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T

A

I

a aife ne retourneroit-elle pas immédiatement au pro–

priétaire des rerres

1

Ce que la rigueur de l' impOr

&

la

mifere du culrivareor foor perdre

a

la culture n•en–

il pas une perre réell e

&

irréparable fur

le~

pro–

priété ?

L es fimples lamieres de la ra iúm natorelle déve–

loppenr d'ailkurs les

a vanrage~

de cene

ttSÍI/e

réelle

&

il (uffir d'avoir des entrailles pour

detir~r

que

lo~

érabli!fement fat général, ou du-moins qu'on mit en

prarique quelque expédient J 'ur¡e exécurion plus lim–

pie

&

plus courre

1

pour le (uu lagemenr des peyples .

ll

y

aurait beJIICOUp de

r~fl~xions

a

fa ire fu t l'im–

pafition de l•

taille .

Ell-il

ríen d

e plus etfrayanr ,

pa~

exemple, que

~e

droit de

fui.re

pendapt dix

a

os fu r

les taillables qui trao(porr

ent le

ur domicile daos une

vill e franche,

oii

ils

p~yent

la capiration , les enrrées,

les oélrois'

&

aurres droits pre(que équiyalens a la

tailla

Un

malheur~~x

jqurnalier qui ne po!fecle au–

cun fonds dans u¡¡e paroiije, qui manque de travail,

ne

peur aller dans une aorre ou il rrouve de quoi

fubtill er fans payer

la

faille

eQ deux endroits pendant

deux ans ,

&

peñdanr rroi> s'il pat1e dans une rroitieme

éleéliun . J'¡:nrends dé1a les gens de loi me dire, que

c'ell une luite de

1~

loi qui artachoit les ferfs

a

la rerre.

Je

pourrois répondre , que rous les taillables ne font

pas ,

a

bequ~pup

pres , it1us de férfs i mais (a ns fon–

der

l'ubfcorr~é

barbare de ces rems-la, il

s'~gir

de fa–

voir ti

J!uf~ge

en bon ou maoyais,

&

non pas de con–

no~rre

fon origi ne. Les rois rrouv¡!rent

av~nr•geox

pour eux

&

pour leur écar d'Jbalir les (ervirudes,

&

comme l'¡!xpérience

a

jullifié leur (age polirique, il

ne fanr plus raifonner d'apres les

princip~s

de fervi–

tude .

(D.

J . )

T

Afl LE '

r,

f.

urme de Chirorgie.

e'

en

opér~rion

de la lithowmie, par laqoelle on Fire la pierre

~e

la

veffie.

Voyez

C.ucoL,

C~tte

operatión eil une des p.Ius

¡~nciennes

de la

Chirurgie ; on voir par le

fermenr -d'Hippocrata

qu'on la 'prariquoit de ron teros . mais on

íg~ore

ab–

folum~nt

la maniere :doqr l!lle

(e

faifoir. Aucun au–

reur

r·~n

.a

~arJ~ d~¡JUis

lui

juf~u·a

Cdfo,

qui donne

une f!ef¡:r¡ppon exaéte

~e

ceHe pperarron . L'ufage

s'en P>r'!ir

d~ns

les tiecles

l~ivans

¡

&

au

commence~

ljler¡r do feizrcme,

il

n'y avoit per(o¡me qui ofat la

pratÍf]~er,

du-moins fur les grands (uj ets. Les velli–

ges

q·u~

l'ancie¡1ne Chirur¡¡ie a lai!lés de l'opérarior¡

C:le la

taille

ne

(onr

que les traces d'uue rimidité igno–

rante: la pl üparr de ceux qui avo'íent la 'pi erre , ne

trouyoje,pt aucun (oulagement : les enfa ns pouvoienr

efp~rer

quelque ret1ource jufqu'i\ I'A;e de quatorze

ans; apres cet age • l'art éroit llérile pour eux.

Cen en France qu'o11 a d'abord renté d'érendre

ce

fc~pur-s

fpr tops les ages ; les

rentati y~s

effraye–

renr; les

p~~¡ ugés

des anoiens médecirs les rendoient

fu i'peétes.

~elon

H ipRQCrace ; les plaies de la

veffie

éroient morcelles. Germain Collar méprifa

en~n

cette

fa

u!le opinion ; pour rirer la pierre,

ii

imagina une

o péraciun nouvelle. Ce cas en 'cél ebre daos narre

hi(loire.

Voyez

1

hifloire de

L&~~is

XI.

par

Varll'r:is,

page

J40.

