au-deifus de Landshut.

... AMBERG, viUe d'AlJemagne dans le

Nordgow~'

capitale dll haut Palatinat de Baviere , fur la riviere

de Wils.

Long. 29.30. lato

49.

26.

... AMBERT , ville de France dans la baife-Au–

vergne, chef-Iieu du Livradois.

Long.

21.

28.

latil.

4,)·28.

AMBE Z A S , fe dit

au triRrae

de deux as qu'on

amene en joüant les dés.

Voye{

As, RAFLE

&

TRl c–

TRAC.

AMBI, f. m. machine Oll

injlrumem de Chirurgie,

inventé par Hippocrate pour rédllire la luxation dll

bras avec I'épaule.

Voye{

LUXATION. Il eíl: compofé

de deux pieces de bois jointes enfemble par une char–

niere: 1'1Ine fert de pié

&

eíl: parallele au corps; I'au–

tre piece eí!: parallele au bras

qui

y eí!: attachée par

plufieurs lacs ,

&

elle fait avec la premiere piece un

angle droit, qui fe trouve placé p écifément faus

I'ailfelle.

V. lesfig.

lO.

&

I2.

PI. IV. de Chirurgie.

POllr fe fervir de l'

ambi,

on Iie le bras fur le levier

dont la charniere eíl: le point me ,

&

en appuyant

avee force fur l'extrémité du levier, on luí fait dé–

crire une courbe pour approchercette extrémité du

pié de I'infuument: ce mouvement fait en meme

tems l'ell.1:enfion, la contre-extenfion

&

la rédultion

ele 1'05.

Cette machine a quelCjlles avantages : le bras peut

yetre placé de facron que les mufcles foient relachés;

elle a une force [uffifante,

&

on pourroit meme lni

en donner davantage en allongeant le bout de fon

levier. L'extenfion

&

la contre-extenfion font éga–

lement fortes , puífque la

m~me

caufe les produit en

meme tems. Mais

I'ambi

a allffi des défaurs confielé–

rabies , en ce que la tete de l'os peur etre pouifée

dans fa cavité avant que les extenfions ayent été

nlffifantes. On ruque a10rs de renvener en - dedans

oule rebord carrilagineux, ou la capCule ligamenteu–

fe. AII reíl:e cette machine ne pourroit convenir tOllt

au plus que pour la ¡meation en-deífous,

&

on fait

Cjlle le bras fe luxe fort facilr:ment en·elevant

&

en-

elehors.