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TAC

Jque dans cette l:lilararion, les tuniquts dont les vaif–

'feaux fonr

compof~s,

auront plus ou moins perdu de

1eur épaifTeur .

.

.

.

Cec accident qui amve quelquefoas apres la naaf–

fance , n'arrive que crop fouvent fur le corps des e!l–

fans renfermés elaus le fem de leur mere ; les vaaf–

.feaux peuvenr erre rrop dibcés lors de la fécondarion,

:&

pour peu qu'ils aienr été

P<?rtés

au-del~

de leur

di3merre, le mal va prefque rou¡outS en

augmenranr~

p aree que ce lacis vafculeux n'eít conrraint par au–

~une

partie voifine . Dela viene que ces

t11chu

qu'on

:amibue fa ullemenr

~

l'imaginarion de la mere

~ui

a

deliré de boire elu vin , ou fur qui on en a répandu,

s'écendent , s'élevenr, débordenr au-dellus de la peau,

&

caufenr fouvenr une difformiré confidérable .

Ce lacis eles vailleaux eft ditféremment difpofé

&

Jiguré daos les divers endroits du

cor~s .

11

eft tour

-aucre fur la

p~au

du vifa¡:-e qu'ai!leurs; il eft

m~m.e

ditférent

e

u davers endrom du vafa$e; on pourroar

peur-ecre expliquer par-la pourquoa une partie du

~orps

rougic plucOr qu'une aurre.

C'eft fans doure par la rai!on de certe m!me ditfé–

-rence , que les

taches

de vin fonr plus fréquentes au

-vifa~e

que dans d'aucres parries du carps, car une

;parcae du corps ne rougic plus facilemenr qu'une au–

rre, qu'autant que la panie

roug~;

du fang y rrouve

un moindre obftacle

ii

pafTer dans le lacis des vaif–

feaux .

La

rougeur fe moncre plus facilemenr au vi–

{age qu'ailleurs par cerce m@me raifon, enfurte qu'un

etforc léger qui ne produir rien fur un,e auere partie,

produira fur

la

vifage un elter fenfible; auffi <¡uand

on examine ces

tacbn

a

l'aide d'un bon microfcope,

la

dilaration des vaifTeaux

s'apper~oir

clairement,

&

l'on

y

voic couler les panies du ¡¡¡ng qui les colo–

u ne.

( D . ]. )

TACHE

DU

CR

YSTA LLIN ,

(

Míduint . )

j'entends

par

tache du ··ryjlallin,

une efpece de cicdtrice qui eft

commun~mcoc

blanche , qu'oo remarque fur

la

fu–

perlicie,

&

qui bl ell e la vue.

Elle efi le plus louvenr la fuice d'un rres-perir abf.

d:s ou puftule qui fe forme fur la fuperlicie du cryf–

tallin, done l'humeur écanr en rres-pecire quancicé

&

b~nigae,

fe réfouc

&

fe confomme , fans caufer d'au–

tre alréracion au cryftallin, que celle du lieu oti cecee

Jletice pufiule fe erouve;

&

ret endroir du cryfiallin

fe-

cicarrafe enfu ice .

Dans fon commencement , on la connoic par un

nuage fort

léger q

ui paro?c fur le cryfiallin,

&

par le

tapporr du

rnala.le

qui fe pfaint que

fa

vue eft brouil–

lée; dans la fui ce ce nuage deviene plus

~país,

&

blanchir enfin .

On ne peor cependant dans

les

premiers mois affu–

rer poficavc:menc que ce ne foic pas le commence–

ment d'une cacaraéle, ou d'u ne ulcération ambulante

du cryftall in , paree qu'on ne peuc juger de la nacure

de la pufiule; mais c¡uand apres un, deux ou crois

ans, cecee

tache

rene dans le meme érnc, on peuc pro–

bablement allurer qu'elle y refiera couce'la vie .

