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ACT

Le

p¿ehe aCEltel

eíl: celui que commet par (a propre

",olonté & avec pleíne connoilfance une per(onne

quí eíl: parvenue

a

l'age de di{crétion. Le

piehé origt ..

ml

eíl: celuí que nous contraaons en venant au

monde, parce que n0115 {0111mes les enfans d'Adam.

roye{

PÉCHÉ. Le péch' aaucl {e {ubdivi{e en

péclté

lllortel &péeMvéniel.

V.MORTEL

&

VENIEL. (

G)

ACTUEL, adj. s'applique dans la pratique de Me..

decine aux maladies,

a

lem acd:s,

&

a

la fac;on de

les traiter. Ainfi on dit

douleur aCluelle,

pom iigníñer

la

pré{ence de la douleur ;

acc~s

aallel,

dans une fié–

vre, fignifie l'état du malade préfentement amigé

cl'lUle ñevre ou continue , ou intermittente , ou d'un

redoublement.

La cure

aélueLle

eíl: celle qui convient

a

l'acd:s

m~me

de la maladie.

'

ACTUEL, (

en Chirrtrgie)

fe dit d'une des fortes de

cameres. Voye{

CAUTERE.

(N)

ACTUS,

urme 'lu'on

trouY~

dans les anciens Ar–

ehiteéles;

c'eíl:{elon eux un efpace de 120 piés.

Vitrlrve

page

266. (

1')

ACUTANGLE, adj. Un triangíe

aeruangleeft.ce

lui

dont les trois angles font aigus.

V.

TRIANGLE.

ACUTANGULAIRE.

Seélion acutanglllaire d'uneone,

eft. la feaion d'un cone qui fait

un

angle avec l'axe

du cone.

Voye{

AIGU.

(E)

"ACUDrA,

f.

m.

(H'.ft.

nat.)

animal de l'Améri..

que, de la grolfeur & de la forme de l'e{cargot, qui

¡ette , dit-on , de la lumiere par quatre taches lui–

(antes, dont deux {ont

a

coté de {es yeux, & deux

(ous {es ailes. On ajollte que fi I'on fe frotte le vifage

de l'humidité de {es taches luifantes ou étoiles , on

parolt refplendilfant de lumiere tant qu'clle dure;

&

que cette humidité éclairoit les Américains pendant

la mut avant l'alTivée des Efpagnols.

" ACUITZEHUARlRA,

ou

ZOZOTAQUAM,

ou

CHIPAHUARZIL,

(H'.ft.

nato Bot.)

f.

m. plante de

Mechoacan , Province de l'Amérique. Sa racine eíl:

ronde, blanche en dedans, & jalUle en dehors. On

en tire une eau que les Efpagnols appellent

l'enne..

mi~

des venins,

contre lefquels elle eft. apparerrullent

un antidote.

AD

í(

AD,

(

Gram.

)

prépolÍtion Latine qui fignifie",

aupr~s

,

pour

,

vers, devant.

Cene prépoiition entre

auffi dans la compoiition de plufieurs mots, tant en

Latín qu'en Franc;ois;

amare,

aimer,

adamare,

ai–

mer fort ;

addition, donner

,

adonner;

on écrivoit au..

trefois

addonner, s'apptiquer

ti

,

s'attaeher, fe tivrer :

cetlwmme

l'

adonn¿ au vin

,

attjm

,

&c.

Quelquefois le

d

eft. fupprimé ,comme dans

ali ..

gner, aguérir

,

amétiorer, anéamir;

on con{erve le

d

lorfque le fimple commence par une voyelle , {e..

Ion (on étymologie ;

adopter, adoptÍoll

,

adhércr, ad–

Itijion, adapter;

& dans les mots qui commencent

par

m, admmre, admirer, adlllilliftrer,adminiftration;

&

encore dans ceux qui commencentpar les con{onnes

j

&

v; adjaeent, adjeélif, advcrbc ,ad'Yclfairc, adjoim:

autrefois on prononc;oit

advmt, advis, advocat;

mais

depuis qu'on ne prononce plus le

d

dans ces u'ois

derniers mots, on le {upprime aúffi dans l'écfiture.

Le méchanifme des organes de la parole a faít que

le

d

{e change en la lettre qui commence le mot fim–

pIe, felon l'étymologie; ainfi on dit

accumuler, affir..

mer, affaire (adfaciendum) af/illner, aggreger, annexer,

annexe, applanir, arroger, arriver, a.lfocier, attribuer.

Par la

m~me

méchanique le

d

étoit changé en

e

dans

acquérir, acr¡uieji:er,

parce que dans ces deux mots le

q

eft. le

e

dur : mais aujourd'hui on prononce

aquérir,

ll'fuiifcer. (F)

. "ADA, (

Glog. modo

)

ville de la Turquie Afia–

nque "

f~r

la route de Coníl:antinople

el

Hi{pahan,

, &

la f1V1ere de Zacarat.