~11

archer de llagnvlec' d'•urres di(ent

1111

fratlc-archur de Meudon

)

étoit condamné

¡\

murr;

heureulement pour lui .

11

avolt \)ne ' maladie dange–

r eure . Le dérail n'en etl: pas b'leo i:onnu; '!'ig noran–

ce des rems ('a obfcurci; la 'dercription qu'en onr

donnée les hinoriens, efl' ccinfu(e

&

conrradicloire :

On

y

CntreVOÍC feÚJ en'¡ent que ce m'ferable dVOit la

p ierre . Mezeray alfure fa ns

fondemeoc qoe cene

pierre étort dans les reins;

il

paroir' évident qu'el–

Je étoir dans la veffie. Q uoi

qu~il

en fo ir ;

il

ne dut

la vie

qu~a

la Pi\!rre .

L'qpér~~i~~ q~i p¡mvcii~ 1~. dé~

livrer de res maux. lit la fe ule punrrion des

crtm~s

qu'il

avqi~

commis: c'éroic" un

~Oai

qui

p~rcii!J'oi~

cruel ; on ne voulur pas

m~me

y

foumettre ce mi–

férable pár 'la violence; on ' le lui propala comme

a

un homme libre,

&

il

le choifir . Germain Collot

tenra l'opéraricin avec une hardie!fe éclairée , ·

&

le

malade fur 'parfairen1ent rérabli en quinze íours .

Voy.

les recberches hijloriques for l'orig inf, (ur

/u

diwrs

états,

&

Jur

le~

Progrcs de

11

Chirt!!.fÚ

11!

France,

París

1744

La plus

an~renne

des mérhodes connues

de fai re l'o)>érarion de la

tailü

en ccile de Gel fe ;

a

la–

quelle on a' dónné le

uom

de

pftii appartil .

Voici

la maniere d'y procéder .

Métbode de Celfe

o

u

petit appareil .

Un homme ro–

burle

&

enrendu , dir ·cer auceur,

ti

!J.

VII. c. xxvj.

s'affied

(ur

un liege élevé,

&

3yanc co:uché l'enfant

fur le dos, lui mer d'.abord fes cuit1es fúr les ge–

noux; enfuite lui ayanc'-plié Les

jambes,

il

les .(ui

TAI

fait éearttr avec foio , lui place les mains for fes jar–

rers, les lui fa ir étendre de coures fes forces,

&

en

meme rems les a!fujettit

loi- m~me

en cecee

tiruarioo;

li néanmoins le malade el!: trap vigoureux pour

~rre

conteno par une (eule perfonne , C:leox hommes ro–

bulles s'at1eyenc lur deux

lieges

joinn enfemble ,

&

¡ellemenr atraché's qu'ils ne puiUen t s'écarcer. Alors

le malade ell lirué de la

m~me

maniere que je viens

de le dire, fur les geooux de ces deux hommes ,

dont l'on loi écarre la jambe gauche,

&

l'aurre la

droice, (elon qu'ils fonr placés, randis que Jui-meme

embra!fe for.rement fes

jarr~ts.

Mais foit qu'il n'y aic qu'un homme qui

rienne

le

m~lade,

ou .que deux f• fient cette mame fonélion,

les épaules du malade font fourenues par leur poi–

trine, ce qoi fair que la .partie d'entre )es iles qui

ell ao-de!fus du pubis ell rendue fa ns aucune ride,

&

que la veffie occupaqr pour-lors .un moindre ef–

pace

1

on pcm f., ifir la pierre avec plus de facil ité;

de plus. on place encare

a

droice

&

a

gauche deux

hommes "igoureux ,

.qui foutiennent

&

emp~ch~nc

de chanc¡:ler celui ou ceux qui riennenr

1'

enfant–

Enfuite l'opérareur, de qui les ongles (out bien cou–

pés , inrroduir dans )'aous du malade le plus doucc–

menr qu'il lui

en poff

ible l'index

&

le doigr du mi–

lieu

9e

la

m~in

gauc.he,

apr~s

les avoir .rrempés dans

l'huil~,

randis q

u'il app

lique

légeremen

r les ¡lojgrs de

la main drojre fur la région

hypoga.ll

rique , de peur

que les doigts veoant

a

heur

rer violem

menr la pier–

re , la veffie ne fe rrouvat plet1ée. Mais il ne

s'~gic

pas ici , comme dans

la pl Oparr des au¡res

op~ra­

rions, de rravailler avec promprirude , il faur prin–

Fi palenient s'attacher

a

opérer avec

m

reté; car Jorf–

que la veffie e!1 pne fqis plelrée , il s'enfuic louvent

des riraillemens

&

dineotions .. des nerfs qui mettenc

les

malad~s

en danger de

mor~.