Quand

c~cee

tache

e(l blanche , on la voic aifément,

&

quand elle en noiracre ou rres-fuperlicielle , on

ne la peur di(linguer; mais oo conjeélure qu'elle y

e fi par le rapporr du malade .

SeIon l'endroir que cecee

tache

occnpe, les mala–

des femblcnc voir devane l'rei l,

&

en l'ai r, un nuage

qui fui e l'reil en cous les lieux ou la vue fe porte .

Les malades en fonc plus ou moins incommodés,

fuivanr qu'elle ell plus grande, ou plus perite , ou

pl us profonoe, ou plus fuperlicielle.

Les

t6ches

Ju cryfiallin ne s'etfdcenc point , ainli les

remedes y fonc inuriles : elles n'augmencent point

~moins qu'elle ne s'ulcerent de nouveau;

&

elles ne

s'ulcerenc pas, f.1ns qu' il fe

farie

une nouvelle lluxion

d'humeurs fur cecee partie ; mais quand cela arrive ,

le cryfiallin s'ulcere quelquefois emieremenc ,

&

il fe

forme aínfi une cararaéle purulence, ou au-moins une

mixce qui tiene de la purulente.

(D.

1

)

TACHÉOG!tAPHIE, f. f.

(Ltttérat. )

on nppei–

Joir ainfi .:hez les Romains

1'

are d' écrire auffi vice

que l'on parle, par

le moyen de cercaines notes

donr chacune avoic

fa

rignilicacion parriculiere

&

défignée . Des que ce fecre c des notes euc

éc~

décou –

ven, il fur bien cc'lc perfeélionné; ildevim un efpece

d'écriture courance, donr cour le monde avoir la cié,

&

a

laquell~

on

excr~oit

les jeunes gens . L'empe–

reur Tite, au rapporc de Suécone, s'y eroir rendu

1i

habile, qu'il fe taifoic un plaifir d'y délier fes fecré–

taires

m~mes .

Ceux quien faifoient une profeffion

particuliere, s'appclloacnt en grec

~•)!;"~'"'"

,

&

en

TAC

latín

IIOt6rii

11

y

avoic

~

Rome peu de parriculiers

qui n' eullent quelque efclave ou alfranchi

exerc~

dans ce genre d'écrire . Pline le

jeune en menoit

roujours un daos fes voyages. Ils recueilloient ainli

les harangues qui fe fai loient en publ ic .

Plurarque acrrabue

a

Cicéron l'arc

d'écrire

en notes

abregées,

&

d'exprimer plufieurs mors par un feul

caraálere. Il enfdgna cec are

a

Tiron fon atfranchi ;

ce fue dans !'affaire de Carilina qu'il mir en ufage

cecee invcncion ucile, que nous ignorons en France,

&

donr les Anglois onr perfeélionné

1'

idée,

1'

ufage

&

la méchode dans leur langue. Comrne Cacon d'U–

rique ne donnoit aucune áe fes belles

haran~1es,

Cicéron vpuluc s'en procurer quelqucs -unes . .l"our

y réuffir, il

pla~a

daos dtfférens endroits du fénat

deux ou rrois perfon nes qu-'il avoir fiylées lui-menut

dans l'art

tachtogr6pbique,

&

par ce moyen il eur,

&

nous a conlervé

le

fame ux difcours que Caron

prononc;a conere Céfa r,

&

que Sallufie a inféré daos

fon birfoire de Catilina: c'efile feul morcea u d'élo–

quence qu i nous refie de ce grand homme.

(D.] . )

L'arr

tllcbéogrllphiqt~t

efi eucore en ufage en An–

glererre .

TACH/ -1/0L/CAT/,

(

Grogr. mod. )

bourg de

Grece daos

1•

Macédoi ne ; Nardos croir que c'eft

l'ancienne GyrronP .

( D.

J.)