ADA

*

ApAD

Oll

ADOD ,

f.

m. (

Myth.)

divinité des

Aífynens, que les

un~ ~rennent

pour

le

{oleil, d'a.u–

tres

~our

cet A,dad qlll ft!t

~toufFe

,par Azael

(LUf

lui

{ucceda , & C[lll fut adore a10fi qu Adad par les Sy–

riens,

&

fm-tout

el

Damas, au rapport de Jo{ephe.

Amir¡. Judair¡.

ADAGE,

f.

m.

(Belle5-Lettres'

l

c'eíl:110 proverbe

Oll

une fentence populaire que

1

on dit communé..

mento

Voye{

PROVERBE,

&c.

Ce mot vient de

ad

&

agor,

{uivant Scaliger,

quod agatur ad aLilldJig..

nandul/l,

paree C[lle ]'()n s'en{ért pour fignifier auu'e

chofe.

Erafme a fa;t une vaíl:e & précieufe colleMoh efes

adages Grecs

&

Latins , qu'il a tirés de leuts

Poet(:!)~

Orateurs, Philo{ophes,

&c.

"

Adage ,proverbe,

&

part2mia,

figni/ient la.

m~nf~

chofe : mais l'

adage

eft. di/férem dli

gnome,

de

lafen–

ten.:e

OU

de

l'apoplzt/¡egme.

V.

SENTENCE

&

ApOPH=

THEGME,

(,oc.

(G)

,

ADAGIO,

terme de Mu.Jique.

Ce mot

étrit

el la

t~te

d'nn air défrgne le premier & le pllls lent des

quatre principanx degrés de mouvement étahlis'dans

la Mufique Italienne.

Adagio

eft. un adverbe ltalien,

qui figniñe

ti

l'aife, pofémcm;

& c'eft. auffi de cette

maniere qu'il fautbattre la meftlTe des airs auxquels

il

s'applique.

Voye{

MO\JVEMENT.

Le nom

d'adagio

{e tranfporte alfez communé–

ment par métonymie aux morceauxde MufiC[lle dOnt

il determine le mouvement;

&

i'l en eíl: de mcme

des autres mots {emblables. Ainfi I'on dira

un adagia

de TarLÍni, un andante ds

S.

Martino

,

un al/egro

d~

Locatelli,

&c.

Voye{

ALLEGRO , ANDANTE. (

S)

ADALIDES,

f.

m. pI.

(H'.ft.

modo

)

Dans le Gon..

vernement d'E{pagne ce {ont des Officiers de Ju(–

tice qui connoilfent de toutes les matieres éoncer–

nant les forces militaires.

Dans les Lois du Roí Alphon{e , il efi parlé des

Adalides

comme de Magiíl:rats établis pour diriger

la marche des troupes & veiller {ur elles en tems

de guerreo Lopez les repréfente comme une (orte de

Juges qui connoiífent des difFérends nés

a

I'occaiion

desincurfions,du partage du butin,des contribntions,

&c.

peut-~tre

étoit..ce la meme chofe que nos Inten–

dans d'armée,ou nos Commiífaires des GuelTes.(G)

ADAM ,

f. (

Théol.

)

110m du premier homme C[lle

K

Dieu créa, & C[ltÍ fut la tige de tout le genre..humain,

{elon l'Ecriture.

Ce n'eíl: pas préci[ément comme nom propre,

mais comme nom appellatif, que nous plac;ons dans

ce Diélionnaire le nom d'

Adam,

qui défigne tout

homme en géaéral,

&

répond au grec

J.v7p.J7rO~ ;

en

particulier le nom Hébreu

C1N

,

répond au Grec

77Uppd~,

&

au Latin

mfus,

el

cauCe de la couleur rou(–

satre de la terre, dont , {elon les Interpretes, Adam

avoit été

tiré.

On peut voir dans la Gene{e ,

chapo

l

,

2,3

&

4.

toute I'hift.oire d'Adam; comment il fut formé dll

limon ,

&

placé dans le paradis

telTeft.re

,

&

il1ft.itué

chef

&

roi de la telTe , & des animaux créés pou!'

{on ufage ;

&

C[llelle fut

{a

premiere innocence

&

{a juft.ice originelle; par C[llelle dé{obéilfance il en

déchut, & C[llels chatimens il attira

fitr

lui..

~&m:

&

{m

{a poíl:érité.

11

faut néceífairement en rev.erur

~

ce double état de félicité

&

de mi{ere, de fOlbleíle

& de grandeur , pour concevoir comment l'homme ,

m~me

dans I'état préfent, efi un compo{é fi étrange

de vices

&

de vertus, fi vivement porté vers le [ou–

verain bien, fi fouvent entralné vers le mal, & {ujet

a

tant de maux qui

paroiífe~t

a

la .rai{oll {eule les

chiltimens d'un crime commls anClennement. Les

Payens meme avoient entrevll les ombres de tette

vérité & elle cíl: la ba(e fondamentale de leur mé–

temp{;co{e ,

&

la cié uniC[lle de tout le {yíl:em,e du

Chriíl:ianifme.