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d'un acc6rd
~
l'autre fans changer le
f a
en
/ll
~ ,
&
firument dont on puilfo tirer un plus grand parci que
que parmi ces accords celui de
fol (e
faffe enrenclre du violon, parce que , fo ivant la maniere d'en jouer.,
plus fouvent que celui
d'ut,
vous pafferez fi imper- on en tire un fan analogue a celui des aum:s inflru -
ceptibkment en
fol,
qu'a peine on s'en appercevra ,
mens : joue avec force, on en tire prefque
le
ton
ti
&
ainfi vous aurcz lai!Te votre audiceur dans une firna- de la trompette ; joue avec douceur
&
une founlioe ,
tion rranquiile: vous l'aurez tranfportc d'un lieu clans vous imitez la flute la plus gracieufe, clefl dooc avec
Un autre fi doucement, qu'a peine ii le fait.
raifon que Jes infl:rumens a corde
&
a
archer font
)a
M ais fi apres )'accord de tonique
ttt
vous frappez
bafe de rout accompagnement: je dis les infrrumens
a
celui de dominance tonique,
re ,
fa
~,
/4 ,
111 ,
vous
corde
&
a
archer, parce que du plus au mains ils
cbranlez J'organe de J'auditeur , par e<:t accord abfo. produifeot tOUS Jes memes effetS que Je violon.
lument erranger au mode que vous Jui avez annonce.
On pourra done exprimer avec Jes feuls inftrurnens
Apres le mode de la dominance, celui de la fixce
a
archers, routes Jes paffions que 1'9n voudra, en ob–
/a
efl:
le
plus relatif au regnant; mais il ell mineur ; fervant d'ailleurs tout ce qui peut faire
l'expreJJio11
&
il ne faudra done pas y paffer fi
l'exprejjion
demand.: !'augmenter; mais
Ii
l'on joint des in!l:rumens analo.
de la force.
gues a
l'exprejfion
aux violons , on renforcera encore
Le mode de la quarte
fa
a quelque chofo de fom- cecc.:
exprejJion.
bre quand ii foccede au regnant,
a
caufe de la note
La trompette ell: fiere, guerriere, bruyante: rHa-
fenfible
Ji,
qu'il faut bemolifer,
&c. &c.
vez.lapour les batailles, les rriomphes, Jes airs guerriers,
La
fucceffion de l'harmonie nous donne done en-
Le cor-de-cha!fe , donne avec force, peut remplacer
core: un nouveau moyen de renforcer l'expreflion de la trompette en partie, mais ii devient rendre, meme
la
'melodic.
tri!l:e
&
plaincif'
fi
on l'adoucit.
· III.
De
l'accomp.agnement.
Ceci fe fous-divife encore
Le
haucbois efl: brillant, gai, on peut l'adoucir ,
cm deux articles;
mais jamais .le rendre vraiment propre a la tendrelfe;
_ i
0 •
Le mouvement de l'accompagnemenr:
2
°.
Les .ii con erve toujours quelq ue chafe d'aigre
&
de per-
in!l:rumens dont ii ell: compofe.
~ant.
Servez.vous-en pour faire du bruit , renforcer Jes
1°.
Du mouvement de l'accompagnement.
violons, pour exciter a la gaiete , pour e_xprimer une
Nous avons deja remarque ci.deJfos que
le
firnple joie vive: joignez-le aux trompettes.
monverncnc peut caufer une imprdllon defagreabk
&
La flute e!l: douce, tendre, gracieufe. Une declara–
penible par
fa
lenreur
&
fan uniformite ; qu'il peut tion d'amour, une plaince fur une abfence, une joic
en auo-mencant de vicelfe changer ce fentimcnt defa-
~~ndre ,
tout ce\a !!!l: de fan relfort.
greabl~
en un fentiment agreable, ou du moins in-
R ien
a
mon avis de plus touchant que des
flute!
different,
&
qu'enfin cette
vi~elfe
ii
force d'augmenter nccompagnees de cors-de-chaffe adoucis.
caufe une impretiion fatigance
&
ecourdilfanre. Cette
N'allez done pas employer ces in!l:rumens
a
tout
remarque peut fare d'un grand fecours pour augmen- ,propos. Sur-tout ne melez pas indifcretement, comme
rer l'expreffion. Avez.vous une profonde tri!l:elfe a ex- le fo ot aujourd'hui rant de compo(iceurs, n'allez pas,
primer, donnez
a
vocre accompagnement une marche e is-je, meler !es flutes aux crompectes ; la douceur des
Jenee' egale
&
uniforme, plutot en defceodant qu'en
premieres ocera aux dernieres une partie de leur fierce ;
montant,
&
certainement le fentiment penible
&
defa.
cela n'e!l: bon quc dans des occafions oi:\ unc efpece
gceablc que caufera cet accomp<ignement, augmentera de tendreffe doit percer parmi Jes eris de guerre ,
&
la rriflelfe que caufe votre meiodie.