TA-.:HYGRAPHIE, f. f. (

Litttr•t.)

la

tacbygrll–

phie

ou

tacbiographie ,

na role co npofée des mors

grecs

T..... ,

viu

,

& ,.,••• ,

i crittlre,

etl l'arr d'écri–

re avec

d

adicé

&

par noces; elle eft auffi quelque–

fois nommée

bracbygrapbie

de

ll•¡oa•r ,

&ourt,

&

,,.,.,

j'f&ris,

en ce

qu~

pour écrire rapadement,

il

fa ut le ferv ir de manieres abregées.

Au{fi les Anglois qui fon t céux de rous les peu–

ples du monde qui s'en fervent le plus généralemenr

&

y onc fa ir le pl us de progres, l'appellenc-ils ele

ce nom

sbort-b11nd,

main brieve, cource écrirure ou

écrirure abregée.

,

Htrman Hugo

d01rs

.fon trait; , de primo {crib. origi11.

en accribue

l'~nvenr•on

au x H.!breux , fonUé fui" ce paf–

fage du

pjeaume xliv. L i11g11a mea calamus f&rib.t vt–

lociw· {cribmtis .

Mais nous ferons voir, en parlanr du

ll&tariacoll ,

que leurs

abréviar

ions fonc beaucoup plus

modernes, puremenr

Ch

al.la·iques,

&

invencées par

les rabins, long-rems apres la denruélion de Jérufa–

lem .

Cependanr les anciens n'ignoroienr 'p\>inr

ce

e art.

Sans remoncer aux Egypciens, done les hiérogly phe!

éroienr plurll r des fym boles qui repréfencoienr des

erres moraux, fous l'unage

&

les propriétés J'un écre

phy!ique . Nous rrouvons chez les Gre06 des cachéo–

gra2hes

&

femmeiographes, comme on le peuc voir

en Diogene Laerce

&

aucres aureurs quoiqu'i\ raifon

des nores ou caratleres finguliers done ils écoienc obli–

gés de fe i'ervir, on les

a

ir afrez généra lemenr confondus

avec les crypcographes.

Les Romaios qui avec les dépouilles de la Grece

rranfporcerenc lt ares en Ica lie, adoprerenr ce genre

d'écrirure,

&

cela pcancipalement, paree que fouvent

les difcou rs des féooceurs éroienr mol rapportés

&

en –

core

plus ma l incerprecés , ce qui occafionnoir de la

confuJion

&

des débars en allane aux voix.

C'eft fous le con fu lar de Cicéron qu'on en voit les

premieres traces. T iron, un de fes atfranchis, prit

moc

~

mor la harangue que Cacon prononsoir concre

Cncilina ; Plucarque djouce qu'on ne coanoafToic poinr

encore ceux qui depuas onr écé appellé

notaires,

&

que c'efi le premier exemple de cecee nacurc.

Paul D acre, cependanc atcribue l'invencion .des

premiers

CIO

caraélere~

a

Ennius .

&

die que T iron

ne lic qu'étendre

&

perfetlaonner cetre fcience .

Augufie charmé de cccre décnuverce, deftina plu.–

tieurs de fes atfranchis

a

cer exercice; leur uuique

emploi étoit de crouver des nores. JI falloir mCme

qu'elles fu(Jenr forc arbicraires

&

dans le goOc de

celles des Chino• , puifqu'elles excédoienc

le nom–

bre de cinq mili

e .

L'hiftoire nous a confervé le nom de quelques-uns

ele ces rachygraphes, rels que Perunius , Pilargirus,

faunius

&

Aquila, atfranchis ele Mécene.

Enfin .Seneque y mir la derniere main en les rédi–

geant par orelre alphabécique en forme de diaionnai–

re; aof!i furenr-ell es appellées dans la fuire

les nottJ

tlt

Tiro11

&

de Senet¡ue.

Nous remarquerons

a

ce

fujer contre l'opinion

du

{aVIms ,

que les caraéleres emoloyés dans le pleau–

ner, que

Tritbeme

trnuva

~

StrJsbourg,

&

done il

donne un échanrallon

a

la fin de

fa

polygraphie, ne

fau-