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P R E' L 1

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1 N A 1 R E

nant ce mor dans fa fignification narurelle, qui n'efl: autre chofe qu invention ou création.

Telles font les principales parties de notre Arbre encydopédique ; on le rrou era plus

en dérail

a

la fin de ce Difcours préliminaire. Nous en avons formé une elpece de Can

a

laquelle nouS avons joim une explicarion beaucoup plus érendue que celle qui iem d'erre

donnée. Cene Carte

&

cene explicarion om éré deja publiées dans le

Projpeaus ,

comme

pour preífentir le gour du public; nous y avons fair quelques changemens dont il íera facile

de s'appercevoir,

&

qui font le fruit ou de nos réflexions ou des coníeils de quelques

Philo~

fophes , affez bons ciroyens pour prendre inreret

a

notre Ouvrage. i le Public éclairé donne

fon approbacion a ces changemens,. elle fera la récompenfe de notre dociliré ;

&

s'il ne les

approuve pas, nol1s n'en (eroAs que plus convaincus de l'impoffibiliré de former un Arbre

en~

cydopédique qui (oir au gré de tout le monde.

La

divifion

générale de nos connoiffances, fuivant nos trois faculrés

J

a cet avantage ,

qu'elle pourroit fournir auffi les rroi diviíion du monde lirtéraire, en Erudits ,Pbilofophe ,

&

Beaux-Eíprits; en(orft:: qu'apres avoir formé l'Arbre des Sciences , on pourroit former

{ur le meme plan celui des Gens de Lertres. La mémoire efl: le talent des premiers, la (aga–

cité appartient aUx (econds ,

&

les derniers om l'agrément en parrage. Ainfi, en regardaot

la mémoire comme un commencement de réflexion,

&

en y joignam la réflexion qui com–

bine,

&

celle qui imite, on pourroit dire en général que le nombre plus ou moins grand d'i–

dées refléchies

J

&

la natUre de ces idées, conlliruent la différence plus ou moins grande qtl'Il

ya entre les hommes; que la réflexion, prife dans le (ens le plus étendu qu'on puifre lui don–

ner, forme le caraaere de l'eíprir,

&

qu'elle en difl:ingue les différens genres. Du rene les

frois erpeces de républiques dans leíquelles nous venons de difl:ribuer les Gens de

Lertre~,

ll'ont pour I'ordinaire rien de commun , que de faire affez peu de cas les unes des autre . Le

Poete

&

le Philofophe (e traitent muruellemenr d'in(en(es, qui (e repaiffent de chimeres: I'un

&

l'aUtre regardent I'Erudit comme une efpece d'avare, qui ne pen(e qu'a ama{fer (ans joüir,

&

qui emaffe (ans choi)( les métaux les plus vils avec les plus précieux ;

&

l'Erudit, qui ne

voit que des mots par-tout

OU

il

ne lit poine'des faits, méprife le Poete

&

le PhiloCophe,

cornme des gens qui (e croyent riches , parce que lem dépen(e excede leurs fonds.

C'ea ainÍl qu'on íe venge des avantages qu'on n'a pas. Les Gens de Lettres entendroient

mieux Jeurs intérets,

{j

au lieu de chercher a s'rtoler, ils reconnoi{foient le be(oin réciproque

t¡u'ils

Ont de leurs traváux ,

&

les (ecours c¡'u'ils en tirent. La (ociété dojt (ans doure aux Beaux–

Efprits (es principaux agrémens,

&

(es lurr1Íeres aux Philofophes: mais ni les uns, ni les

autres ne (entent combien ils font redevables

a

la mérnoire; elle renferme la matiere

pre~

·mien~

de toures nos connoiffances;

&

les travaux de l'Erudit ont (ouvent fourni au

Pbilo~

{ophe

&

au Poete les (ujets (m le(quels ils s'exercent. Lor(que les Anciens om appellé les

MuCes filles de Mémoire, a dit un Auréur moderne , ils fentoiem peut-etre combien ceue

fa~

culré de notre ame ea néce{[aire

a

mutes les autres;

&

les Romains lui élevoiem des tem·

ples, comme

a

la Fortune.

n

nous relle a montrer comment nous avons taché de concilier dans ce Diaionnail'e l'or–

die encyclopédique avee l'ordre alphabétique. Nous avons employé pour cela trois moyells,

l~

Sy1.tem1i figuré qui ea

a

la tete de l'Ouvrage, la Science a laquelle chaque artide (e rap–

porte,

&

la maniere dont l'article efl: trairé. On aplacé pour l'ordinaire apres le mot qui

fait le (ujet de l'anide, le nom de la Science dOllt cet artide fait panie; illle faut plus que

voir dans le Syfl:eme figuré que! rang cene Science y occupe , pour connoltre la place que

l'a'rticle dojt avoir dans l'Encydopédie. S'il arrive que le nom de la Science (oir omis dans

l'article, la leaure (uffira pour connoltre

a

quelle Science

ii

fe rappone;

&

quand nous au–

nons, par exemple, oublié d'avertir que le mot

Bombe

appartient a l'art militaire,

&

le

nom d'une ville ou d'un pays

a

la Géographie, nous comprons a{[ez fur I'intelligence de nos

léaeurs , pom e(pérer qu'ils ne (eroient pas choqués ¿'une pareille omiffion. D'ailleurs par

la diCpoíitiou des matieres daos chaque artide, fur·tour lor(qu'il efl: un

peu

étendu , on

re

pou~a

manquer. de voir

qu~

cet

arti~le

tient a un

a~tre q~i dép~nd

d'une Science différente ,

celul-la

a

un trOlfieme,

&

alnfi de (U1te. On a tache que I exaaltude

&

la fréquence des ren–

Vo1s

ne lai.ffi.t la-Cleffus

ri~n

a deíirer; car les renvois dans ce Diétionnaire one cela de par·

'ticulier, qu'ils (ervent p'rilJcipalement a indiquer la liaiíon des matieres ; au I-ieu que dans les

atlrTes ouvrages de t:ette eípece, ils ne (om defl:inés qu'il expliquer un arcicIe par un autrc.

Soovene 'tneme nous avons omis le renvoi, parce que les termes d'Art ou de Science fur

lefqu~ls

il

é!uroi~

pu tomber

J

(e trouvent expliqués a leur anide, que le leaeur ira cbercher

-de 100-meme.

C'E!ft

fur-tout dans les artides généraux des Sciences, qu'on a taché d'cxpli–

quer les íecours mutUels qu'elles fe pretem. Ainíi trois cho(es formem l'ordre encydopé–

dique; le nom de la Sdence a laquelle I'artide appartient; le rang de cerre Science dal'ls

l'Arbre; la ¡iairon de I'artide avec d'autres daos la meme Science ou dans une Science

di1férente; lianon indiquée par les renvois, ou facile

a

femjr au moyen des termes techniques