Jes chants de triomphe: lorfque, par exemple , un
Avez-vous une melodie ql'i exprime un fentiment
heros bien aime rencre triomphant dans la capitale,
dome, agreable , accompagnez-la dt: notes il'une v1tdft:
.&
qt1e la joie affeCl:ueufe qu'a le peuple de revoir fon
moderee qui re!l:ent for
le
meme ton , OU falfent du pere , fe meJe aux eris des guerriers.
_
mains peu de fa uts,
&
fur.tout de petits tauts.
Les tenues des in!l:rumens
a
vent font encore un
Voulez-vous en io1pofer
a
votre auditeur, joignez
effet fingulier. Une tenue de cor-de.chaffc dans
le
bas
a
une melodic noble un accompagnemenc compole de a quelque chafe de fombre; c'elle d'une fl(ite e!l: plus
notes inegaks, dont la premiere foit pointee,
&
qui trifle, plus tendre, celle d'un hambois plus grande ,
aient un mouvement modere. lei les fauts en montant plus maje!l:ueufe, fu r-tout
fi
elle va en croiJfant.
fc:ront un bon eftec, fur.rout les confonnans.
. On a banni des orche!l:res la harpe, la guicarre,
Voulez-vous ccourdir , que l'accompagnement mar- le luch·,
&c.
parce qu'on
y
remedie en quelque
fa~on
che avec vilelfe,
&c.
par
le
pizzicato
des violons. J'abandonne volontiers ces
M ais ii y a encore une obfervation importance
a
in!l:rumens, PQUrvu qu'on me lailfe la harpe; fes Ion-
faire clans
le
mouvcmenr de l'accompagnement; obfer- gues cordes pineees rendent un ton
fi
doux, fi ten-
.vatidn qt1i concourt bcaucoup a augmenter ou dimi- dre, qui va droit a l'ame , pourvu que rien ne gene
nuer
l'exprejjio11
par le phyfique , c'efl que chaque par- leurs vibrations;
&
je penfe qu'un air trifl:e accom-
rie a une marche qui lui convient mieux que les au- pagne d'une feule harpe
&
d'une flute , feroit unc: pro-
tres ; j'entends ici par partie la baffe, la taille ,
&
fonde impreffion. Mais je rn'explique , point de harpc:
Jes deux deffus , fans avoir egard aux in!l:rumens qui organifc!e, une bonne fim ple harpe ,
a
laqudle on aura
les executent.
. adapre
le
mode de !'air, enforte qu'il n'y entre point
L amarche de la baffe doit etre la plus lente , parce de f<m i-tons qui manquent
a
cet in!l:rumcnt.
que les tons graves vibrent lenternent; d'ailleurs quand
Souvent une melodie ' e!l: tc!lement expreflive, que
un toa fondamental vibre une fois , fan octave vibre tout
accompaguement
l'alfoiblit, au lieu de la renforcer;
deux fois , fa douzieme rrois,
&c.
&
ii ell: tout clair voifa le moment de l'ul'lilfon : mais n'en abufez pain r
qu'en donnanc aux parties qui fonnent ces incervalles, comme quelques-uns qui le placent, non quand ii le
un mouvement qui s'accorde avec les vibrations de faut, mais quand l'igoorance les em peche de trouver
ccs intervalks, vous produifez l'eftct le plus agreable une bonne balfe
a
leur chant.
&
le
plus fi mple , parce qu'il approche
le
plus du
Je
crois qu'un compofiteur qui travailleroit fur Jes
nanirel.
principes que je viens d'avancer , les confirmant, Jes
Si done VOLIS donnez
a
la ba(fe des blanches'
a
la modifia nt.
OU
meme !es rempla\:ant par d'autres quand
taille des noi res , au lcrond delfus des croches ,
&
au !'experience l'eirigeroit , je crois , dis-je, que cc com–
premier delfus des doubles crochcs' l'effet qui en re- poficeur parviendroit bientot
a
malcrifer fes auditeurs
fultera fera le plus uo poffible. Plus vous pervercirez
a
fan gre. (
F. D.
C. )
cct ordre , plus votre cffcr s'eloigne de la nature , plus . EXTIRPER,
v.
a. (
J ardinage.)
detruire, deraci ..
ii doir faire une impreffion defagreab le.
ner les plantes qui nuifcnt
a
la vegetation des autces.
2
°.
D.:s infhumens qui forment l'accompagnement. Ces plances qui traceoc, relies fur-tour que cerrains
M . Roullcau l'a deja remarque , il n'y a point d'in- gramens, font diffi.ciles
a
extirper.
(
t )