D'ab?rd il

fauc

cherc~er

la pierre

Vers

Je col de la yet11e;

&

lorf–

qu'elle s'y trouve, l'opéracion en 11n moips laborieu–

(e .

e•

en ce qui m'a

f~i c

dire ¡:¡u'il

mi'

falloir en ve–

nir

~

l'opérarion. que lorfqu'pn en a!fur6' par des

lign~s

cerrains que la pierre e!l ainf¡

r'·c~e; mai~

li

la p1erre ne

(e

'rrquye pas vers le co

de

la vet11e,

o u qo'elle foit placo!e p!us

av~ nr ,

il

faut d'up cllré

pa!ler les doigrs de la main gauche jufqu'au ford de

ra

veffie ' randis que la main droire conrinue

~·ap­

puyer fur l'hypogaqre

jofqu!~

ce que !a

pi~rre

y

foi c parvenue.

L1

pi~ rr~

une fois

rrouvée; ce qoi

ne peur manquer cf'arriver en fuivant la méthode pre–

(crire, il

fau r la faire defcendre avec d'a uranr plus

de précaucion' qu'elle en plus ou moins

p~ti¡e;

ou

plns ou moins' pq!ie, de

p~ur

¡¡u•epe n'échappe,

&

qu'on ne foi c obligé de trap

f~tiguer

la veffie; c'ell:

pourquoi la !Jlair¡ droire

pofé~

au=dela de

la

pi~rre

s'oppofe ton¡ours

~

fon ferour en

arri~r~,

pendant

que les deu!'

dqi~ts

de la main gaucre la pou!lent

en en-bas, ¡ufqu'a ce gu'el!e foir

arrrv~e

au col de

la veffie, vers ·requel, li la pierre en de figure oblon–

g ue, elle doic

~tre

puu!fée, de

fa~on

qu'elle ne for–

re poinc par l' uqe de

(~s

eicrémirés

¡

fi

elle en pia–

re . de

m~niere

qn!elle for¡e

rranfverfalem~nt;

la quar–

rée

~u

ir erre placée fur deux de fes angles,

&

celle

qui en plus g.rolfe par un de

(es

bq~ts.

doit fortir

par celle de les exrrémités gui en la moins confidé–

ra.ble;

.a

. l'ég~rd

de

la pier(e de

ligur~

ronde; on

far r qu'rl Importe peu de quelle maniere elle fe pré–

(enre;

ti néan1J10ins elle {e

trOUVOÍt plus palie par

une de fes parries, cetre parrie la plus lilfe doit paf–

fer la premiere .

Lorfqué la pierre ell une fois defcendoe au col de

la veffie. il faur faire

a

la

p~au

vers l'anus pne in–

cilian en fqrme de croi!fan¡ qui

pépe¡r~' jufq~'au

col

de la veffie,

&

done fes

exrr~micés reg~rdenr

Uf! peu

les cui!fes; en(uice il fauc ef!core

fair~ 9a~s

la parrie

la plos

étroi~e

de ce¡re premiere ouverrure

&

fous

la peau une feconde (ncition rrarllyerfale gui ouvre

le col de la veffie , jofqu'a ce que le

cond~it (!~

l' urine

(oit a!fez

dil~té ,

pour que la gran9eur de la plaie

(orpa!fe celle de la picrre, car ceux qui par la crainte

de la fillule, que les Grecs ·appe'llent

:.,,,.:t. ,

ne font

qu'une'perite Q'1'verrure , rombent ,

~ m~me

av,ec plos

de

danger

, daf!S l'incqnvénienr <tu'ils.

p~~rendent

évi–

rer,

par.ce

'que la pierre Yenanc a

etr~ rir~e

avec vio–

lenc

e .-elle

fe faic

e1le-m~me

le chefl\in, qu'on ne fui

a

pas faic fuffi fa nr'

&_

il

y

a m!m,e

d'autan~·

plus

a

crain–

dre, fuivant la figure

&

les a(perités. de la pierre:

de-la peuvent nairre en etfec d'és hémorragies

&

des

tiraillemens

&

divullions dans les nerfs ;

&

fi

le ma–

lade

eft ·a

!fez

'heureux · pour échapper

a

la mo

re,

il

l.ui

·